n° 21620 | Fiche technique | 27094 caractères | 27094 4619 Temps de lecture estimé : 19 mn |
19/03/23 |
Présentation: Petit exercice d’anticipation. Paris, 2073. Une rencontre entre un homme et une femme de ce temps. | ||||
Résumé: En 2073 des tabous ont disparu, d’autres reviennent… un éternel recommencement. | ||||
Critères: fh voyage fellation pénétratio champagne sf -sf -rencontre | ||||
Auteur : ChrisM Envoi mini-message |
Paris, la grande horloge indique dix-huit heures. Ultime vestige de l’ancienne Gare de Lyon, la tour de l’horloge paraît bien petite, ceinturée par les buildings qui la surplombent. L’afflux de visiteurs, prévu à l’occasion des Jeux olympiques Paris 2074, avait entraîné la reconstruction complète des infrastructures de transport, en particulier avec le déploiement de l’hyper-loop. L’achèvement de ce réseau met à présent l’ensemble des capitales nationales européennes à moins de deux heures de transport et Bruxelles, la capitale fédérale de l’Europe Unie, à vingt minutes de Paris.
Un message de la géolocalisation, Wendy est arrivée, on est synchro. Ce matin, j’ai revu son site personnel : 27 ans, 1,75 m, peau marron foncé, des yeux noirs, un nez légèrement épaté, les lèvres charnues, des cheveux noirs courts frisés, une poitrine assez développée, la taille fine et un fessier rebondi. Un type de beauté courant, la génétique embryonnaire et la chirurgie esthétique ont fait disparaître les physiques disgracieux, mais au détriment d’une certaine standardisation.
Elle se retourne, un sourire poli. Elle a dû également visualiser mon profil, lui aussi hyper classique, de l’homme français de trente ans, peau mate, yeux noirs, cheveux bruns, silhouette athlétique.
Mes parents m’ont appelé Marie. Afin de ne plus enfermer les enfants dans un prénom genré, ils avaient milité pour que tout prénom devienne épicène, pouvant être porté par les deux sexes.
Wendy et moi travaillons pour BioGen, la société pharmaceutique. Moi comme chercheur dans un des labos de la boîte, elle, à ce que j’ai compris, au marketing. Peut-être que nous nous sommes croisés lors des grandes messes de BioGen, mais je n’en ai aucun souvenir.
Depuis un moment, j’avais repéré ce congrès à Prague, les sujets débattus rentraient pile dans mes sujets de recherche. J’aurais pu suivre les présentations à distance, mais j’ai pu convaincre ma direction de l’intérêt d’aller sur place… on en apprend autant dans les couloirs, à discuter avec des confrères, que lors des conférences. En revanche, je ne sais pas trop ce que Wendy va y faire, les sujets me paraissent trop pointus pour une non-spécialiste.
Après les contrôles de sécurité, ça ne s’améliore pas, on passe presque plus de temps à poireauter devant les robots de détection qu’à voyager, nous embarquons dans le Paris-Prague et c’est parti pour une heure et demie de trajet. Nous faisons connaissance, je lui parle de mes travaux, de ce que j’attends du Congrès, elle me surprend par des questions pertinentes, je dois dire que les personnes du marketing que je croise habituellement ne brillent pas par leur savoir universitaire !
Elle monte vite dans les tours ! Heureusement, nous arrivons à Prague et la discussion s’arrête là. Un taxi autonome nous dépose à l’hôtel et nous nous installons dans notre chambre. Je sais qu’il reste des nostalgiques de l’époque du sexe masculin dominant, mais il faudrait qu’ils acceptent le monde tel qu’il est. Sans remonter à la préhistoire des combats féministes du siècle passé ou des opérations MeToo, sous l’impulsion des associations, les gouvernements ont, depuis plus de trente ans, transformé l’éducation sexuelle, durci la réglementation concernant l’intégration des minorités sexuelles, renforcé la pénalisation des délits sexuels. À présent, les relations entre sexes sont apaisées et nous vivons une époque où faire l’amour est aussi simple et naturel que d’aller jouer une partie de tennis. Aussi, le partage des chambres lors des déplacements professionnels est encouragé afin de favoriser les échanges entre collaborateurs.
