n° 21771 | Fiche technique | 47321 caractères | 47321Temps de lecture estimé : 33 mn | 13/05/23 |
Résumé: Bastien a des ambitions professionnelles qui n’enchantent pas Magali. | ||||
Critères: fh fbi voisins collègues travail chantage odeurs fmast caresses fellation cunnilingu anulingus pénétratio fdanus fsodo -totalsexe | ||||
Auteur : Femmophile Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Magali découvre tardivement les plaisirs du corps Chapitre 07 / 09 | Épisode suivant |
Résumé des épisodes précédents :
Magali, quadragénaire à la vie terne, découvre les plaisirs du corps grâce à un couple de jeunes voisins. Elle s'éprend fortement de Séverine, sa jeune voisine, avant de rencontrer Bastien, un nouveau collègue de travail qui la séduit.
Malgré mes efforts pour contrôler mes orgasmes assez expressifs, Julien et Séverine savaient déjà… J’appréhendais un peu de les revoir en pareilles circonstances, mais autant être honnête avec mes amours de jeunes voisins. Je me douchai, m’habillai élégamment et sonnai chez eux.
Séverine, aussi arrondie qu’épanouie me sauta au cou, manifestant sans retenue aucune sa joie de me revoir. Julien m’embrassa assez chaleureusement, il devait être rassuré qu’il y ait un concurrent à sa voisine un peu trop présente.
Je leur racontai presque tout, à l’exception de quelques détails un peu trop salaces, mais dont je suis sûre qu’ils auraient plu à ma tendre voisine.
Je rougis, pourtant Séverine parvenait rarement à offusquer ma pudeur depuis qu’elle et Julien m’avaient initiée aux plaisirs du corps, auxquels je m’adonnais désormais sans scrupule et sans retenue. J’avais découvert, émerveillée, la force de l’érotisme, la lente montée du désir par la sensualité et le nirvana de l’orgasme, que je cultivais par des lectures plutôt orientées sur le sujet.
Au moment où Julien allait répliquer, je lui coupai la parole, peu désireuse de vivre encore une fois en leur présence un épisode pénible. J’étais fâchée contre Séverine d’avoir tenu des propos aussi stupides au vu des circonstances.
Tous les deux se regardèrent et vinrent m’embrasser, manifestement ravis.
C’est Julien qui me répondit. Je savais que l’idée de témoin lui avait été « imposée » par Séverine, mais j’étais aussi certaine qu’à ses yeux, Bastien allait m’éloigner de sa femme et refaire de leur couple un ménage à deux.
Je ne pus retenir mes larmes et me précipitai vers eux, les enlaçant tous les deux de toutes mes forces, mais les mots ne vinrent pas, trop d’émotions. Nous restâmes ainsi un long moment, Julien me caressant les cheveux, Séverine essuyant mes larmes et les siennes avec beaucoup de pudeur, je n’ose dire beaucoup d’amour.
Le lundi matin, j’arrivai de bonne heure à mon bureau, avant Bastien, avec qui j’allais devoir continuer à cohabiter, mais sans que l’on ait évoqué la manière de vivre notre relation dans le cadre professionnel. Devais-je rester la « goudou » et conforter les ragots des saucisses en minijupe ? Devions-nous afficher notre idylle et faire taire les remarques fielleuses, ou les faire empirer ? Je ne savais pas quoi faire…
Le ton était donné, j’enchaînai donc logiquement.
Dans le rôle du faux cul, il était impérial, et je compris pourquoi il avait laissé grande ouverte la porte qui nous séparait du secrétariat. Rusé, le membre du barreau… !
Le coquin ! Il n’avait évidemment pas choisi son vocabulaire au hasard, heureusement que son clin d’œil et ses gestes demeuraient invisibles depuis le bureau voisin, sinon la secrétaire l’aurait dénoncé pour harcèlement sexuel ! Moi, j’avais juste envie qu’il me prenne, là, maintenant, sur mon bureau, qu’il me dise des mots tendres, qu’il honore ma féminité comme il savait le faire, mais cela tenait presque du fantasme au vu de l’environnement ambiant et de l’heure.
La matinée passa vite, et je proposai à Bastien d’aller grignoter quelque chose en ville. Je dédaignai l’ascenseur et privilégiai l’escalier, peu fréquenté, où je pus embrasser mon amant comme une collégienne, lui disant combien j’avais envie de lui. Une main baladeuse me confirma que ma langue enroulée autour de la sienne ne le laissait pas insensible, mais je me raisonnai et nous descendîmes finalement cet escalier.
