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n° 21822Fiche technique51703 caractères51703
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Temps de lecture estimé : 36 mn
06/06/23
Résumé:  Ayant compris qu’il est inutile de refuser le polyamour de Magali et Séverine, Bastien va tenter d’en convaincre Julien.
Critères:  fh ff fbi couple collègues travail amour voir fmast caresses fellation cunnilingu fdanus -couplea3 -lesbos
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message

Série : Magali découvre tardivement les plaisirs du corps

Chapitre 09 / 09
Ouverture d'esprit

Résumé des épisodes précédents :

Magali, quadragénaire à l'existence monotone, s'éprend de Séverine, sa jeune voisine enseignante et femme de Julien avec qui elle a un enfant. Dans le cadre de son emploi, Magali tombe amoureuse de Bastien, avec qui elle reprend l'entreprise. Les deux hommes sont alors confrontés à la bisexualité de leur conjointe.




Je rentrai à la maison, presque contente que Bastien n’y soit pas, je n’aurais pas osé lui raconter ce que je venais de faire. Fallait-il d’ailleurs le lui avouer ? Comment allait-il réagir ? De toute évidence, j’avais le génie pour me mettre dans des situations délicates, mais ne possédais pas toujours les ressources pour en sortir, mes émotions et mes sentiments l’emportant trop souvent sur la raison et la réflexion.


La semaine s’acheva sans que rien ne se passe, puisque je n’avais rien dit à personne, et que j’évitais soigneusement l’entrée principale de l’entreprise. La météo maussade nous incita, Bastien et moi, à profiter du week-end pour planifier notre stratégie de management de l’entreprise afin de lui rendre le taux de croissance qu’elle méritait selon nous. J’eus de la peine à me concentrer, prétextant un peu de fatigue.


Le lundi, un peu anxieuse, je passai à la réception et confirmai en personne à Karine, imperturbable, aussi ravissante que très professionnelle derrière son comptoir, le maintien de son poste, lui proposant même une augmentation de son temps de travail. En effet, sa collègue de la réception, elle aussi à mi-temps, ne souhaitait pas rester. Objectivement, je n’avais aucun motif valable de la virer, car comme réceptionniste elle était irréprochable selon les collègues consultés. Karine me remercia et me demanda un temps de réflexion avant d’accepter ma proposition. J’en informai partiellement Bastien qui se montra un peu surpris.



Petit à petit nous prenions nos marques, le matériel commandé fut livré et l’informatisation se mit en place, formations à l’appui, occasionnant des semaines de travail chargées. Le soir, je quittais presque toujours le bureau avant Bastien et passais régulièrement voir Séverine et Antoine, j’adorais m’occuper de ce petit bonhomme. Séverine et moi savions rester sages, mais je ne pouvais résister à lui tenir la main discrètement ou à l’embrasser rapidement, à la dérobée, petit jeu auquel elle se prêtait avec enthousiasme, en riant de bon cœur. Parfois l’éclat de ses yeux évoquait d’autres jeux, alors je la serrais très fort contre moi et lui murmurais mille choses à l’oreille, essayant ainsi de remplacer le désir frustré par une tendresse réelle et immédiate.


Un soir, en rentrant du bureau, Bastien m’informa que Julien et lui s’étaient organisé pour un week-end de vélo en montagne, deux cent cinquante kilomètres, deux cols, départ samedi matin et retour dimanche en fin de journée, pour autant que la météo le permette. Il me demanda, l’œil brillant et complice, si j’étais d’accord :



J’éclatai de rire, lui sautai au cou, et j’eus soudainement envie qu’il me fasse l’amour. Nos vêtements gênants furent rapidement dispersés dans la cuisine et Bastien m’y prit par-derrière, mes deux mains en appui sur le bord de l’évier. Il me pénétra profondément, d’abord me tenant par les hanches avant de se saisir de mes seins, encore vêtus de mon soutien-gorge, et de les pétrir comme je l’aimais. Mon plaisir fut très rapide, intense, mais je sentis que Bastien n’avait pas joui. Me redressant, je me retournai et l’embrassai avant de me laisser glisser à ses genoux et de l’emboucher. Je le suçai, jouant avec ma langue autour de son gland, le prenant ensuite au plus profond de ma bouche, guettant les palpitations annonciatrices de son plaisir.


