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n° 21462Fiche technique28167 caractères28167
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Temps de lecture estimé : 20 mn
21/01/23
Présentation:  — Je sais mon Zob mais… Mais tu… Tu avoueras que c’est… Que… Que c’est complètement délirant !
Résumé:  Du coin de l’œil, j’ai vu Salma esquisser un petit sourire, après ma réponse entrecoupée d’éclats de rire. Une réplique adressée à Zob’Ark. Ma fidèle compagne argentée est rassurée…
Critères:  #humour #délire #aventure #sciencefiction #fantastique collection cérébral voir init
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message

Série : Rencontre

Chapitre 02 / 02
En v’là du cul… En v’là…

Résumé des épisodes précédents :

Il me faut bien l’avouer… J’ai vraiment flippé en découvrant le merdier dans lequel je pataugeais. Eh bien, je n’aurais pas dû m’affoler. Parce que là, je m’enlise dans un caca cosmique rudement coquet…





Zob’Ark, un fringuant Ara’Kop





Du coin de l’œil, j’ai vu Salma esquisser un petit sourire, après ma réponse entrecoupée d’éclats de rire. Une réplique adressée à Zob’Ark. Ma fidèle compagne argentée est rassurée. Elle ne l’a jamais montré, mais elle n’en menait certainement pas large aux débuts. Et moi donc ! Étant la Goglu de référence, et la plus capable de satisfaire les exigences des Zooriens et du FMI, j’avais l’extrême honneur de décrocher le meilleur de tous les trolls. Le plus expérimenté, le plus talentueux troll de toutes les galaxies. Chaque rencontre était unique. La nôtre ne ferait pas exception. Mais des mondes haletants et figés dans une angoisse oppressante étaient suspendus aux résultats de nos… Échanges scientifiques.


Il nous a fallu une dizaine d’heures pour satisfaire à la cause de la recherche. Mais ces deux dernières heures ont été les plus étranges, et les plus délirantes de ma vie de petite humaine. Et ce n’est pas peu dire. J’en suis à essuyer mes larmes des doigts. Je baigne peut-être dans la stase, mais je nage dans l’impensable. Parce que jamais, au grand jamais, je n’aurais pu imaginer qu’un Ara’Kop était capable d’un tel sens de l’humour. J’ai cru que Zob’Ark’ allait cracher sa langue bifide, après que je lui ai raconté le fameux coup du « téééléphooone maiiison », réplique culte de notre cher ET. Zob a répété la phrase au moins dix fois, et lui aussi en a eu la larme à l’œil. Et son rire… Un son du genre avion de chasse en piqué. Vous savez bien non ? Le fameux zéro Japonais qui fonçait sur les bateaux des ricains. Les kamikazes, fleurs de cerisiers et tout… Gnaaaouuuuuwééééééééé… Je le fais bien non ?


J’en ris encore en tapotant. Mais bien sûr, avant cette anecdote, c’était bien moins marrant. C’était même un brin terrifiant. Alors je vais revenir quelques heures avant cette petite rigolade.


Il va de soi que mon troll est tout aussi nu que je le suis. Jusqu’ici, tout est normal. Imaginez…


Un cyclope de 150 cm de haut et autant de large. Un être rondouillard et épais. Une peau épaisse et rugueuse. Un épiderme rose… Rose bonbon. Couleur chewing-gum Malabar. Ou un chamallow tout mou ! Un rose sirupeux écœurant. Une couleur à te faire gerber ta slap.


Ah oui… La slap est une soupe légère, couleur crème café. Un bol dans le bide et tu es repue pour la journée. Rapide, économique et efficace. C’est délicieux et apporte tous les trucs qu’il nous faut, et tout. Et tant qu’à causer culinaire. Il y a la slip. C’est un peu la même chose, en moins nutritif, et couleur menthe verte. Une autre souplette version détente. Une coupette et c’est la fête du slip. Évidemment, Salma n’avait pas pigé ma blague.