Au cours du repas, j’informai Bastien de mon accord pour être le témoin de mariage de Julien et Séverine, et lui demandai de m’accompagner.
En fin de journée, je demandai à mon amant s’il avait le temps de passer chez moi.
Sa main ne quitta pas mes fesses jusqu’à ma voiture, et il passa le trajet à me caresser les cuisses, à remonter toujours plus haut sous ma robe au risque de me déconcentrer et de provoquer un accident.
Glissant un doigt sous l’élastique de ma culotte, il trouva rapidement mon clitoris érigé, le délaissa brièvement pour prélever juste au-dessous un peu de liqueur épaisse et revint sur mon bouton du plaisir. Sa tête au creux de mon épaule, il me dit à voix basse :
J’eus toutes les peines du monde à conduire les quelques kilomètres qui restaient. Mon bas-ventre tout entier prit feu, mon rythme cardiaque s’affola, j’avais l’impression de baigner dans mes flux corporels lorsque l’orgasme m’envahit, puissant, intense. Dans un hurlement quasi animal, j’emprisonnai la main de mon tripoteur et dus ralentir quelques instants pour récupérer.
Enfin arrivés à la maison, je descendis de la voiture en regardant autour de moi, ma robe était toute tachée et ne laissait guère de doute sur les causes de cette auréole. Je me précipitai dans mon appartement, Bastien referma la porte et mit ses promesses à exécution. À genoux, il me retira mon string poisseux, lécha un peu ma vulve encore suintante avant de se relever, de trousser ma robe et de m’asseoir au bord de la table. Débarrassé de ses vêtements, il me pénétra profondément, mes jambes enroulées autour de ses reins pour qu’il s’enfonce au plus loin dans mon antre écartelé. C’est moi qui me mis à onduler du bassin comme une furie, j’avais encore envie de jouir, je voulais le sentir exploser dans mes chairs ruisselantes, j’étais au paroxysme de l’excitation.
Pensant soudainement à ma Séverine, peut-être chez elle et qui risquait de nous entendre, je me saisis de mon string que Bastien avait lancé sur la table et me le fourrai dans la bouche, sous le regard surpris de mon collègue. J’avais vu cette pratique dans plusieurs vidéos sur internet, celles que j’avais regardées pour ne pas faire l’oie blanche avec mon nouvel amant, pour jouer les maîtresses aguerries, et j’avais trouvé cela très excitant.
Ma vulgarité soudaine puis mes cris étouffés par mon bâillon stimulèrent Bastien qui jouit rapidement et en même temps que moi, se déversant abondamment entre mes cuisses, mes jambes le retenant planté au plus profond de mon puits d’amour.
Je cuisinai un repas simple, et nous discutâmes de notre relation. J’avais envie de voir Bastien le plus souvent possible, aussi lui proposai-je de venir dormir chez moi deux soirs par semaine. (Secrètement je pensais en informer Séverine, pour éviter que nous reprenions de « mauvaises habitudes. ») Il hésita un peu, devant informer ses enfants de ce changement, car ils avaient l’habitude de passer chez lui assez souvent, à l’improviste. Il fut convenu qu’il resterait en ma compagnie le lundi et le vendredi soir, voire un week-end sur deux puisque la juge avait prononcé la garde alternée en fin de semaine.
Le mariage de Séverine et Julien se déroula très bien, il faisait beau, nous étions en comité restreint : les mariés, leurs parents, frères et sœurs, Bastien et moi. Pas facile de se fondre dans la foule des invités, j’allais devoir me montrer à la hauteur et ne rien faire qui puisse éveiller le moindre soupçon. Je remplis mon rôle de témoin après le petit discours du maire, mais ne pus m’empêcher de pleurer en signant le registre. Séverine fit de même, nous savions toutes les deux pourquoi. Le repas qui suivit nous enchanta, les parents des deux côtés étaient franchement agréables et ouverts d’esprit, mais je ne crois pas qu’ils savaient pour Séverine et moi. Les jeunes mariés se montrèrent très naturels avec Bastien, ce qui dissipa mon appréhension. En fin de repas, au moment de quitter le restaurant, Julien et Séverine vinrent nous confier que leurs parents nous avaient qualifiés de « magnifique couple. Cette femme a beaucoup de classe, elle est ravissante et semble vraiment apprécier ses jeunes voisins. » Bastien s’en trouva aussi fier que rassuré, pendant que des images classées X défilaient sur ma rétine, réveillant ma libido. C’est ma chérie qui, passant derrière moi, me mit discrètement la main aux fesses et me glissa à l’oreille :
Sur le chemin du retour, Bastien me félicita d’avoir comme amante une si belle jeune femme, épanouie, pleine de naturel et de toute évidence encore éprise au vu des regards énamourés qu’elle avait portés sur moi durant ces quelques heures et que j’avais tout fait pour éviter.