Quand je sentis monter sa sève, je ne gardai que ma langue sur le bout de sa virilité tendue à l’extrême. Le sperme fusa, épais, une partie s’écrasa sur ma langue en mouvement, une autre sur mes lèvres et mon visage. J’aimais, parfois, sentir la chaleur de la semence sur ma peau, la laisser couler dans mon cou en regardant mon amant, fière de lui avoir ainsi permis de dégorger son membre viril sur moi. Je me léchai les lèvres en exagérant mon air gourmand, puis demandai à mon complice d’essuyer le reste de son éjaculation.



Je ne savais pas si Julien avait déjà informé Séverine de ce projet cycliste, et je n’osais pas trop lui en parler. C’est elle qui m’appela, me demandant si je pouvais passer la voir en rentrant du labeur. Même si la marche de l’entreprise nouvellement reprise m’occupait beaucoup, une demande de ma prof chérie demeurait une priorité, d’autant que cette fois je savais pourquoi elle me sollicitait.


J’arrivai chez elle radieuse, mais sitôt qu’elle ouvrit la porte mon enthousiasme retomba à la vue de son visage défait. Lorsque je m’approchai pour l’embrasser, elle se précipita dans mes bras et fondit en larmes. Je la gardais serrée contre moi, et attendis qu’elle se détende un peu. Antoine dormait, nous nous assîmes sur le canapé.



C’est le moment que choisit Antoine pour se réveiller. Je l’adorais ce gamin, il avait déjà un sens très développé des réalités de la vie et de ses dangers !


Je laissai Bastien se doucher, me raconter un peu sa fin de journée, et lui servis un verre. J’avais passé une robe qu’il aimait beaucoup, celle que je portais quand j’avais décidé de l’allumer pour le tester lors de notre premier entretien. Très près du corps, boutonnée devant et fendue juste ce qu’il fallait, elle me mettait en valeur et moulait mes courbes, faisant de mes fesses un élément d’attraction assez fort et de ma poitrine un appel au pelotage. J’étais entièrement nue dessous, il fallait que je sois convaincante, que j’honore le titre de sublime salope décerné par mon amant.


Je m’assis près de mon chéri, laissant exprès remonter un peu ma robe, je savais que Bastien s’emballait assez vite à la vue de mes cuisses nues sous une jupe ou une robe courte. Le boutonnage négligé de la partie haute offrait une vue assez érotique sur mes seins, comprimés par la coupe du vêtement. Je laissai ma tête reposer contre son épaule, alanguie, un peu moite entre les cuisses à l’idée de ce que je préparais.


Nous discutâmes un moment, puis j’aiguillai habilement la conversation sur nos jeunes voisins.



Je soupirai profondément, et me serrai contre mon chéri, attendant sa réaction, espérant que son esprit n’était pas déjà reparti au boulot. Je caressai doucement sa cuisse, je voulais le faire bander, qu’il soit dur et me prenne comme j’en avais envie.



Ma main remontait lentement le long de la cuisse de Bastien, mes doigts touchèrent son sexe au travers le tissu de son pantalon, je le sentis durcir.



Je continuai. Je passai ma langue sur ses lèvres, les forçant à s’ouvrir, les parcourant de la pointe pour exciter mon homme, pendant que mes doigts habiles dégageaient son membre viril de sa prison de toile. Pas en reste, Bastien glissa une main sous ma robe.



