| n° 21575 | Fiche technique | 26174 caractères | 26174 4484 Temps de lecture estimé : 18 mn |
02/03/23 |
Résumé: Gilou propose la paix entre les Amazones et leurs voisins, puis il rentre où il améliore le fonctionnement de son royaume. Un Allemand, Fritz, arrive en Gordonie. John Attend, fait une expédition à l’opposé de celle de Gilou. | ||||
Critères: #fantastique fh couleurs extracon cocus candaul strip 69 | ||||
| Auteur : Vopicek Envoi mini-message | ||||
| Épisode précédent | Série : Gorre, terre d'exil de Pierre Gordon Chapitre 15 / 15 | FIN de la série |
Résumé des épisodes précédents :
Gordon, exilé sur une planète après des démêlés avec le royaume où il a été exilé, se transforme en chef de brigands. Il part en guerre et conquiert un territoire où il s’en déclare le roi. Il y a une guerre contre d’autres pirates et il se marie avec la reine des pirates maritimes. Il développe l’industrie et l’éducation dans son royaume, semant des descendants par-ci-par-là.
Une révolte sur Tibur est rapidement mâtée.
Gilou, le fils ainé de Gordon et de Gamail, vient à la cour de Gordon pour parfaire son éducation. C’est le vrai portrait de son père, si ce n’est qu’il n’a pas reçu d’éducation en matière d'art martial. Gordon, dans un premier temps, s’en occupe et lorsqu’il n’y a plus rien à lui apprendre, il passe le flambeau à Patlara. Les deux tombent amoureux et ils sont envoyés sur l’archipel nouvellement conquis pour l’administrer. Gilou se révèle un habile fils de son père en fondant une compagnie de commerçants corsaires .
Gilou part à la découverte avec ses compagnons et réalise à son tour l’exploit de Christophe Colomb, qui est d’aller voir ce qu’il y a au bout de la terre. Il est bien aidé par son père qui, à part avoir été boxeur, a également travaillé dans un bureau d’Ingénieurs-arpenteurs.
Gilou rencontre un vieux vampire qui s’ennuyait. En rentrant, il apprend que Balthazar 1er s’est échappé du bagne, il l’engage pour le nouveau monde en changeant son nom en Homer.
Les préparatifs d’une guerre à venir contre la tribu esclavagiste avancent bon train et Gordon rencontre un vieux prêtre égyptien transformé en vampire.
Gilou remarque une grande concentration de troupes. Il envoie Homer les bombarder, mais celui-ci en faisant du zèle est tué. Gilou et sa troupe les bombardent efficacement puis met le siège devant la capitale, l’autocrate féminine qui la dirige, se rend et devient sa maîtresse.
Gilou, en visite dans Tuladanlq, libère un autre vampire de sa malédiction, après avoir offert au premier vampire les adorateurs du second, il l'aide à finir sa vie terrestre.
Après une période de calme de quinze ans après la guerre, il reçoit un appel à l’aide de Druztzkafior: le nord de son royaume est razzié. S’ensuit une campagne d’où il ramène le fils du chef, en plus des jeunes et une promesse de mariage avec sa fille.
Pris par un désir d’évasion, Gilou repart en expédition au pays des Amazones. Ça fricote sérieusement.
L’été tirant sur sa fin, notre faim de sexe épuisée, le royaume m’appelant, je fais sonner le retour dans nos pénates, surtout que les Tarns ont aussi leurs affaires de famille à régler.
Une trentaine de guerrières se joignent à nous pour le retour avec armes et bagages. Une patrouille de tarniers partant toujours en éclaireur pour assurer la route. Bien nous en prend, une embuscade est tendue pour se saisir de ces femmes, mais par manque de chances pour eux, ce sont eux qui sont surpris. Une fois les casques enlevés, Tamisdeux peut scanner leurs pensées, pas brillant, ce sont des renégats de Trapagon et leur chef n’est autre qu’un des fils du roi, exclu de la succession. Entravés et enchaînés, ils sont mis dans le convoi, sous la surveillance de celles qu’ils voulaient contraindre.
