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Temps de lecture estimé : 69 mn
04/02/23
Présentation:  Un texte très long. Un récit qui, je l’espère, ne lassera pas le lecteur. Je l’ai pourtant voulu ainsi, connaissant le risque de cette possible lassitude. Du sexe cru, parfois écrit à l’emporte-pièce. Là encore, c’est totalement assumé.
Résumé:  Valentine m’avait affirmé que nous serions les seuls occupants des lieux, pour les quinze prochains jours. Je n’avais pas même eu le temps de découvrir le logis de mon amie, que déjà, je me retrouvais face à Monsieur A…
Critères:  f h fbi hplusag fépilée cérébral voir exhib noculotte odeurs ffontaine fmast intermast fsodo jouet init -exhib -mast
Auteur : Juliette G      Envoi mini-message
Le balcon de Valentine

« Certains lecteurs se posaient la question, d’un récit sur un certain balcon. Un texte lu par ma chère Pénélope, dans sa chère librairie Moby Dick… »




Arrivée chez Valentine



Je ne risquais pas de me tromper, puisque Valentine m’avait affirmé que nous serions les seuls occupants des lieux, pour les quinze prochains jours. Je n’avais pas même eu le temps de découvrir le logis de mon amie, que déjà, je me retrouvais face à mon voisin de palier. Avait-il entendu mes talons sur le carrelage des marches ? S’était-il empressé de sortir de chez lui pour me croiser ? Ou était-ce simplement le hasard ? Toujours est-il que j’abandonnais la clef dans la serrure de la porte d’entrée, et me retournais pour le saluer.



Ce début de juillet, les autres occupants des lieux étaient en vacances. Valentine m’avait fait un petit topo de son voisinage, tout comme elle m’avait fait une description très fidèle de son environnement. Monsieur A reste un moment à me regarder, puis se lance en souriant.



Je souris également, sachant qu’il me faudra prendre mon mal en patience. Monsieur A est, paraît-il, serviable, adorable, mais il aime beaucoup parler.



Monsieur A grimace et prend un air sournois parfaitement composé.



Il a un petit rire grave, et lève les yeux au ciel d’un air désespéré.



Je le crois sur parole. Monsieur A est certainement toujours considéré comme un bel homme. Il est même possible qu’il fasse toujours son petit effet, tout au moins sur des femmes bien plus âgées que moi. Il m’aurait très certainement interpellée, avec une petite trentaine d’années en moins. Cet homme a dû avoir beaucoup de succès avec la gente féminine. Grand et mince, des cheveux blancs épais qu’il garde assez longs, et qu’il doit simplement coiffer de la main. De petites lunettes rectangulaires à fines montures rouge vif n’arrivent pas à cacher de grands yeux bleus rieurs. Une large bouche aux lèvres pleines, une barbe de quelques jours, servant peut-être à camoufler des rides, complètent le portrait du monsieur. Un monsieur qui flirte certainement avec les soixante-dix printemps.


Tu verras, Monsieur A est charmant et cultive un look « vieil artiste », mâtiné d’intellectuel, m’avait confié Valentine en souriant. Elle avait ajouté que c’était presque le sosie de James Bond ! Cela m’avait d’ailleurs sauté aux yeux. Je papotais sur le palier de mon futur pied à terre pour un temps, avec un sosie de Sean Connery.



Je n’avais pas invité ce charmant monsieur par simple politesse. Je devais le faire, ou lui le ferait avec une insistance polie. Valentine m’avait parfaitement briefée sur le sujet.


Je connaissais Valentine depuis trois ans, et si nous avions très vite sympathisé, une amitié sincère s’était installée plus rapidement encore. Valentine avait un tempérament de feu. Ce petit bout de femme dirigeait deux magasins, d’une main de fer habillée de velours. Deux vieilles enseignes moribondes depuis des années, qu’elle avait assemblées en une unique boutique. Depuis qu’elle avait repris ces deux affaires, la lingerie fine de l’une se vendait très bien. Quant aux petites antiquités, et autres objets plus ou moins hétéroclites, qui peuplaient les étagères de l’autre, elles partaient comme des petits pains. Cheveux noir corbeau coupés court, grands yeux bleus pétillants de bonne humeur, et petit nez mutin piqueté de minuscules taches de rousseur… Valentine était également charmante. Malheureusement, seuls les hommes avaient ses faveurs.


Val avait très gentiment accepté de me prêter son appartement, le temps de ses vacances. J’avais, dans le même temps, décidé de refaire à neuf une partie de mon propre logis. Un plombier et un électricien allaient donc passer de longues heures chez moi. Le T2 de Val était situé au premier et dernier étage d’un petit bâtiment, planté dans une masse de verdure. L’endroit était très calme, et ses voisins charmants. Deux couples habitaient le rez-de-chaussée. Un couple trentenaire très sympathique, avec qui Valentine buvait l’apéritif régulièrement, vivait au-dessous de chez elle. Un autre couple, de retraités celui-là, occupait le second appartement du rez-de-chaussée. Au premier, Valentine et Monsieur A se partageaient le même palier.



Valentine m’avait adressé une grimace comique. Elle frôlait les cent cinquante-cinq centimètres, et mentait en affirmant les faire. Ce qui lui faisait dire qu’elle avait raté la distribution de soupe, quand elle était petite. Bien que cela soit certainement trop tard, elle ingurgitait des tonnes de soupes diverses, qu’elle se préparait avec soin. Sa soupe poireau pommes de terre était excellente. Ses chefs-d’œuvre étant la soupe neuf légumes, et un velouté aux trompettes de la mort.



Valentine avait soupiré, et avait levé les yeux au ciel, m’expliquant qu’elle aurait pu s’exposer complètement nue au soleil, sans que quiconque ne puisse la déranger. Sauf cet emmerdeur de Monsieur A. Val ajoutait qu’elle en était véritablement frustrée, elle qui s’adonnait aux joies de la nudité sur les plages, dès qu’elle le pouvait. Une unique fois, elle s’était étalée nue sur son bain de soleil. Très vite, l’impression qu’on l’observait se mua en certitude, quand elle entendit Monsieur A se déplacer. Il s’était levé, l’avait longuement regardée et avait ajouté qu’elle était vraiment charmante. Puis, il l’avait laissée.



Valentine était persuadée que Monsieur A l’avait néanmoins observée tout le temps qu’elle s’exposait aux doux rayons du soleil. Cette sensation d’être épiée l’avait mise mal à l’aise, et depuis, elle profitait du soleil en maillot de bain sur ce fameux balcon.




Monsieur A



J’étais donc très belle, et mon punch planteur était fabuleux. J’appréhendais à tort cet apéritif. Monsieur A avait été de bonne compagnie. Je fus surprise de passer un moment agréable. S’il parlait beaucoup, Monsieur A savait également écouter. C’est donc sans véritablement entrer dans les détails que je lui racontais un peu de ma vie.


Lui n’hésita pas à émailler d’anecdotes, les différentes étapes de son existence. Il m’expliqua ce qu’était un capitaine au long cours, et je compris vite que cet homme avait eu la chance de beaucoup voyager. Voyages et escales, qu’il me raconta dans les grandes lignes, avec néanmoins un don de conteur consommé. Il avait beaucoup tiré sur la corde. Sa propre façon de dire qu’il avait usé et abusé de certains plaisirs, qu’il pensait payer chèrement un jour ou l’autre. Encore que, me dit-il, il ne pensait pas vivre si longtemps et en était heureux. Monsieur A profita d’un moment où je me déplaçais, pour y aller d’un autre compliment dithyrambique sur mon physique. J’entrais dans son jeu, ajoutant qu’en plus d’être une femme superbe, j’étais également très intelligente. Il rit, affirmant qu’il avait eu la chance de goûter à des beautés, sans avoir pris le temps d’évaluer leurs quotients intellectuels. À ce moment, la conversation continua sur les femmes qu’il avait croisées, et il avoua en avoir vu de toutes les couleurs.