Je me penchai et lui prodiguai une fellation gourmande, baveuse, le suçant comme une femme de mauvaise vie avec force bruit et commentaires salaces. Il était dur comme de l’okoumé, je me relevai et m’assis à califourchon sur lui, guidant sa queue en moi.



Bastien déboutonna le haut de ma robe, mes seins jaillirent et il s’en empara, des lèvres, des dents, ses mains pelotant mes globes fermement. Je me sentais couler, alors je commençai de lents mouvements de mon bassin pour masser la colonne de chair enfoncée en moi.



Je ne voulais pas le laisser jouir en moi tout de suite, alors je libérai délicatement le glaive de mon fourreau brûlant. Saisissant le tube de lubrifiant dans la poche de ma robe, je m’inclinai devant Bastien et m’enduisis l’anus de gel, avant de me doigter profondément. Je tendis le tube à Bastien, qui lui aussi lubrifia généreusement son sexe. Alors, fébrile, tremblante d’excitation, je retroussai ma robe puis, le dos tourné à mon amoureux, je saisis sa verge et la guidai en moi, m’asseyant sur l’homme de ma vie. Le gland ouvrit lentement mon sphincter le plus délicat, et je me laissai descendre lentement, sentant avec délice le coulissement du sexe rigide dans mon étroit conduit anal, réveillant des sensations multiples.


Lorsque mes fesses furent posées sur les cuisses de Bastien, je savourai un moment la sensation de réplétion, la transgression d’un tabou, et me préparai à sentir se répandre en cet étroit conduit l’offrande du mâle. J’imprimai à mon fessier de petits mouvements circulaires, mais je sentis très vite les mains de Bastien saisir mes hanches, me décoller un peu de lui et entamer des mouvements de son bassin, me laissant à chaque fois retomber pour me pénétrer le plus loin possible. Mes pieds reposant par terre, j’aidai mon amant dans ses mouvements, cette sodomie profonde propulsant dans mes reins de puissantes vagues de désir. Une main sur ses testicules que je caressai délicatement et l’autre sur mon clitoris entièrement décapuchonné, je sentis sourdre du fond de mes viscères une formidable sensation de chaleur et me masturbai avec force.



Je hurlai mon orgasme au moment où Bastien, dans un cri animal, me soulevant littéralement d’un formidable coup de reins éjacula sa semence au fond de mon rectum, dilaté par sa verge gonflée de désir.


Essoufflés, saturés de plaisir, nous restâmes un moment sans bouger, laissant nos fluides corporels s’écouler, Bastien toujours agrippé à mes hanches.


Après une douche au cours de laquelle j’embrassai sans relâche mon merveilleux amant, le remerciant du plaisir qu’il venait de me donner même si mon fessier était un peu douloureux, je préparai une petite collation.



Là, Bastien me prit dans ses bras, tendrement, caressa mon visage du bout des doigts, son regard ne quittant pas le mien.





Bastien et Julien


Un soir de la semaine, il fut convenu que Julien et moi mettrions au point notre sortie, itinéraire exact, dénivelé, hébergement, etc. Je lui proposai de passer chez nous (même si je n’y habitais qu’à mi-temps) pour finaliser le projet, Magali pendant ce temps irait tenir compagnie à Antoine et Séverine, nos histoires de vélo ne l’intéressant guère.


Quand Julien arriva, Magali et moi l’accueillîmes chaleureusement. Magali avait préparé de quoi grignoter en planifiant notre escapade.



Julien ne répondit pas tout de suite, l’air préoccupé, un peu mal à l’aise, mais c’était le but de ma proposition, le faire réfléchir et réagir.



Tous les détails essentiels furent mis au point, et nous décidâmes de partir le samedi matin suivant à neuf heures, avec la voiture de Julien et Séverine, car elle était équipée d’un porte-vélos. Cela laissait à mon équipier une dizaine de jours pour méditer sur sa vie de couple, espérant qu’il ouvrirait les yeux sur les incontournables réalités de notre quotidien.