En fait, c’est de la sucrerie sur pattes, un Ara’Kop. Si toutefois ils avaient des jambes. Ou même simplement des pieds collés au ventre. Mais que nenni. Je me souviens avoir été éberluée de voir arriver mon Zob, se traînant comme une limace sur son gros bide. Une limace ronde et trapue. Vous pensez bien que j’ai immédiatement eu envie de causer de cul avec lui. Oh putain… La trouille que j’avais moi ! Mais quand il a tendu vers mon visage sa… Son unique et long tentacule rose, muni de sortes de pouces tordus, en disant : T’as pas une gueule de porte-bonheur toi… J’ai tout de suite compris qu’il était amical. Et que c’était un comique. Et bien sûr… Qu’il avait vu le film !


Une tête énorme du double de la vôtre. Un œil unique. Une sphère ronde d’un rouge vif, et au centre, un gros point noir. J’ai évidemment tout de suite flairé que ces êtres étaient férus d’harmonies des couleurs. Mais pas central, cet œil, ce serait trop simple. Non ! Un seul œil en place de votre nez. Et pas de nez. Enfin, des trous desservant la respiration nasale se sont échoués ailleurs. Des sortes de narines plates, disposées juste à côté d’un petit tubercule noir, placé sur le sommet du crâne épais et rond. Le pire, c’est que sur ce plan-là, c’est mieux foutu que nous, un Ara’Kop. Le tubercule est une oreille. Enfin, une oreille à eux. L’Ara’Kop entend circulairement et tous azimuts, et non bêtement sur les côtés comme chez nous. Et personne ne se fout des oreilles sales ou décollées des autres, chez eux. De plus, ils respirent donc un air moins proche de leurs… Personnes. Donc de l’oxygène moins pollué par leurs propres présences. Ça sent un peu fort, cette race. Ou c’est simplement Zob qui pue. Je n’en sais trop rien, et Salma n’a rien précisé là-dessus. Ce serait efficace même pour nous d’ailleurs. Quand on sait que certains humains ont une haleine de phoque et que notre bouche est juste sous notre nez… Je sais que l’on parle le plus souvent d’haleine de chacal, mais personnellement, je n’ai jamais approché cette bestiole. Par contre, j’ai connu quelques phoques d’assez près pour savoir que… Bref… Et puis cette affaire d’oxygène, c’est plutôt cool pour Zob et ses potes, parce que les poumons, ce n’est pas livré chez les Ara’Kop. Encore que vous vous doutez bien que ce n’est pas de l’air, que les amis de mon Zob respirent. Mais je ne sais pas de quoi il s’agit, alors nous allons éluder la question. Par contre, pour la vue, c’est clair. Ce n’est pas un jeu de mots. C’est clair qu’on est mieux lotis, nous autres, les gens d’ici. Et puis il y a la bouche de ces étranges créatures. Un trou rond de cinq ou six centimètres de diamètre, aux bords ciselés, et paraît-il, coupants comme des rasoirs. Et vous verriez très vite une langue bifide, sortant comme une diablesse de sa boîte, quand ils causent. Un truc qui vous ferait bien flipper ça aussi. Zob zozote un tantinet. Mais là, je ne sais pas si c’est un défaut de prononciation ou pas. Je n’ai connu que Zob, alors je préfère ne pas m’avancer.





Un peu de technique




Un peu avant la rencontre, nous avions reçu une fiche. La superbe Salma nous avait apporté quelques éclaircissements. Une tablette pour moi et une autre pour Zob. Chacun la nôtre, quoi ! Une espèce de fiche technique personnalisée. Personnalité, tempérament, degré d’intelligence (nous sommes plus futés que les Aro’Kop), un brin d’historique sur la race, ses coutumes et mœurs diverses. Et bien sûr, une note signalétique plus technique. Une explication complète et très détaillée du physique de l’autre espèce. Un croquis en relief bien croquignolet. Et ce, sans oublier une carte routière, situant très précisément les zones érogènes de chacune des races. Puisque nous serons là pour nous vautrer dans la sexualité, c’est plutôt utile et je dirais même primordial. Alors je vous fais grâce de mes propres zones érogènes, qui, j’en suis intimement convaincue, ne vous intéressent en rien.


