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n° 21831Fiche technique32594 caractères32594
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Temps de lecture estimé : 22 mn
10/06/23
Résumé:  Un homme en désamour rencontre une femme qu’il imaginait austère.
Critères:  fh hagé fagée amour caresses fellation cunnilingu pénétratio -rencontre
Auteur : Femmophile      Envoi mini-message
Seniors

Comme disait le regretté Coluche, on ne se reproduit pas, mais on est de plus en plus nombreux. Dans les pages de certaines publications qui nous sont destinées, nous sommes une force de travail négligée, pas assez valorisée, que l’on a bien trop tôt mise au rebut sous des prétextes divers : plus en phase avec la modernité, coûts sociaux élevés et j’en passe. Selon ces magazines plutôt optimistes, sous peu on va nous rappeler pour que notre savoir soit transmis à nos successeurs et pas définitivement perdu, etc.


À voir… Surtout que lorsque l’on quitte le papier glacé des publications laudatives un peu ignorantes de notre quotidien, la considération populaire nous concernant se manifeste par des propos plus prosaïques de la part de nos cadets.


Mais c’est pas possible, ils ont toute la journée pour faire leurs courses et ils viennent nous emmerder à 11 h du matin dans les magasins… Ils le font exprès ma parole…


Plus clair encore, lorsque la caissière souriante et bienveillante, elle, vous demande l’appoint que vous peinez à trouver dans votre porte-monnaie, la tête relevée, car porteur de verres progressifs, vous entendez dans la file la jeune maman speedée :


Oh bordel, ils n’ont pas encore distribué les cartes de débit sans contact dans les EHPAD ? Il sait encore compter le vioque ? Bon, moi j’ai trois gosses à table, faudrait qu’il se magne un peu papy… On va pas y passer la journée quand même…


Ainsi me trouvais-je récemment dans la file d’une caisse de supermarché, attendant patiemment mon tour, entouré de chalands qui, tous ou presque, auraient pu être mes enfants, lesquels selon un adage fort répandu doivent à leurs géniteurs respect et obéissance. Ce devait être dans le monde d’avant, ça… !


Dans la file parallèle, une dame de mon quartier attendait elle aussi de pouvoir s’acquitter du montant calculé par les algorithmes de la grande distribution, montant incluant les rabais dus à sa carte de fidélité et qui venait de s’afficher sur un écran dont les concepteurs ignoraient, de toute évidence, l’existence de la myopie tout autant que de la presbytie.


Cette dame de mon âge – fraîchement retraitée elle aussi – que je me contentais de saluer lorsque je la croisais, n’avait jamais suscité autre chose chez moi qu’une courtoisie ordinaire. Le cheveu court et bien argenté, un visage fin, mais peu expressif malgré un beau regard bleu vif derrière ses grandes lunettes, souvent habillée sans goût alors que sa silhouette un peu ronde aurait permis de mieux faire, bref elle n’attirait guère l’attention, en tout cas pas la mienne.


Quittant toute objectivité, je voyais même en elle l’archétype rebutant de la dame patronnesse, portant sa vertu en sautoir, instruisant les rejetons de bonne famille des interdits qui fondent le socle branlant (honni soit qui mal y pense) de l’Église catholique. Mon anticléricalisme quasi génétique ne pouvait à l’évidence m’inciter à nouer quelque contact que ce soit avec cette supposée batracienne de baptistère.


Dans la procession, attendant de communier avec le dieu Euro par clavier interposé, un jeune homme, je dirais entre dix-huit et vingt-deux ans, training-capuche-baskets-écouteurs, suivait Sœur Tue-l’Amour, parlant fort au téléphone, avec un accent des banlieues bien trop surfait pour être localement ancré, ce gamin trépignait nerveusement, impatient sans doute d’écluser au plus vite les canettes de décoction taurine qu’il avait posées sur le tapis.

En parfaite synchronisation, Sœur Pas-Sourire et moi-même, nous retrouvâmes au même moment à remettre notre obole dans le tronc électronique de la cathédrale du consumérisme.