Quelques minutes après le départ de Julien, Magali rentra, souriante, toujours aussi belle et séduisante, mais je ne fis aucun commentaire et ne lui posai pas la moindre question. C’est elle qui ne put retenir sa curiosité.



Bastien me regarda avec des yeux écarquillés, comme si j’étais une extraterrestre. Il secoua la tête, se passa les mains sur le visage et m’observa un moment. J’aimais cet homme, passionnément, mais là je crois que j’étais allée un peu trop loin.



J’expliquai en détail mon entretien avec Karine et puis la manière dont il s’était terminé, aussi étrange pour elle que pour moi d’ailleurs.



Selon un adage bien connu, la nuit porte conseil. Comme je dormis très peu, je ruminai, gambergeai, retournai les problèmes dans tous les sens pour essayer de trouver une solution. Je devais prendre les devants avec Karine, ne pas la laisser croire qu’elle me tenait d’une quelconque manière, voire lui faire admettre un moment d’égarement commun, sans conséquence ni pour elle ni pour moi. Mais pourquoi pas agir sans se priver d’un peu plaisir entre adultes consentantes ? Elle était quand même assez craquante, Karine, et je n’avais pas vraiment senti de retenue dans notre corps à corps.


Le lendemain matin, je me rendis au bureau en empruntant la porte principale, et je fus accueillie par un grand bonjour de Karine, trônant derrière son comptoir. Je répondis à son bonjour de manière tout aussi enjouée, ce qui illumina son bien joli minois d’un sourire à faire fondre la banquise.



Mails, séances, rendez-vous, téléphone, pas le temps de déjeuner, la fin de l’après-midi fut vite là. Je pris quelques minutes pour rectifier mon maquillage et mon « uniforme » de cadre supérieure, jupe crayon serrée et bas, chemisier blanc coupe ajustée avec décolleté sans boutons, collier discret.


Karine se présenta à l’heure convenue, souriante, ravissante dans son tailleur épousant élégamment ses menues formes. Ses chaussures à talon compensaient presque notre différence de taille. C’est elle qui brisa la glace.



Une fois servie, je fis asseoir la jolie réceptionniste dans le fauteuil du petit « coin salon » de mon nouveau bureau, Bastien ayant récupéré celui de l’ancien patron. Je m’assis en face d’elle, dans l’autre fauteuil dont la profondeur avait fait légèrement remonter ma robe, ainsi que sa courte jupe, découvrant nos cuisses. Karine avait croisé les jambes, moi pas, l’humidité qui se développait entre elles m’interdisait tout frottement sur cette zone sensible.



Karine rougit légèrement à ma remarque formulée de manière un peu acerbe, son regard quitta le mien quelques instants, presque fuyant, je la sentis embarrassée alors je poursuivis.



Il me fallut un moment pour assimiler tout cela : Karine présidente des goudous de la région, lesbienne pure et dure, mais à qui je plaisais manifestement malgré l’idéologie plutôt restrictive de ses coreligionnaires. Allais-je encore céder à mes faiblesses et privilégier le stupre plutôt que la raison ?



Les choses allèrent ensuite très vite. J’étais tellement excitée que j’en oubliai Bastien, Séverine, et toutes les promesses que je m’étais faites de résister. J’ôtai en me tortillant le panty gorgé de mes fuites et le lui tendis, sans un mot. Karine la saisit et y plongea son visage, les yeux fermés.



Quasiment en transe, les sens chavirés par cette adorable petite femme, j’avançai mon bassin au bord du fauteuil et posai mes cuisses sur les accoudoirs, offrant sans pudeur aucune mon intimité à cette adorable collègue que je connaissais à peine.


