Note de l'auteure :
Cette collection est née d’une gageure : étaler au grand jour les confidences échangées entre deux complices, sans s’encombrer de retenue ou de pudeur. Une exhibition virtuelle en quelque sorte, qui satisferait les penchants de chacune.
Le matériau est abondant. Leurs auteures se promettent d’en livrer des extraits au gré de leurs envies.
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Il y avait déjà quelques mois que l’auteure et sa lectrice filaient leur romance à distance. D’une rencontre impromptue, pour l’auteure au moins, leur relation avait évolué jusqu’à l’échange de confidences qu’elles n’auraient guère livrées qu’à leur psychanalyste. Ainsi avaient-elles pris l’habitude de se retrouver tous les soirs pour se confier leurs états d’âme, par messagerie ou par téléphone.
Un jour de la fin d’automne, l’auteure transgressa la coutume en appelant le matin.
- — Bonjour, ma Puce. Désolée de vous déranger si tôt, mais…
- — Bonjour, ma Chérie. Que se passe-t-il ?
- — Rien de grave. On me propose de passer le week-end à la campagne. Je serai absente trois ou quatre jours.
- — Ah… Un week-end avec des amies, entre coquines ?
- — UNE amie. Et, justement, il faut que je vous dise : elle a surpris mes messages et elle aimerait les lire. Est-ce que vous le lui permettriez ?
- — Hum, je vais réfléchir pour votre amie, ma Chérie.
- — Je ne ferai rien sans votre accord, bien sûr.
- — Ben… je sens que ça pourrait m’humilier…
- — Je sais que c’est gênant pour vous, ça l’est aussi un peu pour moi. C’est comme se mettre toute nue devant une inconnue sans savoir ce qu’elle va penser de votre corps et de toutes les imperfections qu’on lui trouve soi-même, et s’obliger à la laisser regarder partout où elle veut…
- — Oui, c’est vrai ! Mais c’est pour ça que, au fond de moi, je n’ai pas trop envie de dire non… D’un autre côté, c’est aussi assez humiliant de l’admettre !
- — Prenez votre temps, ma Puce. Nous revenons mercredi. Si vous dites oui, elle lira, sinon, non. C’est tout !
- — Écoutez… Je n’aurais pas trop le temps ni la force de tout, tout, revoir, mais je pense qu’elle peut lire nos échanges, si ça lui fait plaisir.
- — Bon. Je vais dire à Andréa que vous voulez bien. Je m’en voulais un peu d’avoir accepté de vous transmettre sa demande. Vous êtes très gentille de me donner votre accord.
- — Mais c’est normal, ma Chérie ! Quand c’est pour vous, j’accepte tout !
- — Vous êtes adorable, ma Puce ! Merci encore. Je vous embrasse.
- — Bises tendres, ma Chérie. Passez un bon week-end.
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Le week-end se passa, un peu pluvieux, dans les délices de Capoue pour l’une, dans une impatience inquiète pour l’autre. Mais dès son retour, l’auteure l’appela.
- — Bonsoir ma Puce !
- — Bonsoir ma Chérie ! Je suis contente de vous retrouver !
- — Andréa vous remercie, ma Puce !
- — Elle a tout lu ?
- — Pas encore. Mais moi aussi, je vous remercie. Deux fois : pour ce témoignage d’amitié, d’abord, et parce qu’elle devait partir demain matin, mais qu’elle restera un jour de plus !
- — C’est grâce à moi, alors ? Ben, je m’en souviendrai, ma Chérie ! Mais qu’est-ce qu’elle a déjà lu ?
- — Les messages où vous me parlez de vos problèmes de pipi, ma Puce. Ça l’a beaucoup amusée et je lui ai raconté ce que vous m’en avez dit, aussi.
- — Alors, elle sait que je mouille souvent ma culotte ?
- — En effet, et même que vous rêvez d’être punie pour ne pas savoir vous retenir. Ça vous gêne ?
- — Oui, beaucoup ! En tout cas, l’idée qu’elle lise nos échanges me fait le même effet qu’une inspection, comme vous le disiez !
- — Oh, mais elle a lu aussi mes réponses, et puis je lui ai dit ce que je vous ferais si j’étais à la place de la gentille dame rencontrée dans les toilettes. Vous vous souvenez ?
