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n° 21803Fiche technique25583 caractères25583
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Temps de lecture estimé : 18 mn
26/05/23
Résumé:  L’auteure et sa lectrice se sont confiées sans tabou leurs pensées intimes. Voici qu’une amie de l’auteure vient lire leurs échanges. N’est-ce pas tentant de sombrer plus profond dans leur commun péché d’exhibition ?
Critères:  ff fplusag jeunes humilié(e) cérébral revede exhib fmast fouetfesse -lesbos
Auteur : Dyonisia  (Souvenirs et confidences…)      Envoi mini-message

Collection : Marie-Chantal
Papotages

Note de l'auteure :


Cette collection est née d’une gageure : étaler au grand jour les confidences échangées entre deux complices, sans s’encombrer de retenue ou de pudeur. Une exhibition virtuelle en quelque sorte, qui satisferait les penchants de chacune.

Le matériau est abondant. Leurs auteures se promettent d’en livrer des extraits au gré de leurs envies.




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Il y avait déjà quelques mois que l’auteure et sa lectrice filaient leur romance à distance. D’une rencontre impromptue, pour l’auteure au moins, leur relation avait évolué jusqu’à l’échange de confidences qu’elles n’auraient guère livrées qu’à leur psychanalyste. Ainsi avaient-elles pris l’habitude de se retrouver tous les soirs pour se confier leurs états d’âme, par messagerie ou par téléphone.


Un jour de la fin d’automne, l’auteure transgressa la coutume en appelant le matin.





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Le week-end se passa, un peu pluvieux, dans les délices de Capoue pour l’une, dans une impatience inquiète pour l’autre. Mais dès son retour, l’auteure l’appela.





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L’auteure aurait pu s’en douter, sa Puce n’était pas d’humeur à rester longtemps dans l’expectative. Sa curiosité et son exhibitionnisme cérébral la tourmentaient trop. Elle se contint jusqu’à tard dans la soirée. Et puis, tant pis, elle rappela.





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Les jours et les semaines passèrent. Les liens entre la « Puce » et la « Chérie » devinrent toujours plus tendres, plus étroits et plus éhontés. Leurs pulsions, leurs désirs, leurs fantasmes, leur plaisir commun de s’exhiber, en pensées et en paroles à défaut d’actions, les poussèrent à extérioriser leurs échanges par des textes écrits à quatre mains qu’elles publieraient sur leur site de prédilection. L’idée que leurs confidences intimes seraient livrées aux lecteurs les excita, et plus encore la pensée que des lectrices pourraient être troublées de les voir dans la nudité de leur âme.


La Puce s’est enfin risquée à concevoir un premier récit, encouragée par sa Chérie. Par plaisanterie, et un peu par lucidité aussi, elle lui a dit se considérer comme sa filleule. La Chérie s’est réjouie de devenir une marraine. S’appeler « Filleule » et « Marraine » les rapprocha encore plus. Elles employèrent de plus en plus souvent ces termes affectueux.


Quelque temps avant Noël, après une conversation mêlant, comme à leur habitude, sérieux et lubricité, la Chérie se souvint d’une commission importante à l’intention de sa Puce.



Les papotages continuaient ainsi, truffés selon les jours d’interrogations sur la vie et de conseils amicaux dictés par l’expérience – une bonne marraine en est évidemment dotée – ou de délires de la plus belle eau érotique s’écoulant sans retenue – une bonne marraine peut tout entendre sans s’offusquer – ce qui les enchantait l’une et l’autre.


La marraine, d’ailleurs, loin d’être choquée par l’imagination licencieuse débordante de sa filleule, n’était pas la dernière à contribuer aux scénarios qu’elles se concoctaient pour égayer leurs soirées. Inévitablement, l’évocation de la fameuse amie, si proche de la première et si curieuse des confidences de la seconde, revenait à intervalles réguliers dans leurs conversations. Elles s’occupèrent ainsi une bonne partie de l’hiver.


Février allait bientôt s’achever quand la Puce s’épancha une nouvelle fois sur ses peines de cœur à propos d’une coloc dont elle aurait espéré plus d’affection, et si présente dans ses pensées qu’elle avait rêvé lui présenter sa Chérie comme son héroïne Colette l’avait été dans l’un de ses récits.



L’étudiante se plongea dans ses études, avec quelques petites pauses pour se détendre cependant. L’auteure reçut chaleureusement son amie et il est inutile de s’appesantir sur les détails de leurs retrouvailles. Les devoirs de l’hôtesse tiraient à leur fin lorsqu’elle eut le plaisir de l’appel attendu.



Chacune aurait apprécié le renouvellement d’un tel charmant intermède, mais l’occasion ne s’en présenta pas. Par contre, l’auteure ne tarda pas à trouver un message de sa Puce dans sa boîte de réception. Il était court et son style pressé traduisait les préoccupations qui l’avaient motivé.


Bonsoir ma Chérie.

Je n’ai pas pu vous rappeler. Ça me désole ! Je dois préparer mes partiels et mon stage.

Ma Chérie, j’ai deux questions. Qu’a lu Andréa ? Et qu’en a-t-elle pensé surtout ?

Pardonnez-moi, Marraine, je suis curieuse !

Je vous embrasse. Je vous aime, vous savez !