Détenteur d’une carte à paiement sans contact mon offrande fut rapidement acceptée, et j’allais quitter les lieux quand, entendant des éclats de voix, je me retournai.

Ma contemporaine (j’appris plus tard que nous étions natifs de la même année) semblait éprouver des difficultés à domestiquer la machine et le jeunot derrière fulminait, au point de déraper.



Et le fort en gueule l’empoigna par le bras, puis la poussa assez violemment.

De nature plutôt calme, peu enclin aux excès de violence, je m’étais défait depuis bien longtemps des comportements agressifs hérités de mon enfance en banlieue dite « défavorisée » où, malheureusement, le bourre-pif sans sommation et le coup de latte vicieux tenaient souvent lieu d’argument. Mais j’avais seize ans, et bien de l’eau avait coulé sous mes ponts.


Pourtant, là, mû par je ne sais quelle corde sensible imprudemment chatouillée par ce petit branleur, je décidai de m’en mêler, de manière bien imprudente.



Débris, il avait dit… débris… ! Soixante-trois ans, capable de faire deux cols à vélo dans la même journée, de pelleter seul quatre mètres cubes de béton lors de la réfection de la terrasse chez ma fille, et ce petit con me traitait de débris…

Grande gueule sûre, mais réflexes un peu lents, il ne vit pas arriver la beigne du débris qui le fit chanceler et heurter de la tête un montant métallique fort judicieusement implanté là.



En fait, j’avais quand même peur qu’il se rebiffe, car j’aurais été bien incapable de lutter contre sa jeunesse et son gabarit.

Dans un sursaut d’orgueil, le jeune coq outragé adopta une espèce de position ridicule de pseudo-karatéka façon Tik Tok, me menaçant verbalement et physiquement.

Sentant bien que ma mornifle de papy lui avait quand même un chouïa réaligné les chakras, je pris le risque de m’imposer.



Pas très ouvert au dialogue, il esquissa deux ou trois moulinets de ses mains et sautilla sur place, pauvre pantomime plus que réelle menace.

Tout à sa gesticulation, il ne s’attendait pas à une riposte rapide, dommage pour lui. Enragé désormais, inconscient du risque, mais ne pouvant accepter en public la violence et la goujaterie triomphantes, je le saisis vivement à la gorge au niveau de la thyroïde et serrai. Il hurla, voulut se débattre, mais je l’avertis :



Il s’excusa en bredouillant et partit rapidement, vociférant sur un registre lexical qui ne saurait trouver place en ces lignes. Le tout n’avait duré que moins d’une minute, mais j’étais vidé, le dos en sueur, pas très assuré sur mes jambes. Je dus affronter quelques commentaires, soit de félicitation soit de réprobation, mais peu m’importait. Grand seigneur, je réglai vite fait les achats de Dame Paroisse, dont l’appareil refusait de lire la carte.



Moi, encore sous l’influence d’une forte montée d’adrénaline, je pris assez mal la réflexion de Miss Bénitier.



Étonné de sa voix, douce, mais en aucun cas mielleuse, de son regard bleu plutôt triste, mais surtout du sourire affiché dont je pensais que jamais elle n’en avait usé, je me montrai plus affable.



Attablés face à face, nous fîmes connaissance, Madame se révélant bien plus volubile que ne le laissait supposer son apparente froideur. Baptisée Germaine, elle se faisait appeler Béatrice (on peut la comprendre…), retraitée récente de l’enseignement secondaire, native des mêmes millésimes et décennie que moi, plantée net il y a cinq ans par son mari lui ayant préféré les jeunes appas de son assistante. Classique. Deux enfants adultes, grand-mère, mais aucun lien avec une quelconque paroisse, pas d’affinités particulières pour les crucifix, les encensoirs ou les bénitiers. Je me sentis intérieurement très con, elle était véritablement charmante.