Un seul, selon Tamisdeux 1 , est très content de la situation, il a été entraîné contre son gré à les suivre, c’est aussi le fils d’une des Amazones et il se voyait mal livrer, peut-être, sa mère à l’esclavage. Je le fais venir pour l’interroger et je lui propose de se joindre à nous, il a le double avantage de comprendre, et la langue des Amazones et celle de Trapagonie, bien qu’elles ne diffèrent que sur des nuances. Il accepte tout de suite et il continue la route sans entrave, bien que les guerrières gardent un œil sur lui.
Enfin, on arrive chez le roi Trapagon où je revois ma fille, toujours sur un petit nuage, elle est très curieuse de voir ces célèbres guerrières amazones. J’en profite pour faire cadeau au roi de mon encombrant fardeau : les prisonniers - tout en lui disant qu’il pourrait les réserver pour un échange avec les amazones. Elles sont prêtes à faire la paix, mais il faut qu’il répare ce qu’il leur a causé comme tort, lors de la dernière entrevue. Je l’avise que leur royaume est désormais sous ma protection. On prévoit également d’échanger des ambassadeurs.
Vingt guerrières sont prévues pour être formées comme marins et je leur vends un bateau complet pour faire la liaison entre leur pays et les miens. Elles aimeraient avoir un accès à la mer, c’est-à-dire un port commercial fortifié leur servant également d’ambassade.
À ma grande surprise, c’est ma fille qui répond à la place de Trapagon, comme quoi c’est une excellente idée et qu’elle se réjouit de faire leur connaissance 2 .
Sur ces bases, nous repartons vers Tuladanlq toutes voiles dehors, profitant d’un vent qui souffle dans le bon sens. En quelques jours, nous y arrivons, juste au moment où Patlarat se prépare à faire ses adieux pour repartir vers son ex-royaume.
Apprenant mon projet, il n’est plus question de partir, elle veut former ces futures navigatrices, ce que j’applaudis! Elles seront entre de bonnes mains! Je l’embarque pour aller à Lapol. Là, pendant la saison de la mousson, les nouveaux ressortissants de Tapagonie et d’Amazonie se retrouvent à l’école pour apprendre la langue de Gordonie, l’écriture et les sciences de bases et les autres suivent leur cursus normal. Cela fait vraiment plaisir de voir toute cette jeunesse avide de savoir! Ils se doutent que ce temps d’apprentissage est limité et que bientôt le retour au pays sera inévitable pour la plupart, les plus chanceux pourront peut-être prolonger un peu en approfondissant quelques sujets encore inexplorés.
Sokol a dû diminuer l’entraînement ainsi que quatre de ses compagnes, leur ventre proéminent ne permettant pas de se livrer à des activités de force ou d’équilibre. Au septième mois, on ne joue pas au gabier ! Pour compenser, elle se lance à fond dans l’art de la navigation, de la cartographie et de la médecine de campagne. Elle est même devenue assez intime avec le jeune shaman qui a été déplacé à Lapol à la demande de Trapagon.
Pour lui, il n’est pas question de revenir chez Trapagon, il est amoureux de son travail, il s’entend à merveille avec le mage blanc qui, malgré son âge avancé, est toujours très vaillant! Sans parler de Guizet! Ils sont devenus inséparables. Ils ont même créé ensemble un hôpital où ils ont développé une unité de chirurgie, le jeune shaman s’est spécialisé dans l’anesthésie. Père, qui est repassé pendant mon absence, lors de la visite, leur a recommandé des règles d’hygiène draconiennes, l’usage d’alcool comme désinfectant des mains avant toute opération. Le bloc pour les accouchements est connu à la ronde et toutes les naissances à problème leur sont confiées, ils se sont même lancés dans les opérations de césarienne avec un grand succès.
C’est à l’occasion d’une visite que je vis combien le savoir du mage blanc a été bien transmis, quand je vis le jeune shaman calmer le nœud qui perturbait l’abdomen d’une patiente 3 . Je me fis la remarque qu’il avait bien retenu la leçon en voyant l’entrain qu’il mettait à la soigner et au plaisir que la patiente retirait de la médecine, alors que son homme attendait patiemment dans l’antichambre que les soins soient terminés. Je me rendis compte alors que cette spécialité ne comptait que trois praticiens, le mage, Guizet et le shaman.
