Initialement, Soda, un lecteur de Rvbb, avait souhaité que je couche certains de ses fantasmes par écrit, ce qui a donné naissance à cette série.
J’ai tardé à rédiger ce sixième récit, n’ayant pas trop d’inspiration à l’époque, sauf une vague trame. Ce sont trois autres lecteurs qui m’ont écrit me demandant la suite.
Voici donc venir un nouvel épisode avec Sophie et (un peu) Damien.
Bonne lecture : )
Résumé des épisodes précédents : Sophie découvre qu’il est possible d’avoir plusieurs amants, en plus d’un mari qui ne la néglige pas.
Cabinet médical
Pas loin de chez nous, il y a un petit cabinet médical dans lequel mon mari et moi allons quand notre santé n’est pas au top. Celui-ci est tenu par trois personnes : un couple de médecins et un jeune médecin fraîchement diplômé.
En général, Damien se fait ausculter par Monsieur, et moi par Madame. Les hommes entre eux et les femmes entre elles. Mais il arrive que, parfois, nous changions en fonction de leurs plannings. Quand celui de Madame est complet, je me rabats sur Monsieur, mais rarement sur le jeunot, car j’ai une confiance limitée en ce dernier, il me semble trop… immature. Idem pour mon mari, mais dans le sens inverse, vous l’auriez compris. De ce fait, au fur et à mesure des années, ce couple de médecins nous connaît assez bien tous les deux.
Il y a environ un mois de cela, j’ai eu un peu mal à l’estomac, et ça ne voulait pas passer. J’ai donc pris rendez-vous, et comme ma doctoresse avait son planning surchargé, je me suis logiquement rabattue sur son mari avec qui j’avais déjà eu affaire auparavant. Mais dans l’absolu, je préfère confier ma santé à une femme, c’est comme ça.
À la suite d’un examen tout à fait classique, je suis repartie de là avec une ordonnance. Un jour après, la douleur avait quasiment disparu, et le jour suivant, on n’en parlait plus. Oui, ce médecin connaît assurément son métier !
Mais depuis deux jours, comme j’ai à nouveau un peu mal, au même endroit qu’il y a un mois. De ce fait, j’ai repris rendez-vous vendredi en fin d’après-midi avec le docteur, car c’est lui qui m’a auscultée la dernière fois, et que ça simplifie les choses pour le suivi du traitement.
Et puis, il ne s’agirait pas que je sois hors service la semaine prochaine, il y a des hommes qui meurent d’envie de me démontrer tout le bien qu’ils pensent de moi !
Docteur Thévenin
Il me fait rentrer dans son cabinet, nous discutons un peu, puis il me demande d’ôter le haut. Je m’exécute, me retrouvant en jupe et en soutien-gorge très enrobant.
- — Allongez-vous sur la table, s’il vous plaît…
- — D’accord…
Une fois que je suis assise sur la table d’auscultation, le docteur commence son examen. Il me palpe le ventre, y passe pas mal de temps d’ailleurs, laissant longtemps ses mains sur ma peau bronzée, presque des caresses…
- — Et là, ça fait mal ?
- — Non, pas du tout.
- — Et ici ?
- — Aïe ! Oui, là, c’est douloureux !
Il prend ma tension à mon bras, tout en écoutant mon cœur avec son stéthoscope. Puis il me demande d’une voix neutre :
- — Pourriez-vous dégrafer votre soutien-gorge pour que je puisse mieux écouter ?
Je suis un peu étonnée, car c’est plutôt au ventre que j’ai mal, mais je m’exécute à nouveau. Je crois déceler une lueur intéressée dans ses yeux quand mes seins sont dévoilés. C’est alors que je me rappelle une certaine soirée assez récente, avec plein de notables : j’avais dansé plusieurs fois avec mon cher docteur, et il m’avait même complimenté de façon assez subtile, je dois le reconnaître, pas comme certains lourdauds de ma connaissance…
Avec son stéthoscope posé entre mes deux monts, eux aussi bronzés, un air très pro sur le visage, mais les yeux qui louchent parfois, il me questionne :
- — Qui est votre gynécologue ?
- — Madame Barisson, une grande blonde, dans le centre-ville. Elle prend sa retraite, dans deux ou trois ans, je crois…
Ses yeux toujours rivés sur son stéthoscope ou plutôt sur ma poitrine, il répond :
- — Je vois très bien qui, et ce n’est pas dans deux ou trois ans, mais plutôt dans trois mois, d’après ce qu’elle m’a dit, la dernière fois que je l’ai vue.
- — Hein ? Déjà ? Mais je pensais que c’était pour plus tard !
