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Temps de lecture estimé : 19 mn
09/04/23
Résumé:  Chloé Maurecourt, alias Mangouste, est une tueuse à gage. Elle va lutter contre un groupe occulte qui se fait appeler l’Organisation.
Critères:  #humour #aventure fh voyage vengeance
Auteur : Laetitia            Envoi mini-message

Série : Mangouste contre l'Organisation

Chapitre 01 / 05
Cadavres au détail aux Amériques

Je vous présente Mangouste.


Mangouste, le nom de code de Chloé Maurecourt, est une tueuse à gages qui a des principes. Elle n’exécute les contrats que ses commanditaires lui proposent que si elle estime que ses futures victimes le méritent. Mangouste, la tueuse de serpents est une tueuse éthique.


Elle a des principes et émet des jugements sur la société actuelle. Elle a une vision du bien et du mal assez précise et très personnelle.


Les méchants ne sont pas forcément toujours ceux que l’on croit. Pour elle, une cible n’est pas une cible.


Mangouste est une tueuse à gage, Chloé Maurecourt, une artiste-peintre parisienne, qui rencontre un certain succès avec ses œuvres figuratives, dans la lignée d’Edward Hooper.


Mais place aux aventures de Mangouste :


Mangouste Saison 1, épisode 1 :


MANGOUSTE CONTRE L’ORGANISATION – Cadavres au détail aux Amériques



oooOOooo



« Game over Baby », souffla Mangouste en plongeant son poignard à lame de 25 centimètres dans le ventre de Sergueï. La pointe du couteau parfaitement aiguisée n’eut aucun mal à pénétrer dans la chair.


L’homme a tenté d’aspirer une goulée d’air. Il a juste tenté. Il n’a réussi qu’à hoqueter et à s’étouffer.


Un filet de salive rougi de sang se mit à couler de sa bouche jusqu’à son menton. Il a aussi essayé d’articuler quelque chose. Mais juste un gargouillis a pu sortir de sa bouche grande ouverte :



Mangouste eut juste le temps de retirer son poignard et de s’écarter avant que le salopard ne s’écroule sur le sol, à ses pieds, face contre terre.


Elle a repoussé du bout de sa botte le corps inerte, afin de vérifier s’il respirait encore.


Manifestement, non, il avait rendu l’âme.


La poussière du désert buvait avidement la flaque de sang échappée de la plaie.


« Une pourriture de moins sur la terre », se dit Mangouste en se baissant pour nettoyer la lame de son poignard sur la chemise de Sergueï et avant de le ranger dans son étui, accroché à sa ceinture.


Elle a rechaussé ses lunettes à verres miroir. Elle les avait retirées, malgré le soleil presque au zénith, parce qu’elle a souhaité que Sergueï puisse voir ses yeux au moment de mourir.


Elle est retournée vers son véhicule qui l’attendait quelques mètres plus loin. Elle n’avait qu’une envie, partir de là avant que ce foutu soleil ne devienne trop dur à supporter.


De plus, Juanita, la belle Juanita, l’attendait dans sa chambre, dans cet hôtel pourri de Santa Rosita.


Juanita n’avait plus rien à craindre de ce connard de Sergueï. Mais d’autres pourritures étaient encore tapis dans l’ombre, prêts à bondir.


Et ça tombait plutôt bien, avant que Mangouste ne plante son poignard dans Serguei, ce salaud, croyant encore pouvoir sauver sa peau, avait lâché un nom. Le nom de celui qui était au-dessus de lui dans l’organisation.


Comment en est-on arrivé là ? Revenons au début de cette histoire.



oooOOooo



ENFIN AU DÉBUT… UNE HEURE AVANT D’ABORD :


C’est grâce à Juanita que Mangouste a pu retrouver la trace de Sergueï. Juanita, l’ex-maîtresse officielle de Sergueï, s’était vue signifier la séparation par quelques coups.

Mangouste avait soigné les bleus à l’âme, mais aussi au visage de Juanita. Elle lui avait promis de revenir après avoir rendu à Sergueï, la monnaie de sa pièce. Un peu plus que la monnaie, mais ça elle l’a gardé pour elle… Inutile d’effaroucher la belle.