Monsieur A ne se vantait pas de ses succès. Il allait jusqu’à regretter de ne pas avoir pu connaître un peu mieux, ces femmes qui avaient partagé sa couche. Bien sûr, cela avait été impossible avec celles qu’il rencontrait lors de ses escales, mais il ne s’était attardé avec aucune de ses conquêtes. C’était l’un de ses rares regrets.



Je lui avais adressé un sourire, et m’étais levée pour lui resservir une bonne rasade de planteur.



Je pris le temps d’avaler une longue gorgée de mon fabuleux breuvage, et hochais la tête affirmativement en reposant mon verre.



Mon nouveau voisin pousse un léger soupir comique, et semble attendre des précisions.



Monsieur A claque sa langue dans sa bouche avec une moue de connaisseur. Il plaisante et cependant doit bouillir d’envie d’en savoir plus. Il a pourtant l’intelligence de ne pas s’aventurer en terrain dangereux. Il sait qu’il ne doit pas être intrusif, et me laisser jouer sans que je me sente mal à l’aise.



Monsieur A me fixe un instant, et prend son verre en main. Il affiche un air innocent et sifflote doucement. J’aime beaucoup sa façon de mener son petit jeu.



Cette fois, il ne joue pas la comédie, et semble quelque peu surpris.



Mon voisin soupire longuement, et claque ses mains l’une contre l’autre.



Je croque dans un quartier d’orange, et du jus gicle. Il coule sur mon menton que j’essuie d’un doigt avant de le porter à mes lèvres pour le suçoter.



Monsieur A hésite un instant, et se sert dans la coupole. Il a choisi un morceau de mangue mûre à point.



Il lâche un petit ricanement grinçant. Une petite parodie réussie, d’un pervers pépère en chasse.



À mon tour, je compose une moue boudeuse, et pique un autre quartier de fruit. Ananas.



Les choses étant dites, Monsieur A fut toujours aussi agréable, me narrant une aventure africaine, mettant en scène un fleuve, des Africains paniqués, des crocodiles menaçants et un sac à dos. Ustensile qu’une de ces horribles bestioles lui avait presque arraché du dos. Je savais que Monsieur A restait néanmoins prêt à partir sur un signe de moi. Bien sûr, par instants, mon sympathique voisin ne pouvait empêcher son regard de se poser sur le string que j’avais posé nonchalamment sur la table basse, une fois revenue de la salle de bain… « Table basse » sur laquelle nous nous penchions de temps en temps, pour boire une gorgée de punch, ou grignoter un morceau de fruit. Monsieur A savait garder calme et sang-froid, et joua le jeu jusqu’au bout. Quoi de plus naturel que de déposer son string sous le nez d’un homme que l’on connaît à peine ? Un vieil homme, qui venait de vous confier ses fantasmes vous concernant…


Sur le pas de ma porte, Monsieur A ne put se retenir et ses yeux balayèrent ma poitrine, effleurèrent mon ventre et descendirent sur ma jupe.



Monsieur A resta un instant sans réaction, et sembla subitement s’éveiller au monde. Il prit délicatement ce que je lui tendais, me fixant d’un air interrogatif, tandis que je parlais.



Monsieur A se contenait pour ne pas craquer. L’envie de porter mon string à son visage était si évidente, que je ne pus m’empêcher de le torturer un peu plus.



Les doigts de mon nouveau voisin palpèrent le doux coton qui avait habillé mon sexe.





Le balcon



L’appartement de Valentine est un grand T2, plutôt bien agencé. Coin cuisine sur la gauche de l’entrée. Aménagements et plans de travail gris foncé, murs blancs et carrelages rouge sombre. Le salon est relativement grand, agréable et très lumineux. La baie vitrée donnant sur le fameux balcon faisant office de séparation murale, la pièce exposée sud-est baignée de lumière. Les murs sont peints d’un ocre pâle. De grandes dalles gris souris, sur lesquelles je marche pieds nus, habillent les sols des lieux. La chambre est une pièce carrée de taille raisonnable, munie d’un large et haut placard. Valentine en a fait une penderie. La salle de bain est minuscule. Toilettes dans un coin, douche juste assez large pour une personne à l’opposé, et vasque plantée dans une épaisse planche de bois clair au centre de l’endroit. Un grand miroir rectangulaire, habillé de bois, surplombe la vasque blanche en forme de grand bol. Valentine n’encombre pas l’espace autour du lavabo. Pas de produits féminins disséminés sur le meuble. Pas de crèmes diverses, de jour ou de nuit, aucun ustensile de maquillage. Verre à dents, porte-savonnette et rien d’autre. Il est donc évident que la superbe queue en silicone de taille respectable, figée sur sa ventouse dans un garde-à-vous impeccable, ne fait pas partie du matériel attribué aux ablutions de cette chère Valentine. Certaines petites conversations entre amies m’avaient appris qu’aucune de mes proches ne donnait dans la frigidité. Tout comme moi, elles aimaient les plaisirs du sexe. Valentine aura oublié de ranger son compagnon intime, ce qui me donnait une bonne occasion de la chambrer à nos retrouvailles.


Il était à peine huit heures du matin, et si l’air était encore un peu frais, la journée s’annonçait superbe. J’avais oublié d’acheter du café, et Valentine ne buvait que du thé. À peine sortie de ma douche, je filais donc inaugurer ce fameux balcon. J’avais fumé ma première cigarette debout et adossée au mur, puis m’étais allongée sur le bain de soleil en bois et tissu, garni de coussins de toile. Mon léger peignoir ne couvrait que le haut de mes cuisses et je resserrais les jambes quand je remarquais la présence de mon voisin.



Mon nouveau voisin est collé au muret de briques ocre qui sépare nos balcons respectifs. Tête et épaules, dépassant comiquement des plantes vertes disposées par Valentine, dans une vaine tentative de s’octroyer un peu plus d’intimité.



Mon voisin porte un petit bol à sa bouche, et prend le temps d’avaler un peu de son breuvage. Une odeur de café venait de temps en temps chatouiller mes narines. Comme par bouffées, portées par l’air du matin. Cette bonne odeur me mettait l’eau à la bouche.



Monsieur A fit beaucoup mieux. Il apporta une tasse de ce café qui fleurait si bon, et m’offrit une boîte d’un kilogramme de café en grains, venu en droite ligne de Colombie. Il n’oublia pas de me prêter un moulin à café électrique, que je devais utiliser d’une certaine manière. Les grains devaient être concassés, et non moulus finement. Monsieur A se proposa donc de me faire une prochaine démonstration, sur l’art de moudre un bon café.



En tendant les bras pour attraper le premier pot de terre cuite, le haut de mon peignoir bâilla, et les mains occupées, je ne pus le fermer. Je ne l’avais pas fait sciemment, mais mes seins n’avaient certainement plus de secrets pour mon si sympathique voisin.



Monsieur A déposait le dernier pot sur le carrelage de son propre balcon, quand je l’entendis dire qu’il assumait totalement d’être un voyeur.



Sean Connery resta un instant à me fixer, et hocha la tête en signe d’assentiment.



Mon voisin est revenu de son intérieur, et me tend un autre bol de ce délicieux café. Fort et aux effluves devenus rares. Du vrai café.



Monsieur A sait écouter, je l’ai déjà remarqué. Cette fois, il est particulièrement attentif à mes propos. Sans un mot, il acquiesce à ma question. Sans vouloir entretenir un certain suspense, ce qui, vu l’air du vieil homme, est pourtant le cas, je prends le temps d’attraper une cigarette et de l’allumer. Un autre instant où je souffle une bouffée de fumée, et je décide d’en terminer de ma proposition.



Mon sourire n’est pas moqueur, pourtant j’ai presque envie de rire, de son air devenu soudain si sérieux.



Il s’excuse et s’éloigne, non sans préciser qu’il revenait aussitôt. Il n’aurait plus manqué qu’il me plante là, en annonçant que mon idée l’écœurait. J’aurais eu l’air fin.


Il fume un petit cigare à l’odeur forte, mais ne laissant aucun doute sur la qualité du tabac. Encore un ami pourvoyeur de bienfaits certainement.