J’ai pris Guizet à part et je lui fais part de mon mécontentement, je n’apprécie pas qu’ils gardent leurs savoirs uniquement pour eux. Je souhaite que cela change, à ma prochaine visite, il y aura au moins dix élèves dont la moitié de femmes. Il essaye bien de défendre sa position, que ce n’est pas possible, je reste ferme néanmoins et lui demande de m’envoyer le mage blanc, pour lui passer le même savon et que je veux lui faire voir quelque chose qui l’intéressera, surtout que j’ai appris que sa vue n’est plus aussi bonne qu’avant. J’avais reçu un morceau de matière transparente faite à base de sable surchauffé et qui amplifie la vue. Après mon sermon sur la façon de traiter l’enseignement, qui est à l’encontre des désirs de père, je lui demande de corriger au plus vite. Je lui donne ce morceau de matière transparente, il est enchanté et me promis de se mettre en relation avec le responsable des matériaux, l’ancien alchimiste.
Je lui conseille de se mettre aussi en rapport avec le responsable de la géométrie.
Peu après, je reçois la visite de la reine de Trapagon, enceinte, qui vient faire un contrôle. Je convoque d’urgence l’équipe de for-niqueurs en les avisant que s’ils se permettent d’appliquer leur spécialité sur ma fille, ils se retrouveront chez les amazones comme esclave.
Le shaman, ayant entendu de quoi il s’agit leur déconseille de tenter la chose et qu’il n’est pas indispensable de niquer toutes les patientes. L’examen se passe sous mon contrôle et ne revèle pas de problèmes particuliers pour la suite de la grossesse.
Peu de temps plus tard, je reçois un appel de détresse du pays des Amazones, une vague de grossesse est apparue suite à notre passage, si on peut fournir du soutien !Je convoque le mage et lui demande comment faire face à ce problème. Il m’assure qu’il ira personnellement sur place pour les aider, les deux autres sont suffisants pour l’enseignement et tenir l’hôpital, mais avant de partir, il demandera au forgeron de lui fabriquer un double des outils qu’il a mis au point.
Je sais qu’ils ont fait plusieurs planches d’anatomie en utilisant les cadavres non réclamés, avant de les engorrer 4 dans la fosse publique. Je lui suggère de mettre ces esquisses à disposition de deux copistes pour en prendre au moins une copie avec lui. Cela lui sera utile pour expliquer comment cela se passe, car il faut qu’il s’engage aussi à former des femmes médecins, surtout dans la spécialité de l’accouchement difficile.
Finalement, Kari me suggère de le faire à l’envers sur une plaque en or 5 coincée dans une matrice en fer ou en bronze et on pourra la reproduire autant de fois que l’on voudra par impression. Évidemment, j’accepte sa suggestion. À la fin de l’année, une centaine de praticiens de premier degré sont formés et la moitié continue dans la spécialisation, l’équipage d’Amazones est opérationnel, Sokol qui était prévue pour en prendre le commandement doit y renoncer, elle a trop manqué de cours théoriques de navigation pour prétendre à ce grade.
Elle reste pour fortifier ses connaissances et s’occuper des premiers mois de son petit garçon, qui, elle me l’affirme, est aussi le mien. La couleur de ses cheveux rouge brique va bien dans cette affirmation.
Vu la petitesse de sa poitrine, il nous faut rechercher d’urgence une nourrice qui a des excès de lait pour nourrir ce nourrisson. La fille du chef de la tribu qui occupait l’île à notre arrivée, étudie l’obstétrique en dernière année et elle est la mère d’une petite fillette, elle est pourvue par la nature de solides arguments pour allaiter. Elle propose de prendre le nourrisson en pension jusqu’au sevrage. Ce qui arrange bien Sokol qui peut ainsi terminer rapidement ses études et reprendre l’entraînement. Sur ces entre-faits, elle me demande comme cadeau pour ce petit garçon de lui donner un Tarn.