L’auteure fut touchée par les inquiétudes qui se manifestaient à travers ces quelques mots. Elle avait livré toutes les confidences d’une jeune femme, certes avec son accord, à une tierce personne, certes très proche, mais en ne mettant aucune limite à leur lecture n’avait-elle pas trahi plus que convenu la confiance que Marie lui avait donnée ? Elle lui devait de s’expliquer à défaut de se justifier.


Andréa a TOUT lu, ma puce !


Je sais, je vous avais promis de ne pas dévoiler vos confidences trop intimes. Pardonnez-moi, ou punissez-moi – le plus durement que vous voudrez, je l’accepte d’avance – de n’avoir pas tenu ma promesse. Mais comment voulez-vous que je cache quelque chose à une amie qui connaît tous mes charmes et tous mes défauts, de corps comme d’esprit ?


Elle a vu mes seins dans leur gloire, elle les a vus perdre de leur superbe. Elle a vu ma chatte poilue, elle l’a vue lisse. Elle connaît le goût de ma mouille et celui de mon pipi. Elle a été la première à tordre mon clito, elle a été la première à pénétrer ma rosette. Elle a vu le fond de mon con, elle a vu mon anus écarté. Elle m’a aidé à mettre et à enlever un tampon quand je m’étais cassé les poignets. Elle a même lavé mon cul quand j’étais malade.


Et je lui ai rendu les mêmes caresses, les mêmes tortures, les mêmes soins ! Non, vraiment, je ne peux rien lui dissimuler, dussé-je en souffrir.


Ce qu’elle pense de vous, ma filleule chérie, j’aurais aimé qu’elle vous le dise elle-même !

Elle avait des obligations familiales ce dimanche, elle m’a quittée cette après-midi. Mais sachez que si elle ne m’aimait pas, elle serait jalouse de vous et de l’affection que je vous porte.


Elle vous trouve charmante, ingénue, timide, coquine, rêveuse, sincère, indécise, mignonne, excitante, bref, adorable ! Elle serait enchantée d’avoir une filleule comme vous. Elle compatit à vos inquiétudes et vous encourage à les dépasser. Elle vous souhaite de vous déclarer à votre coloc et vous juge assez fine pour lui faire comprendre le désir que vous en avez. En somme, Andréa vous aime elle aussi.


Voilà, Marie, vous avez conquis mon amie Andréa, qui regrette comme moi que vous ne continuiez pas à écrire. Marie la danseuse lui a beaucoup plu.


Je n’ai rien d’autre à dire pour ma défense, ma Puce chérie. J’attends humblement votre jugement en vous baisant les mains et les pieds, et vos seins et votre minou si vous me le permettez encore…


Vingt-quatre heures s’écoulèrent, autant qu’un siècle d’anxiété pour l’auteure, avant que l’absolution ne lui parvienne en deux lignes.


Ma chérie, je ne peux pas vous en vouloir d’avoir tout montré à Andréa avec ce que vous me dites ! J’ai encore deux questions. Je vous appellerai en rentrant à la coloc. Bises


Le soleil brillait à nouveau. L’auteure attendit l’appel annoncé d’un cœur léger. Excellente circonstance pour avancer ses écrits. Les jours passent vite quand l’impatience est gaie. Et peu importa que la conversation fût brève.





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Ainsi vont les relations entre Marie et Chantal, joyeuses et confiantes. Même lorsqu’un soupçon d’angoisse les traverse, elles s’en trouvent renforcées. Après ce léger nuage, à vrai dire à peine l’ombre d’une brume, les échanges continuèrent, encore plus libres, encore plus sincères, et volant allègrement par-dessus les tabous. Aucune borne à l’indécence, à quoi bon ? Deux âmes mises à nu, jouissant sans limites de leur voyeurisme autant que leur exhibitionnisme. Sans doute une telle liberté n’est-elle rendue possible que dans l’anonymat physique. Peut-être n’est-elle accessible que dans l’homosexualité.


Le projet des deux complices avançait. Elles avaient hésité, elles avaient surmonté leurs ultimes craintes, elles allaient concrétiser le défi qu’elles s’étaient lancé. L’auteure était la plume désignée, mais son rôle se résumait à la mise en forme d’un riche contenu élaboré à deux. Pour s’y consacrer, elle avait délaissé ses propres récits. Elle venait de mettre le point final au premier texte qui allait les dévoiler publiquement. Alea jacta est ! Elle appela toute fière sa co-auteure.



La sanction ne tarda pas. Presque par retour de courriel, l’auteure put lire un jugement qui la fit fondre.


Bonsoir ma Chérie. Wôw ! J’ai vraiment hâte que Flirt apparaisse sur le site !!

J’ai un peu « honte » en lisant mes propres répliques. Un peu comme lorsque je relis Marie la danseuse. Mais je me dis que c’est encore mieux. J’ai hâte de voir si quelques femmes vont apprécier Marie-Chantal.

Je suis vraiment contente de savoir qu’elles verront nos échanges. Peut-être même qu’elles vont envier la relation de Chantal et Marie. Ça aurait été mon cas en lisant une histoire de ce genre !!

Du coup, je ne vois pas trop pourquoi vous punir, Marraine. À moins que vous aimiez bien ça, petite vicieuse ? Si pour vous une punition est un bon moyen de vous remercier, je peux me dévouer…

Vous méritez plutôt que je vous mange la craquette, ma Chérie, et que je vous donne la mienne !


Et Flirt fut publié…