Monsieur A pourra venir sur son balcon quand il le désirera. Si j’y suis, il ne sera pas tenu de s’annoncer, et ce, que je remarque sa présence ou pas. Il pourra me regarder autant qu’il le souhaite, sans se sentir envahissant ou mal à l’aise.



Tant qu’à être sincère, je tiens à l’être jusqu’au bout et prendre le temps de bien poser les choses. Je l’invite donc à m’offrir un autre café, et à franchir le muret pour me rejoindre sur mon balcon. Finalement, Monsieur A m’a demandé de patienter un petit quart d’heure, puis a préféré passer par le palier. Une fois seule, la pensée qu’il n’a pas l’air vraiment pressé d’en savoir plus m’effleure. Ne serais-je pas en train de me rendre ridicule ? Peut-être qu’à l’âge de Monsieur A, le genre de jeu que je lui propose n’est plus vraiment palpitant ? Peut-être qu’il s’est un peu vanté, désirant démontrer que sa libido n’était pas tout à fait moribonde ? Je n’ose imaginer qu’il ne souhaitait pas me décevoir, en faisant machine arrière. Ce qui serait déroutant pour un marin aventureux. Pourtant, je dois finir ce que j’ai commencé.


Allongée sur le bain de soleil de Valentine, je regarde Monsieur A occupé à étaler sa confiture maison, sur une large tartine de pain grillé. La confection de confitures étant l’un de ses hobbies. Drôle de loisir, pour un ancien aventurier des mers. Ce matin, ce sera de la confiture de mûres.



La confiture est délicieuse. Reste cette sensation d’être un peu ridicule. Je patiente afin de savoir, si mon voisin tient réellement à en savoir plus sur mon idée. Ne serais-je pas dans la situation narrée par ce cher monsieur de la Fontaine ? Telle est prise qui croyait prendre. En croquant une nouvelle fois dans la tartine, je me rends subitement compte que je montre une certaine impatience à obtenir des résultats. Cette idée me rend un peu nerveuse. J’en suis à attendre la preuve que ce charmant vieillard accepte de devenir mon voyeur attitré.



À demi allongée, une jambe relevée, ma jambe droite, restée sur le bois du bain de soleil, est maculée de mûres. Je bouge pour réparer les dégâts sur ma cuisse, quand mon peignoir s’ouvre sous mon mouvement. Ma jambe gauche est entièrement découverte. La fausse soie a glissé lentement sur ma peau, l’un des pans du vêtement tombant pile sur mon aine. L’idée que la chose aurait pu se passer autrement m’effleure. L’incident aurait pu me laisser à deux doigts d’offrir mon intimité à mon voisin. Cela dit, sans jeu de mots. Sans plus bouger, je tends la main et mon index débarrasse ma peau de la confiture.



Cela dit en enfournant mon doigt dans ma bouche. Monsieur A n’a rien raté de la mésaventure et fixe l’intérieur de ma cuisse nue.



Sean Connery me fixe avec un regard dépité.



Tout en riant, je pose le reste de la tartine sur la petite table d’appoint. Il me faut essuyer mes doigts barbouillés de mûres.





Petit jeu et délicieuse excitation



J’ai longuement expliqué à ce bon Monsieur A ce que je connaissais des rapports entre les protagonistes d’une exhibition. Pour commencer, je racontais à mon voisin attentif, mes quelques expériences vécues en compagnie de mon ex-mari. Sans me déclarer spécialiste ou exhibitionniste chevronnée, je pouvais toutefois me baser sur ce que je connaissais. Chaque fois, celui qui endossait le rôle du voyeur était de loin le moins à l’aise. Tout au moins au début. Ensuite, les choses pouvaient changer. Et dans notre cas, la situation était délicate.



Cette fois, je suis prudente, et lèche l’extrémité de ma tartine pour enlever un peu de mûres, avant de croquer dans le pain grillé.



Le regard de Monsieur A sur moi m’alerte, et je baisse les yeux sur mon peignoir. De sa place, il peut profiter de mon sein droit entièrement découvert. Je ne m’étais pas aperçue que ce fichu peignoir bâillait, mais décide de ne rien changer.



Je pousse un léger soupir tout en me sentant rougir. Le jeu commence. Tout au moins pour moi.



Parfois, je m’interroge encore, sur les mécanismes qui animent les jeux auxquels je m’adonne. Ce presque inconnu est tout proche de moi. Proche, à me toucher. Il regarde tour à tour mon sein découvert, ou le peu de tissu qui recouvre mon sexe, et la situation est assez plaisante. Pourtant, lui parler m’excite beaucoup plus. Lui avouer ce que j’attendrais de lui m’excite bien plus que le fait qu’il puisse se repaître de mon corps. Imaginer ce qu’il pourrait oser me demander, et ce que j’accepterais de faire dans un futur proche est bien plus troublant que m’exposer à son regard inquisiteur.



Monsieur A hoche la tête à chacune de mes phrases, et donne l’impression d’être subitement atteint de sénilité précoce. Il faut pourtant convenir que mon comportement et plus encore mes paroles a de quoi le secouer.



Monsieur A n’a pas quitté mon sein du regard tout le temps que je parlais. Je sais pourtant qu’il a retenu mon petit laïus. Mon ventre me chauffe un peu. Je bouge, et me penche pour attraper mon paquet de cigarettes. À peine la fumée exhalée, je baisse les yeux sur mon ventre. Les yeux de Monsieur A y sont déjà posés. La légère et fine étoffe est presque aussi capricieuse que la soie véritable. Le tissu a bien bougé, mais n’a pas découvert mon sexe comme je l’espérais. C’est peut-être mieux ainsi. Ma fente, que je sens ouverte et humide depuis un moment, reste donc timidement cachée sous le vêtement. Mon pubis, lui, est à l’air libre pour une bonne part.



Mon rire est sincère, et toutefois teinté d’une pointe de déception. C’est tout l’effet que la vue lui fait. Mon pubis titille sa fibre culturelle. C’en serait presque vexant.



Je ne peux contenir une exclamation étonnée. Si je me moque gentiment, je m’en excuse aussitôt en souriant.



Monsieur A me fixe droit dans les yeux, hésite et se décide.



L’idée de m’exhiber devant un vieil homme m’apparaît soudainement ridicule, et peut-être même un peu malsaine. Un doute me vient à l’esprit. Ne devrais-je pas cesser cette relation à peine entamée ? Le temps d’écraser le reste de ma cigarette dans le cendrier de verre, et j’ai repoussé mes doutes. Je donne à un homme ce qu’il attend. Cet homme est peut-être un vieil homme, mais je ne le vois pas ainsi. De plus, Monsieur A me plaît beaucoup d’une certaine manière. Ma jambe s’écarte encore et cette fois, le peignoir m’obéit.



Sans m’être trop écartée, j’offre à Monsieur A la possibilité d’être tout à fait sincère. C’est la toute première fois que m’exhiber, ne provoque pas la moindre honte. Une honte qui d’ordinaire m’excite beaucoup. Étrangement, je m’offre sans la moindre pudeur, tout en conversant tranquillement avec celui qui me regarde. C’est une véritable découverte. Une nouveauté très excitante. Je me sens totalement en confiance, et cette sensation me donne envie de ne pas me retenir. Je fais ce que je veux, décide et gère mes envies sans aucune arrière-pensée.



Un ange passe. Un ange qui couvre ses yeux d’une main chaste. Un ange pudique. En m’asseyant, mes seins sortent presque du peignoir et j’attends d’être debout pour refermer le vêtement.



Monsieur A se lève lui aussi sans que je le lui demande.



Sean Connery me suit, et je sais qu’il ne me quitte pas des yeux. Une fois dans le salon, je dénoue la ceinture qui ferme le petit peignoir.