Elle a trouvé un véhicule qui pouvait l’emmener de Santa Rosita au bled pourri sans nom où se terrait Sergueï. Enfin, un véhicule… un vieux pick-up rouillé, qui avait dans un autre temps été jaune et a été utilisé, de son temps, pour le transport de la bière Sol, d’après les lettres décolorées et à moitié arrachées sur son flanc :



Mangouste pénétra dans le bar perdu au milieu de nulle part. Enfin un bar ! Il s’agissait plutôt d’une cahute à toit plat, qui fut blanche il y a longtemps. Une pancarte en bois, à moitié arrachée et tenant de guingois, pendait au-dessus de la porte. Il y avait marqué dessus « cantina ». L’établissement se trouvait juste en bordure de la forêt de cactus.


En entrant, elle baissa ses lunettes de soleil et regarda autour d’elle.


Elle s‘approcha du bar et du gros type bouffi qui se tenait derrière. Il était vêtu d’une chemise ouverte sur un maillot sans manche pas très net, crasseux même, on peut dire :



Il était en train d’essuyer des verres avec un torchon plein de tâches. Il haussa les épaules et se détourna. Manifestement, il n’était pas serviable.


Mangouste l’attrapa par les cheveux et plaqua sa joue sur le dessus du bar. Elle a regretté aussitôt son geste, vu la couche de gras qui recouvrait les dits cheveux :



Elle regretta à nouveau, il avait l’haleine d’un chacal croisé avec celle d’un coyote. Très local comme bestioles.


Elle le relâcha aussitôt et s’empara du torchon pour s’essuyer la main. Puis, elle l’attrapa à nouveau, cette fois par le col de chemise, et en gardant une certaine distance.


Le type ouvrit grand la bouche. Pour l’inciter à parler, et pour qu’on en finisse, Mangouste écarta légèrement sa veste militaire kaki, pour lui laisser entrevoir le holster attaché à son épaule, d’où dépassait la crosse de son pistolet automatique.


Elle lui dit d’une voix détachée en espagnol :



Le type a désigné des yeux une porte au fond de la pièce. Elle le relâcha avant qu’il ne fasse dans son pantalon.


Les quelques péons présents au bar, sont sortis précipitamment, laissant derrière eux leurs bières chaudes :



Elle s’est dirigée vers la porte. Avant d’y arriver elle s’est retournée et a dit au type avec un grand sourire :



Mangouste ouvrit la porte, prête à saisir son arme au cas où.


Dans la pièce à l’arrière, une armoire à glace ressemblant à la photo que lui avait montrée Juanita était assis derrière une table. C’était bien Sergueï, pas de doute. Un verre de bière à moitié vide devant lui, il était en train de faire une réussite avec un jeu de cartes :



Notre ami le barman entra dans la pièce, une bouteille de tequila et une bouteille de tonic et deux verres dans la main droite. Il avait également une assiette avec un petit tas de sel et des quartiers de citrons verts dans la gauche.

Il a posé un verre devant Mangouste et un autre devant Sergueï. Mangouste s’est emparée du verre et l’a placé devant la lumière de l’ampoule qui pendait au plafond :



Le barman, arborant un sourire niais, remplit à ras-bord les deux verres, à moitié de tequila d’abord, puis de tonic ensuite :



Mangouste prit une pincée de sel qu’elle déposa sur le dessus de sa main fine. Elle imbiba le sel de jus de citron pressé. Elle se saisit du verre de tequila, qu’elle couvrit de sa paume gauche, et le frappa assez fort sur le dessus de la table. Elle but « cul sec » pendant que le breuvage moussait. Ensuite, elle lécha le sel imbibé de citron sur le dos de sa main et enfin, croqua dans le morceau de citron restant, comme le veut la tradition :




oooOOooo



UN MOIS AUPARAVANT :


Chloé Maurecourt venait de recevoir un courriel, plutôt anodin, d’un site de lingerie en ligne, lui indiquant que la période des promotions avait commencé.