- — Oh que oui ! Je me souviens même que vous vous étiez branlé la craquette avec moi, ce jour-là. Vous avez osé le lui avouer, ma Chérie ? Sans en avoir honte ?
- — Pas honte du tout ! Ça lui a donné envie de se mettre à votre place, figurez-vous !
- — Vous êtes vraiment une grande cochonne, et votre amie aussi.
- — Andréa vous plairait, je pense, ma Puce : plantureuse à croquer et rousse…
- — Et je suis sûre qu’elle serait à mon goût. Ce serait drôle : une blonde, une brune et une rousse ! Seriez-vous jalouse si je tétais aussi ses seins ?
- — Non ma Puce, je ne serais pas jalouse si vous tétiez les seins d’Andréa. Et vous auriez de quoi vous faire plaisir ! Hi, hi, hi ! Aie !
- — Qu’est-ce qu’il se passe ??
- — Elle m’a tordu un téton ! Mais elle serait d’accord pour que vous tétiez ses gros seins, à condition que vous lui laissiez d’abord inspecter votre petite anatomie dans tous ses détails, de votre bouche à vos orteils, en passant par vos tétons, les plis de votre craquette et votre petit trou. Ah, là, j’ai eu un baiser !
- — Vous êtes infréquentable, ma Chérie ! Maintenant, je suis obligée de frotter mon pauvre bouton qui sort tout seul, à cause de vous. Vous êtes contente ?
- — Hi, hi ! Nous allons lire d’autres messages, maintenant. Je vous dirai si Andréa me punit pour nos échanges lubriques…
- — J’espère bien qu’Andréa va vous gronder ! Et que ça lui donnera des idées pour s’occuper de vous. En attendant, je vous embrasse sur votre craquette. Peut-être qu’Andréa voudra bien que je l’embrasse aussi ?
- — Avec plaisir ! Nous vous embrassons, nous aussi. D’abord chacune sur un sein, ensuite moi sur votre troufignon et elle sur votre craquette. Chastement, bien sûr. Hi, hi, hi !
- — Et vous me laissez toute seule avec ma craquette qui coule, vilaines !
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L’auteure aurait pu s’en douter, sa Puce n’était pas d’humeur à rester longtemps dans l’expectative. Sa curiosité et son exhibitionnisme cérébral la tourmentaient trop. Elle se contint jusqu’à tard dans la soirée. Et puis, tant pis, elle rappela.
- — C’est moi, ma Chérie. Andréa est toujours là ?
- — Ou… Euh… Oui…
- — Pourquoi êtes-vous essoufflée ? J’espère que c’est parce qu’elle vous a puni pour vos vilaines pensées !
- — Je suis nue, ma Puce ! À genoux sur ma chaise pour vous répondre pendant qu’Andréa me donne la fessée au martinet, comme vous le souhaitiez.
- — Eh ben, c’est bien fait ! Puisque je ne peux pas m’en charger moi-même. Snif !
- — Nous nous amusons beaucoup grâce à vous, ma puce. Merci !
- — Moi, j’ai bien envie de caresser ma minette en pensant à ce que vous faites… Allez-vous me punir toutes les deux, parce que je me comporte comme une horrible cochonne ?
- — Hum, vous me tentez, petite coquine ! Mais Andréa espère que vous vous tripotez fort le minou en pensant qu’elle inspecte votre petit trou.
- — C’est vrai. Mon pauvre clitoris est triste tout seul… il faut bien que je le console avec des caresses. Et ma chatte en pleure ! Vous devriez l’embrasser, avec vos lèvres du bas, pour qu’elle se sente moins seule.
- — Ma Puce, je crois que vous vous entendriez bien avec Andréa. D’ailleurs elle vous écoute, je vous la passe.
- — Ah ?
- — Bonsoir, Marie, c’est Andréa.
- — Euh… Bonsoir Andréa.
- — Je voulais vous dire merci, et vous souhaiter du plaisir avec cette copine que je ne connaîtrai pas, à moins que Chantal m’en parle, si vous lui en parlez.
- — Oh ! Vous avez lu ça, aussi ?
- — Oui. J’ai pris beaucoup de plaisir à connaître votre intimité avec Chantal et à regarder vos messages. Je vous aime bien moi aussi, ma puce, si vous me permettez de vous appeler comme ça.
- — Oui, appelez-moi ma puce ! J’adore ça.
