n° 21692 | Fiche technique | 19708 caractères | 19708 3273 Temps de lecture estimé : 14 mn |
13/04/23 |
Résumé: Je ne supportais pas l’odeur de la cigarette. Avant Laurie. | ||||
Critères: fh collègues amour voir fellation pénétratio fdanus hgode jeu aliments lavement -rencontre | ||||
Auteur : Olaf Envoi mini-message |
Collection : Fulgurances |
Note de l’auteur
Les pratiques décrites dans ce récit peuvent avoir des effets négatifs sur la santé et ne devraient pas être copiées.
Elle fume, moi pas. Je suis physiquement allergique à ce genre d’odeur. Ceci dit, sa dépendance tabagique n’a aucune importance aussi longtemps qu’elle s’y adonne hors des espaces de travail que nous partageons. Sinon, je n’ai rien à lui reprocher. Bien au contraire. Elle est sympa, intelligente, drôle, cultivée et gironde.
Super bien foutue, pour être précis. Dans le registre voluptueux, rondeurs assumées, maîtrise des effets qu’elles exercent sur l’homme, jubilation d’en profiter sans chichi lorsque l’occasion se présente. C’est ce que je vois de loin. Car, en ce qui me concerne, elle me fait certes beaucoup d’effet, mais les relents de cendrier qui annoncent son approche m’empêchent d’envisager plus. Limite olfactive infranchissable.
Au point de n’avoir jamais imaginé quelque chose entre nous. Ni surtout qu’elle puisse m’avoir dans son viseur. Je suis donc surpris lorsqu’elle m’alpague un jour au sortir d’une interminable séance de travail.
La mine mutine, elle me propose de partager un petit frichti dans un bistrot sympa de sa connaissance. En habile chasseresse, elle s’avance contre le vent pour qu’aucune odeur de goudron ne m’inhibe. Je ne vois que ce qu’elle m’offre de séduisant et la suis sans appréhension.
Nous passons une soirée délicieuse. Elle échauffe mes sens de tous ses charmes. Je la pousse à en faire plus encore. Elle ne nous en prive pas. Au sortir de l’estaminet, je ne lui cache rien de l’état dans lequel elle m’a mis. Elle en prend la mesure à pleine main, affichant une moue satisfaite et gourmande.
Avant que mon odorat ne sonne l’alarme, elle me tend ses lèvres. Je me jette sur elles sans arrière-pensée hygiéniste, permettant à nos muqueuses de s’accoler, à nos langues de se trouver, à nos salives de se mélanger. Pas même dégoûté.
Pourtant, objectivement, pour quelqu’un de si sensible que moi, le cocktail de saveurs épicées qu’elle propose est à gerber. À croire que l’intense pouvoir érotique de cette conjonction me permet d’aller au-delà de toute répulsion. Je ne m’en rends pas compte sur le moment. Tout le temps que dure ce premier baiser, je jouis sans arrière-pensée de ce que nous partageons, de nos corps qui se frottent l’un contre l’autre, des émotions qui montent en moi, de mon excitation que son abandon décuple.
En toute autre circonstance, j’aurais été terrassé par un haut-le-cœur à la seule idée de goûter à sa salive de fumeuse. C’est tout le contraire qui se produit. Dès la seconde où j’entre dans ce baiser vorace, quelque chose se libère en moi, une porte s’ouvre sur un monde inconnu de sensualité et de plaisirs débridés.
Je la laisse prendre ma main et m’emmener chez elle, non loin de là. Après, je perds le sens exact de ce qui nous arrive. Je surfe d’émotions intenses en sensations troublantes, de surprises excitantes en bousculades inattendues. D’une manière ou d’une autre, elle débranche cette partie raisonnable de moi qui, d’habitude, dit « non, attention, pas maintenant ». À un moment ou à un autre, il me semble d’ailleurs l’entendre exiger quelque chose comme « tout, tout de suite et à donf, s’il te plaît ! ».
Après ? Eh bien, disons qu’elle me baise. Savamment, longuement, méticuleusement. Elle ne laisse plus entre nous une ombre de ce romantisme dans lequel je me complais trop souvent avec mes conquêtes. Nous lançons nos corps à l’assaut l’un de l’autre, pour qu’ils se gavent du désir le plus brut, des plus animales pulsions, et nous permettent d’en jouir d’une incomparable manière.
Plus rien d’autre n’a d’importance que ce que ma queue me dicte de lui faire subir. Je n’ai plus d’autre boussole que ce cul qu’elle me tend en suppliant de la remplir jusqu’à la garde. Le besoin de jouir suinte par tous nos pores, par tous nos orifices, avec ce que cela implique d’exhalaisons en tous genres.
