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12/06/23
Résumé:  Au fil des autoroutes Landeline s’aventure...
Critères:  fh inconnu nympho parking exhib hmast fellation pénétratio fsodo -totalsexe
Auteur : Landeline-Rose Redinger            Envoi mini-message

Série : Truckers

Chapitre 02 / 10
Une prouesse - Fruit défendu - Cinq minutes

Résumé des épisodes précédents :

Landeline poursuit ses aventures routières




Une prouesse



Parfois, le temps est venu. Le temps qu’il vous fallait est là. Il n’est là rien que pour vous. Votre temps, votre heure, votre instant. Et c’est d’ailleurs, dans cet espace du temps, que Marc-Antoine fila pour la Suisse et en revint quelques jours plus tard avec le Lucrin et le stylographe Caran D’Ache.



Un brin emphatique, Marc me déposa un baiser sur le front. Un baiser de gratitude.


J’avais, je dois le confesser, tellement espéré ce moment qu’il était venu à moi avec une folle aisance et bien inopinément.

Un marché financier important, disait Marc-An, une sérieuse ouverture vers la Suisse.


Nous allions bon train sur l’autoroute, j’accompagnais Marc pour je ne sais quelle vraie raison professionnelle.

Nous nous dirigions vers Lyon. À hauteur d’Auxerre, il reçut un appel d’un directeur de la filiale suisse. Comme en état de panique, Marc proposa à son interlocuteur de se rappeler dès qu’il aurait atteint le prochain parking d’autoroute, lui dit-il.


Quelque dix kilomètres plus loin, Marc se rangeait à la station en s’excusant de m’abandonner un certain temps.



Je lui déposai une bise sur la joue en lui signifiant d’une petite moue sympathique que j’allais m’occuper.

J’avais toujours gardé dans le coffre de ma Mini-Cooper, un petit sac compressé, dont je savais qu’un jour, il prendrait l’air. Je ne m’en départais pas quand je savais l’imminence d’un voyage.


Je traversai la cafétéria d’un bon pas, entrai dans les toilettes. Du sac, je sortis mon rechange, pour y glisser mes habits et filer de là avec mon mini-bag en bandoulière.


J’apercevais à quelque cinquante mètres Marc-An qui accompagnait sa conversation de gestes enlevés.

Longtemps, j’avais attendu ce moment où, devant lui, aux yeux de Marc, je ferai ce qu’il n’aurait jamais imaginé même au tréfonds de ses cauchemars.


Dans la classification de Lily-Rose, j’en étais à l’échelle Salope.

Jupe courte, bas résille, cuissardes talon plat (pour la compression dans le sac), perruque blonde, lunettes noires, justaucorps décolleté.

Je me faufilais dans la lignée des camions et bien vite on m’invita.

Des exclamations. Ouah ! Alors salope, tu suces… en plusieurs langues… anglais bitch, en italien troia


Je poursuivis jusqu’à me trouver précisément à à peine une dizaine de mètres de Marc. Marc qui était toujours affairé et bien animé.


Le camionneur était un petit boulot français, ventripotent et pour tout dire peu ragoûtant. Du haut de sa cabine avec une délicatesse toute populaire, le petit gars gras me lança. Un très classieux :



Je me hissais jusqu’à sa cabine exagérant le geste. Mon décolleté s’entrebâillait largement, tandis que ma jupe laissait voir le filin rouge sang de mon string.



D’où j’étais, j’apercevais Marc-An toujours en affaires. À ce moment, au final, nous étions tous deux en affaires. J’espérais que celles de Marc-An seraient plus lucratives que les miennes.

Le petit gras sortit sa bite, petite et grasse.



Je relevai ma jupe en stretch sur mes hanches et l’index fit glisser mon string.



Le petit gras tira ses rideaux et enleva son pantalon et son slip dans la foulée.

Son ventre ballait sur sa queue. Je doutais que son membre puisse œuvrer dans mon cul, comme je l’espérais. Lui derrière et moi le nez à la vitre côté passager, j’avais demandé qu’il laissât le rideau de celle-ci ouvert.

Je pouvais voir et être vue de Marc et cela me fit jouir intensément tandis que Petit Gras astiquait son manche et promettait de bien jolies choses.



Je sentis sa petite queue entrer en moi, mais ma jouissance n’était pas là.

L’autre besognait en claquant mes fesses, mais celui-là jouait dans la cour des petits. J’avais posé mes mains à plat sur la vitre, mes seins pointaient vers deux routiers un peu en retrait, à peine visibles, qui astiquaient leur bite de manière frénétique.