- — Eh non, ce sera plus rapide, son mari part à la retraite plus tôt que prévu, et ils ont prévu de migrer vers le Sud…
Je fais la moue, je ne pensais pas devoir changer si vite de gynéco ! De plus, à l’heure actuelle, mettre la main sur une remplaçante ne va pas être facile ! Le docteur m’annonce alors :
- — Pour votre gouverne, je pratique aussi les soins gynécologiques.
- — Vous ? J’aurais plutôt cru que c’était votre femme !
- — Eh bien non, ma femme ne pratique pas cette spécialité. Néanmoins, je comprends très bien qu’une femme ne veuille pas d’un homme en pareil cas.
- — C’est vrai que ça peut être… gênant…
Il déplace son stéthoscope sous mon sein :
- — C’est vous qui voyez…
- — Là, actuellement, c’est plutôt vous qui voyez…
- — Je suis esthète…
- — Une façon de dire poliment : je suis un voyeur ?
- — Une façon de mieux écouter votre cœur et votre respiration, tout en profitant visuellement des jolis à-côtés…
Le docteur continue son auscultation, puis il recule :
- — C’est bon, nous avons fait le tour…
Il est resté très correct durant toute l’auscultation, mais je soupçonne que ça dépassait un peu le strict intérêt médical. Ce docteur est bel homme, il est aussi cultivé, je pense qu’une femme ne doit pas s’ennuyer avec lui. Franchement, je me sens plutôt flattée que gênée…
Mais est-ce que je ne me fais pas des illusions ?
Tandis que je me rhabille, assis derrière son bureau, il rédige mon ordonnance :
- — À prime vue, c’est la même chose que la fois dernière, mais cette fois-ci, je vous prescris un médicament plus puissant pour éviter une éventuelle rechute.
- — Ah très bien, docteur.
- — Et faites-moi rapidement une prise de sang, voici l’ordonnance.
- — Une prise de sang ?
- — Comme ça, nous aurons un bilan, il faut en faire un de temps à autre, on ne sait jamais.
Il me raccompagne :
- — Je ne sais pas si je dois dire : au plaisir de vous revoir, ou pas…
- — Expliquez-vous, Docteur…
- — Si vous revenez, c’est que vous êtes toujours malade…
- — Oui, vu comme ça… Au revoir, Docteur.
- — Au revoir, Madame.
Je repars à la maison, ayant fait un détour par la pharmacie.
Une grosse surprise
Lundi, tard dans la journée, je reçois un coup de fil de mon docteur qui me demande si mon souci est résolu, ce qui n’est pas tout à fait le cas. Il me demande alors :
- — Votre douleur stagne, mais avec quelques élancements ?
- — Euh, si…
- — Mais pas de diarrhée ni de problème de selles…
- — Non, rien de tout ça, Docteur.
- — OK… J’ai reçu les résultats de votre prise de sang, merci de l’avoir faite si vite, au moins, ça ne traîne pas avec vous. Comme je sais que vous travaillez, pourriez-vous passer demain en fin d’après-midi vers dix-sept heures trente ?
- — C’est grave, Docteur ?
- — Non, je vous rassure, je pense que c’est bénin, mais il faudra changer de traitement, du moins, si mon diagnostic se confirme.
Le lendemain, à l’heure indiquée, je suis à nouveau dans son cabinet. En soutif et petite culotte, je suis allongée sur la table et le docteur m’ausculte à nouveau, se focalisant sur divers endroits de mon ventre. Pour briser le silence, je lance :
- — Finalement, vous m’avez revue plus vite que prévu…
- — En effet… c’est un plaisir pour moi, mais moins pour vous…
Je ne comprends pas bien sa réponse, alors je le questionne :
- — Pourquoi dites-vous ça ?
- — Vous êtes toujours malade…
- — C’est vrai… mais c’est aussi un plaisir de vous voir, Docteur…
Je me pince les lèvres, je me demande pourquoi j’ai spontanément dit ce genre de chose ! Mais en gentleman, il ne relève pas. À moins qu’il ne soit trop préoccupé par ses palpations.
Puis il se redresse, hochant de la tête :
- — Bon, à prime vue, ça se confirme. Désolé, mais il faudrait que je fasse un examen gynécologique.
- — Ah bon ?
- — Il semblerait que ce problème ne soit pas gastrique ou intestinal…
Je suis un peu inquiète :
- — Et ça serait quoi ?
- — Un examen me permettrait d’en être certain…
- — Je suppose que je n’ai pas trop le choix.
- — Vous pouvez toujours voir votre gynéco habituelle, mais ça risque de prendre un peu de temps…
Je réfléchis quelques instants, puis je finis par dire d’un air qui se veut enjoué :
- — Bon, OK… je suppose que ce n’est pas la première chatte que vous voyez dans votre vie !
Il se met à rire :
- — Ah ça, non ! Je vous le confirme…
Puis il redevient sérieux, me désignant une porte sur le côté :
- — Restez allongée ici. Moi, je vais aller chercher du matériel dans la pièce annexe.