Moi, qui me croyais si fragile de la muqueuse nasale, je me découvre friand du parfum grisant de son corps excité. Comme si la nicotine qui sature ses émonctoires pénétrait en moi de la plus insidieuse manière. Comme si les miasmes instillés en moi prenaient le pouvoir sur ma volonté et sur ma virilité.
Je mets alors à bander formidablement. Mon sang pulse dans ma queue et la gonfle au-delà du raisonnable. De grosses gouttes de sueur coulent sur mon torse et sous mes bras. Elle les lèche avec application, sans pour autant cesser de m’exciter par de surprenantes secousses du bassin. Comme un étalon fou de désir pour sa jument, soumis à la violence de son instinct copulatoire, je pousse mon bas-ventre à la conquête de sa féminité.
Trouvant entre ses fesses de quoi apaiser mes tensions génitales, je la transperce de voluptueux coup de reins. Par sa manière de m’accompagner, de s’offrir, elle me fait abandonner tout reste de civilité. Seule la quête du plaisir compte dès ce moment. Plaisir de posséder, de fouiller, de perforer ses chairs, puis de me vider longuement, en accompagnant chaque saccade de ces bruyants grognements qui caractérisent l’instant suprême du rut.
Sans cesser de m’activer en elle, jouissant soudain d’une lucidité inattendue, je contemple les plus infimes détails de ce que je pénètre, de ce que je triture, de ce que je fais couler, gicler. Toutes ces formidables manifestations de vie génitale dont elle me rend irrémédiablement coupable.
Longuement, nous nous battons, les chairs frémissantes, épanouies, béantes, embellies par l’intense désir, impatientes de jouissances toujours plus inattendues, à cette limite de la souffrance que seules les plus folles pulsions permettent de supporter.
Lorsque je faiblis, elle me reprend en main et m’apprend de nouvelles manières de la mater. Jamais elle ne tente de se soustraire à mes regards de voyeur. Bien au contraire, elle accepte mon souffle rauque, mes mains tendues vers ses plis, vers ses fentes, vers ses bourrelets, qui, par la grâce de mon envie, se transforment en autant de promesses de félicité. Elle reçoit tous ces signes de mon excitation comme autant d’hommages à sa féminité.
Lorsque je sens le moment venu, en pleine possession de ses muqueuses, de ses sphincters, de ses plus intimes relâchements, je lui fais subir les derniers outrages. Elle me rend coup pour coup jusqu’à ce que nos carcasses s’embrasent. Nous sommes tétanisés au même moment par ces sublimes spasmes que seul un délire érotique sans filtre peut provoquer. Tétanisés et beaucoup plus encore, aussi longtemps qu’elle me permet de défunter entre ses cuisses.
Lorsque la dernière goutte de sperme est extirpée de mon bas-ventre, lorsqu’elle a exhalé son dernier cri de jouissance, je m’écroule sur elle. Juste avant de plonger dans un coma post-coïtal, je sens ses bras se refermer autour de ma taille. J’adore l’odeur si particulière de son haleine lorsqu’elle pose ses lèvres sur ma bouche. Une étrange tension fait regonfler mon sexe, que je croyais hors service pour longtemps.
Le tabagisme passif aurait-il des effets inattendus ou est-ce l’absence de filtre dans nos ébats, comme pour les Gitanes ou les Gauloises d’autrefois1 ? Je doute que les responsables de la santé publique et de la prévention en aient évalué la portée à ce jour, ni surtout les mystérieux effets secondaires.
ooo000ooo
Quelques heures plus tard, dans un demi-sommeil, je sens les lents mouvements de la main de Laurie sur mon sexe à nouveau prêt à l’emploi. Elle finit de me mettre en forme par un de ces baisers fous qui portent mon corps à ébullition.
Ses mains arrimées à mes fesses, elle donne le rythme d’une copulation qu’elle veut asymétrique. Pour elle, le bonheur plus que le plaisir de sentir le mec prendre son pied au fond de son ventre. Pour moi, le plaisir de la soudaineté de ce qu’elle va faire jaillir de moi par des sortilèges ancestraux.
Quelques basculements des reins plus tard, emporté par le ravissant sourire de satisfaction qui illumine son visage, étroitement serré entre ses cuisses, je vide en elle ce que les quelques heures de sommeil m’ont permis de reconstituer dans mon bas-ventre.
