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n° 21696Fiche technique32583 caractères32583
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Temps de lecture estimé : 23 mn
14/04/23
Présentation:  Une petite fantaisie ludique... Mes premières lignes de récit érotique, retravaillées pour m’amuser
Résumé:  L’une adore se costumer, l’autre a des goûts plus classiques... Mais quand le jeu est excitant, pourquoi ne pas se laisser tenter ?
Critères:  fh fsoumise fdomine soubrette voir lingerie fmast hmast massage caresses anulingus pénétratio jeu yeuxbandés -couple
Auteur : Aventurine      Envoi mini-message
Drôles de jeux

La soubrette


Je suis arrivé à l’hôtel et viens de lui envoyer le numéro de la chambre. Il ne faut que quelques minutes pour que des pas, puis un léger toc toc, se fassent entendre à la porte. Le cœur battant, je m’empresse d’aller ouvrir.



J’accroche son regard en souriant. Elle s’annonce de la même manière à chacune de ses arrivées ici. Nos séjours y sont tellement réguliers que cet hôtel est devenu un peu notre petit chez nous. Les yeux de Caroline sont d’un joli ton noisette. Aujourd’hui habillés de mascara, ils sont particulièrement pétillants.


Dans son coupe-vent beige, ma sublime maîtresse semble sortir tout droit d’un film d’espionnage. Sur la poche avant, elle a accroché ses lunettes de soleil, totalement superflues à ce moment précis. Le parfait look incognito. Je n’ose lui faire de remarque taquine à ce sujet et lui laisse le passage pour la faire entrer. Elle referme la porte précipitamment avant que la pluie d’orage ne s’infiltre sous le porche.



Je fais un pas vers elle et entoure délicatement son visage entre mes mains pour l’embrasser. Cela fait un mois que je ne l’ai pas revue, elle m’a terriblement manqué ! À ma grande surprise, elle recule légèrement et, en me toisant du regard, répond sèchement :



Muet et incrédule, je la regarde dans les yeux quelques secondes, et réplique doucement :



Mes yeux se posent alors sur cet imperméable qui recouvre une robe visiblement très courte. Je remarque un bandeau noir en satin dans ses cheveux bouclés et des bas noir fantaisie que je n’ai jamais vus sur elle. Quand je la dévisage à nouveau, elle me fait un clin d’œil qui contraste avec son air étonnamment sérieux. Je repense alors à notre dernière conversation, un soir par messages interposés, et commence à comprendre.


Soulagé, je réponds en m’efforçant de garder mon sérieux :



Perplexe, je me demande ce qu’elle me prépare. Ma maîtresse est joueuse, je le sais pertinemment. Lors de nos derniers échanges à distance, nous avons parlé sans détour de nos fantasmes, de nos envies d’évasion ensemble, pour pimenter le quotidien de notre couple illégitime. Caroline veut se déguiser, se lancer dans des « jeux de rôles », selon ses propres termes, pour le plaisir de nous exciter mutuellement. Et aussi pour varier nos rencontres. Je ne l’ai pas découragée dans ses projets, mais mon enthousiasme est resté modéré. L’a-t-elle perçu dans mes messages ? Rien n’est moins sûr.


L’imaginaire, ce n’est pas la facette la plus développée de ma personnalité. Je suis parfois très terre-à-terre dans ma vie intime. Ou simple dans mes envies, plus exactement. J’adore regarder ma maîtresse, l’embrasser, la couvrir de compliments et de caresses, lui donner tout le plaisir qu’elle ne trouve pas avec son mari. Jusqu’à maintenant, cela semblait lui suffire, la combler même. Les costumes, j’en ai déjà vu tant dans certains films érotiques. Toujours les mêmes, ou à peu de choses près. Des infirmières, des secrétaires… Rien d’original, finalement. Elle a choisi la soubrette… Je demande à voir.


Caroline pose un grand sac noir sur la table et se dirige vers la penderie. Je l’observe attentivement. Une certaine fébrilité dans ses gestes me rappelle l’actrice sur le point d’entrer en scène, luttant contre le trac propre au métier. Ma petite cachottière n’a pas traîné à mettre un scénario au point depuis notre conversation. Il est bien volumineux, ce bagage, pour n’être qu’un simple sac à main. Je redoute subitement qu’elle n’en sorte quelque accessoire exotique, en dehors du classique plumeau multicolore. Son fantasme avoué me mettant en scène aux prises avec un gode-ceinture m’a fait rire de prime abord, puis m’a franchement effrayé.