C’est un signal, mais mon voisin ne semble pas réaliser qu’il est temps pour lui de quitter les lieux. Monsieur A ne dit pas un mot, et j’abandonne mon seul vêtement sur le canapé deux places de Valentine. Il a certainement reluqué mes fesses sans en perdre une miette, mais me regarde dans les yeux quand je lui fais face. Il paraît quelque peu éberlué, et reste planté comme un épouvantail dans un champ de maïs. Je reste le fixer un instant et lui souris.



C’est dit sous forme de moquerie, et mon cher voisin semble enfin se dégeler.



Monsieur A ne peut s’empêcher de baisser les yeux sur mon ventre. Plus bas que mon ventre, pour être tout à fait précise. Il reste un instant à regarder mon mont de Vénus, et revient sur mes yeux.



C’est presque agaçant. Certes, cet homme est courtois et poli, mais les mots délicats employés et sa façon de poétiser chacun de ses propos en parlant de moi me paraissent un peu ridicules. Sans aller jusqu’à attendre qu’il me réponde que je mouillais comme une salope, il pourrait parler plus simplement. Me dire que je suis sublime, belle à damner des saints, que mes fesses sont magnifiques, tout cela me pousse à penser qu’il en fait des tonnes pour satisfaire mon ego. Cette façon de détailler ma fente ouverte et mouillée me donne l’impression qu’il en rajoute.



Je me détourne pour me diriger vers la minuscule salle de bain qui m’attend. Je n’ai fait que quelques pas et lui fais face à nouveau.



C’est en lui présentant à nouveau mon dos que je me décide à en terminer.



Je suis presque à la salle de bain, quand j’entends Monsieur A me répondre qu’il trouve cela étrange, mais très excitant.




Plaisirs inconnus



Ce sont les pépiements, et les trilles des volatiles qui peuplent le coin qui ont fini par me tirer du sommeil. Me sachant incapable de rester au lit, je quitte ma chambre pour le salon, jetant un œil par la baie vitrée du balcon, restée ouverte toute la nuit. À peine à l’extérieur, un regard sur le muret de briques ne m’apprend rien de précis, et je souris comme une idiote. Soit Monsieur A s’est empressé de prendre ce que je lui avais laissé. Soit il ne l’a découvert que ce matin. Pourtant, il est très tôt. Je devrais donc patienter pour en savoir plus. Encore que je ne m’abaisserai pas à demander quoi que ce soit. Monsieur A ne devrait pas manquer de me remercier, et de me donner des détails. L’air était déjà tiède et il n’est pas six heures. J’ai atterri nue sur le balcon et décide de le rester. Allongée sur le bain de soleil, je m’offre une cigarette, dans l’espoir que le tabac me donnera un coup de fouet. L’excellent café aussi parfumé que corsé, offert par Monsieur A, n’arrive pas à me garder éveillée, et je reste comme surnageant entre deux eaux. Alanguie, et autant prête à replonger dans les bras de Morphée, que de rester éveillée.


La veille au soir, je fumais une cigarette sur le balcon, accoudée à la rambarde. La pensée que Monsieur A m’épiait peut-être ne me laissait aucun doute, sur le fait que ce petit jeu m’excitait beaucoup. L’envie de me mettre nue m’effleurant, avant que je ne la repousse. Je me sentais déjà humide et c’est ce qui me donnait une idée. Assise sur le tabouret de bois sur lequel Valentine avait posé une grosse plante verte, dont j’ignorais le nom, j’écartais les jambes, sans lever les yeux vers le balcon voisin. Lentement, je relevais ma jupe sur mon ventre de la main gauche, posant l’autre sur le nylon qui cachait mon sexe. Mon majeur glissait et longeait ma fente, qui s’ouvrit sous cette délicieuse intrusion. Après quelques allées et venues, je ne pouvais plus ignorer que je mouillais. Jambes écartées au maximum, j’imaginais le regard de Monsieur A sur moi. Et, surprise, je jouissais très vite. Un orgasme brutal et presque douloureux, tant il fut violent. Une jouissance qui me fit longuement gémir. Seule, l’impression que mon voisin avait les yeux braqués sur moi m’empêchait de refermer mes cuisses sur ma main. À aucun moment, je n’avais touché autre chose que le nylon de mon string. Nylon que je sentais poisseux sous mes doigts.


Il m’avait fallu un moment pour me remettre. Ce genre de jouissance ne m’arrivait que dans certaines situations. Il fallait, de plus, que ces situations soient très excitantes. Ou alors, je devais être agréablement surprise. L’endroit, le décorum, pouvait également avoir leurs importances. Toujours est-il que pour qu’un petit tsunami comme celui qui venait de me ravager se fasse connaître, je devais être très motivée. Juste avant de sentir monter la vague de plaisir que je connaissais bien, une autre idée m’était venue. Certes, m’exhiber ainsi et jouir, sans savoir si Monsieur A était à son poste de voyeur étaient des actes troublants. Ce que j’allais faire ensuite fut, je pense, ce qui décupla mon plaisir. Jambes refermées, je me débarrassais lentement de mon string. Puis, je quittais le balcon, pour trouver de quoi écrire. Après quoi, je déposais mon petit mot, accompagné de mon string, sur le muret de briques qui séparait nos appartements. Ceci fait en prenant soin de les laisser coincés, mais apparents, sous un gros caillou noir, que ce cher Ludovic avait ramené de l’une de ses nombreuses pérégrinations. Si Monsieur A avait été présent ce soir, m’épiant de son appartement, il serait certainement resté. Ou, il s’était éclipsé en catimini. J’optais pour son absence, et j’en étais quelque peu déçue. Pourtant, l’idée qu’il découvre mon message au matin, sans avoir assisté à mon numéro, restait très excitante.


Cher Monsieur A


Si vous étiez là, ce petit mot me paraît inutile. Bonne nuit.

Pour le cas où vous n’auriez pas assisté à ce que je n’ai pas pu m’empêcher de faire… Je n’ai rien d’autre à vous dire que ceci. Je me suis caressée, et j’ai mouillé ce string pour vous. Bonjour cher voisin.

Dans les deux cas, gardez mon string.


Est-ce l’odeur du café, où un sixième sens qui m’éveille tout d’un coup ? Monsieur A est assis sur son petit banc, et regarde le paysage par-dessus la rambarde de son balcon. Il porte un polo noir et un short anthracite. Un coup d’œil sur mon corps et je ne trouve pas ma position scandaleusement érotique.



Le vieil homme pose un œil sur moi et me sourit.



Il se lève et je marmonne un bonjour pâteux. Il me faut un moment pour mettre de l’ordre dans le fouillis de mes pensées. D’abord, le sentiment que ce vieillard a un sacré culot m’agace vivement. Puis les choses se remettent en place. Il profite pleinement de mes propres initiatives.



Ludovic est passé par mon appartement, dépose un bol de café odorant sur la table, et se rassoit sans façon sur mon tabouret. Sa manière de me regarder me fait penser à une expression connue. On pourrait dire qu’il me déshabille des yeux, si je n’étais pas déjà en tenue d’Eve. J’ai le temps de me traiter intérieurement d’idiote, avant de craquer totalement.



Monsieur A me fixe un instant, et adopte un sourire que je traduis par un brin moqueur.



Je souris également, mais je sens mes joues s’empourprer.



J’ai bougé et mes cuisses se sont décollé l’une de l’autre. Monsieur A ne se gêne en rien pour y laisser ses yeux un long moment, avant de me répondre.



En reposant mon bol bien entamé, la pointe de mon sein frotte mon bras et ce contact m’électrise. Mes seins se mettent à bander d’un coup.



Monsieur A lâche un petit rire, et claque doucement ses mains l’une contre l’autre.



Je n’ai pas le temps de répondre qu’il continue, le regard sur mes seins.



Ma respiration, soudain oppressée, ne peut être ignorée, et mon voisin ne peut que constater mon état.



Tandis qu’il parle, je m’ouvre comme une fleur sous la rosée matinale. Monsieur A plonge son regard entre mes cuisses tout en me donnant des détails.



Il hésite un instant, comme cherchant ses mots, et soupire longuement.



Les mots de Monsieur A ont fait fuir toute léthargie, et mon excitation m’empêche de respirer correctement.