- — D’accord, Docteur…
Peu après, il revient avec deux étriers, ainsi d’un écran fixé sur un support à roulettes. On dirait un truc pour faire des échographies. Le docteur installe son matériel.
- — Je vais être obligé de vous demander de retirer votre culotte…
- — Ça, je m’en doutais un peu…
Toujours installée sur la table d’examen, j’ai à présent les jambes en l’air, les pieds posés sur des étriers, les lèvres intimes écartées par un spéculum. Le docteur regarde attentivement, puis m’annonce :
- — Je vais utiliser une caméra endoscopique…
- — Pour faire quoi ?
- — Dans les temps anciens, j’aurais dû mettre les doigts pour palper. Maintenant, on glisse une petite caméra et on voit tout. C’est plus pratique…
- — S’il le faut…
Avec soin, le docteur prépare son matériel, faisant en sorte que l’écran monté sur pied soit visible par nous deux. Avec une lingette, il essuie plusieurs fois une sorte de tige souple :
- — Vous êtes prête ?
- — Puisqu’il le faut !
Il introduit la tige en moi, je ne sens presque rien. Un décor étrange s’affiche sur l’écran :
- — C’est l’intérieur de mon vagin ?
- — Exactement, et là-bas plus loin, un peu à droite, votre stérilet…
Il manœuvre la tige pour mieux voir, puis il lâche :
- — Ah, votre stérilet a bougé…
- — Hein !?
- — Regardez : comme vous le voyez, votre stérilet a la forme d’un T majuscule, et l’une des deux branches du haut n’est plus à la bonne place, là, vers votre trompe de gauche.
- — Et c’est ça qui…
- — De deux choses l’une : ou bien vous avez une infection, ou bien vous êtes en train de faire un début de grossesse dans votre trompe…
Je sursaute :
- — QUOI !?
- — Je vais aller voir plus profondément pour avoir confirmation…
- — Vous voulez dire que je suis peut-être en train de faire une grossesse extra-utérine ?
- — Il y a une certaine probabilité… Mais pour en être certain, il faudrait aller voir…
- — Eh bien, allez voir ! Je ne peux pas rester là sans savoir !
Le docteur continue son exploration, je fronce des sourcils, je ressens une étrange sensation. Soudain, il s’exclame :
- — Ah ! Ça, c’est peu commun !
- — Qu’est-ce qui est peu commun ? Dites !?
Il désigne une sorte de boule grisâtre sur l’écran :
- — Un lithopédion…
- — Un quoi ?
- — Un fœtus de pierre.
- — De pierre ?
Je m’exclame :
- — Comment ça, un fœtus de pierre ?
- — C’est plutôt rare, et ce sont plutôt des femmes âgées qui se plaignent de ce genre de douleur, souvent après avoir conservé en elles un lithopédion durant des décennies. Je crois que le record est d’environ soixante ans.
- — Mais… mais… comment ?
L’explication arrive aussitôt :
- — Un ovule fécondé qui s’est retrouvé accroché et qui est nécrosé. Pour diverses raisons, il n’a pas été expulsé, il s’est calcifié sur place.
- — Ça date d’il y a longtemps ?
- — Un certain temps… peut-être même avant la naissance de vos enfants…
- — C’est possible ?
- — Oui, c’est possible. Plein de choses sont possibles dans le corps humain.
En clair, j’ai une sorte de caillou dans le corps. Je demande :
- — Et ça s’enlève comment ?
- — C’est très facile, ne vous inquiétez pas ! Même pas besoin d’inciser… mais ce n’est pas possible aujourd’hui, il y a quelques préparatifs…
- — Ce sera… douloureux ?
- — Pas du tout. Ce qui est curieux, c’est que ça se soit manifesté que seulement maintenant, mais en effet, c’est un peu irrité. Bref, vous avez les deux : infection bénigne et grossesse extra-utérine.
- — Ça arrive souvent, ce genre de truc, je veux dire le machin de pierre ?
- — Vous êtes mon premier cas. Et assez rares sont les gynécos qui y ont droit.
Je lève les yeux au ciel :
- — Et il fallait que ça tombe sur moi !
- — Remarquez, le dernier cas particulier auquel j’ai eu droit était une intolérance au sperme du mari !
- — Une intolérance au sperme du mari ?
- — Eh oui, ça arrive. Pour l’instant, il est condamné à mettre systématiquement des préservatifs pour honorer sa femme !
Pauvre homme, je compatis :
- — Ça ne se soigne pas ?