En me tournant le dos et sans un mot, elle retire son coupe-vent et l’accroche sur un cintre. Je remarque alors la tenue plus que légère qu’elle dissimulait. Un tablier de dentelle blanc lui arrivant à mi-cuisse est noué à sa taille par une ceinture en satin noir, assortie à son bandeau. La jupe noire qu’elle porte en dessous est tellement courte qu’elle couvre à peine le liseré de ses bas. À travers le tablier semi-transparent, je distingue le soutien-gorge noir à effet push-up qui sublime sa poitrine galbée. Son dos est découvert en grande partie. Toute cette dentelle. Le contraste noir et blanc. Je suis stupéfait. Elle est sublime dans cette tenue qui met en valeur ses formes affolantes. Si telle est son idée de costume pour animer notre après-midi, je trouve l’idée excellente, finalement !


Debout devant la penderie, elle retire délicatement ses escarpins vernis. Elle se retourne ensuite vers moi et me dévisage d’un air sérieux, en gardant les mains croisées devant elle.



Ne sachant pas vraiment ce que cela implique dans son petit jeu, j’acquiesce sans piper mot. Elle s’approche alors du côté du lit opposé et se penche pour arranger les oreillers et ouvrir le lit. La coquine me laisse le loisir de reluquer son décolleté. Elle s’approche alors de mon côté et procède au même cérémonial, cette fois en se penchant suffisamment pour me montrer la naissance de ses fesses rebondies. Son tablier effleure mon pantalon. Elle cherche à m’exciter, elle va y arriver !


Enhardi par son petit manège, j’ose poser une main sur son charmant fessier, par-dessus sa mini-jupe. Je la sens sursauter sous mes doigts, mais elle ne proteste pas. Elle est à mon service, alors, pensai-je, vaguement amusé par la situation. Sur sa hanche, mes doigts rencontrent le métal d’une fermeture éclair, que je fais glisser lentement. La petite jupe ne résiste pas et tombe doucement à ses pieds, révélant la peau blanche de ses cuisses et ses bas. Fleurs et papillons parsèment joliment ses jambes gainées. Comme poussées par une étrange force magnétique, mes deux mains explorent son joli fondement. Caroline reste immobile. Je suis certain qu’elle jubile à ce moment précis et je crois percevoir un gloussement de rire étouffé.


Semblant avoir repris son sérieux, elle me dit d’un ton très professionnel, sans se retourner :



J’aurais préféré l’effeuiller sans attendre et la couvrir de caresses. J’ose tout de même un courtois « Oui, avec plaisir ». Il fait chaud, cela sera agréable de se désaltérer et de trinquer à nos retrouvailles.


De bonne grâce, j’ôte donc mes chaussures et m’assieds sur le lit confortablement. Elle sort alors de son grand sac un verre et un soda, verse le contenu pétillant de la cannette et me tend délicatement la boisson bien fraîche.



Je lui tends mon verre qu’elle refuse d’un signe de tête, pleinement dans son rôle. Entre l’amusement et la pitié, je lance alors :



Et sans me laisser le temps de répondre, elle ajoute :



Les yeux baissés, elle croise à nouveau les mains devant elle. Comme si elle attendait les ordres du maître de maison. Moi, en l’occurrence. Je ne me lasse pas d’admirer sa jolie tenue de femme de chambre, mais cela me distrait au plus haut point. Je suis troublé par la chaleur du désir envahissant tout mon corps. Tant et si bien que mon imagination peine à élaborer une réplique adéquate. Pourtant, Caroline m’a donné envie de jouer, moi aussi !



L’esquisse d’un sourire apparaît aux coins de ses lèvres. Elle hoche la tête en signe d’assentiment et s’approche du lit d’un pas solennel en ajustant son bandeau. Je ne lui connaissais pas de talents de comédienne. Je prends une gorgée de ma boisson pour masquer l’amusement qui me gagne. Après s’être agenouillée près de moi sur le lit, elle défait consciencieusement les boutons de ma chemise. Mon verre dans une main, je pose l’autre sur sa cuisse que je commence à caresser. Elle frémit, mais s’efforce de rester imperturbable. Je prends alors l’une de ses mains et mes doigts accompagnent les siens sur mon torse.