Alors un Ara’Kop, c’est tout con à cerner. Zone érogène, c’est comme son œil. Unique ! Le pénis ! Simple et facile à suivre sur la carte Michelin. Sauf que… Le pénis de mon futur partenaire est comme sa langue. Bifide ! Ou va savoir le nom que l’on donne, à deux pénis superposés, l’un au-dessus de l’autre ? Biplace ou bi quelque chose, en tout cas. Du coup, étonnement de ma chère Salma, quand je lui demande si les femelles ont deux vagins ! D’abord, elle n’en sait rien, et ensuite, elle comprend que j’aime… Que mon personnage d’histoires érotiques aime tout autant les femelles de notre espèce que leurs mâles ! Surprise de mon hologramme. Regard orange curieux sur moi. Et pourquoi pas trois orifices ? Un anus, c’est plutôt important, ou à tout le moins utile non ? Là, Salma sait de quoi elle parle. Les pustules sur le bas du dos de Zob. Il évacue ses… Enfin, c’est par là que ça se passe.


Pour en revenir aux pénis. C’est un peu comme le chewing-gum dont je parlais peu avant. Pas roses, ces organes sexuels, et dans les tons grisâtres. Mais malabars, c’est sûr. Ils pètent à la tronche ! Très malabars ces choses-là ! Le membre viril du dessus est moins costaud que son jumeau, situé plus bas. Moins balaise et beaucoup moins long. Ce petit constat m’interpelle d’abord, avant de me perturber un peu. Du coup, je n’ai pas pu dévisser mon regard de cette chose tendue et longue, dressée sous son voisin du dessus, tout aussi raide et dur. Vous me comprenez, vous, mesdames ? Évidemment. Ça fait frémir, non ? Et je vais être franche. J’en ai eu des frissons ! Ma petite rondelle s’est mise à palpiter et hop… Mon anus s’est contracté comme une huître sous du vinaigre. Du maous costaud, ce chibre D’Ara’Kop… ! Comme cette vieille pub pour des bonbons. Ah ! Quand je le disais. Des sucreries, ces gens-là !


J’avoue avoir eu un peu honte, quand je me suis rendu compte que la belle Salma souriait, tout en m’observant. J’en étais restée à fixer cette belle… Cet organe sexuel, si nouveau pour moi. Ah, j’oubliais… Pas de testicules. Je me souviens avoir blagué sur le fait que les Ara’Kop n’avaient pas de couilles, et que chez nous on disait… Salma m’a regardé d’un air sévère et j’ai préféré fermer mon clapet.





Et donc vous vouliez du cul ?




Salma, en hologramme parfaitement au fait des rencontres de ce type, a géré nos échanges de bout en bout. Comme d’ailleurs, elle a décidé que je commencerais les hostilités. C’est une simple façon de parler.


Alors, en Goglu débutante, mais bien décidée à me montrer à la hauteur de notre petit monde tout simple, j’ai foncé bille en tête. J’ai gardé par-devers moi, timidité, honte et humiliation, et je me suis jetée dans la bataille avec un courage exemplaire. Et ne perdez pas de vue que j’ai fait cela pour vous tous. Pour notre monde ! J’ai balancé tout ce que j’avais. Un peu comme on jette une lettre dans une boîte postale. J’ai seulement fait gaffe à bien poster mes révélations dans la fente « autres destinations ». Parce que d’abord, je me doute bien que mes goûts en matière de sexe et d’érotisme ne vont pas faire fantasmer le Finistère Nord. Et ensuite, vous avez bien compris que Zoor, ce n’est pas la porte à côté.