- — Au revoir, ma puce. J’espère à bientôt et je vous fais des bises comme vous aimez…
- — Merci pour vos baisers, Andréa. Je vous les rends… Aux mêmes endroits, je peux ?
- — Mais oui, vous pouvez embrasser la chatte et les fesses d’Andréa, ma Puce ! Je le ferai pour vous. Bonne nuit et tout plein de bisous, petite coquine adorée.
- — Bonne nuit à vous aussi, ma Chérie. Bonne nuit à vous deux ! Et moi, toute seule… Grrr !
- — Hi, hi, hi ! On compatit, ma Puce !
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Les jours et les semaines passèrent. Les liens entre la « Puce » et la « Chérie » devinrent toujours plus tendres, plus étroits et plus éhontés. Leurs pulsions, leurs désirs, leurs fantasmes, leur plaisir commun de s’exhiber, en pensées et en paroles à défaut d’actions, les poussèrent à extérioriser leurs échanges par des textes écrits à quatre mains qu’elles publieraient sur leur site de prédilection. L’idée que leurs confidences intimes seraient livrées aux lecteurs les excita, et plus encore la pensée que des lectrices pourraient être troublées de les voir dans la nudité de leur âme.
La Puce s’est enfin risquée à concevoir un premier récit, encouragée par sa Chérie. Par plaisanterie, et un peu par lucidité aussi, elle lui a dit se considérer comme sa filleule. La Chérie s’est réjouie de devenir une marraine. S’appeler « Filleule » et « Marraine » les rapprocha encore plus. Elles employèrent de plus en plus souvent ces termes affectueux.
Quelque temps avant Noël, après une conversation mêlant, comme à leur habitude, sérieux et lubricité, la Chérie se souvint d’une commission importante à l’intention de sa Puce.
- — Ah, aussi : vous avez une bise d’Andréa. À mettre où vous aimerez être embrassée, a-t-elle précisé.
- — C’est gentil ! Comment va-t-elle ? Je l’embrasse aussi !
- — Andréa va très bien, ma Puce. Nous avons parlé longtemps au téléphone, et je lui ai transmis par avance les baisers que vous lui destinez.
- — Vous avez bien fait. Je suis contente d’apprendre qu’Andréa se porte bien. Elle est toujours aussi curieuse de nos confidences ?
- — Encore plus, ma Puce ! Nous nous sommes masturbées pendant que je lui racontais quelques-uns de nos derniers échanges. Ils ont bien accompagné nos mains !
- — J’en suis ravie et je vous embrasse, ma Chérie. J’embrasse aussi vos seins. Bonne nuit ma chère Marraine.
- — Bonne nuit, ma Filleule chérie.
Les papotages continuaient ainsi, truffés selon les jours d’interrogations sur la vie et de conseils amicaux dictés par l’expérience – une bonne marraine en est évidemment dotée – ou de délires de la plus belle eau érotique s’écoulant sans retenue – une bonne marraine peut tout entendre sans s’offusquer – ce qui les enchantait l’une et l’autre.
La marraine, d’ailleurs, loin d’être choquée par l’imagination licencieuse débordante de sa filleule, n’était pas la dernière à contribuer aux scénarios qu’elles se concoctaient pour égayer leurs soirées. Inévitablement, l’évocation de la fameuse amie, si proche de la première et si curieuse des confidences de la seconde, revenait à intervalles réguliers dans leurs conversations. Elles s’occupèrent ainsi une bonne partie de l’hiver.
Février allait bientôt s’achever quand la Puce s’épancha une nouvelle fois sur ses peines de cœur à propos d’une coloc dont elle aurait espéré plus d’affection, et si présente dans ses pensées qu’elle avait rêvé lui présenter sa Chérie comme son héroïne Colette l’avait été dans l’un de ses récits.
- — Merci ma Puce, entra aussitôt dans le jeu sa confidente. J’espère que vous lui auriez bien détaillé mon anatomie en me mettant nue devant elle, que vous lui auriez montré comment vous savez me tordre les tétons avant de les sucer ?
- — Oui, ma Chérie !
- — Que vous lui auriez bien écarquillé ma chatte avant de la lécher ?
- — Oui ma Chérie.
