n° 21645 | Fiche technique | 12120 caractères | 12120 2075 Temps de lecture estimé : 9 mn |
28/03/23 |
Résumé: C’est égoïste un homme qui recherche son pur plaisir, mais j’ai trouvé l’antidote. | ||||
Critères: fh couple reconcil pénétratio fsodo -couple | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Collection : Fulgurances |
Note de l’auteur
Ce texte est paru il y a quelques années dans une Antilogie. Je le publie ici séparément.
C’est égoïste, un homme qui cherche le pur plaisir. Et cet égoïsme peut être d’une violence inouïe pour la femme réceptacle des épanchements d’un tel homme.
Pour une femme qui rechercherait ce même plaisir, en revanche, c’est très différent. Quelles que soient l’intensité et l’urgence du désir, elle reste ouverte à un minimum de partage, de dialogue, de jeu sexuel. Elle ne se complaît pas dans la pure domination. Si elle en use, c’est d’abord pour augmenter la volupté à venir.
Ce que veut la femme qui cherche le pur plaisir est bien au-delà, bien plus raffiné, bien plus élaboré. Il y a là une dimension érotique dont l’homme qui se contente d’assouvir ses instincts primaires n’imagine même pas l’existence.
Jusqu’au jour où la servante de la messe sexuelle maritale renie la religion du tout-puissant goupillon, où elle remet en question la sainte pénétration jaillissante, où elle recrache l’eucharistie spermatique sur le ciment copulatoire du couple, profondément fissuré à force de génuflexions et de contritions.
Je ne saurais dire d’où m’est venue l’illumination ni comment j’ai pris conscience que les langues de feu de l’Esprit m’étaient aussi destinées et que, même pour moi, femme d’un homme en recherche permanente du pur plaisir, une rédemption était possible.
Ce matin béni, j’ai su qu’il avait envie de niquer avant même qu’il entre dans notre chambre à coucher. Envie de niquer, pas envie de me faire l’amour. Toute la différence est là.
C’est fou ce que c’est prévisible un mec en rut. Il y a d’abord sa manière de sortir de la douche. Un truc que j’entends à sa démarche et qui laisse présager du pire. Pendant qu’il s’approche, je ne peux m’empêcher de penser qu’il s’est mis en forme sous l’eau chaude. Alors qu’en d’autres temps, avec un zeste d’attention de sa part, une telle impatience pourrait me faire mouiller, là, ce rituel sordide me répugne. L’idée de sa main poilue allant et venant sur sa tige, son esprit envahi par des scènes pornographiques consommées sans modération, son ventre traversé par des spasmes lubriques, toute cette préparation à l’inéluctable copulation m’indispose.
Après, il y a sa manière de traverser l’appartement habillé de sa seule érection, une érection inhabituelle, démesurée, une trique animale. Dans cet état, il doit se soulager, et vite. Toute sa volonté est bandée vers cette seule issue, désir de sexe à l’état pur, sans une ombre de tendresse, pulsion brute, à laquelle doit se soumettre la femelle. Il est, on est déjà dans une lutte pour la survie de l’espèce. Il faut que son sperme inonde ma matrice ou le monde risque un dépeuplement fatal. Brandissant l’éten-dard de la baise féconde, il ne sera pas dit qu’il n’aura pas fait sa part pour sauver la planète.
Nous voilà déjà face à face, sa verge conquérante et moi. Je ne veux pas savoir d’où lui vient ce subit besoin de copulation. Il est évident que je n’y suis pour rien. Sans doute le souvenir d’une autre femme, peut-être même encore le goût d’un autre vagin dans sa bouche. Qu’importe, ce sont mes orifices qu’il veut, rien d’autre que mes orifices.
Et moi, que veux-je ? Il ne me laisse même pas le temps d’y songer. Je dois m’ouvrir, m’écarteler pour recueillir sa jouissance dans les plus délicieuses dispositions. Délicieuses pour lui. À moi de mouiller assez et assez vite pour ne pas éprouver douloureusement l’envahissement de mon intimité.
Quand il est dans cet état, il porte haut les couleurs de son envie. Fier de sa voilure, il se transforme en navire de guerre à l’heure de l’abordage. Je n’ai qu’à bien me tenir si je veux résister à l’éperonnement. Dans son esprit, tout ce qu’il me fait traverser n’est que plaisir pour moi. Il s’étonne secrètement que je ne lui en sois pas plus reconnaissante.