- — Il faut découvrir l’agent pathogène… Parfois, en changeant d’alimentation, ça fonctionne, mais c’est loin d’être toujours le cas… Ah oui, laissez tomber le précédent traitement que je vous ai prescrit. Je me disais bien que normalement, votre mal de ventre aurait dû disparaître, et vu la localisation, j’ai opté pour un problème gynécologique…
Toujours largement ouverte, je reste pensive. Il se racle la gorge :
- — N’empêche que le hasard fait bien les choses.
- — C’est-à-dire ?
- — Votre précédent mal de ventre, ce fut une coïncidence que ce soit presque la même zone. Quant à votre stérilet, il n’y est pour rien dans le lithopédion, mais il a quand même indiqué la bonne direction, en quelque sorte. Néanmoins, il faut que je le remette bien, à moins de faire abstinence d’ici notre petite opération, parce que, tel qu’il est positionné, il n’est pas optimal… Hmm… Vendredi soir, ça vous convient ?
Aïe ! J’ai quelque chose de prévu demain avec Arnaud et peut-être son neveu qui piaffe d’impatience de me revoir, et Kevin va vouloir me sauter, lui aussi !
D’autres grosses surprises
Je me vois mal annuler pour Brian, ça va faire un mois que nous ne nous sommes pas vus, et d’après son oncle, il piaffe d’impatience. Oui, il faut que mon stérilet soit remis en bonne place, si je veux éviter les problèmes.
Mon visage doit afficher une certaine perplexité, car le docteur me demande carrément :
- — Auriez-vous plusieurs partenaires à satisfaire d’ici là ?
- — Plusieurs partenaires ? Vous insinuez quoi par là ?
Le docteur affiche un sourire un peu étrange :
- — Ne tournons pas autour du pot, je suis parfaitement au courant que vous batifolez à l’hôpital avec un certain Kevin, et que vous avez d’autres amants.
- — Co… comment ça ?
- — Inutile de nier, je suis au courant pour Kevin, je peux même vous dire que vous l’avez même rencontré avant-hier.
Je m’inquiète beaucoup :
- — Comment savez-vous ça ? Ne me dites pas que tout l’hôpital est au courant !
- — Je vous rassure, ça se limite à trois personnes : vous, Kevin et moi.
- — Ça ne me dit pas pourquoi vous êtes au courant !
- — Kevin avait un certain besoin de se confier… mais je vous rassure, il n’a pas prononcé une seule fois votre nom ou même votre prénom. Mais depuis que je suis tout petit, je me suis toujours passionné pour les histoires de détective, et la déduction fait partie de mes dadas. C’est même un peu pour ça que je suis devenu médecin : assembler des faits et en tirer une conclusion, un bon diagnostic.
J’ai avoué trop vite, je grimace :
- — Ah… Vous n’aviez aucune certitude…
- — De très grosses présomptions, je vous l’accorde. En tout cas, vous avez bien tapé dans l’œil de mon filleul !
- — Parce que Kévin est votre filleul !?
- — Eh oui ! C’est pour cette raison qu’il me confie certaines choses, il sait que j’ai l’esprit large. Vous avez bon goût, Kevin est un brave garçon. J’ai d’ailleurs constaté une certaine amélioration chez lui depuis que vous l’avez pris en main.
- — Ça ne vous dérange pas que…
Il ne répond pas à ma question :
- — Que fait-on ? Je remets tout de suite votre stérilet en place ?
- — Euh… oui… vaut mieux…
- — D’accord… J’en profiterai pour injecter un produit pour votre irritation…
- — Merci, Docteur…
Mon interlocuteur prépare la suite de son intervention :
- — Pour répondre à votre précédente question, j’ai l’esprit large, je viens de vous le dire. Sa copine, qui n’est pas un cadeau, est au Mexique. Vous, vous avez de la maturité, de l’expérience, sans parler du fait que vos vingt ans d’écart ne se voient pas de trop, car vous avez réussi à conserver un corps jeune et très harmonieux, félicitations !
- — Euh… merci…
- — Je sais que vous vous entretenez, ce qui oblige d’ailleurs votre mari à faire de même, ce qui n’est pas mauvais pour sa santé. Et puis, les hommes sont au top dans la vingtaine, et les femmes beaucoup plus tard. Je suppose que votre mari n’est pas toujours au summum de ses capacités.
Tandis qu’il est en train de s’activer entre mes jambes, je réponds plus ou moins franchement :
- — Je n’ai pas à me plaindre…
- — Mais un jeune homme, c’est mieux, non ?
- — Disons que ça rajeunit…
- — Et ça vous amuse de jouer les initiatrices, comme avec Brian…
Me redressant un peu, je m’exclame :
- — Mais… mais comment savez-vous ça !?
- — Brian qui est le neveu d’Arnaud, votre amant, disons, officiel…
Assez estomaquée, je ne réponds rien. Il en profite pour tripatouiller en moi pour remettre correctement le stérilet. Tant en s’appliquant, le docteur explique d’un ton enjoué :
- — Je ne vais pas vous faire attendre bien longtemps : Arnaud est l’un de mes patients et aussi un ancien camarade de lycée.
