n° 21682 | Fiche technique | 1659 caractères | 1659 255 Temps de lecture estimé : 2 mn |
09/04/23 |
Résumé: Court poème des déambulations landeliniennes | ||||
Critères: #poésie f revede fmast | ||||
Auteur : Landeline-Rose Redinger Envoi mini-message |
Collection : Les déambulations de Landeline. Numéro 03 |
Ce matin mon lit est une rosée
Au point supérieur du V de mes cuisses
Une main, un doigt s’est glissé
Qu’en est-il donc de cet intrus
De ce petit troubleur de sens
Posé comme une petite abeille
Sur mon pistil, mon bouton lisse
Irait-il jusqu’à la vallée perdue
Où le désir aussi s’éveille
Irait-il le petit voyageur
Jusqu’à se lover dans mon cul
Par la fenêtre un rayon fourbe
S’insinue dans les lames fines des volets
Dans une rectiligne lumière
Se révèle la colline de mes seins
Glisserais-je alors sur eux ma main
Tandis qu’en l’antre laborieux
Au soubresaut du creux des reins
Un étrange gastéropode
Laisse son empreinte baveuse
Mais quel est donc ce serpent
Mais quel est ce bâton mouvant
Qu’une main guide vers ma bouche
Va-t-il et ce serait un bienfait
Me livrer son jus liquoreux
Il fait si chaud dans ma pagode
Dans mon chalet sur pilotis
Que mon lit est une rosée
Que mon corps est une pluie fine
Une pluie verticale et ascendante
Pareille aux désirs transcendants
Pareille aux transports du plaisir
J’ouvre les yeux sur un mirage
Car je ne suis que seule dans mon lit
Seule et multiple semble-t-il
Car dans cette pluie où je me noie
Mes plus fidèles compagnons
Restent et resteront mes doigts
Après dans l’entrebâillement des volets
Comme une invite comme une attente
J’accueille les rayons ardents
Du soleil qui sèche mon corps
Le jour d’ici va être lent
Lent de ce plaisir douillet
De livres de framboises de café
De cette solitude heureuse
Au loin en cette vallée
Semblable au cliché de mon corps
Au delta des chemins séparés
Coule un filet d’eau indocile
Je l’entends quand porte le vent
Je l’entends je le vois qui luit
Et de moi ou de la nature volatile
Je ne sais où naît la source de vie