Dès ce moment, à moins de virer de bord bien avant l’assaut, toute fuite m’est impossible. Quant à la résistance, vu l’impétuosité du mâle, elle est vouée à l’échec.
Avec le temps, j’ai compris qu’il ne me restait qu’à tirer le meilleur profit de la situation. L’expérience m’a permis de faire contre mauvaise fortune bon cul, pour autant que j’arrive à anticiper les intentions du satyre. Son objectif est clair, baiser sans retenue et jouir à couilles déployées. Tout se joue dans la manière et l’intensité de l’assaut. Il y a là une ouverture dont j’ai peu à peu appris à profiter.
Mon apprentissage fut sans pitié. Mais, à force de cuisants échecs, j’ai découvert les gestes qui sauvent.
D’abord, commencer par mouiller abondamment son gland. Car elles sont douloureusement sèches, ces bandaisons express. Dès lors que ce désir-là ne s’assouvit que dans une pénétration brutale et très profonde, mieux vaut sucer et saucer abondamment avant de tourner le dos.
C’est exactement ce à quoi je me prépare à l’instant, toute occupée à lécher le bout violacé de sa tige. J’ai posé préventivement mes mains sur ses fesses, dans l’espoir d’anticiper son prochain mouvement et d’éviter de me retrouver brusquement retournée sur le lit, inconfortablement perforée par son piston.
Comme je hais ces baises sans tendresse. Comme je me suis dégoûtée de m’y soumettre. Comme je me reproche amèrement de ne pas les lui faire payer au prix fort dès que son vit dégoulinant s’extirpe de mon vagin meurtri. Je n’en ai que trop rarement trouvé la force jusqu’à aujourd’hui. Et je dois avouer que le courage de l’esclandre m’a manqué.
Il n’empêche, contre toute attente, plus le temps passe, plus je me prends à y trouver certains avantages à la prévisibilité de ses manèges, pas du plaisir, certes non, mais quelques satisfactions.
J’enferme maintenant ses couilles entre mon pouce en mon index. Elles sont si gonflées que j’arrive à peine à en faire le tour. Sa pine tressaute de bonheur sous ce qui est, pour l’instant encore, une caresse.
Dès que j’estime son mandrin bien huilé, je le conduis où je veux, par simple pression des doigts. Le mâle frissonne d’impatience mêlée de douleur. D’un geste ample et impérieux, je le force à s’allonger sur le dos. Il comprend que je l’ai pris de vitesse et que toute résistance pourrait s’avérer douloureuse. Il se dit avec sa légendaire fatuité virile qu’il pourrait même y trouver quelque plaisir supplémentaire.
Ma prise a réussi. Si je ne tiens pas la barre fermement, il pourrait arriver à reprendre le dessus dans les secondes qui viennent. C’est hors de question. Qu’importe, placés comme nous sommes, s’il veut s’enfoncer en moi, il ne peut que saisir mes hanches et m’asseoir sur son chibre. Je suis prête. J’ai eu le temps de me caresser pendant que je le suçais et, aujourd’hui, je suis déjà bien mouillée.
Il n’est pas long à réagir. Déjà, il remplit mon ventre de sa démesure génitale. Les premières secousses sont titanesques. Je me demande d’où il tire tant d’énergie, lui qui n’en fait que rarement preuve dans notre vie de tous les jours.
Le chevauchant de la sorte, je m’offre une deuxième satisfaction. Observer la montée de son plaisir sur son visage. Parce qu’il est beau, mon animal et les éclairs de folie érotique qui traversent ses yeux ont le don de m’émouvoir, malgré la brutalité de son assaut.
Il est persuadé de me posséder à sa guise et ça l’excite au plus haut point. Je lui laisse cette illusion. Assise sur son ventre, en jouant sur la profondeur et l’amplitude de ses élans, je garde la liberté de décider de mon propre plaisir. Ce sera quand je veux, comme je veux, pauvre pantin !
En plus, cette position me laisse les mains libres. Du bout des doigts, je pince violemment ses tétons. Surpris, il hurle de douleur. Je renouvelle le pincement encore et encore, jusqu’à brouiller ses sensations. Il ne sait bientôt plus si ça l’excite ou le torture.