Elle s’exécute en m’observant à la dérobée. Les extrémités de ses doigts passent sur ma peau en d’exquis effleurements, titillent mes tétons au passage et descendent vers mes cuisses. Je me redresse pour l’embrasser, mais elle détourne la tête, faisant mine de me refuser cette indécente faveur.



Ses iris noisette trahissent l’hilarité qu’elle contient depuis un bon moment. Je suis moi-même surpris par le ton autoritaire que je viens de prendre. Baissant les yeux vers mes lèvres entrouvertes, elle se laisse faire sans un mot et prend ma langue autour de la sienne.


Je me laisse aller à nos baisers et apprécie la chaleur de ses doigts, qui s’aventurent sur mon entrejambe. Elle tâte mon sexe désormais bien dur par-dessus mon pantalon, me masse en continuant d’agacer mes tétons. Je regarde ses mains fines, son décolleté juste sous mes yeux. Cette tenue de soubrette dont elle s’est parée pour moi. Je prends une longue gorgée de mon soda puis lui lance, en prenant un air sévère :



Aux anges, je m’installe plus confortablement sur mon oreiller. Je la regarde déboutonner mon pantalon et extraire ma queue de mon boxer. Elle offre à mon gland quelques divins coups de langue, puis fait disparaître mon sexe entre ses lèvres, les doigts enserrant et massant sa base. Elle se délecte quelques instants des va-et-vient de mon érection dans sa bouche.



Cette question m’a un peu échappé, mais, loin de la choquer, je remarque qu’elle l’encourage à me sucer avec plus d’ardeur. Je ferme les yeux, me laisse aller à gémir de contentement, tout en savourant ma boisson. Ses coups de langue divins me font frémir.


Sa main, en cherchant mon torse, heurte soudain mon verre et me fait renverser un peu de soda sur le bord du lit. Sa bouche abandonne alors mon sexe.



Alors que je m’apprête à la rassurer et la laisser continuer à me sucer, une idée plus excitante me vient.



Agenouillée devant moi sur le lit, les jambes légèrement écartées, elle dénoue lentement sa ceinture, sa respiration de plus en plus rapide. En la fixant d’un regard lubrique, je me mets à me caresser devant elle, car je sais pertinemment qu’elle aime me regarder le faire. Une fois son tablier et ses bas retirés, je lui prends la main et l’attire vers moi. Je passe ma main entre ses cuisses avec une lenteur étudiée. Je caresse son petit minou à travers son tanga. La crue est imminente. Et ce n’est pas à cause de l’orage qui s’abat à l’extérieur.



Je passe mes doigts sous son tanga et taquine son intimité de plus en plus invasivement. Elle gémit plus fort lorsque j’y glisse deux doigts. Alors qu’elle avance la main pour saisir ma queue, je l’en empêche en attrapant son poignet et éloigne sa main de mon dard. J’arrête soudainement de la doigter.



Totalement excité de la faire languir ainsi, je me dis qu’elle ne devait pas s’attendre à être piégée à son propre jeu.



Elle obéit sans protester et je reluque son petit cul avec envie alors que je retire le reste de mes vêtements.


Je viens me placer contre son derrière dénudé et lui fais sentir ma queue bien raide le long de son sillon. Mes doigts ne peuvent résister à l’envie de pénétrer à nouveau sa petite chatte toute moite d’excitation. Je caresse ses fesses du bout des doigts et regrette un instant qu’elle n’ait pas apporté de plumeau multicolore pour taquiner ses courbes si tentantes. Sans prévenir, je lui donne une belle fessée qui la fait sursauter.



Une deuxième fessée claque sur sa peau, puis une autre un peu plus sèche. Subtil mélange de douleur et d’excitation, ses gémissements m’excitent. Elle se cambre vers ma queue, n’attendant qu’une chose : que je la baise. Je dégrafe son soutien-gorge d’un geste, lui prends les seins à pleines mains et les caresse généreusement.