- — Il s’est confié à vous, c’est ça ?
- — Il a fait comme Kevin, il n’a pas mentionné votre patronyme.
Je persifle :
- — Mais vous savez déduire, c’est ça ?
- — Vous avez tout compris !
- — On se confie beaucoup à vous, je trouve…
Il se met presque à rire :
- — Dans le temps, c’était le rôle du curé. Maintenant, c’est devenu souvent le rôle du médecin généraliste ou de l’infirmière libérale. En tout cas, je comprends très bien pourquoi vous faites tant de conquêtes ! Vous avez un corps très appétissant, et aussi un certain appétit, à ce qu’il paraît…
- — Merci de me trouver appétissante. Ou bien c’est uniquement l’avis de vos ouailles ?
- — C’est aussi mon avis personnel.
Je sens qu’il introduit quelque chose en moi, ça doit être le produit contre l’irritation. Rebondissant sur sa dernière phrase, je hausse les sourcils :
- — Votre avis personnel ?
- — Je suis peut-être docteur, mais je suis aussi un homme normalement constitué… Rappelez-vous la soirée officielle ! Donc, au moins quatre hommes ont actuellement le plaisir de vous faire l’amour, beau score.
- — Quatre ?
- — Je compte votre mari dans le lot. Il ne fallait pas ?
- — Ah oui, excusez-moi…
- — Vous êtes excusée. Puis-je me permettre une question indiscrète, Sophie ? Vous permettez que je vous appelle Sophie ?
Je soupire :
- — Au point où j’en suis…
- — Juste par curiosité, vous avez donc capturé au moins deux hommes et deux jeunots dans vos filets, ou plus ?
- — Vous êtes bien curieux, Docteur !
- — Oui, je suis curieux.
Les jambes toujours en l’air, je lève les mains :
- — Eh bien oui, que deux hommes de mon âge et deux jeunots. Pas plus, pas moins. Non, je ne collectionne pas tous les mâles du secteur !
- — Et vous arrivez à gérer tout ce petit monde ?
- — Comme vous le savez déjà, Kevin, c’est au boulot. Mon mari, c’est chez moi. Brian, c’est très épisodique. Le seul réel problème est Arnaud et sa façon passionnée de faire les choses…
- — Je suis au courant, il voudrait plus, beaucoup plus…
On dirait qu’il est aussi au parfum pour ça. J’explique :
- — Certains jours, si je l’écoutais, je devrais divorcer pour aller vivre avec lui. Mais je ne suis pas certaine de réussir à cohabiter avec lui, même durant une seule semaine, car il est épuisant dans son genre !
- — Ah ça, Arnaud est quelqu’un qui ne fait pas dans le tiède…
- — Je reconnais que vous n’avez pas tort… Oui, comme amant, il est très bien, souvent très surprenant.
Redressant la tête, mon interlocuteur résume à sa façon :
- — Comme une épice qu’on ajoute dans un plat ?
- — Belle image, Docteur, mais parfois ça pique trop !
Quand j’y songe, la situation est quand même étrange : je suis en train de discuter de mes amants avec un quasi-inconnu, les cuisses largement écartées, la chatte béante !
Une dernière surprise
Ce n’est pas que je sois mal, mais même si cet homme est un médecin et gynéco en plus, j’aimerais en finir. Alors je demande :
- — Au fait, Docteur, je saute peut-être du coq à l’âne, mais vous avez fini ou quoi ?
- — Oui, oui, c’est bon depuis un bout de temps… C’est replacé comme il faut. Ne bougez pas, je dois retirer le spéculum…
En entendant sa réponse, je m’étonne :
- — Pourquoi vous ne l’avez pas dit plus tôt ?
- — Pour tout vous avouer, j’admirais le paysage…
- — Vous… vous admiriez le paysage ?
- — Je comprends de plus en plus pourquoi Kevin et Arnaud sont accros à votre petite personne. Quant à Brian, je ne le connais pas… mais je le comprends aussi.
Je suis tellement surprise que je reste sur place, me redressant sur mes coudes :
- — Qu’êtes-vous en train d’essayer de me dire ?
- — La situation est à la fois fort pratique et inconvenante, mais, tels les doigts d’une main… je ne détesterais pas être le cinquième homme…
Toujours à moitié allongée, j’accuse le choc :
- — Ah bon !?
- — Eh oui… Remarquez, ça ne date pas d’hier… mais déontologiquement, ça ne se fait pas…
Je me moque gentiment :
- — Pourquoi ? Maintenant, c’est devenu plus déontologique ?
- — Depuis que j’ai compris que vous étiez en même temps la maîtresse de Kevin et celle d’Arnaud, je me suis dit : pourquoi pas moi… ?