Karine était d’une exquise délicatesse et me prodigua d’incroyables caresses préliminaires, de sa langue, de ses lèvres, de ses doigts si fins, rapidement son visage fut maculé de mes liqueurs. Je l’encourageai, la guidai vers mon plaisir, mes deux mains enfouies dans sa sombre chevelure de sauvageonne, sa tête entre mes cuisses. Quand j’eus du mal à parler, que mes mots ressemblèrent à des râles bestiaux, que les mouvements de mon bassin se muèrent en ruades incoercibles, Karine aspira d’un seul coup mon clitoris gonflé, comme si elle voulait l’arracher de mes chairs.


Surprise, je sursautai, à mi-chemin entre douleur et plaisir fulgurant, alors ma nouvelle amante inséra deux doigts en moi, écartelant mon vagin pour me branler fougueusement dans un incroyable clapotis. Au moment où je basculai irréversiblement dans l’orgasme, perdant toute notion, Karine retira ses doigts et sans aucune délicatesse, me les enfonça complètement entre les fesses. Mes mains faillirent lui arracher les cheveux et je feulai comme un félin agressé, le corps en feu, les yeux révulsés, en proie à de violents spasmes.



Quelle incroyable femme, j’en restai endolorie, mais comblée. Me redressant péniblement, je saisis son visage à deux mains et l’embrassai longuement, sa langue dans ma bouche déclencha chez moi une folle envie de la prendre, là, de la voir se tordre de plaisir sous mes assauts, de la sentir couler sur moi. Je la culbutai littéralement sur le fauteuil et lui fis l’amour frénétiquement, mes doigts explorant ses orifices, ma bouche et ma langue les y aidant généreusement, ses gémissements et ses ondulations lascives portant au paroxysme mon excitation. Karine jouit longuement, son corps menu, mais adorable, secoué par un long frisson, avant de retomber au fond du siège, taché de ses sucs intimes, et d’y rester inerte quelques minutes.



Je marquai un temps d’arrêt, pour être sûre de bien avoir compris ce qu’elle venait de suggérer implicitement. Une fois, oui, une relation, pas vraiment. Cela m’arrangeait plutôt, même si elle me faisait complètement perdre pied, cette ravissante petite brouteuse.



J’eus un peu de peine à digérer ce comportement « profiteur », mais me résignai, une triple relation étant totalement ingérable, et j’avais assez fait de bêtises. Il était grand temps de me montrer raisonnable, sans vouloir concrétiser absolument toutes les occasions de plaisir qui se présentaient, au risque de perdre mes deux vrais amours.


Bastien passa le week-end à la maison, je lui narrai très brièvement la dernière entrevue avec Karine, sans donner de détails. Il prit note de son augmentation du temps de travail, mais ne formula aucun commentaire, ce dont je lui fus extrêmement reconnaissante. Il était vraiment respectueux de ma liberté, mon homme !


Le mardi soir, j’étais seule à la maison quand on sonna à la porte. J’ouvris, et me retrouvai face à Séverine, les larmes aux yeux, mais avec un sourire immense. Prise au dépourvu je la fis entrer et la serrai contre moi, avant de réaliser qu’elle riait de bon cœur, tout en continuant à pleurer.



Je faillis en tomber sur le cul, Julien avait écouté mon amoureux et s’était rallié à ses arguments. Notre vie allait changer, c’est sûr, grâce à Bastien, dont je me sentis plus amoureuse encore. Muette de bonheur, je me mis moi aussi à larmoyer, ma Séverine dans mes bras, nous avions de la peine à y croire en mélangeant nos larmes.



Ne pouvant résister, j’embrassai mon amour de prof, dans le cou, sur les joues, avant de forcer ses lèvres et d’introduire ma langue dans sa bouche à la recherche de la sienne, dont la complicité fut immédiate.



Pour toute réponse je l’embrassai et me lovai contre elle, sa poitrine sentait encore un peu le lait maternel et je la caressai tendrement, son galbe et sa fermeté ne cessant de me fasciner. J’aurais voulu m’endormir là, vivre intensément ce petit moment de bonheur.



