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Temps de lecture estimé : 9 mn
27/03/23
Résumé:  Changement de cap au cours d’une soirée de boîte.
Critères:  fh collègues fête travail vengeance voir pénétratio -occasion
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Collection : Fulgurances
Pudeur indécente

Note de l’auteur

Ce texte était paru il y a quelques années parmi d’autres textes d’une Antilogie « Pudeur indécente ». Je le propose ici séparément.




Je la regarde récupérer ses habits éparpillés sur la moquette et les enfiler sans hâte, avant sans doute de retourner à la soirée de la boîte à l’étage en dessous.


Certains corps sont à leur avantage allongés dans un lit, d’autres plus séduisants dans le mouvement, d’autres encore attirent le regard par l’immobilité d’une pose suggestive. Tout est vrai pour Nadine. Tout cela et bien plus encore


En temps normal, Nadine est plutôt du genre transparent. Pour le commun des mortels, elle est simplement la fille sympa, la collègue qui fait rigoler tout le monde. Nadine, en vérité, c’est la jolie femme que personne ne voit belle.


Depuis quelques semaines, un je-ne-sais-quoi me fascine en elle, un petit truc qui lui fait prendre une place inattendue dans mes pensées. D’ailleurs, son arrivée à cette soirée provoque en moi un indéniable pincement au cœur.


Après les salâm aleïkoum d’usage, elle vient se joindre au groupe de collègues avec qui je discute. Je lui avoue mon plaisir de la retrouver. Elle a un joli sourire, rien que pour moi, avant de prendre part à la conversation. Comme si de rien n’était.

Sauf que quelque chose en elle semble différent… un regard plus vif, peut-être, ou comme une envie de séduction, enfouie au-dedans, pourtant, avec un peu d’habileté, j’ai tout loisir d’admirer ce qu’elle cache dans l’échancrure de sa blouse. Elle a visiblement misé sur des dessous troublants. Une intention particulière ? Lequel d’entre nous sera l’heureux élu ?


Je réalise soudain que son verre est vide.



Nouveau sourire, à mi-chemin entre résignation et détermination, limite provocateur… venant d’elle, où cela peut-il bien mener ? Je prends le risque d’entrer dans son jeu après lui avoir cherché un verre de vin blanc.



Je suis bluffé, surtout s’il s’agit bien de sa plus intime vérité. Je fais semblant de m’éloigner d’un pas décidé. Elle me retient, m’empêchant d’aller lui chercher un improbable plaisir d’un soir.



Et là, au vu et au su de tout le monde, elle pose un léger baiser sur mon biceps. Puis se dégage d’un joli mouvement des reins. Un mouvement qui met son corps en valeur, révèle sa féminité, attire le regard sur ses rondeurs.


Satisfaite de mon trouble, elle revient entre mes bras, pose sa tête contre mon torse, embrasse ce qu’elle trouve de peau nue, avant de murmurer qu’elle aimerait éviter la tendresse. Certes, interaction, imbrication, fouille au corps, mélange des genres, tout la tente, mais juste pour le plaisir du corps.

Elle n’attend d’ailleurs pas vraiment ma réponse avant de me prendre par la main, pour m’emmener jusqu’au bureau du boss, au premier étage. Je n’ose pas imaginer ce qui pourrait se passer, si…


Ma passivité ne l’empêche pas de pousser la porte, et d’avancer dans la pièce en me tournant le dos. Arrivée face au bureau directorial, elle jette au sol tout ce qui se trouve à portée de son revers de main. Puis elle commence à se déshabiller, en veillant à ne me laisser percevoir que sa silhouette, en contre-jour.



Je renonce à répondre.



Elle se retourne enfin, les mains sur les seins, pour mieux cacher ses trésors de féminité. Cette retenue lui donne paradoxalement un charme fou. Une envie trouble de me jeter sur elle et de la dévorer m’envahit.



Avec une habileté démoniaque, elle me prend à mon propre jeu. En imposant ce que j’impose d’habitude dans ce genre de rencontre, elle prend le mâle à son jeu de macho. Je lis dans ses yeux qu’elle sait exactement ce que cette inversion élégante des rôles va faire naître en moi. Ah, elle ne veut qu’une baise rapide entre deux portes ? Ben, non, elle mérite mieux, je vais lui donner mieux, lui prouver que je suis bien mieux qu’un étalon d’un soir, que j’ai aussi des sentiments profonds, pas seulement une tête chercheuse à recharge rapide. Même le plus excité des cerfs peut éprouver des émotions pour la biche qui se laisse accrocher.


Nadine s’allonge maintenant sur le bureau, lascivement, les seins toujours cachés sous ses mains. Est-elle sincère lorsqu’elle prétend être si pudique ?

Le regard qu’elle me jette en guise d’invitation à m’approcher me rassure. Feinte ou non, son apparente pudeur n’inhibe en rien mon désir d’elle. Je commence par parcourir son corps du regard, puis du bout des doigts. Elle se laisse découvrir, s’offre à moi, à sa manière.