Le sexe tendu vers son fondement légèrement rougi par mes fessées, je fais glisser son tanga, saisis ses hanches et la pénètre sans douceur. Mon dard disparaît presque entièrement en elle. Elle laisse échapper un râle de plaisir. Mes coups de reins se font de plus en plus puissants et je me laisse emporter dans cette levrette endiablée.



Elle m’a donné un ordre, mais je ne relève pas cette insolence. Je m’empresse de m’exécuter avec zèle et la pénètre avec plus de détermination. Elle jouit comme rarement, elle l’a fait. Au bord de ma propre jouissance, je me retire.



Ma soubrette est tellement essoufflée qu’elle ne parvient pas à me répondre. L’espace d’une seconde, je suis pris de remords et me demande si je ne suis pas allé trop loin, elle qui apprécie tant ma douceur.


À genoux devant elle, je la laisse empoigner mon sexe. Elle s’offre la fantaisie de me caresser les parties intimes, passe son autre main sur mes fesses et recommence à me masturber.



Sa main commence à s’affairer sur mon membre et, s’allongeant sur le côté juste devant moi, elle vient placer sa poitrine juste sous mon gland. Ses va-et-vient se font de plus en plus rapides. Je la regarde faire et laisse monter mon plaisir, j’ai envie de jouir sur ses seins qu’elle me tend. Je contemple sa jolie poitrine agitée de tremblements, au rythme des mouvements de sa main.


Mon sperme vient gicler sur sa poitrine, sur son cou. Elle l’étale sur sa peau en me regardant d’un air coquin. Je reprends mon souffle.


Elle a retrouvé le sourire que je lui connais et se met à rire, le décolleté luisant de ma semence.





La masseuse


Depuis notre dernière rencontre, nous nous sommes quelque peu assagis. Du moins, en apparence. Des étreintes toujours passionnées, des baisers gourmands à n’en plus finir, des séances de sexe à couper le souffle, mais sans trop sortir des sentiers battus. Pourtant, l’après-midi, jeu de rôle que j’ai offert à Hugo il y a quelques semaines a été tellement intense ! Il m’appelle encore parfois sa petite soubrette, tellement mon costume sexy l’a rendu fou.


Le quotidien a repris le dessus. La gestion de nos agendas surchargés aussi. Il est resté près de moi malgré tout, par ses attentions, ses messages enflammés, nos discussions coquines par écrans interposés. Cet après-midi, je lui prépare une nouvelle surprise. Quitte à passer encore pour la plus dépravée de nous deux ! Mais comme il semble prendre goût à la mise en scène, allons-y ! C’est bientôt mardi Gras, en plus, alors… N’étant pas sûre que mon déguisement de caméléon puisse faire l’affaire côté sensualité, j’ai prévu toute autre chose.


Je traverse l’avenue d’un pas décidé, mon éternel sac de sport noir sur l’épaule, ma jupe flottant contre mes cuisses nues et les talons de mes sandales claquant sur la chaussée. Je dois me dépêcher pour que tout soit prêt avant son arrivée. J’ouvre la porte du petit studio loué pour l’après-midi en plein cœur de la ville. Une pièce plutôt exiguë, mais charmante, au premier étage. Rideaux mauves aux fenêtres, voilages blancs, meubles en bois patiné, déco épurée inspirée de la nature. Un grand lit sur lequel des coussins d’un noir velouté appellent à la sérénité. Même si dans mon esprit, la sérénité ne sera sans doute pas le maître mot de cette rencontre.


Je sors quelques bougies parfumées de mon sac, en allume ici et là, tire les rideaux. Quel cadre sensuel ! pensai-je avec un sourire. Mon impatience ne fait que croître et je regarde ma montre avec nervosité. Je tire de mon sac la blouse qui y est soigneusement pliée, retire ma jupe et mon top moulant.


Devant le miroir de la salle de bains, je contemple mon ensemble de lingerie. Dentelle rouge, effet pigeonnant de mon soutien-gorge, petit tattoo éphémère à la base de mon cou. Un papillon. Je rassemble mes cheveux à l’aide d’une pince ivoire et laisse quelques mèches tomber en boucles brunes autour de mon visage. Il me suffit de déplier et d’enfiler ma petite blouse rose saumon pour me sentir dans la peau de mon personnage.