- — Que vous lui auriez bien exhibé mon haricot avant de le téter… J’arrête là, sinon je vais jouir en pensant à vous et à votre coloc. Mais je ne sais trop comment l’imaginer…
- — Elle ressemble un peu à Marie la danseuse, je trouve.
- — D’accord, je l’imagine sous les traits de Marie la danseuse, votre coloc !
- — Moi, ma Chérie, je m’imagine en train de lui présenter votre craquette…
- — Oui ma Puce !
- — Votre craquette présentée à ma coloc comme un exemple. Pour lui montrer comment on branle un clitoris, comment le frotter pour faire plaisir à une copine.
- — Oui, ma Puce !
- — Ou pour se faire plaisir tout simplement ? Oui, je pourrais lui montrer comment se faire jouir…
- — Stop ! Je vais devoir calmer mon minou qui pleure !
- — Ha, ha, ha ! Je suis heureuse de savoir que vous vous occupez de votre minou en pensant à nous ! J’aime entendre vos soupirs et le bruit de vos doigts dans votre chatte…
- — Heu… Ah… Oh… Et… vous… ah… ne vous… oh… branlez… pas ? Hummm !
- — Mais si ma Chérie ! J’ai les doigts dans ma craquette, moi aussi. Écoutez…
- — Ouiii ! Oh oui ! Oui ma Puce !
- — (En stéréo) Hummm ! Ah… Hummm ! Oh !! Hummm !!! Oh oui !!! Ouiii !!!
- — Oh la la ! C’était bon, ma Chérie, c’était bon !
- — Oh oui, ma Puce, c’était bon ! Je vous embrasse, ma Puce toute nue, et toute mouillée !
- — Je vous embrasse aussi ma Chérie, sur votre minette mouillée elle aussi !
- — Merci pour vos bisous sur ma chatte, je ne l’avais pas encore lavée. Hi, hi, hi ! Vous aurez mon odeur en souvenir. Et moi je léchouillerai votre petit trou devant votre coloc pour lui montrer combien votre Marraine vous aime !
- — Ha, ha, ha ! J’espère que vous direz tout à Andréa ! Pour qu’elle sache à quel point vous êtes vicieuse !
- — Oh, elle le sait déjà ! Mais je lui raconterai, promis ! Elle ne va pas tarder à venir, elle a pris quelques jours de congé.
- — Ah zut ! Juste quand je serai absente de la coloc. J’aurai difficilement accès à Internet, et j’ai besoin de réviser pour mes partiels, mais je penserai à vous.
- — Ne vous inquiétez pas ma puce. Je travaille sur Marie la copine et je copie nos échanges : vous serez avec moi !
- — Et avec Andréa !
- — Oui. Appelez-nous, quand vous le pourrez. Ça nous fera plaisir.
- — Merci. Oui, je le ferai dès que possible.
- — Je vous souhaite de bonnes vacances, Filleule chérie. Détendez-vous, travaillez pour rattraper votre retard, et écrivez quelques paragraphes de Marie la danseuse, peut-être ?
- — Si j’ai le temps ! Bonne nuit, Marraine chérie !
- — Bonne nuit et doux rêves, ma Puce.
L’étudiante se plongea dans ses études, avec quelques petites pauses pour se détendre cependant. L’auteure reçut chaleureusement son amie et il est inutile de s’appesantir sur les détails de leurs retrouvailles. Les devoirs de l’hôtesse tiraient à leur fin lorsqu’elle eut le plaisir de l’appel attendu.
- — Bonsoir ma Chérie !
- — Ah, ma Puce ! Bises tendres, vous me manquiez. Comment allez-vous ?
- — Bien, ma Chérie. J’ai des choses à vous dire.
- — Mais oui ! Je vous écoute.
- — Je vous embrasse tendrement aussi. Dans la nuque, et je descends jusqu’à vos épaules…
- — Hummm ! Oui… Continuez…
- — L’idée me vient d’un rêve à propos de ma coloc. Elle me hante, vous voyez !
- — Mais elle vous inspire des caresses. Je ne dis pas non !
- — Si vous êtes d’accord, je vais aussi téter vos seins, je ne l’ai pas fait depuis longtemps !
- — Bien sûr que vous pouvez me caresser et me téter partout où vous le voulez !
- — Est-ce que vous aimeriez sentir la langue de votre Puce passer sur vos bouts pointus ?