Le message était en fait une alerte. Il émanait de son contact et lui signalait qu’un contrat était proposé à Mangouste, son pseudonyme de tueuse à gages. Pour en savoir plus, elle devait se connecter sur un autre site, cette fois sur le darknet. En tapant une suite de caractères, l’initiale du 7e mot du mail, dans le texte, sur le site de lingerie, celle du 25e, du 13e, puis du 24e et enfin du 11e, avant de compléter par un code personnel. Elle avait ainsi accès à la proposition de contrat.


La cible ? Victor Hamon, un journaliste. Elle ne savait pas qui était Victor Hamon. Le dossier contenant, documents et photos, et les recherches associées qu’elle fit en parallèle, lui apprirent que ce Hamon était un journaliste d’investigation, travaillant actuellement sur les liens entre pouvoir politique, monde des affaires et de la finance et organisations criminelles. Si on en voulait à sa peau, certainement avait-il découvert des choses compromettantes pour certaines personnes bien placées. Si Mangouste acceptait le contrat, il lui suffisait de passer commande d’un string sur le site de lingerie. La moitié de la somme proposée pour le contrat, en l’occurrence 100 000 euros, lui serait versée sur un compte aux Bahamas. L’autre moitié arriverait après l’exécution, bien sûr.


A priori, pas le genre de contrat qu’elle acceptait. Selon ses principes, ce journaliste n’avait pas mérité de mourir de sa main. Elle refusa donc la mission et le fit savoir à son contact habituel, celui qui lui avait envoyé la proposition.


Par contre, si Mangouste se retirait, Chloé Maurecourt voulait en savoir un peu plus sur ce Victor Hamon. Le fait que des gens souhaitent effacer à un journaliste d’investigation, apparemment intègre l’intriguait. L’autre raison qui a aiguisé sa curiosité, beaucoup plus subjective, était que Victor Hamon, d‘après les photos, semblait plutôt à son goût.


Elle décida donc de le croiser de visu, afin de voir qui il était vraiment. Il devait participer à un congrès dans les salons d’un hôtel prestigieux le lendemain. Il suffisait que Chloé se trouve au bar de l’hôtel et qu’elle s’arrange pour croiser son chemin. En séductrice chevronnée, elle était sûre d’elle. Elle devra juste attirer son attention. Son goût pour les femmes était le point faible de Victor Hamon. C’est ce qu’elle avait glané sur internet, sur les sites « people ».


Son regard bleu profond, ses cheveux blonds et la robe de soirée noire qu’elle portera près du corps, décolletée et largement fendue sur la cuisse, feraient le reste.


Pourtant, quand elle croisa le regard sombre de Victor Hamon, elle fut bizarrement émue. Émue comme elle ne l’a plus été depuis longtemps. Lui aussi, apparemment, puisqu’il choisit de s’asseoir à la même table qu’elle dans le fauteuil d’à côté, en s’excusant et en prétextant le monde présent au bar. Il engagea la conversation avec Chloé au bout de quelques minutes. Mission accomplie, elle lui avait tapé dans l’œil, et pas qu’un peu.


Sa voix chaleureuse, ce fameux regard lui firent oublier le motif de sa présence ici. Elle était sous le charme !



Bien évidemment, il lui a proposé de la raccompagner, « vu l’heure tardive », puis de prendre un dernier verre à son appartement.


Ils burent ce dernier verre assis l’un à côté de l’autre sur le canapé, la Nocturne N°20 de Chopin en fond sonore. Ils passèrent les heures suivantes à se raconter leurs vies, enfin lui seulement. Chloé, quant à elle, hormis son activité officielle d’artiste-peintre, lui raconta des bobards sur sa propre existence. Elle finit par poser sa tête sur son épaule.


Chose rare pour elle, qui est toujours dans la maîtrise, elle lâchait prise. Elle se laissait bercer par ses paroles. L’expérience qu’elle avait des hommes pouvait lui laisser croire qu’il ne la baladait pas et qu’il était sincère.

« Pas très professionnel tout ça », pensa-t-elle en l’embrassant et en l’attirant vers elle, un bras autour de son épaule.