Je m’enhardis, m’empare d’elle, longuement, à pleines mains. La danse langoureuse qui nous unit me fait oublier le risque que nous prenons à nous ébattre dans ce haut lieu directorial, sur cet autel de la stratégie de l’entreprise.

En même temps, tout suinte ici la puissance et la domination, ce à quoi se résume finalement tout acte sexuel, au plus tard lors de la conclusion, lorsque tacitement les amants choisissent qui baise qui, qui mène la danse, qui fera jouir qui, avant peut-être d’échanger les rôles.


Les parfums du corps de Nadine sont variés et envoûtants. Certains, de plus en plus têtus, révèlent la montée de son désir intime. Imperceptiblement, elle écarte ses cuisses. Elle me refuse la découverte de ses seins et de ses fesses, mais me laisse lui retirer son shorty.


Finalement, elle exige mes lèvres et ma langue, là, juste là, ah oui, exactement là…


Peut-être devrais-je marchander, exiger qu’elle écarte ses bras en échange d’une première fulgurance ? Elle ne m’en laisse pas le temps. Son corps répond déjà aux premiers frôlements, aux premières explorations, puis aux délicates pénétrations qu’elle accepte en soupirant d’aise.

Son envie de volupté prend le pas sur ses inhibitions. Elle m’offre peu à peu tout ce que son indécente pudeur lui permet de m’accorder.


Je me laisse guider par les émotions que son manège sensuel fait monter en moi. Nadine flotte quelques instants entre l’envie de se cacher et celle de s’offrir, entre la volupté du jeu de cache-cache érotique et le trouble de l’abandon.

Après m’avoir ouvert les portes de son intimité, elle se met à imposer le rythme qui lui convient à mes caresses, à mes pénétrations, aux basculements de mes hanches.


Progressivement, sa manière de me prendre en elle devient irrésistible. Elle m’aspire, masse mon membre entre les parois de son intimité, provoque des dizaines de départs de feu dans mon ventre, me pousse à mettre enfin en branle la vague de fond qui va libérer les forces souterraines de son plaisir.

Elle avale ma bite à grandes goulées vaginales, elle se désaltère voluptueusement à chaque empalement, prend entièrement possession de ma virilité pour s’offrir ces spasmes de bien-être qu’elle attend depuis bien trop longtemps.


Le cri de plaisir qui s’échappe de sa gorge lorsqu’une fois de plus je repousse sa matrice de la pointe de ma queue et la fait jouir me semble alors infiniment plus indécent que n’importe quelle forme de nudité. Par ce râle animal, elle prend les commandes de ma virilité comme le capitaine d’un navire prend la barre dans la tempête.

La barre de ma barre fermement en mains, elle dirige la manœuvre à coup d’ordres précis et particulièrement salaces. Elle arrive à garder le cap qu’elle a fixé.

Même si je ne le perçois déjà plus que de manière floue, tout ce qui évoque un mât qui résiste aux coups de tabac, des voiles tendues sous le vent, un éperon de proue ou encore des rames puissantes qui labourent les flots fait monter en moi une lame de fond jouissive.


Finalement, à la fois comblée par l’orgasme que ma fougue lui a offert et le plaisir qu’elle me sent prendre à la fouiller, Nadine me met au défi de lui prouver virilement l’intensité de mon désir pour ce corps qu’elle ne m’a pas laissé découvrir.

Le sourire qui illumine son visage pendant qu’elle distille ses provocations sensuelles me fait craquer. Je me liquéfie dans une intense et abondante éjaculation qui agite mes sens pendant de longues minutes.


Lorsque nos corps sont enfin apaisés, l’envie de bousculer les derniers remparts de la pudeur de Nadine me revient. Le macho en moi ne sera pas vraiment satisfait tant qu’il n’aura pas obtenu tout ce que sa libido et ses fantasmes lui imposent de conquérir. Je tente d’amadouer la jeune femme en l’implorant.



Confiante, après avoir légèrement embrassé mes paupières closes, elle écarte les bras. Je caresse longuement ses seins, son ventre, tout son corps sur lequel mes yeux ne se posent pas ce soir.



Finalement, l’épiderme gavé de douceurs, l’âme apaisée malgré les conséquences, mon amante se lève et m’autorise à ouvrir les yeux.

Je peux ainsi la contempler pendant qu’elle récupère ses habits éparpillés sur la moquette et les enfile sans hâte.


Sa manière de se baisser devant moi, fesses offertes, puis de se redresser, nue, de face, me fait découvrir une autre Nadine, si parfaitement maîtresse des codes de séduction avec un mec qu’elle a choisi.


Elle ne me laisse pas le temps de demander plus, bientôt, chez elle ou chez moi ?

L’avenir avec Nadine ne peut être que plein d’imprévu. Je suis preneur.

Et je lui laisse maintenir le cap qui lui plaira avec ma barre.