Monsieur A semble soudain tétanisé quand je m’écarte totalement. Je m’exhibe avec un naturel qui me surprend. Yeux baissés sur mon sexe, je regarde mon plaisir sourdre de ma fente écartée par le désir.



Monsieur A paraît surpris par mes paroles, et prend le temps d’avaler une gorgée de son café.



Ce charmant personnage est une fine mouche, et je lui renvoie son sourire. Il va me falloir oser lui poser la question qui me hante depuis la veille. Je vais devoir choisir mes mots, et tout faire pour être délicate. Ce cher Monsieur A ne doit en aucun cas se sentir froissé.



Les extrémités de mes doigts glissent sur mes grandes lèvres, et je les écarte l’une de l’autre d’un seul mouvement. Monsieur A ne semble pas être choqué par mon comportement, et rapproche son tabouret du bain de soleil. Il est penché en avant, le visage à moins d’un mètre de ce qu’il fixe intensément.



Sans sourciller, je me penche vers mon ventre, pour ne rien perdre de la vue de mes doigts, ouvrant plus encore ma chatte, maintenant dégoulinante de cyprine.



Il me faut maintenant sauter à l’eau, et j’espère ne pas me noyer dans ma tentative.



Mon voisin voyeur reste la tête penchée, les yeux braqués sur ce que je lui offre.



Comment demander à cet homme si je le fais bander ? D’ailleurs, un homme de plus de soixante-dix ans bande-t-il toujours ? Question délicate à laquelle je n’ai pas de réponse. Pourtant, il me faut savoir ce que j’ignore. Cette incertitude risque de gâcher le plaisir que j’éprouve. Autant en avoir le cœur net. Sans réfléchir, je parle et mes mots se bousculent. Je regrette déjà mon erreur en les prononçant.



Sean Connery a un petit sourire qui ne signifie pas grand-chose.



Si mes petites réflexions, pour le moins sérieuses, n’ont pas tari mon excitation, elles ont cependant amoindri mes désirs. C’est venu tout soudainement. Je dois réfléchir un peu. Il me faut faire une pause. De toute façon, j’ai besoin d’une douche de toute urgence. Il me faut aussi une serviette, pour recouvrir le bain de soleil. Mes débordements pourraient être fatals pour les coussins de toile. J’explique tout cela sans la moindre pudeur à un Monsieur A quelque peu désarçonné.



Cette fois, je rougis comme une petite fille prise en faute. Je m’explique pourtant, non sans me sentir un peu gênée d’évoquer mes raisons.



Les joues me brûlent, et pourtant je ne peux m’empêcher de m’humilier en avouant ce qui me dérange.



Si je ne meurs pas de honte, je n’en mène maintenant pas large.





Savoureuse découverte et perversité jouissive



C’est très difficile, mais je m’abstiens de laver mon sexe après m’être soulagée. C’est la première fois que je me sens humiliée, depuis ma rencontre avec Monsieur A. Et j’en éprouve un plaisir trouble. Me voici encore une fois incapable de réfléchir, et de me trouver des raisons pour ne pas aller trop loin avec ce charmant vieillard.



Une idée me vient, et j’ouvre le tiroir où j’ai rangé le gros jouet de Valentine. Je suis réellement à l’aise, et capable de tout, mais oserais-je me prendre ainsi, devant mon cher voisin, c’est toute la question ? J’enroule l’olisbos de mon amie dans une petite serviette, en décidant que chaque chose a son temps.


Sur la terrasse, Monsieur A m’a attendu sagement.



Monsieur A me désigne un pot de confiture qu’il vient de rapporter. Tout comme des tranches de pain grillé.



J’approche le bain de soleil de la table, étale l’épais drap de bain sur les coussins, et dépose la serviette cachant la queue en plastique, sur le carrelage du sol. Je m’installe sur la chaise longue et fixe Monsieur A en souriant.



Je m’empare de la tartine déjà prête, en le remerciant, et je croque dans le pain, tout en ouvrant mes cuisses. Je ne peux pas m’écarter plus. Je sais que je suis trempée, et gluante de cyprine épandue. Je rougis en décelant les effluves de mon sexe détrempé, repensant à ce que m’a dit mon voyeur.



Il me suffit de quelques bouchées pour me rendre compte que j’avais faim.



J’engloutis, plus que je ne mange, ma seconde tartine. De la myrtille macule mon sein droit et je jette un regard vers mon voisin. Lui aussi en a terminé de son pain grillé. Mon doigt pousse la myrtille sur mon téton et je m’amuse à en badigeonner la pointe de mon sein.



Mes mains caressent mes seins avant de les presser l’un contre l’autre. Puis je remonte des doigts le globe dont la pointe est enduite de myrtille. Il me faut me pencher un peu pour la porter à mes lèvres. J’aspire mon téton, et le suce un moment, mes yeux plantés dans ceux de Monsieur A. Puis, pour ne pas faire de jaloux, je m’occupe à lécher mon autre bourgeon.



Mes tétons me font presque mal, à force de se tendre, et la chaleur au creux de mon ventre est devenue fournaise.



Le plus incroyable, c’est le rire que nous partageons. Jamais, je n’aurais pu imaginer vivre un moment si étrange.



Mes doigts happent mes pointes durcies, et les étirent doucement. L’envie de jouir se fait pressante. Un brusque désir de me laisser aller devant cet homme si parfait dans ce rôle de voyeur me prend subitement, me faisant de nouveau rougir.



Mon voisin, non content d’être resté imperturbable, s’est déjà penché par-dessus le muret pour me satisfaire



Elles sont blanches. Si les pinces à seins sont souvent jolies et réglables, celles-ci ne sont que des vulgaires pinces à linge. J’ai grimacé pour chaque téton garni par ces petites pestes de plastique. Je regarde les pinces écraser doucement mes pointes de seins, avant de reporter mon regard sur Monsieur A.



Cette fois, Sean Connery paraît accuser une certaine surprise. Puis son sourire est rassurant.



Nouveau regard chargé de curiosité et de surprise.



Je tire doucement sur les pinces, cuisses ouvertes en grand, et respirant difficilement. Je sens monter la vague et m’empresse de le dire à mon voisin.



L’orgasme me colle à la chaise longue, alors que je n’ai pas frôlé mon sexe. Je ravale mon cri alors que je n’en ai pas terminé de ma jouissance.



Mes doigts me pénètrent, et sont aussitôt trempés. Sous la pression de mes attouchements, la cyprine accumulée s’est répandue sur l’intérieur de mes cuisses.



Mes doigts vont et viennent, et je sais que, dorénavant, je pourrai gérer mon plaisir.



Je cherche mes mots, mes yeux plongés dans ceux de mon voisin.



Les joues écarlates, j’obéis aussitôt à un Ludovic comme subjugué par ce qu’il voit.



Je m’oblige à rester le regard planté dans celui de Monsieur A. Il me fixe sans un mot, ne quittant pas mes yeux, tout le temps que je gémis en attendant d’être emportée.





Si j’osais… chère Juliette…



C’était terriblement bon ! Et je suis inassouvie. Mon corps est en nage. Des rigoles de sueurs dégoulinent de mon front. Ma couche est en bataille. Quelques mèches de cheveux collent à ma nuque.



Un long silence alors que ma main caresse mes pointes de seins.



Mon Sean Connery personnel a un léger rire, et claque ses mains l’une contre l’autre. Une petite manie pour cacher son émotion ?






Une nouvelle fois, j’obéis à ce voisin si excitant. Je ne suis pas en place, qu’il continue de m’expliquer ses désirs !



Je suis telle qu’il voulait que je sois, et réalise son vœu en m’ouvrant les fesses des mains.



Je sens la cyprine couler sur l’intérieur de mes cuisses. Ce que vient de dire mon voisin m’excite au plus haut point.



Monsieur A s’est levé, et a fait quelques pas vers le muret.

Quand il revient, ce qu’il tient du bout des doigts me fait rougir.