Trois semaines plus tard, Séverine mit au monde un petit Antoine, accouchement sans problème, selon la formule consacrée, la maman et l’enfant se portaient à merveille. Un peu tendue, je lui rendis visite à l’hôpital, il y avait là Julien et la maman de ma prof adorée, ce qui imposa à ma visite toute la bienséance requise. Pourtant, de voir ma tendre maîtresse donner le sein à son bébé me bouleversa et j’essuyai quelques larmes, coulant à la fois sur notre bonheur passé que pour le sien futur, dans lequel il était évident que ma présence deviendrait rapidement inopportune, mais j’avais de la peine à l’admettre.
Quand il était à la maison, Bastien se montrait adorable, attentionné, amant insatiable (je me demandais parfois si c’était vraiment moi qui avais vécu ce que j’appelais mes amours Ikea (voir épisode 1) où, lors d’accouplements à jour et heure fixe, un être cisgenre géniteur de notre fils glissait entre mes cuisses une limace semi-rigide, qui bavait rapidement, avant que de s’en retourner roupiller dans un slip en coton bon marché jusqu’au dimanche suivant) pour mon plus grand bonheur, mais au boulot il était tout autre. Assez rapidement, il s’agaça des lenteurs de la direction, du manque de confiance dont elle faisait preuve, d’un faible taux de renouvellement des clients, et d’une digitalisation que la vieille hiérarchie bondieusarde et paperassière considérait encore comme l’irruption du malin dans une fabrique d’hosties, la ralentissant sciemment.
Un soir, après l’amour, alors que je flottais encore dans les limbes du plaisir, cuisses grandes ouvertes pour calmer l’incendie qu’y avait allumé mon amant, celui-ci me ramena brutalement à de prosaïques considérations, bien éloignées de l’abondante liqueur dont il venait de me tapisser les muqueuses et qui s’en écoulait lentement, au rythme apaisant du reflux de mon plaisir.
Franchement, si un camion semi-remorque avait défoncé le mur de la chambre, je n’aurais pas été davantage surprise ! De collègue appréciée, je passai Sublime Salope (Là, j’en étais plutôt fière…) et Chatte de Velours (Pas de quoi non plus se vexer…), mais de là à tout planter pour nous mettre à notre compte, j’hallucinai. Il carburait à quoi, le Bastien ? Y avait-il une artère inconnue de l’anatomie qui reliait cerveau et prostate, provoquant une dommageable immersion des neurones dans le sirop de corps d’homme ? Pourquoi cette soudaine velléité d’indépendance ?
Bastien soupira profondément et se résigna à différer l’exposé du fruit de ses cogitations au lendemain. Je me blottis contre lui, et Morphée put exercer ses talents.
Je dormis mal, alternant réveils en sursaut et rêves effrayants dans lesquels je me voyais en patronne surchargée, noyée dans le travail, j’entendais Séverine pleurer que je l’avais abandonnée, mon fils revenait d’Australie pour me voir hospitalisée après un burn-out, bref une nuit qui ne m’apporta aucun conseil.
Le lendemain matin, au bureau, Bastien remit la compresse.
Là, j’avais touché une corde sensible, je vis qu’il faisait un gros effort pour ne pas me renvoyer la balle, énervé par ma remarque il est vrai assez maladroite. Mais j’avais passé l’âge des promesses d’ados et voulais jouer cartes sur table. Et puis il y avait Séverine, ma mignonne voisine, ma chérie, si douce, si câline, le plus bel amour qui m’ait été donné jusqu’à présent. Qu’allait-il se passer avec elle ? Le petit Antoine allait-il constituer un mur infranchissable ?