Eh bé ! Au moins, c’est direct ! Je temporise :
Se levant, il me répond en toute franchise :
- — Quelque part, mon couple ressemble au vôtre, mis à part que ma femme ne me cache rien. Elle aussi, elle ne déteste pas les jeunes internes… mais comme vous, elle fait attention à ce que ça ne s’ébruite pas.
- — Et vous ?
Je ne proteste pas quand il pose une main sur mon genou :
- — Honnêtement, j’avais depuis des années une maîtresse attitrée, et puis… elle a déménagé à six cents kilomètres, suite à la mutation de son mari…
Un peu ironique, je compatis :
- — Ah, c’est ballot !
- — Je ne vous le fais pas dire…
- — Et si je comprends bien, vous me proposez de la remplacer ?
- — Une femme ne remplace jamais une autre femme… Mais si vous étiez ma nouvelle maîtresse, ça m’arrangerait beaucoup !
La formulation m’amuse :
- — Ça vous arrangerait ? Vous avez une certaine façon de présenter les choses !
- — Nous sommes tous les deux du milieu médical. Il m’est possible de venir à l’hôpital, et j’ai souvent des disponibilités en journée.
- — Ce n’est pas très romantique, tout ça, cher Docteur !
- — Je vous l’avoue… mais vous me faites rêver, et ce pour différentes raisons. Sans parler des éloges de deux personnes que nous avons en commun, voire trois, puisque je soigne votre mari, mais lui, il ne s’est jamais épanché. Quant au neveu, je ne le connais pas.
Puis songeur, tout en caressant délicatement mon genou, il continue sa phrase :
- — Ça commence à faire du monde, tout ça… il faudrait mettre en place un club !
- — Vous avez un certain sens de l’humour !
- — Cinq hommes rien que pour vous, ça ne vous tente pas ?
- — Si vous évoquez une orgie, oubliez mon mari. Ce n’est pas qu’il serait contre, mais… euh… comment dire…
Il répond à ma place :
- — Ce ne sera pas lui qui aura choisi pour vous… je me trompe ?
- — Effectivement… Arnaud m’a littéralement sauté dessus, et il a été très persuasif. Tellement persuasif que j’ai… euh… initié son neveu…
- — Et pour Kevin ?
- — Comment dire, là aussi… il me faisait un peu pitié… et puis… de fil en aiguille…
Une fois de plus, il répond à ma place :
- — Jamais deux sans trois ?
- — On va le dire comme ça, Docteur.
- — Au fait, mon prénom, c’est Patrice…
- — Je sais, c’est écrit sur votre plaque, Docteur.
- — Sincèrement, j’espère que vous oublierez le Docteur pour laisser place au Patrice…
Nous nous regardons, lui debout et moi allongée. Curieusement, je ne bouge pas. Il serait si facile de me relever, de m’habiller, puis de partir. Je ne sais pas ce que j’attends vraiment. Le docteur fait le tour de ma jambe, s’approchant lentement, puis, arrivé à côté de moi, il dit d’une voix douce :
- — Vos seins me fascinent, Sophie… J’aimerais les voir…
- — Les « revoir », vous voulez dire, Docteur ! Je crois savoir que vous les avez contemplés à votre saoul la semaine dernière !
- — Je ne me lasse pas de les contempler, Sophie…
Je suis dubitative :
- — Que contempler ?
- — L’homme propose, la femme dispose…
- — Le problème est que nous sommes seuls, si j’ai bien compris.
- — C’est vrai, mais imaginez le scandale si je vous force la main ! Et puis, ce n’est pas mon style.
Je le regarde dans les yeux, puis je murmure :
- — Ça se dégrafe par devant…
- — Merci beaucoup…
Il ne faut pas lui dire deux fois ! Et en plus, il est poli ! L’instant d’après, mes deux seins aux tétons légèrement pointés s’offrent à sa vue. Il penche la tête pour mieux les admirer. Puis après contemplation de très près, il murmure à son tour :
- — Un petit bisou ?
- — Un ou plusieurs ?
- — Je préférais plusieurs, ou au moins un sur chaque téton.
J’aime cette atmosphère suspendue, de savoir que cet homme me désire, mais qu’il restera gentleman, et que finalement, c’est moi qui mène le bal. Ma respiration s’accélère légèrement quand je réponds d’un ton feutré :
- — Je peux vous faire ce plaisir…
- — Merci !
À peine le merci prononcé qu’il couvre mes seins de mille baisers brûlants. Puis sans me demander la permission, ses mains s’invitent au bal. J’ai déjà été désirée plus d’une fois, mais aujourd’hui, c’est quelque chose ! Mais la sensation est… différente… je n’arrive pas à l’expliquer…
Par réflexe, je caresse les cheveux de cet homme qui est en train de me dévorer la poitrine, ce qui l’incite et l’excite encore plus. Avec ses lèvres et ses doigts, il sait très bien jouer avec mes tétons totalement érigés et sensibles, avec mes masses bronzées qu’il palpe et caresse avec dextérité et sensualité.
