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n° 21450Fiche technique27480 caractères27480
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Temps de lecture estimé : 16 mn
18/01/23
Présentation:  Pour une fois, c’est court !
Résumé:  Une rencontre fortuite, et tout un passé qui resurgit.
Critères:  fh hplusag école amour pénétratio -rencontre -amouroman
Auteur : Roy Suffer  (Vieil épicurien)            Envoi mini-message
Retour vers le futur

Hum… Que c’est agréable ! Les premiers beaux jours, il fait encore soleil quand on sort du bureau, les jupes ont remplacé les pantalons, les débardeurs, les anoraks, les filles sont belles, parfois. Cravate roulée dans la poche de mon veston, je m’offre une petite flânerie dans le centre-ville, il y a du monde aux terrasses, la vie est belle… ou presque. J’ai l’impression de revivre après un divorce long et douloureux, toujours trop long même s’il n’a duré qu’un an, toujours douloureux parce que quelque part, c’est un échec, une erreur, un « accident de la vie »…



C’est moi qu’on appelle, une voix féminine. J’arrête instantanément ma déambulation et fais demi-tour. Une grosse touffe de cheveux noirs crépus assise à une table de café, des lunettes teintées sur un nez épaté, lèvres épaisses et peau mate. Oui, je la connais et la reconnais.



Elle se lève pour me claquer deux bises, toute souriante. La nana assise en face d’elle me serre la main.



Sur ce, l’autre fille se lève, fait deux bises à Françoise, me serre de nouveau la pince en disant :



Du coup, je m’assois à sa place et je commande. Nous bavardons, nous bavardons, les verres se suivent et se ressemblent. Je lui narre mes déboires, elle me raconte les siens. La nuit tombe et nous trouve toujours en grande discussion, un peu éméchés. Je déclare une petite faim, au moins pour éponger ce qu’on vient de picoler. Elle me chuchote :



Son appart est un petit T1 bis, petit couloir avec un grand placard, petite cuisine, petites chiottes et petite salle de bain, grande pièce à demi séparée en deux, living-chambre. Mais quand le rideau est ouvert, ça donne une impression d’espace. Balcon sur un parc, pas désagréable. C’est loué avec garage en sous-sol et accès à la piscine. Petit, mais pas si mal. Les pizzas sont effectivement délicieuses, le vin aussi.



Je rentre chez moi assez bouleversé par ces révélations auxquelles je ne m’attendais pas du tout. Ghislaine était classée dans les bonnes copines du passé, peut-être avec un petit regret de ne pas l’avoir « sautée », comme dit trivialement Françoise, parce que c’était une très jolie fille, mais sans plus. Une copine que l’on a plaisir à revoir et qu’on apprécie, mais de là à imaginer qu’elle était amoureuse de moi, son « grand frère », au point de s’en rendre malade… Des images me reviennent. Cette représentation de théâtre dans un petit patelin où l’on produit du vin ; après le spectacle, on nous avait offert un dîner sympa, mais un des jeunes locaux, un peu bourré, la collait un peu trop. Elle était venue s’asseoir sur mes genoux pour s’en débarrasser et on avait fini le repas comme ça, une bouchée pour toi, une bouchée pour moi… Et puis cette soirée de bal de promo, j’étais aussi organisateur et elle ne m’avait pas quitté, n’avait dansé qu’avec moi. On avait fini la nuit au sommet d’une tour du centre-ville pour contempler la ville endormie. Elle portait une cape marron avec une capuche, mais malgré cela, elle se serrait contre moi, j’avais mis ça sur le compte de la bise hivernale… C’est vrai que dans les affres de ma séparation, j’avais plusieurs fois pensé à elle, à sa franchise simple et directe. Pourquoi ne s’est-elle donc jamais déclarée ? Pour elle, ça devait tomber sous le sens. Comme quoi il ne faut jamais omettre de dire les choses clairement, ça aurait pu changer nos vies.