Et merde… Mais qu’est-ce que j’avais fait ? Manque d’expérience avec les mâles dominants ? Attentes irréalistes d’une fleur bleue toujours aussi naïve ? J’en aurais pleuré… Oui, c’était un mec bien sûr, mais un mec bien, et lui reprocher d’avoir des ambitions, c’était un peu con de ma part, moi qui n’en avais jamais eu. Et s’il avait raison ? Si je me dégonflais parce que je croyais encore au grand amour avec ma sportive d’à côté ? Admettons, mais « gougnoter le cul de ma voisine » ça je ne pouvais pas accepter, même si sur le fond…
Et puis, curieusement, je constatai que ma libération sexuelle quasi totale allait de pair avec une importante libération des sentiments. Libérée au lit égal libérée au quotidien ! Moi qui avais tendance à fuir les conflits, maintenant je les affrontais. Plutôt discrète, je m’affichais désormais en celle avec qui il fallait compter, toujours polie je devenais grossière quand on m’emmerdait, et je revendiquais mes amours féminines. Devais-je m’inquiéter ? Consulter un médecin des âmes à 200 euros la séance et faire une thérapie de conversion ?
J’arrivai avant lui au restaurant, ce qui me donna l’occasion de trier un peu mes pensées afin d’éviter de dire une grosse connerie qui gâcherait tout. Pas simple… Bastien arriva, visiblement encore perturbé, cela commençait mal.
De retour à l’entreprise, à la fois énervée et excitée, je me trompai intentionnellement de bouton d’ascenseur et nous nous retrouvâmes au sous-sol, mal éclairé. Je saisis fermement mon amant par la cravate et le tirai dehors, jusqu’à une porte dérobée : local technique, entrée interdite. Possédant un passe je l’ouvris et m’y engouffrai, ma proie toujours tenue en laisse par sa cravate. La pièce était vaste, remplie d’armoires aux voyants clignotants qui diffusaient une lumière intermittente, étrange, façon vaisseau spatial.
Je libérai mon prisonnier plutôt consentant, enlevai ma culotte odorante et la lui plaquai sur le visage, le rendant aveugle.
Un tuyau courait le long du mur à mi-hauteur, j’y posai mes mains, relevai ma robe sur mes reins et me cambrai exagérément.
Craignant le pire, car il me croyait capable de tout, Bastien s’agenouilla derrière moi assez timidement et posa ses mains sur mes fesses.
Résigné, Bastien m’honora du mieux qu’il le pouvait, à genoux sur le béton. Mon intimité d’imprévisible maîtresse était luisante de cyprine, j’étais très excitée par ma petite mise en scène de domina amatrice. Il me lécha tendrement, avec application, mais quand il voulut atteindre mon clitoris je le tirai en arrière par les cheveux, assez brutalement.
Malgré l’éclairage irrégulier, je lus la stupeur sur son visage. Il devait s’attendre à ce que j’éclate de rire en arguant la plaisanterie, mais après quelques secondes il comprit mes véritables intentions, et ma détermination à les lui imposer.
Je me redressai, impériale, puis lui demandai de me rendre ma culotte.
J’allai ouvrir la porte quand Bastien soupira, glissa ses mains sous ma robe et descendit ma culotte.
Bastien laissa courir sa langue dans mon sillon fessier, l’humidifiant de sa salive, remontant de ma chatte en feu jusqu’au creux de mes reins, je gémissais déjà. De ses deux mains il écarta mes globes charnus, et de son souffle chaud fit monter l’excitation. Il déposa un peu de salive au-dessus de mon étroit orifice et la laissa s’écouler.
De sa langue, mon soumis du jour étala lentement sa salive sur le pourtour de mon œillet, s’amusant à suivre les plis et replis du lieu, osant même butiner avec insistance mon pistil frémissant avant de s’en revenir lécher les pétales, tremblotants au rythme du désir qui me faisait onduler la croupe lascivement.
La ronde sensuelle se fit plus insistante, la pression sur ma porte étroite se fit grandissante au point que celle-ci montra des signes de détente en s’ouvrant à la négociation.
Quand la langue de mon amant franchit mon petit sphincter et se mit à tournoyer dans ma couronne secrète, en agaçant les bords de sa pointe tendue, forçant le passage pour le dilater, je faillis jouir, me confortant dans mon titre récemment acquis de Reine des Salopes.
Bastien se montra très doux et m’encula d’un majeur entier préalablement enduit de salive, pendant que mon haricot du plaisir était stimulé par deux doigts agiles.