C’est une tunique à manches courtes plutôt près du corps, au léger décolleté, qui dévoile mes jambes bien au-dessus des genoux. Cette rangée de boutons nacrés, j’y vois déjà ses doigts s’y poser pour les défaire un à un. Il en a assez des infirmières sexy, m’a-t-il avoué quand je lui ai demandé quel autre personnage il souhaiterait me voir incarner pour un nouveau scénario coquin. Sa peur panique des piqûres y est pour beaucoup, sans doute. Je croise les doigts pour que la masseuse trouve grâce à ses yeux. Cela dit, vu l’accueil qu’il a réservé à la soubrette malgré ses réticences initiales, il y a fort à parier que je vais faire un tabac.


Le son de mon téléphone me tire de ma rêverie. C’est lui. Il vient de stationner sa voiture sur l’avenue. La sonnette de l’interphone retentit, puis j’entends l’escalier craquer sous ses pas. Ma main sur la poignée de la porte, j’inspire profondément avant d’ouvrir. Il est radieux. Sa grande taille m’oblige à lever les yeux vers lui. Je réprime une envie furieuse de lui sauter au cou et de l’embrasser à pleine bouche. Je ne dois pas rire, j’ai failli perdre toute crédibilité la dernière fois à cause de mes envies de fou rire ! Ses yeux se mettent à pétiller quand il remarque ma tenue.



Je pose mon index sur ses lèvres, il s’interrompt. Le regard perplexe l’espace d’une seconde, il avance dans la pièce lorsque je l’y invite d’un geste. J’en profite pour lorgner son charmant petit cul, bien mis en valeur dans son pantalon beige. Je le soupçonne d’avoir cru pendant un moment qu’il y aurait une autre femme dans la pièce. Dommage, mon ange, une seule masseuse aujourd’hui, et c’est moi. J’ai tout misé sur le déguisement, car je ne saurais dire ce que valent mes aptitudes dans le domaine.


Pendant qu’il s’imprègne de l’atmosphère du lieu, je m’éclipse à la salle de bains et reviens avec une serviette et un flacon d’huile de massage. Je pose la serviette sur le lit en me penchant devant lui plus que nécessaire. Il ne perd pas une miette de mon petit numéro. J’ajuste ma pince dans mes cheveux et replace une mèche derrière mon oreille. Ses yeux s’attardent sur mon petit tatouage.



Sur ces mots, je lui tourne le dos et repars lentement vers la salle de bains, tel un top model sur le podium. Je m’amuse à penser qu’aucune hôtesse d’accueil n’aurait intérêt à me parler sur le même ton autoritaire que je viens de le faire. Elle risquerait de recevoir une remarque cinglante l’invitant à se montrer plus correcte avec ses clients.


Cependant, mon client privilégié ne relève pas ce manque de cordialité. Je laisse la porte de la salle de bains entrebâillée, juste ce qu’il faut pour me rincer l’œil sans être repérée. Certes, il me connaît, il sait que je l’observe, mais n’en laisse rien paraître. Il en joue, même. Sans précipitation, il retire sa chemise et révèle son torse, à la fois musclé et confortable, ses épaules sur lesquelles j’ai une folle envie de poser mes lèvres. Il ôte son pantalon et son boxer tout aussi lentement, en me tournant le dos. Ses affaires atterrissent sur le fauteuil en osier situé près du lit. La vue de ses jolies fesses pâles fait naître une vague de chaleur vers mon bas-ventre et je sens les pointes de mes seins quelque peu tendues sous la dentelle. J’aperçois son sexe alors qu’il se retourne pour attraper la serviette. Avec un bref coup d’œil en direction de la porte, il pose sa main sur son entrejambe et attrape ses parties intimes à pleines mains. Je rêve ou il est en train de se caresser ? Il me nargue, il est temps que j’aille m’occuper de lui.


Une fois que mon hôte est installé sur le ventre, la serviette pudiquement posée sur les fesses, je refais irruption dans la pièce principale. Il me regarde approcher avec un sourire coquin.