Au moment de payer les consommations, Béatrice réalisa qu’elle n’avait pas un sou sur elle, et que sa carte était hors service du fait des tentatives trop nombreuses au supermarché. Je la vis rougir soudainement et perdre ses moyens, à la limite de la panique. Posant ma main sur la sienne, je la rassurai :



Marié oui, je l’étais, en tout cas selon le registre de l’état civil. Le quotidien différait un peu de l’administratif, en ce sens que ma femme et moi occupions chacun une chambre de notre appartement, ne trouvant plus suffisamment d’attirances mutuelles à partager sous la même couette. La cohabitation n’était pas invivable, non, pas d’engueulades systématiques non plus, mais une sorte de lassitude commune. Sans le dire, chacun menait ses activités, nous fréquentions encore en couple quelques amis de longue date, mais n’avions plus guère l’envie de partager nos loisirs. Mon épouse étant encore professionnellement active, je bénéficiais d’une grande liberté. Ainsi donc confirmai-je à Béatrice ma seule présence pour le surlendemain.


Immeuble sans signe particulier, interphone et digicode, mais pas d’ascenseur, je sonnai à la porte indiquée par mon hôtesse. Lorsque le battant s’ouvrit, je ressentis une effroyable honte d’avoir catégorisé Béatrice selon des observations futiles et gratuites. Elle était ravissante, lumineuse, souriante, pleinement épanouie dans ses soixante-trois ans. Je faillis en lâcher le bouquet de fleurs apporté, voulant passer pour un gentleman après m’être montré sous mon plus mauvais jour.

D’une élégance classique, mais raffinée, longue robe chemise sobre au décolleté calculé, mais valorisant sa jolie silhouette, le visage mis en valeur par un maquillage discret et de ravissantes boucles d’oreilles, elle n’avait vraiment rien d’une grenouille de sacristie.



Le sourire qu’elle afficha alors me transporta, un sourire d’un naturel exquis, et les petites pattes-d’oie aux commissures de ses yeux brillants, loin d’accentuer son âge, dégageaient un indéniable charme.



Cette fois c’est moi qui dus rougir passablement, Béatrice dissipa cette gêne passagère en servant fort à propos un superbe apéritif aux amuse-gueules tous faits maison. Elle était effectivement bavarde, mais très fine dans ses analyses, ses propos, sa grande culture lui permettant de converser de tout. Je lui narrai brièvement ma carrière d’entrepreneur dans la construction et ma reconversion en enseignant dans une école d’ingénieurs, elle me félicita chaleureusement de ce parcours original. Le temps qu’elle débarrasse l’apéritif et se rende dans la cuisine pour y finir de préparer le repas, je regardai autour de moi.


Le décor de l’appartement était étonnamment moderne au vu de l’immeuble, je m’attendais à du chêne massif, des tapis sombres et des lustres tarabiscotés, des parquets qui craquent et des tableaux de chasse à courre. Là encore, je m’étais largement trompé, meubles design, beaucoup de verre et d’aluminium, des cuirs de couleurs vives, des tableaux modernes et des lampes LED dernier cri. Précision utile pour bien me mortifier : aucun crucifix !


Le repas fut un pur délice, mon hôtesse de toute évidence ne maîtrisait pas que le grec, le latin et la rhétorique. Une femme étonnante, je n’en revenais pas. Au dessert, Béatrice me remit une enveloppe contenant « ses dettes » et me remercia une fois encore. Quelle classe !


L’après-midi passa très vite, trop vite, j’étais sous le charme de cette adorable sexagénaire, aux antipodes de l’image que j’avais mentalement créée d’elle. Je la quittai, sur une chaste bise, tout chamboulé, mourant d’envie de la revoir, mais sans oser le lui dire, draguer à soixante-trois balais ce n’est plus aussi facile qu’à trente, le râteau fait encore plus mal.


Le hasard, on y croit ou pas. Une dizaine de jours après cette rencontre enchanteresse, je furetais dans un grand magasin dévolu à dix disciplines du sport selon sa dénomination, y cherchant des accessoires de vélo. Je n’en crus pas mes yeux de voir la voluptueuse silhouette de mon adorable retraitée au bout d’un rayon, en grande conversation avec une vendeuse. Ne souhaitant pas l’aborder de manière trop rustre, j’attendis un moment que la conseillère soit partie et m’approchai, l’air absent afin qu’elle me voie.