Avant que les dernières vagues finissent de déferler, je prends conscience de l’odeur de son corps et de l’effet qu’elle a sur ma libido. Je perçois aussi beaucoup plus précisément à quel point le contact de ses chairs m’excite, combien voluptueuse est sa manière de me serrer contre ses seins, contre son ventre, de me prendre en elle et d’aimer me tenir ainsi à sa merci.
Elle se lève alors, superbement nue, et après une douche rapide, passe à la cuisine. Elle en revient avec une petite assiette sur laquelle elle a posé une cigarette, un briquet, un petit verre rempli d’un nectar ambré et une petite poire à lavement.
En fait, ce qu’elle prépare est bien plus qu’un pacte. C’est une cordée sur l’arête vertigineuse de la découverte de l’animalité des corps, le matin qui suit chaque première fois.
C’est une chose de baiser comme des dingues au sortir d’une boîte, l’esprit embrumé par diverses substances et le sang saturé d’hormones sexuelles. C’en est une autre de découvrir les chairs relâchées de l’autre au petit matin, de voir son corps reprendre péniblement vie, sans fards, sans apprêt.
Tout ou presque est supportable, voire délectable, pendant le sexe. Mais, quelques heures plus tard, une simple faute de goût, un bref manque d’élégance, ou un mot involontairement vulgaire peut en revanche suffire à saccager ce qui rendait l’autre si désirable.
De manière imparable, une image dérangeante, un bruit répugnant ou une odeur perturbante s’impose alors et le château de cartes du tendre s’écroule.
Quoi de plus sublime qu’un anulingus prodigué par une amante effervescente ? Quoi de pire en revanche que la vision de lourdes couilles pendouillant entre les fesses écartées de l’amant pendant cet acte ?
Quoi de plus jouissif qu’une sodomie consentie et harmonieusement menée ? Quoi de plus insoutenable en revanche que d’en découvrir les traces sur les draps juste avant le petit-déjeuner ?
Donc si j’interprète bien les intentions de Laurie, sous couvert d’un jeu amoureux déguisé en pacte, elle veut nous pousser à jouer de nos corps jusqu’à l’extrême limite de la bienséance. Elle veut tester en plein jour les liens érotiques qui se sont tissés entre nous dans la pénombre. Elle veut voir jusqu’où je suis capable d’aller dans la manipulation de son corps, jusqu’où je suis encore capable de la désirer plus nue que nue. Et jusqu’où je vais la laisser manipuler mon corps et découvrir mes réactions viriles à des attouchements dépassant sans doute largement l’intime routinier.
J’allume le rouleau de tabac, prends une première bouffée et souffle légèrement la fumée sous ses narines. Elle remplit complètement ses poumons, faisant saillir les pointes de ses seins nus tout près de mes mains.
Je garde la deuxième bouffée en bouche, approche mon visage du sien, et lui offre le poison par un très long baiser.
Elle s’allonge sur le lit pendant que je prends une troisième bouffée. Écartant largement les cuisses, elle m’indique quelle muqueuse je dois tapisser. Je plonge mon visage contre son sexe, écarte délicatement les lèvres intimes, et ma bouche plaquée de manière presque étanche contre sa vulve encore moite, je souffle longuement la vapeur de nicotine dans son vagin.
Un gémissement de bien-être me confirme à quel point je maîtrise le geste tabagique.
Je remonte de baiser en baiser le long de son corps, puis prends une nouvelle bouffée, tout en me demandant quelle muqueuse je pourrais encore honorer.
Je prends donc la poire d’instillation, la remplis d’une large dose de fumée et la replace au bout de la canule. C’est à ce moment que Laurie fait preuve de l’élégance indispensable en un tel instant. D’un geste souple, elle écarte d’abord ses cuisses et provoque ainsi une vague de désir en moi à la vue de son intimité entrouverte.
Lorsqu’elle me sent aimanté à son intimité, elle bascule lentement son bassin, dévoilant peu à peu l’autre orifice, celui par lequel elle veut que je lui offre la toute dernière bouffée. Sa manière d’être et de s’offrir pour l’accomplissement de notre pacte rend la scène particulièrement touchante. Il lui suffit d’ajouter quelques mots de désir pour que ce qu’elle me fait partager ne bascule pas dans la vulgarité.
Ses orifices ainsi dévoilés sont émouvants, troublants, désirables. J’en garderai à jamais l’image gravée dans mon cerveau reptilien.
D’une voix douce, elle m’encourage, me guide. J’introduis délicatement l’embout arrondi de la sonde, puis presse les volutes de fumée contenues dans la poire d’instillation. Le langoureux râle de gorge qu’elle exhale ne laisse aucun doute sur les effets jouissifs du traitement.