C’est impossible, si elle le prend avec elle, car elle n’a pas suivi avec succès l’école de tarnage, elle accepte le défi de le faire de manière accélérée, mais pour un couple de Tarn. J’ai vite vu qu’elle envisage de constituer un élevage. Je lui fais la proposition suivante : pour éviter que son élevage tourne mal 6 . Nous lui donnons en sus dix œufs de femelles différentes, si j’en trouve qui soient d’accord, au pire qui les accompagneront quand elle partira, pour les couver et faire leur première éducation, en plus du couple de Tarn qui reste définitivement.
Un des nombreux fils de Gordon, qui attend toujours de faire un exploit, lui demande s’il peut envisager à l’instar de Guilou de partir en mer, mais dans le sens opposé, vers ce qui n'a pas encore été exploré.
Évidemment, Gordon, sentant sa fin venir à grande vitesse, est d’autant plus enchanté qu’elle diminue les problèmes de succession, sa hantise est que ses enfants s’entre-déchirent pour avoir leur part de gâteau. John obtient la même concession de Guilou, être le propriétaire des nouvelles terres découvertes.
Entre temps, un autre transféré de la Terre s’est présenté à Gordon, il se nomme Fritz, Il a été pris par le phénomène de translation vers Gorre avant le début des hostilités, entre la France et l’Allemagne. C’est un pur produit des écoles allemandes, il a fallu un Tarn spécialement doué pour arriver à ce que les deux se comprennent, mais voyant qu’il est très bien formé, surtout de techniques encore inconnues ici, Gordon met les bouchées doubles pour lui faire apprendre la langue qui se parle en Gordonie. À cette occasion, il apprend qu’il est ingénieur mécanicien en moteur et qu’il a participé à la création d’une automobile que le Führer voulait pour son peuple avec son ami Porsche, la célèbre "Folksvagen".
Devant la demande de John, il lui demande s’il est possible d’adjoindre un moteur aux bateaux qui seront envoyés en exploration, les vents ne sont favorables pour la navigation dans cette direction que deux mois par ans.
Sa réponse est très claire: oui, moyennant certaines modifications de réserve pour le combustible, malheureusement, les Arabes n’ont pas encore été envoyés sur cette planète pour qu’il y ait du pétrole sous leurs pieds. On sera obligé de prendre les déchets de l’exploitation des bois et de l’eau. On en est revenu à la machine à vapeur. Il se souvient de la forme des hélices de propulsion et en fait couler tout de suite 5 en bronze, demande la modification des bateaux pour emmener du charbon de bois, qui est moins volumineux que le bois tout court. Il fait construire quelques charbonneries pour le créer.
Il y eut un problème, comment concilier le gouvernail avec la propulsion? mais il fut vite résolu en changeant un peu la forme de la proue du bateau de manière que l’hélice se situe entre le bateau et le gouvernail.
Quatre navires furent équipés de cette possibilité et un navigant seulement à la voile. John et ses équipages prirent la mer au printemps, au début de la saison des vents favorables, rapidement le bateau sans moteur autre que le vent pris un avantage certain et arriva avant les autres en vue de terres inconnues. Les indigènes furent d’abord très hostiles à la présence d’étrangers, mais devant la force et les Tarns qui les effrayèrent, ils furent plus accommodants.
Se souvenant des déboires de Guilou lors de sa première expédition où tous ses membres furent massacrés, il construit rapidement un fort imposant, équipé de trois balises puissantes et il met les indigènes au service de manière beaucoup plus dure que ne l’a fait Guilou, c’est peut-être l’influence de Fritz qui suit le mode de pensée qu’on lui a imposé lors de sa jeunesse.
Quoi qu’il en soit, avant de repartir pour faire valoriser ses droits, un fort important est construit, empêchant toutes velléités de rébellion de la part des autochtones. Cependant, sur conseil de père, il reprend l’ingénieur avec lui, laissant son second et un bateau à moteur sur place ainsi que le voilier pour faire l’exploration du reste de la région. Il a aussi comme mission de renouveler la provision de charbon de bois.
Le chemin de retour se fait sans problème avec une nouvelle cargaison de charbon que l’on a faite sur place.