De là s’ensuivit une discussion sur nos pratiques sportives, moi montagne et vélo, elle jogging, cross fit et body sculpt, ces deux derniers m’étant pour le moins abstraits elle m’en expliqua les modalités, je ne pus alors m’empêcher de penser que ce devait être rude au vu de ses rondeurs. M’enhardissant, car la quitter là, comme ça, me semblait inconcevable, je lui proposai un dîner en ville, histoire de poursuivre nos échanges de retraités sportifs.



Nous retrouvâmes donc dans un agréable établissement au bord du fleuve, le repas fut très animé, Béatrice me racontant l’abandon lâche et brutal par son mari, conservateur et catholique fervent d’apparence, mais peu regardant sur les coups de canif dans le contrat, assez fréquents selon elle.

Quel connard, me dis-je, avoir une femme d’une pareille classe et aller culbuter des assistantes entre laudes, vêpres et complies, il ne devait pas être très fin psychologue le mari volage…


Elle me confia que cet abandon fut aussi soudain que rude, mais lui avait ouvert les yeux, notamment sur l’hypocrisie du clergé qui les avait mariés, mais n’ignorait rien des frasques de son généreux fidèle, la Visa Gold pouvant, selon Béatrice, avantageusement se substituer au confessionnal. Je l’aurais embrassée de joie, ma beauté mature, elle était décidément une femme d’exception et je le lui dis, sans lui avouer pourquoi.

Je ne m’étais quand même pas complètement planté, il y avait bien eu du radis noir et du gratin d’hosties au menu de Madame, mais qu’ils lui paraissent désormais indigestes me rassura.


C’est le sport et l’enseignement qui l’avaient sauvée compléta-t-elle, s’y étant investie corps et âme, y cherchant la fatigue qui lui vidait l’esprit des tourments de l’abandon. Ce départ de l’époux volage lui avait fait prendre dix kilos, suite à des comportements alimentaires déraisonnables, et ce sont ces excès qu’elle essayait de gommer de son corps par une activité physique intensive. À ses yeux, l’engeance mâle consistait en une association patriarcale solidaire dont les valeurs étaient le fric et le sexe, et la majorité des femmes de sottes employées dociles à leur service. Je ne répondis rien, un peu dépité de la sentir aussi féministe exacerbée alors qu’elle me faisait totalement craquer. Un de mes potes avait surnommé sa femme, sorte de Béatrice, « mon attachiante ». Je comprenais mieux le néologisme désormais.

Je la contemplai toutefois béatement, en proie à divers sentiments contradictoires, quand elle se reprit brutalement.



Le compliment sembla l’étonner, elle m’en remercia. Le repas touchait à sa fin, mais je n’avais pas envie qu’elle parte. Comment faire ? Plutôt timide avec la gent féminine, plus encore face à cette femme si distinguée et délicate, je me voyais mal lui proposer un plan bidon pour me rapprocher d’elle. Je faillis tomber de ma chaise lorsque, arborant son sourire le plus ravissant, Béatrice me demanda :



Confortablement installé dans un canapé de cuir rouge, je la regardai s’affairer, chacun de ses gestes me semblait empreint de grâce, de légèreté, bien que d’une grande précision. Le café servi, Béatrice s’assit en face de moi, dans un profond fauteuil, sa robe ample s’ouvrant légèrement me dévoila un peu ses jolies cuisses charnues.



Un long silence s’installa, je ne quittai pas des yeux ma sublime hôtesse, laquelle sirotait son café en m’observant de ses yeux rieurs.



Incapable de répondre, je me levai, fis un pas dans sa direction et lui pris des mains sa tasse, que je posai sur la table basse. Mes yeux aimantés par les siens, je lui tendis juste les bras.