Le samedi matin arriva enfin. Réveillée de bonne heure je me levai, j’étais fébrile, ne tenais pas en place, je ne pus même pas faire l’amour avec Bastien. Un peu avant neuf heures, Julien vint le chercher, je ne savais pas ce que je devais lui dire, comment me comporter, le remercier ou pas… C’est lui qui s’exprima le premier.



J’en restai coite, même si Julien était un « taiseux » de nature et peu amateur de joutes oratoires, là il s’était surpassé. Je l’embrassai, chaleureusement, et fis de même avec Bastien dont l’œil complice me confirma qu’il avait su adoucir de manière durable son partenaire de selle.


Le week-end avec Séverine fut un réel enchantement permanent, Antoine dut avoir l’impression qu’il avait deux mamans tant il fut choyé et dorloté. Pour nos « loisirs », Séverine avait acquis de nouveaux jouets sexuels dont j’ignorais l’existence ou presque, mais ma jeune amante en fit un usage tel que lors de notre première vraie nuit d’amour, mes orgasmes se succédèrent à un rythme affolant. Quand elle me pénétra et me sodomisa à la fois, en levrette, avec son double gode-ceinture, j’atteignis un tel niveau de plaisir que pas un cri ne sortit de ma gorge, moi pourtant si peu discrète. Je flottai un moment dans une sorte de transe sexuelle éthérée, hors de portée pour qui n’aurait pas fait l’amour avec ma divine voisine.


Et puis, hormis la pause biberon d’Antoine, nous dormîmes nues et enlacées, je me réveillai plusieurs fois pour admirer ma tendre complice, alanguie et relâchée, d’une beauté dont je ne me lassai pas, me retenant de la caresser. Au matin elle posa sa tête sur mon épaule, j’enfouis mon visage dans ses cheveux et nos mains se trouvèrent, parlant à notre place, pour un moment de félicité absolue que nous prolongeâmes jusqu’au réveil d’Antoine.


Petit-déjeuner ensemble, nues, je ne pus résister à recueillir de ma langue la confiture échappée de la tartine et qui fit tache sur le sein de ma voisine, m’attardant bien sûr plus que nécessaire pour éliminer cette souillure anodine, guettant chez Séverine une réaction qui ne tarda pas. Antoine s’étant endormi dans sa nacelle, je me glissai sous la table et prodiguai à ma maîtresse chérie un long et délicat cunnilingus, butinant sa fleur avec amour, prenant garde à ne pas la brusquer. Ma petite prof adorée jouit longuement et je recueillis avec délice le fruit de son plaisir, n’en laissant pas la moindre larme sur ses lèvres intimes, fouillant même de ma langue l’entrée de sa grotte pour y prélever le nectar encore prisonnier, jusqu’à ce que je sente ses cuisses et son bassin se relâcher.



Promenade avec Antoine, moments de tendresse à deux, le dimanche après-midi passa en un éclair. Les deux mecs rentrèrent fourbus, Bastien tellement courbaturé que lui demander de me faire l’amour eut été impossible.



La routine reprit ses droits, mais Julien se montrait de plus en plus ouvert, à plusieurs reprises il me demanda de garder Antoine quelques heures pour diverses raisons, ce que je fis volontiers. Au cours d’une période de vacances scolaires, Bastien décida de partir une semaine avec ses enfants. J’allais donc rester seule à la maison, ce dont je ne me réjouissais guère, mais Julien en avait déjà été informé par Bastien, avec qui il s’entendait vraiment très bien, au point d’aller de temps à autre boire un verre avec lui et ses potes du triathlon. Un matin où je travaillais à la maison (j’avais négocié cela avec mon « patron »), on sonna.