Vous auriez dû le voir mon Zob. Totalement soumis à mes aveux. L’œil rivé aux miens. À l’un des miens. Assoiffé de connaissances qu’il était mon Zob ! Et certainement excité comme un pou dans une tignasse frisée. Parfois, je l’ai pourtant senti un peu perdu, sous des détails précis et torrides, mais toutefois difficiles à assimiler pour lui. Un Zob un tantinet paumé. Un peu comme un morpion doit l’être sur mon pubis dépourvu du moindre poil ! Je dis ça sans en avoir vécu la moindre expérience, hein ! Il y a eu de la curiosité, de la surprise, et d’autres émotions dans cet œil rouge se promenant sur mon corps nu. Un peu comme si Zob tentait d’imaginer mon corps dans ses aventures érotiques. Et je vous jure… Cette façon qu’il a eue de me reluquer… La vache ! Jamais je n’aurais pu imaginer qu’un Ara’Kop puisse me faire mouiller ! Je dois être une sacrée salope, non ? Vous me direz pour vous, mesdames ? Vous me direz, si un beau jour vous finissez par devenir la 57533e rencontre de ce type ?


Salma m’a parue très satisfaite. Et mon Zob, lui, était tout simplement totalement passionné par mon exposé. Littéralement sous mon charme de Goglu, autant charismatique qu’excitante.


Voilà donc le rôle d’un Goglu, chers amis. Savoir raconter ! Parce que contrairement à ce que je pensais, il paraît que la pensée, c’est de l’imagerie très floue, et trop fugace pour que l’on puisse en apprécier toutes les nuances. Quant aux autres espèces capables de parler, elles se contentent de parler sans être capables de nous égaler. Nous, humains lambda ou Goglus, nous avons une chose que nous sommes seuls à posséder de par ces mondes inconnus. L’imagination. Une imagination riche et parfois débordante. Un imaginaire sans limite. Nous sommes capables de mentir ou de fantasmer. Nous sommes capables de narrer et d’écrire des choses que nous n’avons pas vécues. Des situations imaginaires. Des mondes imaginaires. Alors c’est peut-être con, mais sachez chers lecteurs que nous sommes les seuls à être ainsi faits. Les seuls dans les univers connus, et au-delà, comme dirait l’Asiatique sympa, qui fait je ne sais plus quoi sur ce foutu vaisseau au nom un tantinet crétin.


Alors pour le cul promis à certaines et certains. Bah… Mes histoires de fesses, vous les connaissez, ou vous les découvrirez assez tôt. Tout au moins, je l’espère. Mes galipettes sont un peu les mêmes que les vôtres, non ? Il est assez facile d’imaginer mes petites facéties érotiques. Mais rassurez-vous ! Ce qui est certain, c’est que vous n’avez aucune idée de la vie sexuelle des Ara’Kop, et de l’érotisme narré façon Zob. Ah mon cher Zob ! Comme il m’a fait mouiller celui-là ! Cet œil parfois devenu lubrique sur… Pardon !


D’abord, j’ai vécu une terrible déception. Salma s’en est aussitôt aperçue et étonnamment, elle s’est approchée de moi pour poser sa longue main argentée sur mon épaule nue. C’était bien la première fois qu’elle me démontrait un tel intérêt.


Une déception et une certaine frustration. Ma question précise et ma curiosité ont également quelque peu déstabilisé mon bon Zob. Je l’ai lu dans ses… Son œil. Mais si j’avais été un goglu exemplaire, Zob’Ark lui aussi, s’est montré à la hauteur. Il s’est montré un troll fantastique.


J’ai failli pousser un cri de stupeur quand Zob a empoigné ses pénis. Surtout qu’à peine les pouces de son tentacule sur eux, ses pénis se sont encore allongés. Là, Salma est aussitôt intervenue et s’est adressée à mon Zob, dans un langage que je n’ai pas compris. Ensuite, le bel hologramme m’a souri et m’a expliqué son intervention. En fait, Zob s’était laissé aller à une excitation brutale et incongrue. Excitation, qui d’après Salma, était née de mes talents de Goglu. Un instant plus tard, mon sympathique troll s’excusait en zozotant.