- — Mes seins sont aussi heureux que moi de vous retrouver et de savoir que vous vous occupez aussi studieusement !
- — Mais j’ai vraiment travaillé, qu’est-ce que vous croyez ??
- — Hi, hi, hi ! Ne vous fâchez pas, ma Puce. Andréa vous embrasse.
- — Je l’embrasse moi aussi. Je suis contente qu’elle soit encore avec vous.
- — Et elle se fait fort d’exécuter à votre place sur moi tous les attouchements qu’il vous plaira d’envisager…
- — Ben tiens ! Puisque je suis pas là pour vous les faire !
- — Elle demande seulement si vous l’autoriseriez à les reproduire sur vous pendant que vous rêvez de votre coloc ?
- — Ah la la ! Si seulement ça se pouvait !
- — Mais vous savez bien que je vous embrasse partout, partout ma tendre Puce ! Même devant Andréa, qui a des vues très précises sur votre marraine…
- — Vous savez, en vous écoutant, là, je me suis imaginé Andréa, en train d’inspecter vos fesses, avec vous à genoux sur votre chaise, le dos cambré pour ne rien lui cacher de votre trou !
- — Petite futée, vous avez presque entièrement raison ! J’étais bien à genoux sur la chaise, quand vous avez appelé. Andréa m’inspectait bien les fesses, et je me cambrais pour lui offrir ma chatte bien large, et mon trou, en effet, mais…
- — Ha, ha, ha ! Je l’imagine bien vous faire sursauter avec le bout de sa langue.
- — Hum… Ce n’est pas sa langue qu’elle a mise.
- — Oh, ma Chérie, je suis contente de savoir que votre craquette est large, mais qu’a-t-elle mis entre vos fesses de si méchant ?
- — Ne vous inquiétez pas, ma Puce, ce n’est qu’un gode, mais il est un peu gros… Andréa le reconnaîtra d’ailleurs quand je le lui ferai essayer, hi, hi, hi !
- — Alors si ce n’est « qu’un gode » ça va ! Avez-vous fait plus de cochonneries avec Andréa, ma Chérie ?
- — Eh bien, entre autres, je lui ai bouffé la chatte ce matin, comme hier soir. Ensuite, elle a lu vos confidences en se masturbant à côté de moi pendant que j’écrivais sur vos aventures - pardon, celles de Marie la copine - avec Chantal chez Colette.
- — C’est très humiliant qu’elle connaisse les pensées intimes que je vous confie, ma Chérie, mais ça m’excite qu’elle se masturbe en les découvrant ! Vous pouvez le lui dire.
- — Andréa vous entend, ma Puce. En ce moment, elle touille la craquette de votre marraine pendant que je réponds à ma filleule chérie…
- — Ma Chérie, je suis très contente de savoir que vous vous amusez bien ! Il faut que je reprenne mes révisions. Quand est-ce que je pourrai lire les aventures de Marie ? J’ai hâte !
- — Bientôt, j’espère. Nous vous embrassons le minou, le cul, les seins et la bouche, ma Puce. Bonne nuit, faites de jolis rêves. Nous allons nous amuser encore un peu avant d’aller au lit pour faire l’amour. Nous penserons à vous entre nos cuisses, je vous le promets !
- — Ha, ha ! C’est gentil ! Merci. Bonne nuit, grosses cochonnes ! Bisous.
- — Bisous
Chacune aurait apprécié le renouvellement d’un tel charmant intermède, mais l’occasion ne s’en présenta pas. Par contre, l’auteure ne tarda pas à trouver un message de sa Puce dans sa boîte de réception. Il était court et son style pressé traduisait les préoccupations qui l’avaient motivé.
Bonsoir ma Chérie.
Je n’ai pas pu vous rappeler. Ça me désole ! Je dois préparer mes partiels et mon stage.
Ma Chérie, j’ai deux questions. Qu’a lu Andréa ? Et qu’en a-t-elle pensé surtout ?
Pardonnez-moi, Marraine, je suis curieuse !
Je vous embrasse. Je vous aime, vous savez !
L’auteure fut touchée par les inquiétudes qui se manifestaient à travers ces quelques mots. Elle avait livré toutes les confidences d’une jeune femme, certes avec son accord, à une tierce personne, certes très proche, mais en ne mettant aucune limite à leur lecture n’avait-elle pas trahi plus que convenu la confiance que Marie lui avait donnée ? Elle lui devait de s’expliquer à défaut de se justifier.