Quand Wendy sort de la salle de bain, enveloppée dans son peignoir, elle bâille.
Elle ne m’en veut pas trop de l’avoir titillée tout à l’heure, elle aurait pu faire le service minimum.
Lorsqu’à mon tour je sors de la salle de bains, elle est allongée, nue, sur le lit grand ouvert. Sur les vidéos de son site, j’avais bien remarqué la belle tenue des seins en poire, la taille resserrée et les fesses rondes, mais chez elle, à la différence de nombre de femmes, les courbes s’enchaînent harmonieusement, sans rupture, on a envie de la caresser de la tête aux pieds.
La vidéo est en route, un holofilm porno montre un couple en pleine action. Elle se branle doucement, les yeux fixés sur l’homme.
Nous nous mettons en place. Lors d’une première rencontre, il est d’usage de commencer en 69, une position neutre où chacun s’occupe de l’autre, sans dominant ou dominé.
Sa bouche descend vers ma queue. Avant de la prendre en bouche, Wendy me lèche à grands coups de langue, bien mouillée de salive. J’apprécie sa délicatesse, j’en connais trop qui vous décalottent le gland à sec.
De mon côté, j’explore sa fente. Elle ne m’a pas menti, elle est déjà bien humide, le clitoris baigne dans une dense rosée. Elle réagit à chaque pénétration de la langue, à chaque aspiration du clito, son petit trou plissé s’entrouvre et se referme en cadence.
Ma langue se fraie facilement un chemin dans son anus puis, en alternant entre le vagin et sa rosette, je fais monter la tension. De son côté, elle s’active sur ma queue, les lèvres glissent le long de la hampe, une main soupesant les couilles ou branlant ma bite. Après avoir gobé mes couilles, sa langue s’aventure entre mes fesses. Je dois l’arrêter.
Elle s’allonge sur le dos pour un missionnaire. Je lui remonte les jambes, écarte les genoux et m’introduis dans sa chatte. Comme elle est bien mouillée, je suis rentré facilement en dépit de la taille de mon sexe. Je démarre doucement, je ne connais pas ses préférences, une pénétration lente, puis un retrait jusqu’à sortir le gland et je recommence le cycle. Quand je suçote les tétons très saillants, leur dureté me confirme qu’elle ne baise pas par politesse, mais qu’elle y prend plaisir.
Elle écarte ses genoux au maximum pour me donner un libre accès à sa chatte et je pars à la bourrer à grands coups rapides. J’en profite pour lui tordre les tétons ou écraser le clitoris, je me permets quelques claques sur les fesses. Elle crie parfois, mais ne m’arrête pas. On se complète bien, quand je ralentis pour reprendre mon souffle, c’est elle qui prend le relais et j’apprécie la vigueur de son coup de reins. Très vite, à l’entendre, elle est sur le chemin de l’orgasme. Quand son vagin se contracte, qu’elle crie sa jouissance, je me laisse aller pour éjaculer à grands coups. Nous ralentissons progressivement notre cadence et nous nous retrouvons bientôt allongés l’un contre l’autre.
Après cet échange d’amabilités, nous nous endormons tranquillement.
oooOOOooo
Le réveil est des plus agréables, une bouche chaude enveloppe ma queue. Wendy se redresse :
Ce serait très malpoli de refuser. Elle est gentille, bandante, expérimentée… Tout pour me faire cracher rapidement. Quand elle sent les pulsations de ma queue, elle se retire.
Je me fais un plaisir d’arroser ces deux monticules.
Elle se caresse la poitrine, rassemble le sperme, se frotte les doigts.
Elle approche les doigts de son nez.
Et avec ses doigts en forme de spatule, elle entreprend de ramasser le foutre pour le mettre en bouche. En quelques instants, elle a tout nettoyé.
En quelques coups de langue rapides, elle me nettoie le gland. À voir ses yeux, cela paraît goûteux, il faudra que j’essaye.
oooOOOooo
À la fin de la première journée du Congrès, nous nous retrouvons à l’hôtel pour un débriefing. Certaines conférences ont été passionnantes, des pistes de recherche prometteuses ont été décrites, les discussions d’intersessions ont conforté mes opinions. De son côté, elle est satisfaite de sa journée :
Si elle lui a montré les mêmes talents qu’avec moi, il a dû être bavard.