Je vous parlais déception. Et bien, j’espère que vous avez un minimum de culture japonaise. Pourquoi ? C’est un peu compliqué à expliquer, mais je vais tenter d’éclairer vos esprits, certainement emplis dans l’instant d’images d’un érotisme torride. Vous avez une idée, ou une image des fameux samouraïs d’antan ? Alors ça va le faire. Wakizashi et katana. Les sabres des samouraïs. Épées portées à la ceinture de leurs kimonos. Wakizashi, lame la plus petite, placée au-dessus, et katana, lame la plus grande, portée dessous. Car figurez-vous que dans les rites amoureux Ara’Kop, nous pouvons nous humains, y voir un combat ? Une joute amoureuse ! Un rituel païen sauvage et empreint de bestialité.


Ceci dit, sans aucune idée de racisme évidemment. Car si l’espèce humaine est toujours assez conne pour parler de racisme envers nos différences humaines, c’est bien dommage. Nous sommes une seule et même espèce. Je n’espère même plus entendre l’un de nos chers médias le dire un jour. Mais là ! Moi, je peux causer racisme ! L’Ara’Kop ce n’est pas franchement proche de nous. Mon Zob n’a rien d’un Brad Pitt ou d’un Georges Clooney. Bref…


Alors si j’avais eu la fiche d’une femelle Ara’Kop, je me serais certainement posé la question. Mais ma chère Salma n’avait pas jugé bon de m’en fournir un exemplaire. Car voyez-vous, les femelles possèdent ces mêmes pénis.


Et donc le rite commence. Le mâle et la femelle se battent ! Les pénis se cognent, s’entrechoquent, et se frappent. Une bataille d’un érotisme brutal pour les couples. Chaque beigne leur procure ce que je comparerais à un orgasme. Deux pénis par jouteur, et allez savoir combien de taloches données et reçues. La vache ! J’en aurais mouillé mon string, si je n’étais pas à poil, en écoutant mon Zob. Le combat ne cesse que lorsque l’un des pénis se brise. Putain ! Comment pouvais-je imaginer un truc pareil moi ? Ce n’est pas de branlette humaine que l’on cause là ! Je n’ai pas osé parler de sadomasochisme, mais on n’en est pas loin. Ces gens-là se fracassent les quéquettes et ça les excite grave ! C’est terrible !


Et donc, si la femelle est vaincue, elle accepte le tentacule du mâle contre le sien… Les pouces se frôlent, se touchent, se caressent… Quand tous ces pouces mâles et femelles se sont enlacés. C’est le yodel. La fameuse chanson suisse là… Yodeeeeliiiiaaaiiii ! Bref. Le couple Ara’Kop explose en jouissances puissantes et délicates, en hurlant un hymne à la vie. Enfin, à ce que j’ai compris.


Il y a, comme souvent, un revers à la médaille. Dans le cas où le mâle se prendrait une pilée mémorable, la femelle n’aura pas droit à la joie d’enfanter. D’enfanter ou de pondre ! Cela dit sans… De donner la vie, quoi ! C’est vraiment compliqué d’être Goglu, merde alors.


Et le mâle, lui ? Eh bien, il se colle sa bizouquette cassée sous le bras et… Ah ben non… On va dire qu’il n’en retire aucun plaisir alors.


Ah ! Et les pénis cassés deviennent mous, tombent, et un nouvel organe repousse. Un peu comme les dents des squales quoi.





Réflexions sidérales




Une semaine terrestre est passée. Salma m’a renouvelé son petit discours. Personne, ni parmi mes proches ni aucun de mes collègues de travail, comme aucun flic, ne s’intéressent à moi. L’hologramme a procédé à une sorte de lavage de cervelle sans le moindre danger, pour celles et ceux sélectionnés. Quand je retrouverai mes pénates, ce sera comme si le temps s’était arrêté pour Chloé et tous les autres. Ils auront pourtant vécu leurs vies.



Je suis restée dans ce vaisseau extraterrestre pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Salma tenait à ce que je prenne un peu de temps pour digérer ma petite aventure.


Ensuite, elle s’était enfin rendu compte que le FMI se plantait depuis des temps immémoriaux. Et qu’elle-même s’était fourvoyée, dans ses approches et recherches. Nous devions donc en discuter. Ma rencontre était loin d’être un échec, mais elle restait plutôt faussée. Zob’Ark était reparti avec du grain à moudre et moi… Eh bien, je m’étais couchée moins conne le soir même.