Dans la semaine qui suit, je reçois un texto de Françoise. Rendez-vous chez elle pour le déjeuner le samedi en huit. D’accord, j’apporte le vin. J’arrive trop tôt, j’ai un trac d’adolescent. Six ans ont passé, j’ai été meurtri, elle aussi, comment allons-nous vivre ces retrouvailles ? M’aime-t-elle encore ? Puis-je à mon tour en tomber amoureux ? Ou pas… Je donne un coup de main à Françoise pour mettre le couvert, ouvrir le vin. La sonnette tinte. Je reste campé devant la porte-fenêtre du balcon, interdit et tendu. La voix que je reconnais, les « r » qui ne sont pas roulés, mais très prononcés ;



Elles entrent. Je me retourne. Bon sang, elle n’a pas changé. Longue silhouette fine, grand cou, épaules dégagées, petite robe printanière et fleurie aux courtes manches ballon.



Heureusement que le canapé se trouve juste à côté de la porte, elle tombe assise sur l’accoudoir en cachant son visage dans ses mains.



Ghislaine se reprend et se relève, vient à ma rencontre, les yeux ruisselants. Je lui fais deux bises, elle se serre contre moi. C’est émouvant, délicieux malgré ses joues toutes mouillées.



Le déjeuner se passe sans vraiment exister, malgré les efforts de Françoise qui n’existe pas non plus. Nous nous tenons par les yeux, comme chantait si bien Brel dans « Orly ». Le temps de remercier notre hôtesse et nous nous retrouvons à marcher le long de la rivière en nous tenant par la main, comme autrefois dans le campus. C’est bon. Six ans de moins. Toutes douleurs oubliées. Regain de fraîcheur et de jeunesse. Je ne marche pas, je flotte au-dessus du sol. La petite copine qui me tient la main a mûri cependant. Son visage allongé et son sourire enfantin à fossettes n’ont pas changé, pas plus que les petites mèches frisottées échappées de son éternelle queue de cheval. Mais les traits sont plus affirmés, la poitrine plus forte, les muscles plus dessinés sur les bras comme sur les jambes. Elle est vraiment bien balancée, taille fine, buste court et très en « V », parfait ovale des hanches, fesses très pommées sur des jambes longues et puissamment musclées. Superbe. Elle frissonne, la fraîcheur de l’eau. Je lui mets mon veston sur les épaules, elle sourit :



On reprend nos voitures, elle me suit sur une demi-douzaine de kilomètres, un village en campagne périphérique. La maison est récente, d’apparence classique. D’abord, elle s’extasie sur la vue, il est vrai que c’est une des rares collines du secteur. Mais quand j’ouvre, c’est le choc. Je suis ravi, c’est exactement l’effet que je cherchais. Au point qu’elle ressort jusqu’au bord de la terrasse pour vérifier la « normalité » de la maison. Le couloir d’entrée est ponctué d’ogives arabesques de plus en plus petites, débordant partiellement sur les combles par une voûte décroissante. Le couloir de huit mètres paraît en faire cinquante avec un miroir en fond. Revêtement de sol unique en comblanchien poli, plafonds tendus blanc cassé brillant, miroirs bronze sur les murs, toutes les portes à galandage s’effaçant dans l’épaisseur des cloisons. C’est vraiment cette impression d’immensité que je recherchais, et c’est réussi.



Je dois tout lui expliquer, tout lui faire visiter, elle ne tarit pas d’exclamations, même dans les toilettes où je la laisse faire son pipi. Elle vient me retrouver au salon, m’attrape un bras et nous campe devant l’un des miroirs.



Elle va vérifier et, convaincue, en deux temps, trois mouvements, elle se débarrasse de sa petite robe et de ses dessous très sobres, en coton confortable et efficace.



Sans me faire prier, je me mets à mon tour en tenue d’Adam sous son œil amusé. Elle rigole moins quand mon braquemart dilaté gicle de mon boxer au garde-à-vous. Je reprends place auprès d’elle, je referme sa menotte sur mon érection en lui demandant de bien serrer. Quel délice !