Le hurlement que je poussai terrorisa Bastien, qui pensa que tout l’immeuble avait entendu. Toujours agenouillé derrière moi il n’osait pas bouger, ses phalanges encore prisonnières de mon conduit anal qui semblait les aspirer au plus profond, agité de spasmes. Mes cuisses brillaient de mes sécrétions, mes bas étaient tachés, ma robe tire-bouchonnée sur mes reins, un quidam non informé aurait pu croire que Bastien venait de me violer.
Je me détendis, Bastien put retirer son doigt et se relever. Ayant repris mon souffle, mais toujours cramponnée à son tuyau, je fis le bilan, en bonne comptable.
Se relevant péniblement, Magali lui reprit sa culotte des mains. Sans un mot elle passa derrière Bastien, déboutonna son pantalon, en sortit le membre apoplectique qu’elle se mit à masturber lentement. Le sentant prêt à exploser, de sa main libre, elle enveloppa le gland dans la culotte et lui dit à l’oreille :
Je sentis mon amant se tendre comme un arc, se retenir de hurler quand sa semence brûlante jaillit, si abondante que j’en sentis la chaleur au travers du tissu. J’attendis que sa queue débande, qu’il se rhabille et je lui montrai le gousset de mon cache-sexe, souillé de son sperme épais.
Le concierge qui viderait les poubelles le lendemain raconterait sans doute un peu partout qu’il avait trouvé un sous-vêtement féminin pollué, que c’était un scandale, que les gens ne pensaient qu’à baiser, mais comme mon nom n’était pas cousu dedans, je m’en foutais.
Nous remontâmes travailler, en collègues ordinaires. La journée achevée, chacun repartit de son côté, l’esprit en proie à de multiples doutes jusqu’à notre prochaine discussion. Comme ce week-end-là Bastien n’avait pas la garde de ses enfants, il resterait donc chez moi dès le vendredi soir. J’imaginais bien que nous allions reparler boulot, projets, mais j’avais des conditions préalables à toute initiative d’association, ne voulant pas risquer de me retrouver dans une situation déprimante, seule, fauchée. Je voulais au minimum la ceinture et les bretelles, et n’avais pas l’intention d’investir mes maigres économies dans une aventure aussi risquée.
En effet, le samedi matin Bastien m’exposa son « business plan », cela semblait jouable.
Nous étions assis dans le canapé, côte à côte, consultant avec sérieux les documents posés sur la table basse. Je les parcourus attentivement, c’était clair, précis.
Je ne le laissai pas terminer ses bredouillages de timide et m’agenouillai face à lui, mes jambes enserrant les siennes. Lentement, je l’allumai et déboutonnai en partie mon chemisier que je portai, comme souvent le week-end, à même la peau.
Sa langue se mit à dessiner sur ma gorge de gracieuses arabesques, laissant durcir mes tétons tendus vers sa bouche qui les emprisonna tour à tour, les suçant bruyamment, déclenchant en moi de formidables frissons de désir. Profitant de ce que ma position m’avait fait relever un peu ma jupe, Bastien glissa ses mains dessous et se mit à me peloter le cul, ce que j’adorais, ondulant des fesses pour accompagner ses caresses pendant qu’il me dévorait les seins.
Une de ses mains se perdit entre mes cuisses, et un doigt fureteur partit de mes fesses dont il suivit le sillon, creusant la soie qui protégeait mon pertuis et ma fente, s’attarda sur mon périnée pour un léger massage, puis remonta jusqu’au sommet de mon pubis, effleurant au passage mon petit bourgeon encore à l’abri sous le fin tissu. Le doigt repartit en sens inverse, forçant toujours plus l’étoffe à entrer en contact avec mes orifices, alors que mes mamelons tressautaient sous la légère morsure qui leur était infligée. Ma tête au creux de son épaule, je m’abandonnai à Bastien.
Après plusieurs parcours qui affolèrent mes sens, le doigt franchit au niveau de mon périnée le liseré de dentelle ornant le sous-vêtement puis, avec une insupportable lenteur, remonta vers ma source humide dont il écarta les bords pour s’y glisser entièrement. Mes chairs se contractèrent autour de cet intrus, tentèrent de le noyer dans un flot épais, mais il se retira, enduit de mes sucs et parfums les plus suaves. Le visiteur, débouté, mais pas encore rassasié d’aventures, rampa traîtreusement jusqu’au bas de ma vallée profonde qu’il remonta, jusqu’à se retrouver sur mon petit anneau plissé.