Je saisis le flacon posé sur la table de chevet, m’installe à genoux près de lui et enduis mes mains d’huile parfumée. Fleur d’oranger, épices. La chaleur dans mon entrejambe s’intensifie à la perspective de poser mes mains sur sa peau douce, partout où j’en ai envie. Je pose mes doigts sur son dos musclé et commence à le masser avec douceur et fermeté à la fois. Il soupire, ses muscles se détendent peu à peu. Je suis enivrée par la chaleur de sa peau, la sensation de l’huile qui fait glisser mes mains sur lui, ce parfum épicé. Ses soupirs se muent en gémissements. Il est expressif dans le plaisir et je ne le changerai pas. Je l’ai vexé quand je lui ai demandé un jour s’il ne forçait pas le jeu en gémissant de la sorte à la moindre stimulation, comme un mauvais acteur porno.



Mes mains descendent en petits mouvements circulaires, massent le creux de ses reins et se glissent sous la serviette. La masseuse risque d’être virée pour comportement non approprié, pensai-je malicieusement. Je sens les fesses d’Hugo se contracter et frémir à ce contact inattendu. Je m’approche encore de lui pour m’installer à califourchon sur ses cuisses, tout en continuant à malaxer son joli fessier. La serviette glisse au sol presque d’elle-même. Mes mains saisissent ses hanches et, n’y tenant plus, je me penche et pose mes lèvres sur son fondement si tentant. J’y dépose plusieurs baisers, goûte sa peau du bout de la langue et approche dangereusement de son sillon. Mes mains ne résistent pas à l’envie de se faufiler sous son corps et de saisir sa virilité. Il me facilite le passage en relevant légèrement le bassin et glisse le coussin sous son ventre.



Son sexe toujours entre mes doigts, je lui susurre à l’oreille :



Passant ma main sous l’une de ses cuisses, je l’invite à plier la jambe sur le côté, m’offrant une vue plus dégagée sur son petit trou. L’envie d’y poser ma langue est tellement irrésistible ! Cependant, j’ignore s’il va me laisser faire. Jamais je n’ai osé mentionner à Hugo que j’adorerais lui prodiguer une feuille de rose. Je pense l’avoir déjà à moitié traumatisé en lui avouant mes envies de m’équiper d’un gode-ceinture pour le pénétrer. Pas de tabous entre nous, c’est notre devise.


Malgré cela, j’ose poser mes lèvres sur la peau lisse de ses fesses en des baisers de plus en plus ardents. Entrouvrir la bouche et laisser ma langue s’aventurer près de sa porte de derrière. Masser le sexe chaud que je tiens au creux de ma paume. Lécher son sillon sur toute sa longueur et continuer sur le pourtour de son petit trou jusque-là inexploré. Hugo est immobile et étrangement silencieux. Dois-je m’arrêter ?


Ma langue, indignée par le manque de réaction d’Hugo, se fait plus pressante et lèche le petit orifice de manière plus appuyée. Hugo lâche un long soupir de plaisir. Enfin. Mon insolent appendice buccal, ainsi encouragé, gagne en dextérité et s’agite, lèche, pousse le petit trou comme pour y entrer, le lèche encore ! La main qui enserre le sexe d’Hugo ignore ce qui se trame de l’autre côté, mais se réjouit des proportions monumentales que prend cette verge au bord de l’explosion. Hugo enfouit sa tête dans l’un des coussins à la tête du lit, pour étouffer un peu ses râles de plaisir. Dans le feu de l’action, je n’ose lui avouer que nous n’avons pas de voisins, à cette heure de la journée.


Folle d’excitation, je me redresse au bout de plusieurs minutes et me demande si je dois lui ôter son bandeau. Je me place face à lui, à genoux. Il s’est assis, les jambes écartées, légèrement pliées. Sa belle queue est tendue vers moi, droite comme un I. Il sourit, visiblement amusé par la situation et sans doute agréablement surpris par la tournure inédite qu’a pris ce massage. Je me tais et ne fais plus aucun geste pendant quelques secondes, pour mater son dard et le laisser s’interroger sur la suite de la séance. Son sourire s’estompe. Je jubile. Il repense au gode-ceinture, c’est certain.


Je finis par rompre le silence juste entrecoupé par nos respirations saccadées.



À tâtons, il avance les mains dans ma direction et effleure mes seins par-dessus ma tunique. Il cherche alors le premier bouton, qu’il défait avec application, et s’occupe des autres en se mordant la lèvre inférieure. Une fois qu’il a terminé, il pose ses doigts sur la dentelle de mon soutien-gorge. Il caresse mes courbes, parcourt les contours de ma lingerie pour mieux l’imaginer. Je ferme les yeux, en proie aux palpitations de mon clitoris qui sévissent depuis un long moment.