Je faillis tomber à la renverse, tellement ses propos avaient l’air sérieux. Quoi ? C’est lui qui jetait Séverine dans mes bras alors qu’il y a peu, j’étais celle qui la dévoyait et mettait leur couple en péril ? Il n’avait pas l’air d’avoir bu ni de plaisanter en parlant de sa mère, sujet pour le moins sensible. Je le regardai fixement, muette de stupéfaction, et c’est lui qui dut se demander si j’étais sous l’influence de substances prohibées.



(Éclatant de rire) C’était le but, et j’ai pas mal réussi on dirait ! Tu sais combien je t’apprécie, ma chère voisine, et combien Séverine elle aussi « t’apprécie ». J’en ai parlé avec Bastien qui m’a exposé son point de vue : total respect, il est large d’esprit ton homme, alors j’ai décidé de moi aussi me montrer plus ouvert. Donc, tu es d’accord de garder Séverine un jour et une nuit ?


Je lui sautai et cou et l’embrassai sur la bouche, folle de joie, j’avais presque envie de lui faire l’amour tellement il me comblait de bonheur.



Cette fois, j’eus l’impression de vivre un rêve éveillé, d’assister à un miracle, de voir s’ouvrir une vie nouvelle dans laquelle il y avait place pour tout le monde, où la tolérance et la compréhension l’emportaient sur les conflits, les non-dits et les soupçons. J’allais devoir m’en montrer digne, ne plus me laisser tenter dans ma quête frénétique des plaisirs de la chair, mais concentrer tout mon amour sur Bastien et Séverine.


La semaine sans Bastien me parut longue, mais la journée et la nuit passées auprès de mon irrésistible voisine me firent oublier ces quelques jours de célibat forcé. Nous mêlâmes sans retenue aucune les jeux sexuels les plus osés (Julien allait en adorer le récit) et les moments de tendresse, Séverine était de plus en plus séduisante à mes yeux, la maternité l’avait merveilleusement épanouie. Elle resplendissait, elle irradiait, ma jeune amante.


La mise à l’épreuve fut bien plus rapide que je ne l’aurais imaginé. La semaine qui suivit les vacances scolaires, je reçus un message de Karine sollicitant une entrevue, sans en préciser le motif malgré ma demande. J’acceptai néanmoins de la recevoir.


La petite garce, elle connaissait mes faiblesses ! À peine je lui eus ouvert la porte de mon bureau qu’elle m’embrassa sur la bouche en y laissant traîner sa langue, l’œil amusé. Elle portait une minijupe de cuir plutôt ajustée, des bas à pois et avait chaussé des bottines ajourées, un fin top en soie et dentelles moulait ses adorables petits seins libres de toute entrave. Enfin, un rouge à lèvres vif sur sa jolie bouche lui donnait un air mutin presque innocent. J’avais envie d’elle et mes dessous auraient pu en témoigner, mais je savais bien que derrière ce minois angélique se dissimulait une sacrée salope. Elle s’affala dans le fauteuil face à mon bureau, croisant haut les jambes afin de me montrer la lisère de ses bas.



Elle dut lire la surprise sur mon visage, parce qu’elle sourit de plaisir en me voyant pour le moins déstabilisée, prête à profiter « cash » de la situation qu’elle avait habilement créée.



Je m’effondrai dans mon fauteuil, les mains moites, le cœur encore battant la chamade, mais je l’avais fait ! J’étais fière de moi, je venais de résister clairement à la tentation faite femme, alors que je mourais d’envie de glisser ma main sous sa minijupe et de me vautrer dans la débauche avec cette adorable petite dévergondée. Cette volonté, que je n’avais jamais été capable d’exprimer ouvertement, me fit me sentir enfin capable de maîtriser mes émotions, de ne plus céder aux folles incartades, mais de privilégier les sentiments durables lesquels ne seraient désormais suscitées que par Bastien et ma petite prof chérie. Je les aimais, les deux, au mépris des conventions sociales et des ragots, et eux aussi m’entouraient de leur amour, seule barrière protectrice contre mes comportements erratiques.