Puis ma bouche retrouve enfin la sienne, une main sur un sein, l’autre sur son mont de Vénus couvert d’un duvet ras, un doigt sur son clitoris. Sa main se cramponne frénétiquement sur ma queue, elle gémit dans ma bouche. Il est temps de conclure, je la guide vers la chambre.



Caresses, baisers, découverte du corps de l’autre. Le sport à haute dose a du bon. Déjà, les seins, c’était mieux que pas mal. Mais les jambes… je n’ai jamais vu de jambes aussi parfaitement fuselées, aussi musclées tout en restant longues et fines. Quant aux fesses, dures comme deux ballons de hand gonflés à bloc. Je lui broute longuement la minette, elle jouit. Et chez elle, l’orgasme est une explosion de puissance à tout casser. Elle veut me rendre la pareille, je lui apprends à me sucer. Elle apprend vite. Beauté jusque dans ses moindres recoins, corps parfait, boules qui roulent sous la peau au moindre mouvement et infinie douceur quand elle est relâchée. Petit duvet brun sur les bras et les jambes, juste de quoi accentuer légèrement son bronzage de sportive. Seuls le short et les seins sont blancs. Elle atteint deux fois l’orgasme rien que par mes caresses, sa peau est couverte d’une sueur légère, sa chatte coule d’abondance. Bonheur de m’étendre sur elle et de présenter mon pénis à l’entrée de son étui à plaisir. Je la rassure en murmurant à son oreille, elle soupire et se laisse aller, petit obstacle qui stoppe ma progression, alors c’est elle qui jette son bassin sur mon dard et se déflore elle-même. J’atteins le fond de ce vagin serré et je m’immobilise. Moment d’éternité où ma verge palpite dans son vagin tout neuf qui palpite aussi.



Moi, je ressens l’extraordinaire sensation d’être là où je dois être, qu’au fond tout cela était écrit, je ne sais pas où ni par qui, mais inéluctable et inévitable. Et une sérénité totale m’envahit, un sentiment d’accomplissement, une plénitude qui exacerbe mon plaisir jusqu’au paroxysme. Je ne baise pas, je fais l’Amour à mon amour, à la femme de ma vie. La suite est somme toute assez banale avec deux autres orgasmes et une éjaculation sur son ventre plat. Douche. Dîner sympa en peignoirs, entrecoupé de caresses et de baisers, promesses d’une soirée torride si son petit vagin fraîchement meurtri le supporte. La sportive est forte, il le supporte, elle en redemande, elle adore ça.


Le dimanche matin, après un réveil en fanfare durant lequel elle constate qu’elle voit mes petites fesses sur elle dans le reflet du plafond tendu. Nous visitons le sous-sol, mon petit potager, puis nous faisons une promenade dans la campagne où elle repère, ravie, plein de circuits possibles de jogging. Déjeuner copieux de produits frais et locaux, puis sieste « crapuleuse ». Je l’invite à prendre elle-même son plaisir à califourchon sur mon dard, sa tonicité fait de ces longs moments des chevauchées fantastiques et éperdues, alternants instants de sauvagerie et moments d’infinie tendresse. Pour changer un peu, nous testons également une petite levrette. Oh, ça va loin ! Quel cul, Ghislaine, large, ferme, puissant, quelle magnifique cambrure qui en glorifie l’orbe parfait, et quelle avidité qui le lance à son rythme sur mon mât de beaupré jusqu’à l’explosion libératoire ! Nous nous aimons ainsi jusqu’au soir. Heure pour elle de repartir.



Je reste seul, fatigué et pensif. Le bonheur tient parfois à peu de choses. Une rencontre inopinée à une terrasse de bistrot, un passé mal compris, et tout cela débouche sur un avenir radieux qui aurait pu ne jamais exister.