Je criais de la seule jouissance que Marc-An collé à son téléphone me vît prise comme une chienne et sans qu’il pensât une seule seconde que la chienne était son amour.

Petit Gras beuglait ses insanités, j’avais envie de rire.



Une petite flatterie n’a jamais nui aux laborieux. Petit Gras avait pris un rythme un peu lent, je l’incitais à œuvrer avec plus d’enthousiasme.



Les deux compères avaient déjà largué leur jus et regagnaient leur camion.

Puis Marc raccrocha. Je quittai la queue de Petit Gras.



Et il s’agrippa à mes hanches fermement comme un étau sur mon corps. Je voyais d’ici Marc se saisir de son portable. Le mien sonna dans mon mini-bag.

Petit Gras largua son foutre sur mes fesses puis tomba comme un linge mouillé.

J’ouvris la portière, me rajustai en filant jusqu’aux toilettes de la station. J’en ressortis vitement. Mon petit sac à la main. Je retrouvais Marc-An devant un café, en appui contre la voiture.



Je posai ma main sur la sienne et ses yeux brillaient de gloire. Je lançai mon petit sac sur le siège arrière. Il était plus léger. En filant vers Lyon, je pensais à ma perruque, mes cuissardes et le reste. Un cadeau pour la suivante.


Avant, juste avant que je ne sorte du camion, Petit Gras m’avait lancé :



Je souriais aux anges.





Fruit défendu



Le croirez-vous ? Moi-même étais stupéfaite, anéantie et je pensais à un complot. Je consultai donc Benoit, un ami d’une amie, chirurgien spécialisé en gastroentérologie, que je préfère nettement à mon dentiste. Il me fit un diagnostic qui me rendit à une joie que je n’espérais plus.


Il ausculta ma bouche un peu comme un archéologue, comme on découvre une grotte. Il poussait des petits cris, comme des interjections de plaisir. Moi qui connais Benoit, je fus d’abord surprise. Protestant et pasteur au temple, je l’imaginais difficilement se frottant sous sa blouse contre ma cuisse – mais je me ravisai bien vite.


Il n’avait jamais vu pareille inflammation. Réduite à quelques verbosités incompréhensibles, je ne pouvais avouer à Benoit, l’origine de cette infection qui avait empli ma bouche en une demi-nuit. Je crus, au réveil, abriter un hérisson entre mes lèvres.


J’étais fiévreuse, atterrée et tellement déçue, qu’une pareille affaire m’échoie. J’avais un entretien buccal irréprochable, proche de l’intégrisme hygiéniste des housewives, enfin hors des normes. Mon activité buccale, il faut se rendre au fait, avait été bon train. Sans aller jusqu’à dire que j’avais sucé la flotte au grand complet du transport routier national, tout au moins je n’avais pas ménagé mon effort.


Benoit éclairait mon antre buccal avec des contorsions de spéléologue. « Eh ! bien ma belle. Eh ! bien ma belle », répétait-il en boucle. Parfois, il entrecoupait avec un « alors ça, c’est fort de café » ; je n’avais jamais eu pour cette expression une grande tendresse. Mentalement comme un enquêteur acharné et opiniâtre, je convoquai devant mes yeux mi-clos, les bites qui m’avaient visitée, ces derniers jours. Je soupçonnais bien un grand échalas avec un membre mou, puis j’écartai la piste au profit d’un petit court sur pattes qui avait lancé : « tu vas la bouffer ma sale bite, salope ! »


Je me perdais en conjecture et reconnaissais dans les queues disparates alignées devant moi que je n’en soupçonnais aucune et toutes à la fois. Une forme profonde de déception envoyait vers ma gorge, une bile amère qui m’enflammait jusqu’à verser quelques larmes. Mon goût de longue date pour les plaisirs du sexe m’avait conduite en des lieux où seul l’acte sexuel et bestial advenait.

Parfois, on attendait son tour longtemps, puis on crachait son jus dans ma bouche et l’on filait.


Je n’ai jamais été très pragmatique, je n’ai pas le goût des listes ni celui des comptes. Mais disons, et disons-le sans notion d’exploit, j’annoncerais tout de go, des centaines voire un petit millier de sexes d’hommes ont visité ma bouche. Et jamais, au grand jamais, protégée – le matériel sous blister n’a pas ma bonne fortune. Vous imaginez aisément qu’une revue de passage sur la pureté des membres n’est jamais au programme du jour. Je ne suis qu’à bouche que veux-tu, quantitative et experte.