Andréa a TOUT lu, ma puce !
Je sais, je vous avais promis de ne pas dévoiler vos confidences trop intimes. Pardonnez-moi, ou punissez-moi – le plus durement que vous voudrez, je l’accepte d’avance – de n’avoir pas tenu ma promesse. Mais comment voulez-vous que je cache quelque chose à une amie qui connaît tous mes charmes et tous mes défauts, de corps comme d’esprit ?
Elle a vu mes seins dans leur gloire, elle les a vus perdre de leur superbe. Elle a vu ma chatte poilue, elle l’a vue lisse. Elle connaît le goût de ma mouille et celui de mon pipi. Elle a été la première à tordre mon clito, elle a été la première à pénétrer ma rosette. Elle a vu le fond de mon con, elle a vu mon anus écarté. Elle m’a aidé à mettre et à enlever un tampon quand je m’étais cassé les poignets. Elle a même lavé mon cul quand j’étais malade.
Et je lui ai rendu les mêmes caresses, les mêmes tortures, les mêmes soins ! Non, vraiment, je ne peux rien lui dissimuler, dussé-je en souffrir.
Ce qu’elle pense de vous, ma filleule chérie, j’aurais aimé qu’elle vous le dise elle-même !
Elle avait des obligations familiales ce dimanche, elle m’a quittée cette après-midi. Mais sachez que si elle ne m’aimait pas, elle serait jalouse de vous et de l’affection que je vous porte.
Elle vous trouve charmante, ingénue, timide, coquine, rêveuse, sincère, indécise, mignonne, excitante, bref, adorable ! Elle serait enchantée d’avoir une filleule comme vous. Elle compatit à vos inquiétudes et vous encourage à les dépasser. Elle vous souhaite de vous déclarer à votre coloc et vous juge assez fine pour lui faire comprendre le désir que vous en avez. En somme, Andréa vous aime elle aussi.
Voilà, Marie, vous avez conquis mon amie Andréa, qui regrette comme moi que vous ne continuiez pas à écrire. Marie la danseuse lui a beaucoup plu.
Je n’ai rien d’autre à dire pour ma défense, ma Puce chérie. J’attends humblement votre jugement en vous baisant les mains et les pieds, et vos seins et votre minou si vous me le permettez encore…
Vingt-quatre heures s’écoulèrent, autant qu’un siècle d’anxiété pour l’auteure, avant que l’absolution ne lui parvienne en deux lignes.
Ma chérie, je ne peux pas vous en vouloir d’avoir tout montré à Andréa avec ce que vous me dites ! J’ai encore deux questions. Je vous appellerai en rentrant à la coloc. Bises
Le soleil brillait à nouveau. L’auteure attendit l’appel annoncé d’un cœur léger. Excellente circonstance pour avancer ses écrits. Les jours passent vite quand l’impatience est gaie. Et peu importa que la conversation fût brève.
- — Bonsoir Marraine !
- — Bonsoir ma Filleule chérie !
- — Est-ce que vous étiez la filleule d’Andréa, avant ?
- — Ma pucette adorée ! Andréa n’est pas, ni n’a été, ma marraine. Ce serait plutôt ma sœur, pour rester dans la métaphore familiale. C’est pour cela que nous nous autorisons réciproquement TOUTES les privautés.
- — Alors, peut-être que c’est elle, votre Colette ?
- — Non plus, ma Puce. Mais vous avez un petit peu raison : c’est en me basant en partie sur nos relations, pour la confiance mutuelle par exemple, que j’ai imaginé le personnage de Colette.
- — Ma Chérie, j’aimerais beaucoup avoir la chance de rencontrer une Andréa, un jour ! Peut-être ma coloc ? Non, je rêve ! En plus, je l’entends qui passe devant ma chambre en allant faire son petit pipi. Je vous laisse. Bonne nuit Marraine. Je vous embrasse.
- — Bonne nuit, ma Filleule chérie. Je me caresserai en faisant des vœux pour que vous rencontriez bientôt votre Andréa. Je dédierai mon orgasme à Artémis pour vous !