Moins conne mais complètement déchirée. La slip, c’est vraiment terrible. Et elle fait le même effet à tout le monde. Que tu sois humaine, Zoorienne, Ara’Kop, Zigulaz ou Tétrapolis ! T’es bourrée et tu rigoles. Mon Zob s’était acharné à cogner ses pénis contre une barre de métal léger vert fluo que je brandissais. J’avais crié un truc du genre : que la force soit avec toi ! Et nous avions entamé une baston digne des plus beaux duels d’escrime intergalactiques.



Non mais… Complètement bourrée la Goglu ! Je vais le regretter mon cher Zob. C’est certain ! Et ce soir-là, Salma, qui s’était toutefois retenue de s’arracher la tronche, avait tout de même avalé quelques bolées de slip. Je m’étais vite rendu compte malgré l’ivresse qu’elle s’était réellement dégelée. Mon joli hologramme n’avait pas cessé de me toucher. Puis après la bagarre des deux derniers guerriers Jedi, elle était restée assise contre moi.


Enfin, Salma s’était étonnée de devenir très proche d’une Goglu. Trop proche ! Là encore, elle espérait des explications, si bien sûr j’en avais moi-même. Une chose était sûre, j’avais beaucoup de questions.





Salma… Aïek…




Un hologramme en dur. Une image choisie par Salma. Certes, elle se montrait sous son vrai jour, mais elle ne le faisait pas totalement. Les Zooriens pouvaient choisir leurs sexes. Femelle ou mâle. Jusqu’à un âge équivalent à quarante de nos années terrestres, les Zooriens avaient ce choix. Vous imaginez ? Le rêve, non ? À quarante années tapantes, ils devaient choisir une bonne fois pour toutes. C’était l’âge idéal pour la reproduction de l’espèce.


Salma a trente-trois de nos années. Alors, pour me rassurer, elle avait opté pour une représentation féminine. Un peu comme une copine rassurante. Toutefois, elle n’avait pas compris certains de mes comportements. Certains de mes regards sur elle. Des variations de mes attitudes selon les situations l’avaient perturbée.



Étonnement d’abord dans le regard orange. Stupéfaction ensuite dans les yeux lumineux.



Aucune réponse, mais l’orange des immenses iris s’est un peu foncé.



Aïek… Un clignement d’yeux pour moi. Pour Salma, il s’agit d’une effarante recherche dans ses bases de données. Une hésitation dans ses phrases, quand elle ne comprend pas, ou cherche à mieux cerner un propos. Et un certain embarras certainement. Une émotion peut-être. Une hésitation nerveuse. Et la belle Salma ne l’a pas encore analysée, cette étrange nervosité.






Rencontre du 57 534e type




J’ai fini par lui dire que ses « Aïek » m’excitaient. Alors, Salma n’a plus proféré un son. Sauf d’adorables soupirs enchaînés et de délicats gémissements ténus. Ensuite… La belle Salma a crié.


Les lèvres ne sont que de légers renflements bordant la bouche. Il faut être très proche, et très attentive, pour remarquer que ces lèvres sont plus claires que la peau.



Salma a laissé filer un petit rire doux. Je ne l’avais jamais entendu rire. Ou alors il s’agit d’une démonstration que je ne cerne pas.



Une langue contre la mienne. Plus longue et plus charnue. Plus chaude et plus dure. Cette idée m’emporte vers une pensée plus éloignée qu’un simple baiser.



Mes mains et mes doigts ont exploré en détail mon charmant hologramme gris. Nuque et épaules, dos et buste, aucune parcelle de peau ne m’a échappée. Ma langue et ma bouche se sont régalées de Salma. J’ai goûté et dégusté ses pointes de seins, semblables à des éclats de silex. Mes mains ont caressé les grosses pommes fermes. C’est comme si le corps de ma Zoorienne n’était qu’un amas de muscles contractés. Salma n’est que dureté. Ferme et dense comme personne ne peut l’être.