C’est tout naturellement qu’elle se retrouva dans son lit. Ils ont fait l’amour jusqu’aux premières lueurs de l’aube. Ils se seraient endormis dans les bras l’un de l’autre si, lorsque Victor se levant pour aller chercher la bouteille de champagne et les deux flûtes pour les ramener, ne s’était pas retrouvé un point rouge lumineux au milieu du front :



Trop tard, Victor fut projeté en arrière après que la baie vitrée eut volé en éclats. Il gisait mort sur le plancher devant le lit, une tache de sang s’agrandissant sous lui.

Chloé redevint Mangouste en moins de deux secondes, elle s’est laissée glisser du lit pour se protéger derrière. A priori le tireur n’en voulait qu’à Victor, puisque le point rouge a disparu de la pièce aussitôt après l’avoir balayé une dernière fois.


Ils faisaient le ménage. Suite à son refus de prendre en charge le contrat, un autre tueur a été envoyé pour s’occuper de Victor. S’il faisait le ménage, à coup sûr, elle était la prochaine sur la liste. Ils ne devaient pas savoir qu’elle était là. Sinon, elle serait morte également. Elle aurait été la première cible du tireur même.


De deux choses l’une, où elle laissait faire les choses et risquait de se faire éliminer parce qu’ils finiraient bien par la retrouver. Malgré sa couverture, ce n’était qu’une question de temps. Ou bien elle réagissait et c’est elle qui allait effacer les commanditaires du contrat. Tout naturellement, elle opta pour cette seconde possibilité.


Comment ? Déjà voir avec son contact, s’il ne pouvait pas lui fournir des renseignements.


Son contact ? Elle n’était pas censée le connaître. Dans ce milieu, chaque niveau est cloisonné. Personne ne connaît l’identité de l’autre.


Sauf que son contact, elle le connaissait depuis longtemps. C’était même devenu un ami au fil du temps. Pierre Le Gall, officiellement propriétaire d’une galerie d’art à Paris, à Saint-Germain-des- Prés. Officieusement, un intermédiaire entre commanditaires et exécutants. Il habitait une villa près de Rambouillet.


Elle récupéra les clés de l’Aston Martin DBS Superlegerra de Victor. Il y avait peu de monde si tôt un dimanche matin sur l’autoroute de l’Ouest. Elle poussa les chevaux de la belle anglaise. Le compteur affichait 285 km/h.


Arrivée devant la propriété de Pierre Le Gall, Mangouste a repéré aussitôt la Mercedes sombre garée sur le bateau de la grille d’entrée :



Elle sortit son Sig-Sauer de son sac à main et s’avança en silence entre les buissons du parc qui entourait la demeure de son ami. Arrivée devant la bâtisse, elle jeta un regard par la fenêtre. Pierre était maintenu au sol par un type habillé comme un ninja. Un autre type dans la même tenue se trouvait debout derrière.


« Manquait plus que ça, on se croirait au carnaval de Dunkerque ! »


Le type debout, s’adressa à son collègue avec un fort accent allemand :



« Être habillé en ninja et se prénommer Hans ? Ridicule ! » :



Mangouste se tenant dans l’embrasure de la porte, termina la phrase commencée par Pierre :



Otto dégaina un sabre japonais et s’approcha de Mangouste en le faisant tournoyer autour de lui :



Un rictus déforma la jolie bouche de Mangouste :



Elle tira une balle dans la tête d’Otto puis une autre aussitôt dans celle de Hans :



Mangouste s’est approchée de Pierre, toujours au sol. Un rictus déformait son visage. Il était mourant :



Telles furent les dernières paroles de Pierre. Victor juste avant, Pierre maintenant. « Ces pourritures vont le payer, » se dit Chloé « Et ce Sergueï en premier ».



oooOOooo



Et voilà, les wagons sont raccrochés.


C’est ainsi que Mangouste a pu remonter jusqu’à Sergueï et qu’elle l’a effacé de la surface de la terre.


Mais avant cela, Sergueï avait lâché le morceau. Le nom de celui qui était au-dessus de lui dans l’organisation. Le véritable commanditaire du contrat. Celui qui a fait assassiner Victor Hamon et son ami Pierre Le Gall. Celui qui a lancé ses tueurs aux trousses de Mangouste. Sergueï n’était qu’un intermédiaire, un soldat, de la piétaille.

Ange-Battistu Morales. A moitié corse par sa mère à moitié vénézuélien par son père.