Je saisis les poignets d’Hugo avant qu’il n’ait le temps de toucher mes tétons durcis par l’excitation.



Sans broncher, il enserre son sexe tendu entre ses doigts et commence à faire coulisser doucement la peau de son membre.



Il accélère légèrement le rythme de cette masturbation forcée, ce qui lui arrache quelques profonds soupirs. Je l’observe prendre son plaisir, une main s’activant sur sa queue, l’autre crispée sur les draps. Quelle endurance, je l’ai pourtant bien excité depuis tout à l’heure !



J’ai gardé ma blouse entrouverte sur ma lingerie rouge vif, mais la fais glisser sur le lit. Prise d’une nouvelle vague de chaleur dans la zone de mon clitoris, je ne peux plus résister à l’envie de glisser deux doigts dans ma culotte. Mon sexe est moite, mon clitoris m’envoie des décharges de plaisir à chaque lent passage de mes doigts sur lui.



Ma culotte est trempée et cela est bien visible sur le rouge du fin tissu. Je sais qu’il a envie d’y poser les doigts. Il cherche à poser les mains sur mes cuisses.



Je remets alors l’une de mes mains sous la dentelle et fais entrer deux de mes doigts dans mon petit minou tout lisse. Mon autre main passe doucement sur le ventre de mon homme et se met à caresser ses cuisses et son pubis. À dessein, je ne fais qu’effleurer ses testicules et reviens caresser son torse. Je continue à tourner ainsi autour du pot, le fais languir. Ses gémissements ne sont que frustration. Mais quelle patience, il est sage comme une image et me laisse le tourmenter. Mes doigts désormais trempés entrent et sortent de mon berlingot de plus en plus vite.


Hugo se tortille légèrement pour que mes doigts entrent en contact avec son membre. Cela m’excite, j’ai envie de le prendre sauvagement.



Ma main s’activant toujours dans ma culotte, je lui concède quelques baisers gourmands, en guise de récompense pour s’être montré si obéissant, puis lui tourne le dos.



Il s’exécute délicatement alors que je continue à me caresser.



Quel coup bas, une attaque sur mon point faible !



Ce sort alternatif semble lui convenir autant que l’idée de me lécher la minette.


Je m’installe au-dessus de lui, son sexe plus tendu que jamais juste à l’entrée de mon abricot. Je laisse son gland venir se frotter contre mon intimité, au rythme des légères ondulations de ses hanches.



C’est moi qui prends son dard en moi, qui le laisse glisser doucement dans l’antre moite qu’il explore. Au bord de la jouissance, nous gémissons à l’unisson. Mes mains enserrent ses poignets posés près de ses épaules. Je lui vole encore quelques baisers, retire mes lèvres lorsqu’il en redemande.



Je marque une pause et pendant ces quelques secondes d’immobilité, regarde mon bel amant dans les yeux. Le regard embué de plaisir, la bouche entrouverte et les poignets emprisonnés. Il n’aurait qu’un geste à faire pour se libérer de mon étreinte et reprendre le contrôle des événements. Mais il me laisse jouer.



Je lui donne quelques coups de reins un peu plus vigoureux… Il pousse des râles de plaisir plus sonores.


Encore quelques-uns et je me sens submergée par l’énorme vague de plaisir sur laquelle je surfe joyeusement depuis un bon moment. Oh non, pas maintenant…


Penchée sur lui, mes bras faiblissent sous la force des spasmes qui me saisissent.


Dominée par la jouissance, je laisse les flots de l’orgasme m’emporter. Le regard plongé dans le mien, il jouit aussi peu après, les yeux clos. Lorsqu’il les rouvre, il passe ses doigts en douces caresses sur mes joues, mon cou et ma poitrine. Mon client masse les épaules de son hôtesse d’accueil, assise à califourchon sur lui. Il tâtonne un peu, mais s’applique à masser avec douceur ma peau rendue moite par l’effort. Son massage si sensuel me rappelle alors que les mots crus et les fessées ne sont que parenthèses dans notre histoire, qui est un livre de douceur et de passion ludique.