Après quelques petits cercles pour déjouer la vigilance du sphincter gardien de mon cul, je sentis le doigt progresser dans mon étroit conduit, centimètre par centimètre il écartelait ma muqueuse, progressant inexorablement, me rendant folle de désir.
Une fulgurance érotique me traversa, un orgasme puissant s’ensuivit, je feulai dans le cou de mon amant, incapable de réprimer les contractions de mes chairs intimes ni les fuites qui imprégnèrent la main du plaisir et mes jolies dentelles, surprise d’avoir joui aussi fort sans même me toucher le clitoris.
Revenue sur terre je me redressai, embrassai langoureusement mon bienfaiteur, suçant ses lèvres, sa langue, puis l’entraînai dans ma chambre.
Bastien m’allongea sur le ventre, sous lequel il avait au préalable glissé les deux oreillers et les deux coussins du lit. J’étais offerte, les fesses écartées, les cuisses semi-fléchies, exposant au regard du mâle ma moule brillante et ma rosette à découvert.
Mon amant me lécha et m’embrassa les fesses sans en négliger la moindre particule de peau, avant de me confier qu’il voulait faire mieux que Séverine. Sa langue sur mon anus sut trouver des points ultrasensibles, tournoya, s’introduisit, me faisant ronronner de plaisir.
Je sentis son organe au maximum de la rigidité écarter mes lèvres et s’enfoncer dans mon vagin avec facilité tant ma cyprine l’avait préparé à cette intromission. Mais ce jour-là, j’en voulais plus, un seul homme m’avait jusqu’ici prise entre les fesses, c’était Julien. Bastien avait lui aussi mérité cette faveur, il s’était montré à la hauteur dans toutes les situations délicates récemment vécues avec lui, et je lui faisais confiance pour tout. Je tendis la main et me saisis de la verge gluante pour la guider hors de ma chatte dilatée, puis en présentai le gland décalotté à l’entrée de ma porte étroite.
Je le sentis trembler, mais mes conseils lui permirent de franchir mon anneau et de s’introduire entièrement dans mon fondement. Je me sentais remplie, sereine, femme libérée et amoureuse. Après un moment d’immobilité, je donnai le rythme auquel je souhaitais que mon amant me possède, ce qu’il fit à merveille, avec douceur, me gratifiant de mots graveleux entremêlés de termes adorables, je fus tour à tour « sa femelle en chaleur, sa révélation de l’amour, son insatiable salope, la femme fantasmée désormais dans son lit et j’en passe… »
Tout ceci nous mena ensemble au sommet du Mont des Orgasmes, il y eut des grondements, la foudre du plaisir nous étourdit, des cataractes de flux corporels se mêlèrent, le lit fut dévasté, et Séverine dut se caresser à deux reprises de l’autre côté du mur, puisque j’avais négligé de mettre une sourdine à ma nature expressive en matière de jouissance.
Après une douche en commun, j’informai Bastien qu’il me fallait désormais informer Séverine et Julien de sa présence régulière, et que j’allais aussi m’excuser pour mes cris de jouissance, leur promettant que cela n’allait pas devenir une habitude.
C’est Séverine qui m’ouvrit, je restai un moment silencieuse, la contemplant comme si je la voyais pour la première fois.
Un silence gêné s’installa, dont nous n’avions pas l’habitude. J’hésitai, puis je tendis les bras. Séverine s’y précipita, me serrant de toutes ses forces, les yeux brillants, la voix hésitante.
Je pris sur moi pour me forcer à mentir de manière aussi ignoble à ma Séverine, j’eus honte intérieurement de ma lâcheté, ma voix devait sonner terriblement faux, mais je me sentais perdue entre Bastien et Séverine, même si je jouais la passionaria affranchie.
Ma jeune et adorable amante me dévisagea, l’air incrédule, des larmes au coin des yeux. Je dus me concentrer pour ne pas pleurer moi aussi, le temps s’arrêta soudain, et mon cœur aussi lorsque Séverine sanglota :
Quand ses bras s’enroulèrent autour de mon cou, je ne fis rien, et quand sa bouche se colla à la mienne, ma seule réaction fut de laisser sa langue forcer mes lèvres, puis de la sucer longuement, pendant que mes mains se plaquaient sur ses fesses de déesse. Notre baiser dura une éternité. Ce sont les pleurs d’Antoine qui nous sauvèrent.