Que dire sinon qu’elle est aussi plaisante à enculer qu’à baiser !
C’est vrai, elle a pris son pied à baiser avec moi, on dirait que cela dépasse la simple relation de travail.
Collé en cuiller contre elle, j’ai la queue toujours plantée dans son cul qui se ramollit doucement. Machinalement, je lui caresse les seins, le ventre, je me sens bien contre elle, sans envie de bouger, mais elle a d’autres projets et ondule du bassin, me branlant doucement. Je ne suis pas surpris quand elle m’annonce :
J’hésite, c’est tentant, mais j’ai envie d’aller plus loin.
Elle paraît déçue. Et je me lance.
Elle sursaute, me regarde d’un air étonné, mais ne répond pas.
Je l’ai brusquée. Partager une chambre, faire l’amour, tout cela n’engage à rien. En revanche, vous l’avez peut-être oublié, le temps passe vite, mais il y a quelques années, la vente d’alcool était strictement interdite aux mineurs, la publicité prohibée, se promener avec une bouteille visible dans la rue pouvait vous exposer à une amende, les bars où on servait de l’alcool étaient contrôlés de près par la police. Bien entendu, l’alcool était admis pour les adultes, même si certains militaient pour une prohibition totale, aussi, partager un verre était une marque de grande intimité.
À ces mots, j’ai un réflexe de recul, ma queue sort de son cul. Wendy se resserre contre moi, ses fesses massent doucement ma bite et elle reprend doucement :
Je me détends un peu, et après quelques instants, elle se confie :
Je n’ai pas osé dire que c’était la première fois, j’ai voulu faire la grande. Il ne restait plus que deux ou trois gorgées, je les ai avalées comme si de rien n’était.
Elle voulait savoir si je vivais seul.
Elle se lève, me fait un baiser sur les lèvres, son premier baiser.
Je ne suis plus un ado, mais d’un coup, j’ai le sentiment de flotter, d’être sur un petit nuage.
oooOOOooo
L’horloge astronomique est toujours aussi impressionnante, nous pourrions rester des heures à admirer le défilé des heures. Mais on a un peu de chemin à faire pour rejoindre la brasserie. Nous arrivons dans la rue… Heureusement que j’ai noté le numéro, on pourrait passer devant sans remarquer l’entrée. Nous entrons, la salle semble assez grande, on aperçoit des tables isolées, le faible éclairage ne permet pas de distinguer si elles sont occupées. Un serveur arrive, nous accompagne à une table et prend notre commande.
Il revient peu après avec deux chopes. Les verres sont glacés, la rosée voile la couleur jaune de la bière, le blanc de la mousse. Nous trinquons, les yeux dans les yeux.
Ce sont nos premiers mots depuis que nous sommes entrés dans la brasserie. Je trempe les lèvres dans la mousse très dense, lève la chope pour une première gorgée que je sens descendre le long de mon œsophage. Rien que pour cette sensation, j’aurais fait le voyage. Elle me regarde fixement – plusieurs années sans boire ne s’effacent pas d’un coup – et se décide. De voir sa pomme d’Adam monter et descendre me donne des frissons. Elle repose son verre, les yeux brillants.
Puis la fièvre nous emporte, les gorgées se succèdent de plus en plus rapidement. Nous posons quasi simultanément nos chopes vides sur la table.
Quand nous ressortons de la brasserie, Wendy se colle contre moi, nous échangeons un long baiser, sa bouche est encore parfumée par le houblon. Je ne peux retenir une érection brutale.
Et de me caresser doucement la queue à travers le pantalon. Pour apaiser la fringale de Wendy, j’ai dû m’employer une bonne partie de la nuit.
oooOOOooo
La seconde journée du Congrès, nous la passons chacun de notre côté pour nous retrouver dans le train du retour. La discussion reste professionnelle, ce n’est qu’à l’arrivée à Paris, au moment de nous quitter, que je lui demande :
Wendy ne répond pas tout de suite.