Quelques instants plus tard, il lève la tête et m’annonce fiévreusement :
- — Honnêtement, j’ai une envie folle de vous faire l’amour, là, sur la table, vos jambes en l’air, offerte !
- — Oh Docteur ! Est-ce bien raisonnable ? Et puis, je parie que ce n’est pas la première fois que vous faites ce genre de chose, gros coquin !
À ma grande surprise, sans lâcher mes seins, il affiche un air contrit :
- — Eh bien, détrompez-vous ! Je ne l’ai jamais fait !
- — Jamais ?
- — Eh non !
Étonnée, j’insiste :
- — Jamais-jamais ?
- — Je sais que ça peut paraître surprenant, mais jamais de jamais, ni avec ma femme, ni avec mon ancienne maîtresse, et encore moins avec une patiente.
- — Je suis étonnée !
Il continue de caresser délicatement mes seins :
- — Je sais… mais c’est ainsi… ma maîtresse était plutôt adepte du confort…
- — Hôtel avec plein d’étoiles et compagnie, c’est ça ?
- — Bien deviné !
Je suis tentée, je le reconnais. Je pense que ça serait une très bonne expérience à vivre. Je n’imaginais pas ce docteur être si… intéressant sur ce plan. Fronçant des sourcils, je regarde avec insistance la porte d’entrée du cabinet :
- — Aucun risque que…
- — Vous êtes ma dernière patiente, ma femme est déjà partie, elle est sans doute avec un de ses internes, voire peut-être plusieurs, qui sait.
Assez surprise par cette réponse, je ne peux m’empêcher de lâcher :
- — Eh bé !
- — En quoi ça vous étonne ? Notre couple fonctionne très bien ainsi. C’est mieux ainsi, plutôt que de nous déchirer ou nous ignorer.
- — Je ne vous donne pas tort…
Je respire un grand coup, puis je demande :
- — Que… souhaitez-vous faire ?
- — Honorer votre entrejambe par diverses caresses buccales…
- — C’est… c’est une très bonne idée…
Il se contente de sourire, puis il s’assied à nouveau sur son siège, sa tête entre mes cuisses. Il dépose un premier baiser sur l’orée de ma fente, puis la tempête des bisous se déchaîne, aucun millimètre carré n’y échappe !
Puis il s’attaque voluptueusement à mon clitoris. Sa langue est très efficace, ce docteur connaît très bien l’anatomie féminine. Durant ce temps, ses mains s’occupent de mes seins. Je sens que je vais jouir à vitesse grand V. Pour tenter de faire redescendre la pression, je demande :
- — Et… vous dites que… que votre femme va… va voir ailleurs ?
Sans lâcher mes seins, intrigué, il arrête momentanément sa torture :
- — Oui… Pourquoi vous me demandez ça ?
- — Ben… si vous faites toujours l’amour à une femme de cette façon, je ne vois pas trop l’intérêt pour elle d’aller voir ailleurs !
- — Merci du compliment, mais je crois savoir que faire l’amour ne se limite qu’au cunnilinctus…
- — Ah oui ? Vous êtes moins performant dans les autres pratiques ?
- — Ce sera à vous d’en juger, si vous le souhaitez…
Je le regarde droit dans les yeux :
- — Oui, je demande à voir…
Il ne répond pas, mais continue sa délicieuse léchouille autour de mon clitoris en feu. Je suis sans doute en train de dégouliner comme une fontaine, ce type est trop bon amant, du moins avec sa langue ! Si c’était possible, je vire mes trois amants et je les remplace illico par Patrice !
J’entrevois même le fait de devenir secrétaire médicale, et de me faire baiser de la sorte entre deux rendez-vous !
- — Aaah ! Aaa-aaa-aaah ouiii !
Je n’arrive plus à me retenir, je me laisse aller dans une débauche de petits cris qui envahissent la pièce. Un véritable feu d’artifice qui me transporte très loin, par-dessus les nuages.
Je redescends petit à petit en longs tourbillons, comme une plume bercée par la brise…
Oui, tout doucement…
Hou, très efficace, ce bon docteur, il procure de bons soins, de très bons soins, c’est indéniable… Pourtant, il ressemble plutôt à un classique notable, qui continuerait quand même à s’entretenir, un peu comme mon mari.
- — Puis-je me permettre de passer à la suite ? Je n’y tiens plus !
- — Hmmm ? Euh…
Là, je sens que je vais passer à la casserole, je ne suis pas toujours fan des pénétrations, mais si c’est aussi génial qu’avec le cunni, ce sera toujours bon à prendre.