L’objet est un pilon, avec lequel on écrase les mégots de cigares. Un pilon dans un cendrier assorti que Ludovic garde dans son autre main. J’avais vu ce cendrier sur le muret de séparation et l’avais trouvé original. L’une des extrémités est une petite sphère d’à peu près deux centimètres de diamètre. La tige, d’une quinzaine de centimètres de longueur, a un diamètre moindre, et la boule censée écraser les mégots incandescents me semble énorme.



J’ai formé un cercle avec mon pouce et mon index. La grosse sphère ne passe pas.



Je lui prends l’objet des mains et décide d’aller au bout de mes envies. Il sera temps de me rétracter si cette expérience est par trop désagréable.



Une fois revenue à ma place, je m’empêche de me jeter à l’eau.



Le pilon est lourd dans ma paume, et l’idée que je vais me sodomiser avec cet objet m’effraie un peu, en m’excitant tout autant.



Je n’hésite pas une seconde et plonge, tête la première.



Monsieur A me fixe un instant, et hoche affirmativement la tête sans répondre. Quelque chose clocherait-il ?



Je réalise que mes doigts jouent avec mon clitoris alors que je parle. Je n’en avais même pas conscience. Le vieil homme fixe mes doigts, et quand je ne parle plus, il lève les yeux vers moi. Il prend un temps et soupire.



Monsieur A me sourit. C’est un sourire sans joie et je lui souris en retour.



Monsieur A préfère que je reste debout. Le métal froid sur mon clitoris m’a fait frémir. La grosse boule s’est engouffrée dans ma petite grotte, sans que j’aie à pousser, me faisant friser l’orgasme. Mon voisin me regarde me goder avec son pilon et je le regarde m’observer.



De dos, baissée et fesses cambrées, j’écarte mes jambes le plus possible.



La boule est sur mon anus et je pousse un peu sur le manche du pilon.



Monsieur A ne répond pas, et je tourne mon visage vers lui. Son sexe sort par l’ouverture de sa braguette. Je suis presque surprise de ce que je vois. Taille et aspect tout à fait satisfaisants, je ne peux pourtant pas détacher mes yeux de ce membre qui se dresse pour moi.



Comme subitement encouragé par mes paroles, Monsieur A porte sa main à son sexe.



Je me sens soudain ridicule. J’attends le bon vouloir d’un homme, écartelée comme une salope, et un pilon de cendrier sur mon petit trou. L’impression ne dure pas. Monsieur A me dévore des yeux, et je sais qu’il ne se moquera jamais de moi.



Il me demande aussitôt d’officier, et le terme me ferait sourire si je ne me sentais pas aussitôt excitée de lui obéir.



La grosse boule a forcé mon anus trempé de ma mouille, et s’est enfoncée d’un coup. Comme avalée par mon petit trou, pressé d’être défoncé. Je n’ai pu retenir un cri. De la surprise d’abord. Je suis emplie d’un seul coup, et c’est déroutant. Un simple gode ne fait pas cet effet. Une petite douleur, et du plaisir presque immédiat.



Le poids du pilon tire sur ma rosette, et c’est un plaisir inconnu. Un poids qui m’emplit, et en même temps, qui pèse lourdement pour me quitter.



Je regarde Monsieur A en me mordant les lèvres. Il se masturbe, ses yeux bleus braqués sur mes fesses.



Le sexe de Monsieur A se dresse à moins d’un mètre de moi. Il ne semble pas prêt à la débandade, et je m’en réjouis pour lui.



Je ne réponds pas, regardant la main de mon voisin monter et descendre sur son membre. Puis je me baisse et regarde ce que je montre.



Ma main ouvre la serviette restée par terre et s’empare du gode qu’elle cachait. Ce bon Ludovic regarde ce que je tiens, et son souffle est subitement plus court.



Je ne peux retenir un sourire, qui cadre mal avec mon excitation.



Monsieur A ne m’insulte pas, et dans sa bouche, ce mot est une moquerie qu’il emploie avec humour et gentillesse. Je me recule et me laisse basculer vers l’arrière, relevant mes jambes vers mon ventre et les écartant en grand écart. Je remarque aussitôt que la main de mon voisin accélère ses caresses.



Sean Connery mime une moue offusquée, sans cesser de se masturber. J’enfonce le gode d’un seul mouvement en regardant mon voisin dans les yeux.



Il me manque quelque chose et je découvre vite ce dont il s’agit.



J’ai été très tentée de demander à Monsieur A de les mettre en place lui-même. Je sais que si prochaine fois il y a, je le lui demanderai. Cet homme, vieillard ou pas, me fait craquer, comme peu d’hommes pourraient me faire craquer. Pieds en l’air, exhibée au mieux, je me gode lentement le sexe, tandis que mon autre main joue avec le manche du pilon qui me sodomise. Je fais bouger la sphère et c’est très agréable.



Tout sourire, Monsieur A se lève et se débarrasse de son short. Je me gode lentement, savourant la morsure des pinces sur mes tétons, la belle queue dans mon ventre, et le poids du pilon dans mon anus.



Les mots de mon voisin m’ont aussitôt fait rougir, et brusquement, j’ai du mal à respirer. Cette petite rafale d’ordres m’a presque fait jouir… Et ce que je vais dire ne va pas éteindre l’incendie déclenché par Ludovic.



J’ai ressorti la boule, la laissant sur mon anus le temps pour Monsieur A de bien voir ce que je fais. Quand elle s’enfonce à nouveau, je me laisse aller à gémir.



Monsieur A s’active sur sa queue avec une nouvelle ardeur, quand la grosse sphère du pilon s’enfonce d’un coup en moi. Mes doigts poussent pour enfoncer la tige jusqu’à ce que la petite boule de son extrémité soit très proche de mon petit trou.



Continuez, Juliette ! Lâchez-vous pour moi !



Je n’arrive plus à parler correctement, et je ne souhaite plus qu’entendre la voix de mon voisin me demander de jouir. Monsieur A lâche un petit cri sourd, et mes yeux se posent aussitôt sur sa main qui va et vient sur son sexe.



Ces mots, lâchés d’une voix voilée, agissent sur moi comme un déclic, et je pousse sur le pilon pour l’enfoncer profondément. Aussitôt, un orgasme me vrille le corps et me brûle le ventre. Je ne peux contenir un long gémissement en me tordant sous le plaisir. Plaisir abrupt qui perdure, et qui semble ne pas vouloir s’atténuer. Les pieds en l’air, le corps affalé sur les coussins, je ne suis plus que gémissements et halètements. Je dois éteindre l’incendie et ma main cherche le jouet de Valentine.



Mes doigts jouent avec le pilon, et le font aller et venir entre mes reins, tandis que je gode vigoureusement mon antre béant et trempé. Cette fois, c’est purement égoïste. Je ne veux que mon propre plaisir. La légère douleur de mes tétons pincés m’excite, et je regarde les pinces qui les torturent.



Je bouge et tourne le pilon de laiton planté entre mes fesses, tout en me baisant vite et fort.



Je ressors entièrement le gode de mon sexe, sachant que je vais exploser.



Cette fois, la honte n’est pas de mise, et je crie sans me soucier d’être entendue. Je jouis fort, les yeux sur mes jets aspergeant copieusement la serviette qui couvre les coussins. Puis, mon cri étranglé se mue en plainte, et ma jouissance s’achève en deux derniers épanchements qui éclaboussent la table basse.



Mes jambes tremblent et je laisse mes pieds se poser sur les coussins…

Ludovic, lui aussi a connu l’orgasme. J’en suis à regretter de ne pas l’avoir vu jouir.




Discussion à bâtons rompus



Mon cher voisin n’a pas cessé de me complimenter, et de me porter aux nues. Je suis, pour cet homme, la femme idéale. Il est sérieux, et pense vraiment tout ce qu’il dit, et je me contente de sourire sans démentir. Seule sa façon de me faire comprendre qu’il supportera difficilement mon absence m’émeut un peu.