Régulièrement, nous sortons ou restons tranquillement, chez elle ou chez moi, à discuter, écouter des concerts, regarder de vieux films. On termine toujours au lit, j’aime sa façon de se livrer complètement. Je suis amoureux, je voudrais aller plus loin avec elle, mais je ne veux pas la forcer.
Un soir, je la retrouve chez elle, nous avions prévu d’aller voir une expo, mais Wendy ne veut plus sortir.
Je me déshabille, l’attends en me masturbant doucement.
Quelle n’est pas ma surprise quand elle revient chargée de deux flûtes et d’un grand plateau ! Sur celui-ci, un seau à glace dans lequel baigne une bouteille.
C’est la première fois que je bois du vrai champagne. Dans les heures qui suivent, nous allons vider la bouteille…
oooOOOooo
Cinq ans plus tard, Wendy et moi sommes toujours ensemble.
Dès les premiers jours de notre vie commune, nous avons commencé à boire, on ne s’arrêtait plus. Du lever au coucher, et même au milieu de la nuit, on se prenait un verre ou une canette. Il a fallu se calmer, on ne dormait plus, on était de vrais zombies au travail et ça nous coûtait cher !
Wendy s’était passionnée pour le vin, révélant un palais exceptionnel, lisant et regardant tout ce qui avait été publié sur le sujet, elle aurait pu réciter la liste des crus classés de l’Oxfordshire. Le prix des bonnes bouteilles avait bien freiné notre consommation, mais on gagnait en qualité ce qu’on perdait en quantité.
Au fur et à mesure de ses découvertes, elle publiait sur son site son avis, ses coups de cœur et aussi ses coups de griffe. Après une année, près d’un millier de personnes étaient abonnées. Je vous rappelle qu’à l’époque, on pouvait parler de vin, mais on devait le faire discrètement, on vous foutait la paix tant qu’on n’en faisait pas ouvertement la publicité.
Un correspondant lui ayant demandé de préciser sa méthode de dégustation, Wendy en a eu marre de cette hypocrisie et m’a demandé de l’enregistrer. Elle a détaillé les différentes étapes de la dégustation… comment juger la couleur, la texture, les parfums et le goût. Quand elle a fait rouler le vin sur la langue, s’imprégnant les papilles puis avalant doucement, j’en ai eu la chair de poule. L’impact a été immédiat, les likes pleuvaient, tout le monde était ravi. Sauf un pisse-froid qui a porté plainte pour apologie de l’alcoolisme. La justice s’est mise en branle, très vite, les réseaux s’en sont mêlés, le débat s’est enflammé entre les défenseurs de la liberté de boire et les conservateurs.
Wendy avait été très affectée par le torrent d’insultes qu’elle recevait.
Quelques mois plus tard, un référendum populaire a clos le débat, la législation a été adaptée et la plainte classée.
Mais cela avait fait du bruit chez BioGen qui n’avait pas apprécié qu’une de ses employées se dévoile sur le réseau et on l’avait virée. Par chance, le buzz a été tel que la fréquentation du site de Wendy a explosé, ses millions d’abonnés l’ont mise dans une position de force : à présent, nous n’achetons plus de vin, ce sont les producteurs qui nous en envoient. Et même, depuis deux ans, ils paient, et bien, pour qu’elle les conseille.
Comme elle voyage beaucoup, j’ai démissionné de BioGen pour l’accompagner dans certains de ses périples. Le reste du temps, je m’occupe de notre maison, nous nous sommes installés à Uummannaq, au Groenland, où Wendy a acheté deux mille hectares de terrain. Son intention est de relancer le champagne traditionnel, en voie de disparition, en raison des conditions quasi désertiques de la Champagne française. Wendy a fait faire une étude géologique poussée des sols du Groenland et leurs plateaux s’avèrent parfaitement adaptés aux cépages de Chardonnay et Pinot Noir, l’été chaud et baigné de lumière favorise la pousse, l’hiver froid et sombre mettant la terre au repos, tuant les nuisibles. D’ici deux ans, nous devrions faire les premières vendanges, mais il faudra pas mal d’années avant de sortir les premières cuvées.
Nous avons pris la décision de faire un enfant. Mon sperme a été contrôlé et ajusté, l’insémination réalisée, c’est moi qui porterai l’embryon. Ce sera une fille, elle s’appellera Bud.