Alors sans retenue, sans critère, sans distinction de race, de couleur, d’appartenance religieuse ou politique, avec l’engouement et l’abnégation qui me caractérisent, j’ai sucé mille bites, avalé des fontaines de sperme. Eh bien ! Pour cela, pas d’infection, pas de prurit, pas de fièvre aphteuse ! Rien, nada, que dalle ! Gonocoque et chlamydia inconnus au bataillon.


Alors, mesurez donc l’état de mon désarroi devant la véritable clameur de Benoit.

Benoit qui, pour tout dire, suscitait chez moi un agacement. Son enjouement et les petits rires qui le faisaient glousser devant mon désastre oral me rendaient nerveuse, aux portes de la colère.

Puis un retournement de situation me fit regarder Benoit comme l’homme par qui la parole arrive.


Benoit toujours enjoué devant la douloureuse endémie.



Mon réveil avait été rude et ma nuit très courte. Couchée à quatre heures – et violemment sortie du lit par le mal qui me tenait, je n’eus aucun mal à faire le lien. J’avais mon coupable.


Le couperet tomba, je fus terrassée. Quelques deux bonnes heures avant mon douloureux réveil, je laissais dans la nuit, un petit furieux qui en voulait à mon cul, quand je voulais le finir par la bouche. In fine, je revoyais le convoyeur de marchandise, plaquer mon corps vers son engin et le glisser dans ma bouche. Sa queue se frictionnait sans ménagement, son gland se heurtait jusqu’à déformer mes joues. Il lâcha son jus dans des cris de grossièretés répétitives. J’avais dans le même écrin le criminel et le crime.

J’en étais là de mon constat, de l’aboutissement de mon enquête lorsqu’enfin Benoit m’annonça.



Mon Dieu, non, me dis-je. Sucer avec emballage est farouchement contre ma philosophie, contre ma déontologie. Impensable. Benoit déconne. Benoit est victime de son entrain. Si ce n’était jour de fermeture pour lui, je me serais rendue illico chez mon dentiste.



Et il me livra la clé de l’énigme. Ingestion de fruits contenant du latex et lui de citer en vrac une liste quasiment exhaustive, dont… le kiwi. Et là, à la fois comme une contrariété et un grand soulagement, je me revoyais finir la salade de fruits dont Mamy m’avait resservie peu avant d’accueillir le jus acide de ce routier furieux.


J’étais donc atteinte d’une infection purulente à mettre sur le compte des kiwis. Benoit était formel. Benoit, le grand Benoit était formel.



Moi qui avais aspiré tant d’autres petites boules, j’étais presque fière d’être en un tel état. Benoit prit quelques clichés de ma bouche.

Kiwi, me répétais-je mentalement un peu comme on récite un mantra. Et un grand bonheur m’envahissait. Que je fusse victime du kiwi n’entachait donc en rien l’insatiable quête que j’avais du sexe masculin. En un mot, la Bite était mon Graal.


Pour un peu j’aurais embrassé Benoit, et même plus, j’aurais pris un abonnement annuel pour l’Église évangélique réformée ! Au lieu de quoi, j’inscrivis deux mercis, merci sur un bloc-notes à ma portée.

De pasteur, Benoit se hissait à mes yeux au rang de Saint. Mais il ne le savait pas.


Dans la rue, le soleil semblait me saluer. Les hommes me souriaient, et moi je filais le regard bas vers la première pharmacie.




Cinq minutes et quelques secondes



Voilà ce que j’ai fait. Attention, tout va aller très vite.


Autoroute A6 – dernière station avant péage de Fleury en Bière.


Marc-An, très énervé, impatient.

Plein d’essence rapide.


Moi : (boudeuse) Pipi.

Lui : Cinq minutes, pas plus !


Moi – Entrée cafétéria – Sortie porte arrière.

Moi – Entrée dans cabine. Routier surpris.


Moi : Sors ta queue, j’ai envie de sucer.


Lui – Sa queue dans ma bouche.

Moi – Jour de chance, éjaculateur précoce.

Moi – Sortie du camion entrée arrière cafèt’ – sortie devant cafèt’.


Marc-An – Renfrogné.

Moi – (boudeuse) Bouche cousue.

Lui – Pas un mot.

Moi – Jeu de langue solitaire sur sperme tiède.

Nous – Silence dans l’habitacle.


Fin de l’histoire.