J’aurais voulu figer cet instant, pétrifier le temps. Béatrice se leva et vint se blottir contre moi, sans un mot, ses mains posées à plat sur ma poitrine, mes bras refermés autour d’elle.


Je ne saurais dire qui de nous deux tendit ses lèvres à l’autre, pour un baiser de cinéma des années trente, aussi léger que chaste, hésitant et timide. Je laissai glisser mes mains sur ses larges hanches, alors Béatrice se hissa sur la pointe des pieds pour me donner un vrai baiser, sensuel en diable, langoureux, à la fin duquel sa douce voix me souffla :



Je n’en revenais pas, cette beauté avait toutes les audaces, je me sentais petit garçon. De ses hanches, je descendis sur ses cuisses et remontai sa robe du bout des doigts, caressant le plus sensuellement possible ces délicates rondeurs matures, jusqu’à sentir sous mes doigts la chair nue juste au-dessus des bas.



Quelle femme ! Et dire qu’il y a quelques jours je la voyais bigote servante de messe, confite en bondieuseries, maintenant elle m’hypnotisait de ses magnifiques yeux bleus tout en me touchant la queue au travers de mon pantalon.



À la fois sidéré et conquis par les desiderata coquins de ma princesse, je la suivis docilement jusqu’à sa chambre. La pièce, très sobrement meublée, baignait dans une semi-pénombre, les volets étant clos et les lourds rideaux eux aussi fermés. Se collant contre moi, elle murmura :



Me tenant face à elle, je défis un à un les boutons de sa robe en tremblant, en dégageai les épaules et la laissais choir au sol. Je devinai de ravissants dessous, dont une culotte haute formant string et une brassière enveloppante. Mes mains partirent à la découverte de sa peau, d’une grande douceur, je lui caressai les épaules, le dos, les fesses fermes et le haut de cuisses, je bandais dur, elle ronronnait sous mes doigts.



Souple comme une liane, Béatrice se laissa glisser le long de mon corps, elle défit ceinture, pantalon et sous-vêtement et m’en débarrassa prestement. J’affichai une érection qui parut lui plaire, puisqu’elle prit tout de suite en bouche ma virilité et me prodigua une fellation d’anthologie, comme je n’en avais plus connu depuis… longtemps. Sa langue, ses lèvres, ses dents même furent mobilisées pour me mener à la porte du plaisir, je lui suggérai de ralentir un peu sous peine de rendre les armes.

À mes genoux, cette femme stupéfiante releva vers moi son visage angélique, ses grandes lunettes lui donnant un irrésistible côté intellectuelle délurée, et minauda :



Très sérieuse, elle reprit ses incroyables caresses buccales, je tentai de repousser doucement sa tête quand je sentis monter le plaisir, mais elle s’agrippa à mes fesses pour me garder entre ses lèvres. Un flot de sperme, conséquence d’une longue frustration/abstinence envahit sa jolie bouche, une partie s’en échappa et coula sur son menton, son cou et ses seins, la souillant de traînées blanchâtres qui me chagrinèrent.



Sans doute lassée de ces joutes médiévales, mais voulant encore me surprendre, ma divine sexagénaire se releva, m’embrassa à m’en couper le souffle, sa langue s’agitant frénétiquement contre la mienne, avant de me souffler à l’oreille :



Comme unique réponse, je la fis s’allonger sur le lit, son regard coquin et complice brillant dans la semi-obscurité disant qu’elle avait compris mes désirs. Enlevant les habits qu’il me restait, je m’agenouillai aux pieds de cette séductrice épicurienne mûre, pieds que je caressai avant de remonter le long de ses mollets, écoutant le crissement érotique du nylon de ses bas, puis de ses cuisses épaisses à la peau merveilleusement douce. Ma langue prit le relais, et je léchai amoureusement la douce bande de chair tendre faisant le lien entre sa culotte et ses bas.