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Ainsi vont les relations entre Marie et Chantal, joyeuses et confiantes. Même lorsqu’un soupçon d’angoisse les traverse, elles s’en trouvent renforcées. Après ce léger nuage, à vrai dire à peine l’ombre d’une brume, les échanges continuèrent, encore plus libres, encore plus sincères, et volant allègrement par-dessus les tabous. Aucune borne à l’indécence, à quoi bon ? Deux âmes mises à nu, jouissant sans limites de leur voyeurisme autant que leur exhibitionnisme. Sans doute une telle liberté n’est-elle rendue possible que dans l’anonymat physique. Peut-être n’est-elle accessible que dans l’homosexualité.
Le projet des deux complices avançait. Elles avaient hésité, elles avaient surmonté leurs ultimes craintes, elles allaient concrétiser le défi qu’elles s’étaient lancé. L’auteure était la plume désignée, mais son rôle se résumait à la mise en forme d’un riche contenu élaboré à deux. Pour s’y consacrer, elle avait délaissé ses propres récits. Elle venait de mettre le point final au premier texte qui allait les dévoiler publiquement. Alea jacta est ! Elle appela toute fière sa co-auteure.
- — Coucou, ma Puce ! Je viens d’envoyer un texte.
- — Oh, ma Chérie, tant mieux ! Je déprime un peu en ce moment. J’ai bien besoin de lire l’histoire de Chantal et Marie la copine, qui en plus sont chez Colette !!!
- — Non, je suis désolée, ce n’est pas le début de la série Chantal et Marie chez Colette. Il s’intitule Flirt et ce serait le 1er de la Collection Marie-Chantal.
- — Vous tombez vraiment au bon moment ma chère Marraine. Merci. Je vous embrasse fort pour vous en remercier !
- — J’ai dit « serait » car, comme je me suis décidée sans votre accord préalable, si vous ne souhaitez pas qu’il paraisse, je le retirerai.
- — Mais ma Chérie, de savoir que la première partie de Marie-Chantal a été envoyée me console vraiment.
- — Je suis heureuse si l’envoi de Flirt vous console de vos soucis. J’étais inquiète : je me reprochais de l’avoir fait sans vous avertir avant. Je ne serai donc pas punie !
- — Je n’attendais que ça ! Mais c’est vrai que j’aurais bien aimé lire le contenu de ce texte avant son envoi. À quoi pensiez-vous ?
- — Mon amour de Filleule, vous avez raison : je mérite une sévère punition… J’enlève tout de suite ma culotte pour vous tendre mes fesses !
- — Ben oui ! Vous méritez qu’on claque vos fesses de petite impatiente et qu’on vous fasse le cul rouge pour vous remettre les idées en place !
- — Je vais vous envoyer Flirt. Si vous ne l’aimez pas ou si vous voulez le rectifier, je le retirerai ou je le modifierai. Ensuite, Je me donnerai la discipline comme une moniale !
- — Je l’espère bien, Marraine chérie. Quel dommage qu’Andréa ne soit pas là !
- — J’avoue être excitée à l’idée de nous jeter toutes les deux en pâture aux lectrices (et lecteurs), mais c’est vous qui êtes maîtresse la publication ou non. Bises douces, ma petite Filleule. Vous me direz, pour vos soucis ?
- — Bien sûr ! Mais je suis trop curieuse, je veux voir ce Flirt dès que votre envoi arrivera. Bises coquines en attendant, Marraine.
La sanction ne tarda pas. Presque par retour de courriel, l’auteure put lire un jugement qui la fit fondre.
Bonsoir ma Chérie. Wôw ! J’ai vraiment hâte que Flirt apparaisse sur le site !!
J’ai un peu « honte » en lisant mes propres répliques. Un peu comme lorsque je relis Marie la danseuse. Mais je me dis que c’est encore mieux. J’ai hâte de voir si quelques femmes vont apprécier Marie-Chantal.
Je suis vraiment contente de savoir qu’elles verront nos échanges. Peut-être même qu’elles vont envier la relation de Chantal et Marie. Ça aurait été mon cas en lisant une histoire de ce genre !!
Du coup, je ne vois pas trop pourquoi vous punir, Marraine. À moins que vous aimiez bien ça, petite vicieuse ? Si pour vous une punition est un bon moyen de vous remercier, je peux me dévouer…
Vous méritez plutôt que je vous mange la craquette, ma Chérie, et que je vous donne la mienne !
Et Flirt fut publié…