Retrouver cet Ange-Battistu Morales n’a pas été trop compliqué. C’est un homme d’affaires qui a fait fortune dans l’exportation de la figue séchée et de la farine de châtaigne à travers le monde. Il résidait désormais à Beverley Hill dans une villa cossue ayant appartenu à une star d’Hollywood.


Chloé a arrêté sa Harley-Davidson vintage devant la villa. Au moment où elle tirait le terrible engin sur sa béquille, une jeune femme est sortie du bâtiment en pleurs :



Chloé était en train de se demander si elle avait une lime à ongles dans son sac pendant qu’Ange-Battistu Morales s’activait sur elle en missionnaire. Ayant observé attentivement ses ongles de la main gauche pour passer le temps, elle a repéré qu’un d’entre eux était un peu trop long par rapport aux autres et avait besoin d’être égalisé.

L’auriculaire de sa main gauche nécessitait un petit coup de lime. Se limer les ongles, pendant que l’autre idiot essayait de la limer plutôt gauchement, un comble. Une ironie même.


« Bon, qu’on en finisse se dit-elle » :



Telles furent les dernières paroles d’Ange-Battistu Morales. Mangouste sortit de sous l’oreiller un Derringer, pistolet de petite taille qui ne contenait qu’un seul projectile, mais qui à bout portant pouvait faire des dégâts considérables.


Elle le posa sur la tempe d’Ange-Battistu et appuya sur la détente.


Ange-Battistu Morales rendit l’âme sans se rendre compte de ce qui lui arrivait. Son corps flasque s’avachit un peu plus sur celui de Mangouste. Un filet de sang se mit à couler de la petite plaie à la tempe et tâcha de rouge l’oreiller sur lequel le crâne du défunt était retombé.


Mangouste repoussa le corps et se redressa.


Elle remit son Lévis, son t-shirt « Born to Be Wild » et son blouson de cuir, chaussa ensuite ses bottes en crocodile. Elle a ramassé le Derringer et l’a rangé dans sa poche.


Ange-Battistu au-delà du fait d’être un piètre amant, n’était pas si malin que ça. Tous ses dossiers trainaient sur son bureau. Elle n’eut qu’à fouiller un peu pour tout savoir sur l’Organisation. Même les groupes les plus au point, ont un maillon faible. Ce maillon faible s’appelait Ange-Battistu, apparemment.


Mangouste y trouva le nom du responsable de l’Organisation pour les deux Amériques, nord et sud : John Jones. Un des membres du directoire de l’Organisation. D’après les documents qu’elle découvrait, un des cinq. Un responsable par continent. Le directoire se faisait appeler « La Main ». Jones était l’index de la main.


« Restera quatre doigts à trouver après Jones. Bientôt, la main ne sera plus qu’un moignon » se dit Chloé.



oooOOooo



Melody attendait Chloé, devant l’immeuble :



Chloé démarra la Harley Davidson. Melody se serra dans son dos. Elle sentit sa poitrine s’écraser sur le cuir de son blouson, et ses mains s’accrocher à ses hanches. La grosse cylindrée s’éloigna sur l’avenue en pétaradant. La soirée risquait d’être chaude.


Elle se mit à chantonner :


Je n’ai besoin de personne

En Harley Davidson

Je n’reconnais plus personne

En Harley Davidson


J’appuie sur le starter

Et voici que je quitte la terre

J’irai peut-être au Paradis

Mais dans un train d’enfer


Et si je meurs demain

C’est que tel était mon destin

Je tiens bien moins à la vie

Qu’à mon terrible engin


Quand je sens en chemin

Les trépidations de ma machine

Il me monte des désirs

Dans le creux de mes reins


Je vais à plus de cent

Et je me sens à feu et à sang

Que m’importe de mourir

Les cheveux dans le vent


Je n’ai besoin de personne

En Harley Davidson

Je n’ reconnais plus personne

En Harley Davidson


A suivre…


oooOOooo


Prochainement, sur vos écrans, les prochains épisodes de LA MANGOUSTE CONTRE L’ORGANISATION.



Vous l’aurez compris, un épisode par continent, cinq épisodes en tout.