- — Je… vous… n’y allez pas comme une brute…
- — Je ne pense pas avoir été brutal jusqu’à maintenant !
- — C’est vrai… mais je vois bien que vous êtes très… tendu…
- — Ça, c’est l’effet Sophie… Même si ce n’est pas très… sage…
- — Décidément, vous avez un certain sens de l’humour, Patrice…
Se redressant, il abaisse posément son pantalon et son slip en même temps, révélant une verge bien dressée. Je constate avec satisfaction que la taille est tout à fait normale, ni trop ni pas assez. En revanche, le diamètre me semble un peu supérieur à la moyenne…
- — J’ai envie de vous inonder de mon sperme. Rassurez-vous, je suis clean, Sophie.
- — Est-ce bien raisonnable, Docteur ?
Le sexe toujours bien dressé, il répond en souriant :
- — Non, ce n’est pas raisonnable, mais c’est trop bon ! J’adore pouvoir éjaculer de tout mon saoul dans la femme que je désire…
- — Votre façon à vous de marquer votre territoire ?
- — Il y a peut-être une part de vérité…
Comme mon regard répond à la place de mes lèvres, il pose ensuite son bel engin sur mon pubis, se frottant dessus longuement. J’apprécie qu’il ne me pénètre pas tout de suite, et qu’il sache prendre son temps. Puis il descend vers ma fente largement ouverte et humide pour jouer avec elle du bout de son gland. À nouveau, je vibre. Arnaud n’est pas mauvais dans sa partie, mais ce docteur le dépasse. Oui, j’en reste avec l’idée que je peux remplacer mes trois actuels amants pour un nouveau venu.
Je soupire d’aise :
- — Oooh ! Vous êtes infernal dans votre genre !
- — Vous ne savez pas à quel point, Sophie !
Il enfonce directement son large engin dans ma fente détrempée. Ouvrant grands les yeux et la bouche, je sens chaque centimètre coulisser en moi, il n’y a pas à dire, vaut mieux une bien épaisse qu’une trop longue pour bien vous combler ! Ses mains sur mes hanches, face à moi, il commence un long et délicieux ramonage, je me laisse faire avec délectation.
- — Aaaah, Sophie ! Vous ne pouvez pas savoir à quel point c’est bon d’être en vous !
- — Hmmm… vu votre tête, je me doute bien que vous profitez…
- — Je vous confirme !
Toujours entreprise par cette bonne colonne de chair qui coulisse lascivement en moi, me procurant beaucoup de bien-être, je confie :
- — Confidence pour confidence, vous savez bien vous y prendre.
- — Merci pour cet aveu, Sophie ! J’espère bien vous faire jouir à nouveau !
- — Hmmm… je crois que vous êtes sur la bonne voie…
J’adore ce dialogue policé, ça me change, même si je ne déteste pas être parfois un peu rudoyée.
Comme s’il avait lu dans mes pensées, le docteur intensifie son va-et-vient en moi, tout en s’occupant maintenant de mes seins de façon plus leste. Je lis distinctement le désir dans ses yeux, et j’adore ça ! Il monte d’un cran puis d’un autre. Je peux maintenant dire qu’il est en train de me baiser à fond, malaxant mes seins, étirant mes tétons, tout en me pilonnant avec volupté !
Gentleman et voyou à la fois !
Je me laisse complètement aller. Cet homme est aussi bon dans le cunni que dans le coït. Trivialement, j’aurais même envie de tester s’il est tout aussi bon dans le cul, pour rester dans la lettre C. Cette idée saugrenue me fait lâcher prise, une puissante vague monte en moi, je sais que je vais être bientôt emportée par un tourbillon de jouissance !
- — Aaaah ! Oui ! Oui ! Oui ! Aaa-aaa-aaah ouiii !
Tandis que je décolle, je l’entends éructer, puis il éjacule longuement en moi, me remplissant, m’envahissant, m’inondant complètement. C’est divin ! Je me sens transportée par-delà la lune, par-delà les étoiles, à des millions d’années-lumière !
Oh oui ! Ça, c’est de la jouissance puissance E=mc² !
Oh oui…
Plus tard, je commence à sortir de mon nuage blanc cotonneux, mon corps encore irradié. À mon grand étonnement, mon nouvel amant est toujours en moi, même s’il a un peu perdu de sa superbe, mais sa présence charnelle m’apaise. C’est bien la première fois que je ressens ce genre de chose…
Je le regarde droit dans les yeux :
- — Je crois que je vais oublier le Docteur au profil du Patrice, même si ce n’est pas très… déontologique…
Le sourire rayonnant qu’il affiche me dit que je n’ai pas fait le mauvais choix.
Maintenant, le souci sera de gérer ce nouveau venu dans mon emploi du temps assez surchargé…