Le ventre dur se creuse sous mes lèvres et…



Brûlante et humide. Très proche de moi dans cet instant. Là encore, la délicate cicatrice est plus foncée que l’argenté du corps. Une brusque envie de sourire quand je remarque… Ou plutôt ne remarque pas de clitoris. Une Zoorienne serait plus facile à déchiffrer sur le plan sexuel pour nos malheureux bonhommes toujours en train de chercher les nôtres.


Mes lèvres se gavent de Salma. Mes mains sont passées sur des fesses de rêve. Un cul de déesse. Une déesse digne des romans de fantasy érotique. Salma pourrait poser pour Luis Royo en personne.



Les longues mains se sont posées sur mes cheveux. Le superbe corps s’est tendu sous le mien. Les longues jambes se sont ouvertes, et les mignons petons gris se sont hissés vers le plafond de plastiform.



Salma jouit. Enfin, je le pense. Elle jouit en marmonnant des mots étranges. Ou alors elle m’engueule parce que je m’y prends mal…





Ma doué benniguet !




Je m’y prenais parfaitement. Salma est devenue ma proie. J’étais son Prédator ! Son alien impitoyable. Plus d’une heure durant, ma Zoorienne s’est cambrée sous mes caresses. J’en ai entendu mes mots inconnus. Des aïek en cascades. J’ai même torturé ma Salma en exigeant qu’elle me traduise ses étranges paroles. Sans cela, je la laissais à sa frustration. Bah… Du tout simple. En gros, les mêmes mots que nous laissons filer dans nos étreintes amoureuses.


Je n’avais pas osé. Je n’avais pas osé lui en faire la remarque. Ma langue avait quitté la fente brûlante. Je m’étais aventurée plus bas. Pour explorer un adorable sillon profond. Un petit ravin, très excitant certes, mais qui n’abritait rien. Absolument rien. Alors je n’avais pas osé…


Salma non plus n’a pas osé. Après ses explorations aussi précises que les miennes, après m’avoir fait jouir plusieurs fois, ce qui avait surpris ma douce tortionnaire, elle aussi avait glissé sa langue entre mes fesses. Salma n’a rien dit. Salma m’a dévorée. Un si long moment que mes doigts ont fini sur mon clitoris pour me soulager de cette douce torture. Je me suis caressée pendant qu’elle se goinfrait de mon tendre et étroit orifice. C’est très curieux une Zoorienne. Et quand son doigt s’est aventuré plus loin, Salma a frémi en m’entendant crier encore.


Dans la nuit, j’ai senti le corps de Salma contre moi. Toujours chaud et toujours dur. Un baiser et un autre. Et un autre encore… Je me suis laissée bercer, yeux clos et bouche ouverte pour aspirer de l’air quand elle a posé ses lèvres sur mon téton dressé.



Salma m’a pénétrée doucement. C’est là que j’ai ouvert les yeux. C’est toujours ma Salma. Dans la douce pénombre, son corps me semble plus fort. Moins gracieux.



Salma sourit en bougeant sur moi. Ses épaules me paraissent plus larges. Son torse plus fort. Salma se moque gentiment de moi.



Salma apprend très vite. Je suis une excellente Goglu. Pas douée pour les rencontres expérimentales, mais apparemment efficace pour tout le reste. Et je crois que dégeler un hologramme Zoorien n’est pas un mince exploit.





La bagnole




Mon Stepway parle. Il parle et fait tout un tas de trucs. Il peut même conduire tout seul. Mon Stepway baigne dans la stase.



Le rire doux de mon hologramme.


Salma reste avec moi. Elle a vraiment tiqué quand j’ai exigé que Chloé soit au courant de tout. Mais elle a cédé. Salma ne sera plus qu’un véritable hologramme. Je ne pourrais plus la toucher et nous en sommes tristes. Malgré tout, ma Zoorienne sera toujours présente à mes côtés. Elle veut apprendre. Le deal est simple. Salma n’interférera pas dans ma vie sans mon accord. Pour le reste, ce sera du direct live. Salma sera toujours là. Son esprit m’accompagnera.



Une autre voix. C’est la voix de Salma, mais c’est cette foutue bagnole qui cause.