Son regard étonné me donne des idées pour retourner la situation à mon avantage. Après un dernier pincement complété d’une profonde griffure, je lui lâche un chapelet d’insultes salaces. Je le traite de mauvais coup, d’incompétent du zob, de peine à jouir, de corps étranger génital avant de me redresser et d’expulser son objet violent non identifié de ma vulve.
Dépité, alors qu’il était sûr de donner le meilleur de sa virilité, et d’en profiter sans respect pour moi, il hésite une fraction de seconde sur la suite à donner à cette rebuffade.
Je suis lucide et parfaitement consciente que nous nous déplaçons sur une arête vertigineuse en haute montagne. Un geste, une perte d’équilibre pourrait faire basculer la progression de ce coït. Avec pour conséquence, non seulement une chute matérialisée par une intolérable débandade, mais surtout une tentative brutale et colérique de sa part de s’accrocher à tout ce qui pourrait relancer son excitation.
Mais aujourd’hui, je suis forte et je ne crains rien de l’homme. Au fond de moi, je veux le battre sur son propre terrain. Je ne lâcherai rien, j’écraserai les doigts qui s’approcheraient trop fort et trop vite de mon visage, je flétrirai la pine qui s’immiscerait là où je ne la supporterai plus jamais.
Je profite d’ailleurs de ce round d’observation avant l’assaut pour observer la queue du mâle qui palpite dans le vide. Putain ! ce que j’aime cette tige de chair, de préférence juste avant qu’elle ne gicle. Malgré tout ce qu’il m’impose, jour après jour, nuit après nuit, elle continue à me faire craquer.
Une fulgurante envie monte dans mon ventre. Les rôles sont inversés, il va falloir qu’il assure. Sa petite femme, si douce, devient maintenant furie, assoiffée de sexe. Je lui crache à la figure, jappe à pleins poumons que ces préliminaires à la con me fatiguent et qu’il est temps de me planter, maintenant et bien profond.
Salope jusqu’au bout des seins, je me retourne pour lui présenter ma croupe. Je ne crains plus rien. Il est trop obnubilé par mes exigences qu’il sait parfaitement dépasser ses possibilités viriles. Rien n’est plus déstabilisant pour un faune qu’une femme transformée en sorcière, qui mène la danse du sabbat et exige les plus lubriques performances, assise sur son balai phallique.
Il approche presque respectueusement son braquemart de mes fesses. Je le sais se demander avec inquiétude s’il est encore assez bien bandé pour me pénétrer d’une seule poussée. Je le provoque en grognant d’impatience. Cela suffit à le faire débander un poil. La pénétration n’en sera que plus supportable.
Intimidé par mon déchaînement sensuel, il commencerait presque à faire preuve de prévenance à mon égard. Il me perfore, certes, mais d’une manière lente et régulière. Un régal.
Je sens son membre au fond de moi. À chaque mouvement de ses reins, sa pointe frôle ma matrice à travers la paroi de mon intestin.
J’ai gagné, je me libère de lui et de son pur égoïsme. Pris au piège de ses fantasmes primaires, il est à terre. Plus jamais je ne le laisserai dominer seul nos joutes. Ce sera ça ou rien, plutôt rien que ça, s’il ne passe pas sous le joug de mes propres fantasmes.
Des milliers de bulles explosent au fond de mon ventre. Je me laisse aller et jouis en hurlant comme une championne franchissant la ligne d’arrivée.
S’il ne réagit pas, il sait que je risque de lui échapper en retombant sur notre couche. Dans une vaine tentative de reprendre le dessus, il s’arrime à mes hanches et s’agite désespérément entre mes fesses.
Magnanime, je le laisse se faire du bien. Quelques minutes plus tard, il se vide en moi. Ses chaudes giclées me procurent un petit rab de volupté.
En s’épanchant, il a signé sa déconvenue. Je lui ai accordé son pur plaisir, je suis maîtresse du champ de bataille. Suite à cette cinglante défaite, seule une négociation paritaire sur les lieux, les temps, les durées et les intensités des plaisirs à venir et à partager lui permettra de vider son sac.
Assommé de plaisir, il s’écroule contre mon flanc, le souffle court. Je me redresse sur un coude pour le contempler. Une vague de tendresse monte en moi. C’est égoïste, un homme qui cherche le pur plaisir, mais le mien de mec a quand même quelque chose de particulier, un petit plus que j’aime engloutir. Si cela me permet de lui apprendre les règles du bien-baiser, je ne vais pas nous en priver.
Et nous avons commencé aujourd’hui…