Je renonce à poursuivre, et lui offre dans un long baiser la toute dernière bouffée de la cigarette qui s’est entièrement consumée pendant nos jeux érotiques.
Je retrouve alors entre les lèvres de Laurie, et plus encore dans le parfum de son corps, ce qui m’a tant excité la nuit passée. À nouveau, de manière incompréhensible pour un non-fumeur, je me remets à bander comme si l’herbe à Nicot libérait des forces animales dans mon bas-ventre.
Sans ouvrir les yeux, d’une voix alanguie, entièrement en proie aux effets du tabac dans ses veines, Laurie me demande de lui faire l’amour. Je glisse mon sexe entre ses lèvres intimes, lui fais sentir toute l’intensité de mon érection par quelques va-et-vient, puis m’immobilise, profondément planté en elle.
Notre pacte comporte deux volets, je ne veux pas aller plus loin avant de découvrir ce qu’elle prévoit pour moi.
Elle jouit longuement de tout ce qui a envahi son corps en me serrant tendrement entre ses bras, la respiration ample, son cœur tapant contre mon torse.
Lorsque les effets de mon traitement s’estompent, elle me retourne sur le dos, m’embrasse tendrement, puis se relève.
Elle me fait alors subir les mêmes sévices érotiques, mais en remplaçant les bouffées de fumée par des gorgées de bière. Prévoyant une réaction de ma part à l’envahissement de mes entrailles, elle me rassure en précisant que la technique était très en vogue chez les Mayas, qui, selon elle, s’y connaissaient en matière de pratiques aphrodisiaques.
Complètement offert à ses manipulations, et aux effets de l’alcool me pénétrant par des voies si inhabituelles, je renonce à lui rappeler qu’un « butt chugging ou beer bong » mal maîtrisé a failli coûter la vie à quelques jeunes fous aux USA. D’ailleurs, dans l’état dans lequel elle me met, mes peurs existentielles s’évanouissent sous l’intensité du dernier shot qu’elle fait couler en moi par la poire d’instillation.
Dans un état second, je sens immédiatement les effets de l’alcool sur mon corps et mon esprit, mais étrangement aussi sur ma virilité qui se raidit à nouveau dans toute son ampleur. Mon cœur bat à tout rompre, sans que cela ne m’inquiète. Au contraire, entre les mains de Laurie, je ressens un intense bien-être, sentimental et sexuel. Je ne doute d’ailleurs pas qu’elle ait pratiqué ce jeu érotique avec quelques autres mâles, tant elle semble savoir comment en gérer les effets sur moi.
Lorsque toutes les substances maltées sont réparties dans mes veines, et sans doute dans mes glandes intimes, elle commence une lente et très jouissive masturbation de mon membre dressé contre son ventre. Comme auparavant, elle ne me lâche pas des yeux, et suit avec amusement la progression du plaisir qu’elle m’offre. Je suis entièrement à sa merci et m’abandonne comme rarement à sa virtuosité.
Quelques manipulations plus tard, une formidable explosion se produit dans mon bas-ventre, suivie d’une irrésistible vague éjaculatoire. Mon amante retient le débordement en pressant la base de mon gland, le temps d’approcher sa bouche de ma queue palpitante. Giclée après giclée, ce qu’elle n’avale pas de mon sperme tapisse sa bouche.
Lorsque mes dernières gouttes viriles sont répandues, Laurie me fait partager le nectar. Je découvre alors le goût étrange du mélange de ma semence et de l’alcool qu’elle a introduit en moi. Avec en prime un relent de tabac, que je ne trouve finalement pas si désagréable que cela.
Cette femme m’a définitivement retourné l’esprit et les sens. Je ne sais pas où ce pacte va nous mener, en dehors d’une vie plus saine, et surtout d’une conscience plus aiguë de ce qui nous enchaîne, des manières délicieuses de nous en libérer et des mille moyens de remplacer ces contraintes par des jeux follement excitants et jouissifs.
Quelques semaines plus tard d’ailleurs, un soir de solitude et de manque, ce qu’elle m’offre d’elle par visio et la folle réaction de ma virilité à ses charmes me prouvent définitivement que ce que l’amour de cette femme fait vibrer en moi est sans commune mesure avec les pâles sensations que provoquaient mes anciennes amours éthyliques.
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1. ↑ https://www.etonnants-voyageurs.com/Gitane-sans-filtre.html
2. ↑ http://reanim.free.fr/procedes/p_fumigation/fumigation.html