Après quelques minutes, je fis délicatement descendre son élégant sous-vêtement jusqu’à ses chevilles, ma princesse ainsi libérée posa ses talons sur le bord du lit, m’offrant son intimité. Son corps était vraiment un appel à l’amour, sa taille pleine, son ventre légèrement rebondi, son petit buisson bien taillé surmontait une vulve imposante, aux lèvres épaisses, dont je m’approchai, fébrile.



Je commençai par lécher entièrement sa vulve, lentement, passant ma langue entre ses lèvres à maintes reprises, avant de les écarter de mes doigts pour une exploration plus intime encore, me délectant de ces douces nymphes pourpres. Ma langue descendit légèrement pour se présenter à l’entrée du vagin, et y dessiner mille volutes, courbes et arabesques, impatient de sentir chez mon hôtesse les prémices de son excitation.



Qui aurait pu résister à pareille complicité ? Cette femme pouvait désormais tout me demander, j’étais conquis corps et âme, prêt à exaucer ses moindres désirs.

Ma langue remonta son sillon intime à la recherche de la petite protubérance qui devait encore jouer la timide sous son capuchon. La débusquant, je sentis frémir ma lionne à la crinière argentée, je soumis alors sa petite groseille aux caresses les plus diverses, tantôt la suçant de mes lèvres, tantôt l’agaçant du bout d’un doigt ou la couvrant entièrement de ma langue pressée sur sa cachette.

Béatrice se mit à respirer plus fort, et ses mains se posèrent sur ma tête pour me guider.



Voulant réveiller plus encore sa libido, j’aventurai un doigt au seuil de sa grotte, mais l’entrée en demeura difficile d’accès.



Quand elle eut flatté mon sceptre, je repris mes câlineries sur son clito et introduisis lentement mon doigt lubrifié en elle, la laissant me guider.



Quand mon doigt eut complètement disparu dans la petite crevasse, Béatrice poussa un profond soupir…



Imprimant à mon doigt englouti de lents et délicats mouvements, je repris mes agaceries linguales sur son bouton d’amour, je voulais lui donner du plaisir, je voulais qu’elle crie, qu’elle en redemande, qu’elle sente mon immense désir pour elle. Son corps se mit à bouger de plus en plus, elle maintenait ma tête plaquée contre son sexe et m’indiquait le chemin de son plaisir, son mont de Vénus désormais brillant de liqueur intime.



Je ne sais pas si cette figure était enseignée au body sculpt, mais les cuisses dodues de ma souveraine hôtesse se refermèrent sur moi avec une incroyable vigueur, en même temps que son bassin se souleva, m’obligeant à me hisser pour suivre le mouvement.

Arquée sur ses talons, creusant les reins, Béatrice jouit longuement, dans une longue plainte émouvante, barbouillant mon visage de gel et de son miel d’amour odorant.



Ne voulant en aucun cas brusquer cette femme si délicate, je pris la précaution d’enduire de lubrifiant ma verge dressée d’impatience. En appui sur mes avant-bras je pénétrai lentement ma belle mature, contemplant son visage épanoui, mais y guettant la moindre marque d’inconfort, aimanté par son regard complice, léchant ses seins plantureux dont les tétons se dressèrent entre mes lèvres. Quand mon membre eut entièrement disparu en elle, je m’allongeai sur son corps accueillant et la serrai dans mes bras, avant de l’embrasser longuement et de lui dire à l’oreille combien elle était belle, désirable, sensuelle, combien elle était femme.


Nous fîmes l’amour passionnément, Béatrice venant au-devant de mes coups de reins ou croisant ses jambes dans mon dos pour me maintenir au plus profond de son intimité. Le plaisir nous submergea simultanément, je me répandis dans ses chairs brûlantes et notre orgasme commun nous emporta, avant de nous laisser inertes, haletants, couverts de sueur.



Pour toute réponse je la pris à bras-le-corps, l’œil humide, le cœur en mode adolescent, mon visage enfoui dans son cou. J’aurais aimé maîtriser la télépathie, faire l’économie des mots, ces artifices vocaux qui parfois engendrent plus de mal que de bien, mais, émergeant de mes fantasmes communicationnels, je dus me résoudre à la banalité. Ou presque.