Fritz est définitivement rattaché à la maison des connaissances, mais aussi envoyé à Guilou pour donner quelques enseignements sur les techniques nouvelles. À cette occasion, Guilou lui remet les idées en place concernant son éducation et l’inutilité du racisme. Une race supérieure, cela n’existe que dans la tête d’imbéciles bornés. Pour preuve, il lui a montré les Tarns en lui demandant ce qu’il en pense. C’est de la volaille, répond-il.
Il faut dire que depuis notre confrontation à notre rencontre, nous nous sommes entraînés mutuellement, elle, me donnant les bases de leur art martial, qui est souvent d’utiliser la force de l’autre plutôt que la sienne, un peu comme le judo, mais si l’autre ne la donne pas, on ne peut l’utiliser et moi je lui ai enseigné la boxe à la savate.
Fritz est très surpris de se trouver face à une femme pratiquement sans sein, presque avec moins que lui, comme j’ai appris plus tard, il faisait beaucoup d’exercices pour ciseler son corps.
Très confiant, il commence à vouloir faire de la lutte, mais il n’y a rien à saisir à part les mains et dans les jeux de mains, Sokol n’est pas vilaine, ni mauvaise, elle excelle et rapidement avec trois doigts retournés, il s’est retrouvé face contre terre, implorant le pardon.
Se relevant, il me dit qu’il pensait se battre comme chez lui, de la lutte virile, sans se faire pincer les doigts. Je lui demande s’il veut continuer en considérant ceci comme le premier round.
Il a sa fierté le Fritz, bien sûr qu’il compte balayer l’affront, la première leçon ne l’ayant pas encore éclairci l’esprit.
À la deuxième reprise, on suit avec de la boxe à la savate, chose inconnue chez les Allemands de l’époque ou très peu connue. S’il couvre bien son visage et son ventre, il ne lui est pas venu à l’esprit qu’avec une culotte sans coquille, ce qu’il y a dedans, c’est fragile et il part bravement au combat, mais à nouveau, il se retrouve par terre en se tenant les bijoux de famille, un peu écrasé par un talon féminin, sans attendre, elle s’est jetée sur lui et lui a baissé son slip pour mettre à jour ce qui souffrait, gentiment elle a soufflé sur les parties lésées, se permettant même de lui faire un petit bisou sur les castagnettes. Il veut se soustraire à ce plaquage, mais devant lui, il y a un con qui émet ce qui perd un homme, le parfum di femina. Voyant comment cela se déroule, je me retire doucement, mets un panneau sur la porte « Occupé, ne pas entrer ».
Je n’ai jamais eu le compte rendu de ce qui s’est passé, mais suite à ça, Fritz et Sokol sont inséparables et Sokol bénéficiant de la culture étendue de Fritz, inconnue ici, passe son examen de sortie avec mention spéciale du jury, ils - les experts d’examen, ont tous appris quelque chose.
À la suite, Sokol avec le bateau qui est revenu de son périple au pays des Amazones, décide, en tant que capitaine, de traverser l’océan en sens inverse pour aller en Gordonie en emmenant Fritz.
Interdiction aux marines de toucher à son homme, même si parfois Fritz a un œil attentif aux courbes des autres matelotes. Arrivant en Gordonie, ils retrouvent John qui se prépare à faire une nouvelle traversée, cette fois avec les lettres signées de Gordon pour la propriété.
Fritz en profite pour demander certains aménagements dans les voiles, il veut remonter le vent, donc il faut pouvoir les orienter. Ce qui est tout à fait nouveau dans la conception de la navigation, jusqu’à maintenant, c’est principalement du vent arrière.
Là, les vents contraires ne favorisent pas la progression, mettant bien en évidence la validité des moteurs. On en vient à remorquer le bateau des filles la plupart du temps, elles n’ont pas une grande expérience de remonter au vent.