Nous sommes restés un moment silencieux. Lui, me préparant une autre tartine, et moi, allongée et récupérant lentement de ma petite débauche. Je ne ressens aucune honte de m’être comportée comme une débauchée, bien au contraire. J’ai apporté quelque joie à un charmant monsieur. Mieux que cela, je l’ai rassuré. De son propre aveu, Ludovic ne pensait plus être aussi performant. Pour la première fois depuis des années, une érection durable l’avait convaincu de se laisser aller à s’exhiber devant moi. Et bien lui en avait pris. Tout le mérite m’en revenait, et il ne m’en remercierait jamais assez.



Je lui désigne la dernière tartine de pain grillé du doigt, en ajoutant « s’il vous plaît », et Monsieur A s’empresse à me satisfaire.



Il n’a pas lésiné sur la myrtille et j’en ai plein les lèvres.



Monsieur A me regarde en silence et je ne peux m’empêcher de rire doucement.



Ludovic tapote l’extrémité d’un petit cigare sur son ongle sans répondre, et j’attrape mon paquet de cigarettes sans attendre son sourire.



Un sourire et il daigne parler.



J’allume ma cigarette et le regarde allumer son cigarillo.



Je me suis levée, et me suis appuyée à la balustrade. Toujours nue, je sens le regard de Monsieur A sur mes fesses. Nous fumons en silence depuis quelques minutes, et je parle sans quitter des yeux le paysage alentour.



Je me suis tournée et les yeux bleus ont abandonné mon fessier pour mon visage.



Sean Connery reste sans réaction, et je lis dans ses yeux qu’il a besoin d’un peu plus d’explications.



Monsieur A prend le temps de souffler une fumée à l’odeur forte avant de me répondre.



Ludovic laisse tomber son mégot dans le cendrier, et me sourit tout en tapotant le lourd pilon de laiton sur le reste de son cigare.



Je me sens mouiller à nouveau. Il est temps d’abréger cette matinée déjà bien entamée.



Ludovic semble un peu rasséréné. En tout cas, son humeur est soudain plus joviale.



La mine de désespéré parfaitement composée de mon sympathique voisin me fait un sourire.





Valentine



Valentine avait écouté son amie lui narrer en détail, les quinze jours passés en compagnie de Monsieur A. Si elle savait Juliette libre d’esprit, elle ne la savait pas si perverse. La jolie brune en était là de ses réflexions. Tout d’abord, elle s’était demandé comment Juliette pouvait avoir de tels comportements ? À peine plus âgée qu’elle, cette fille était assez charmante pour trouver chaussure à son pied, si elle s’en donnait la peine. Et là, elle avait profité d’un vieillard sans le moindre scrupule. Juliette la décevait, et même, la dégoûtait un peu.


Valentine pensait souvent à son amie Juliette. Il lui suffisait, pour cela, de croiser son voisin. Il était vrai que, mis à part son agacement de ne pas pouvoir vivre pleinement son intimité sur ce fameux balcon, Valentine aimait beaucoup Monsieur A. Il était agréable, serviable, et charmant avec elle. Depuis longtemps, elle ne le voyait plus comme un vieillard. Juliette avait souri, et lui avait assuré qu’un vieillard quelconque, reluquant ses fesses pendant la bronzette, ne l’aurait pas perturbée autant. Elle avait raison. Monsieur A n’était pas un vieil homme comme un autre. Au fil du temps, plus elle y réfléchissait, plus elle relativisait le comportement de Juliette. Les mots, les explications de son amie prenaient un nouveau sens.


Septembre débutait, mais restait agréable. Une fin d’après-midi ensoleillé faisait dégrafer son haut de maillot, à une Valentine désireuse de profiter d’un restant de soleil. Elle ne se posa pas même la question de savoir, si son voisin l’épiait. Le samedi suivant, Valentine déboulait entièrement nue sur sa terrasse, et s’allongeait sur sa chaise longue. Cette fois, c’était certain, Monsieur A la regarderait bronzer.


Le lendemain, la jolie brune saluait son voisin, et acceptait un rafraîchissement. Elle répondit à la question du vieil homme le plus sérieusement du monde.



Valentine s’était octroyé une semaine de vacances bien méritées. Chaque jour, elle profitait de son balcon avec un plaisir évident. Jusqu’à cette matinée où elle s’affola un peu de sentir son sexe s’humidifier après que ses yeux aient croisé ceux de son voisin. Elle l’entendait se déplacer et ne savait réellement jamais, si Monsieur A l’épiait, ou non. L’imagination de la jolie brune se débridait.



Valentine osait alors écarter un peu ses jambes, fantasmant sur le fait, que peut-être, Monsieur A la regardait faire, et aimait qu’elle le fasse. Elle s’affola encore de comprendre que si Juliette était une dépravée, elles pouvaient toutes deux se tenir par la main sur le chemin tortueux de la débauche.


C’était devenu systématique. Après une séance de bronzette, où elle était entièrement nue, la jolie Valentine finissait humide de sueur, le sexe trempé, et l’esprit en ébullition.




Ludovic



Ludovic lisait. Ou plutôt, il tentait de lire. Il venait de s’asseoir, et avait encore l’esprit empli de l’image de Valentine, allongée sur le dos. Nue comme au jour de sa naissance, une jambe relevée et légèrement écartée de l’autre, la jeune femme feuilletait un magazine. Chaque jour, elle le torturait sans même le savoir. Les nuits, il se masturbait, en se passant et repassant à l’esprit, les images érotiques qu’il avait volées à sa charmante voisine.


Les paroles de Juliette l’avaient touché. Il savait la jeune femme sincère. Leur étrange relation pendant ces jours merveilleux l’avait ensuite conforté sur cette sincérité. Lui, un vieil homme seul, et quelque peu pervers, avait su émouvoir une femme ô combien plus jeune que lui, et qui pouvait se trouver un homme jeune et attirant, simplement en claquant dans ses doigts. Il avait su lui plaire, et elle avait très vite été conquise par ses manières. Elle avait avoué que malgré son âge, il n’était pas dépourvu d’un certain charme. Et surtout, Ludovic avait gagné sa confiance. Juliette découvrait une nouvelle facette de sa personnalité, et l’en remerciait d’une manière inattendue. Chaque fois qu’elle se dévoilait à ses yeux, il se retrouvait prêt à prendre une femme. Mieux que cela, ses érections étaient sans défaillances. Juliette le faisait bander, et ce, sans même le savoir. Les derniers jours, il était dur en sa présence, alors qu’ils parlaient de la pluie et du beau temps. Juliette lui avait offert un cadeau inestimable. Ludovic décida de faire confiance à cette femme si surprenante. Demain, il se jetterait à l’eau, et adviendra que pourra.




Soirée entre voisins



Valentine reposa son verre de vin blanc, et resta un long moment, les yeux baissés sur sa table basse.



Sean Connery la rassura, et lui demanda d’oublier ce qu’il venait de dire. Il avait joué sa carte et perdait la partie. Il ne lui restait qu’à ravaler sa gêne. Il s’était ridiculisé, mais il s’en remettrait. Il songea à Juliette et sourit. Elle s’était quelque peu avancée, en considérant que toutes les femmes étaient aussi ouvertes d’esprit, qu’elle-même l’était. Il ne lui en tenait pourtant pas rigueur.



La jeune femme lui jeta un regard et sourit, murmurant presque un « C’est entendu » timide.



Valentine ne daigna pas se lever, et Ludovic se dirigea seul, vers l’entrée de l’appartement. Il n’aspirait plus, qu’à une chose. Que cette charmante personne lui pardonne son idiotie ! Il allait ouvrir la porte, quand il entendit la jeune femme bouger derrière lui.



La surprise fit rester Ludovic muet un long moment. Puis il repensa à une Juliette souriante, l’enjoignant à se faire confiance. Pour elle, il avait su charmer des femmes, et il était toujours capable de les émouvoir. Ses désirs n’étaient pas innocents, mais il avait su les lui faire partager.



