Dans un trou de verdure

Sur l’herbe elle s’est couchée

Préférant la nature

Au bal de fin d’année.

De cet instant figé

Ralenti à l’extrême

Comme un instantané

Nous dessine la scène.

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La scène est belle

La belle est nue

Sa peau brille sous la lune d’été.

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Serrant comme il se doit

Les deux fruits les plus mûrs

Déjà coule en ses doigts

Le jus de la souillure.

De sa gorge tendre et fraîche

Gonflée par un troisième

Ruisselle sans qu’elle la lèche

De ses lèvres la crème.

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La crème est douce

La douce émue

Ses yeux brillent sous la voie lactée.

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Quittant son corps en transe

Les pieux qui l’empalaient

Lui laissent finir sa danse

Pour qu’elle rentre au palais.

Le sang épais et blanc

Sur sa féminité

S’écoule des trous béants

De son intimité.

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Le feu au corps

Le corps fourbu

Mais elle a eu ce qu’elle voulait.

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Alors…

Bercée par la musique

Qui au loin disparaît

Elle se sent onirique

Puis soudain… disparaît !

Et si ce soir

Elle n’est pas reine du bal

Une chose est sûre

Elle fut la reine des mâles.