À mi-chemin, Fritz demande à Sokol s’il peut diriger le navire. Là, il oriente comme il faut les voiles et à la place de naviguer contre le vent, il se met à louvoyer ce qui lui permet de se passer du remorquage. Avec les fontes qui garnissent le fond du bateau, son centre de gravité est bas et permet de tirer des bords très rapides. Il n’arrive qu’avec une demi-journée de retard sur le reste de l’expédition, ce qui a aussi des avantages. Constatant ceci, John fait tout de suite changer les gréements pour profiter de ces améliorations. Le fort n’a pas eu de problème, juste deux visites de courtoisie d’aborigènes des environs.
Chose intéressante, les marins restés, ont eu le temps de relever avec une bonne précision le découpage des côtes. John se décide sans attendre d’étendre son territoire. Surtout que Fritz, de par sa formation, a fait des améliorations dans les armes. Il a fait construire une dizaine de mousquets, le temps pour faire des fusils modernes est trop court, mais il a laissé des indications à Gordon pour les réaliser. Dans l’expédition, il y a aussi quelques érudits, prêts à étudier comment tirer les richesses de ces nouvelles gorres7.
Les natifs de l’endroit sont extrêmement accueillants, surtout les femmes vis-à-vis de l’équipage masculin, si bien qu’après une semaine, la moitié des hommes sont à l’infirmerie avec une MST, chose toute à fait inconnue sur Gorre, jusqu’à ce jour. Les hommes pissent des lames de rasoir disent-ils.
Sokol, voyant le désastre, interdit toute relation sexuelle avec les autres équipages, jusqu’à ce qu’on trouve comment traiter cette maladie.
Pendant ce temps-là, les érudits rapportent une drôle d’huile à Fritz qui frémit comme si on lui promet la lune.
Presque simultanément, ils découvrent l’hévéa, chose que Fritz reconnait tout de suite, encore faut-il fabriquer un caoutchouc qui reste étanche et qui résiste à la pression du pétrole.
Que de beaux sujets d’étude à mettre en œuvre rapidement! On laisse la moitié de l’équipage…
Voulant conclure au moins de manière provisoire cette saga déjà bien volumineuse, je vous donne les grandes lignes des événements qui vont suivre:
L’empire de Guilou subsiste de nombreuses générations, il réussit le tour de force de placer ses enfants à la direction de nombreux pays et tous avec l’obligation d’envoyer leurs rejetons à Lapol pour apprendre à diriger et à se fréquenter, les mariages entre cousins étant très fréquents au sommet des hiérarchies, la couleur de cheveux noirs foncés commence à se faire rare et de plus en plus le signe de haute noblesse est le pelage roux. Guilou s’éteint dans sa 85 ème année.
Lexique
Tarn, bête de somme ailée dont les ancêtres disparurent de la surface de la terre lors de la collision d’un astéroïde géant avec la planète bleue, mais qui ont survécu sur Gorre.
Je découvris par la suite que ces bêtes douées pour la télépathie sont intelligentes
Tarnier Conducteur de Tarn
Tarner: Se déplacer par voie aérienne à l’aide d’un Tarn
Corageau : oiseau propre à Gorre, ressemblant à un corbeau et qui remplit les fonctions du pigeon que l’on a sur Terre, c’est la poste légère. Ceux qui sont apprivoisés sont enduit d’une huile qui éloigne les Tarns qui en sont très friands.
Borsaki Mercenaires dont les habits sont toujours rouges, un peu comme les soldats britanniques, d’où l’allusion à leur costume pour les règles.
Rahlis : Monnaie ayant court sur Tibur. 10 000 Ralis représentent les moyens de vivre largement pour 3 familles pendant 3 générations.
Amal: Bête de somme, à mi-chemin entre l’âne et le cheval, pouvant porter de lourdes charges jusqu’à 500 kg. Un peu comme le mulet sur Terre, mais il pouvait se reproduire.
Le fils du Tarn de Gordon et de la tarnesse de Patlara
Une de ses suivantes, une ancienne Amazone, lui a aidé dans l’apprentissage des deux langues.
Voir : Les débordements du mage blanc
. Sur terre on dirait enterré.
Il faut rappeler que l’or est un métal commun sur Gore
Les problèmes de consanguinité sont connus sur Gore
. je ne sais si c’est mieux de mettre comme cela ou nouvelles terres