Juliette le lui avait affirmé en souriant. C’était pourtant possible. N’en était-elle pas une preuve évidente ? Elle avait ri, tout en précisant qu’il lui suffirait de trouver une femme aussi salope qu’elle l’était, et le tour serait joué. Ensuite, il ne lui resterait qu’à être lui-même. Qu’il expose donc ses envies, comme il l’avait fait avec elle. Avouer son penchant pour le voyeurisme avec humour, insistant sur ce petit plaisir qui éclairait ses journées. Il devait retrouver cette confiance en lui, qu’il avait perdue en chemin.


Ludovic regarda la jeune femme perdue dans ses pensées.



Il avait proposé qu’elle lui offre un dernier verre, et elle avait accepté.



Ludovic claqua doucement ses mains l’une contre l’autre.



Monsieur A sourit et hocha la tête.



Quand Monsieur A prit un air dépité, en avouant qu’il avait passé la nuit à respirer les effluves, et à goûter les sucs de sa nouvelle voisine, Valentine porta la main à sa bouche et sourit. Puis elle laissa échapper un petit rire et finalement, éclata de rire, répétant entre deux éclats de joie qu’elle ne se moquait pas de lui.



La charmante Valentine jouait. Contrairement à Juliette, elle ne se départissait pas d’une timidité émouvante. C’était plus excitant encore que la première fois. Juliette affirmait et assumait. Valentine avouait, et cela la rendait en plus excitante encore. Oui, elle avait plusieurs fois eu conscience que l’on regardait ses seins libres sous un vêtement. Oui encore, elle avait offert sa petite culotte à des regards inconnus. Toujours oui, ses fesses nues avaient été vues. Le charmant visage de Valentine était devenu rouge brique, quand elle avoua en balbutiant, qu’il lui était arrivé de les montrer sciemment. Quand Ludovic lui demanda de préciser ce qu’elle avait ressenti, la jeune femme parla d’une voix étranglée par l’émotion.



La dernière question dépassait largement le cadre du jeu que Ludovic avait mené avec Juliette. S’il se savait capable de manipuler les gens, il ne l’avait fait que rarement, et uniquement de manière innocente. Valentine se livrait persuadée que Juliette avait vécu ces mêmes moments. Cela la rassurait très certainement.



Ludovic se contenta d’un sourire rassurant.



Un instant, Valentine se tint coite, puis elle soupira longuement, les joues en feu et le regard comme voilé.



Valentine, le souffle court sentit ses joues la brûler.



Son regard s’affola et la jeune femme se mordit la lèvre inférieure en balbutiant « Je n’en pouvais plus, vous voyez ».



Valentine secoua sa jolie frimousse, comme pour se remettre les idées en place, et ses yeux fixèrent l’homme avant de se poser sur le verre qui se trouvait devant elle.



Valentine, sans réponse, sourit et quitta son siège.



Valentine s’était excusée, et s’était absentée un court moment. Elle était revenue, le visage toujours cramoisi, mais le regard plein de défi. La jeune femme avait déposé doucement un olisbos sur la table du salon. Bien sûr, Ludovic l’avait déjà vu, mais s’abstint de tout commentaire.



La jolie brunette désigna son gode du doigt en rougissant de plus belle.



Le vieil homme s’apprêtait à refermer la porte de l’appartement quand il entendit des pas précipités.



Sur le moment, Monsieur A, totalement éberlué par la subite audace de sa jeune voisine, ne trouva rien à répondre. Une audace terriblement troublante. Le regard baissé, Valentine paraissait attendre une réponse. Elle devait éprouver une honte bien réelle, et peut-être espérait-elle une forme d’absolution ? Ou plutôt des encouragements ?



Valentine baissa les yeux et balbutia un timide remerciement. Sans regarder le vieillard, elle osa se lancer dans cette toute nouvelle aventure.



Monsieur A ne put s’empêcher de passer un doigt sur une joue brûlante.





Adorable salope




L’homme a gardé une belle vivacité, comme une certaine souplesse, et en quelques pas, traverse le salon pour se planter comme au garde-à-vous, au pied du canapé occupé par la femme.



La jeune femme, jusqu’ici allongée sur le ventre, se tourne lentement, et une fois son mouvement accompli, s’étire longuement, remontant doucement ses bras vers l’extrémité du canapé. Ses doigts minces agrippent le haut d’un coussin et son corps s’étire langoureusement.



Alanguie, la femme n’a fait que laisser échapper un murmure. Sa peau nue brille de sueur, et elle ouvre très lentement ses cuisses. Voluptueuse et tentatrice. Elle passe ses doigts sur son pubis, tirant doucement sur les poils qui l’habillent. Sa petite forêt intime est coupée court, comme entretenue, et les poils noirs luisent doucement sous la lumière.



Les petites mains fines et bronzées ont abandonné le coussin qu’elles serraient et se sont posées sur l’intérieur de ses cuisses.



La jeune femme soupire longuement, ses doigts obéissant docilement aux paroles de l’homme debout devant elle. Elle garde les yeux fermés. Pas un instant, elle n’a daigné regarder vers son admirateur.



La jeune femme reste un instant immobile puis ses jambes se lèvent lentement.



Un long soupir, et la femme s’écarte plus encore, relevant plus haut ses petits pieds aux ongles manucurés de rose nacré, ses mains soutenant ses cuisses.



Elle soupire longuement, rougissant sans oser lever les yeux vers l’homme qui lui procure tant de plaisir. Il ne lui parle pas, se contentant de la regarder, et cela suffit à l’affoler.



La femme ouvre les yeux. Son regard est comme voilé, mais se plante dans celui de l’homme.



Il sourit et hoche la tête comme pour conforter la jeune femme dans ses dires.



La jeune femme bouge, sa main droite remonte et elle couvre ses yeux de son avant-bras.



C’est loin d’être un ordre, et l’obéissance qu’il attend ne traduit que son désir pour elle. Elle le comprend parfaitement, et obéit aussitôt à l’homme, allant jusqu’à laisser ses doigts tirer sur la chair ferme de l’une de ses fesses.



Un long silence suit le petit discours. Uniquement troublé par la respiration désordonnée, et les soupirs de la femme. Puis, la voix de l’homme, soudain voilée, le rompt.



Un lourd soupir suivi d’une douce plainte qui dément ses paroles, puis les dents de nacre de la femme mordent sa lèvre inférieure. Lèvre pleine et sensuelle.



Sa main droite bouge lentement et elle gémit doucement. Ses doigts glissent sur sa peau, évitant de toucher à la fente impudiquement ouverte, et tapissée de liqueur onctueuse. Un majeur hésitant s’approche, reste une seconde immobile, avant de se poser sur son anus.



La femme obéit et son doigt bouge.



Elle sent sa petite rosette se détendre, quand elle appuie un peu. Elle ne l’avouera pas, mais meurt d’envie d’enfoncer son doigt. Elle ne demandera rien. Pourtant, un mot de l’homme suffirait. Elle s’imagine pousser doucement, et laisser son doigt la sodomiser.





Charmants aveux



Elle s’étire comme une chatte se chauffant au soleil. Toujours nue, elle sirote la tasse de thé apportée par l’homme.

Non… mais je ne plaisante pas. Vraiment. J’ai honte de moi !

Il a un petit rire, et la femme le gronde sans méchanceté.



Tous deux restent silencieux, buvant tranquillement, elle, un thé vert de Chine, lui, un café colombien.



La jeune femme bouge, puis sa main descend pour caresser son ventre plat. Elle regarde son bas-ventre et sa respiration s’accélère aussitôt.



Elle mord sa lèvre, ses yeux plantés avec défi dans ceux de l’homme. Sa main reprend sa progression. Le doigt de la jeune femme masse lentement son pubis, écartant les poils courts d’un noir d’encre, puis se glisse sur sa fente et s’enfonce d’un coup dans son sexe.



Ce sont deux doigts, que la jeune femme enfonce doucement en elle. Puis son pouce masse son clitoris.


Il soupire, certainement excité par la vue qu’elle lui offre. Et peut-être également ému par ces charmants aveux.




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Note : Une petite forme de réflexion, sur un thème que je crois peu abordé. Ô rage ! Ô désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?