n° 21862 | Fiche technique | 14983 caractères | 14983 2547 Temps de lecture estimé : 11 mn |
22/06/23 |
Présentation: Un petit texte plein de tendresse et de complicité | ||||
Résumé: Un garçon et une fille se retrouvent pour une balade. | ||||
Critères: fh vacances amour caresses nostalgie -exhib | ||||
Auteur : Fred2059 Envoi mini-message |
Delphine et Frank s’étaient donné rendez-vous en bas du sentier qui mène au lac de l’Entrechat. Ils ne s’étaient pas revus depuis deux ans, qu’ils s’étaient séparés après un an de vie commune et beaucoup d’amour. Il avait vingt-deux ans, elle vingt. Ils n’étaient ni beaux ni laids, c’était deux jeunes qui aimaient la vie et qui n’étaient pas encore assez mûrs pour s’engager plus avant dans une vie de couple.
Ils se prirent dans les bras l’un de l’autre pendant un long moment, heureux de se retrouver après une si longue séparation, puis main dans la main ils attaquèrent la rude montée vers le lac. Le chemin en ce début de randonnée était large, aussi, marchèrent-ils côte à côte pendant un quart d’heure.
Il n’avait pas osé le suggérer, mais c’était son souhait le plus cher.
« Banco », et ils se déshabillèrent prestement. Il faut dire qu’avec ce beau temps, cette chaleur, ils n’avaient pas grand-chose sur le dos. Elle, juste un léger tee-shirt et un short flottant sans sous-vêtements, et lui la même chose. La différence se faisait sur le style : elle, éminemment féminine avec de jolies fleurs façon aquarelle sur ses vêtements qui étaient assortis, et lui en mâle sportif. En quelques secondes, ils furent nus comme des vers, leurs habits délicatement pliés dans un petit sac à dos dont il se chargea.
Ils reprirent la marche main dans la main, puis le sentier se rétrécit.
L’un à côté de l’autre, il ne pouvait pas admirer son corps, derrière, c’était mieux. Il aimait regarder le corps de son amie qu’il connaissait si bien. Ses mollets fuselés prolongés par de jolies cuisses qui se rejoignaient en bas de ses fesses. En levant la tête lorsque le chemin le permettait, il pouvait apercevoir ses grandes lèvres glabres et son anus : beaucoup de souvenirs, d’instants de tendresse et de sensualité lui revenaient à la mémoire. Toutes ces heures qu’ils avaient passées l’un avec l’autre, l’un contre l’autre à se regarder, à se caresser doucement. Ces moments qui ne se terminaient pas forcément par un orgasme, mais qui renforçaient la complicité et permettaient ensuite d’affronter les duretés de la vie.
Il rougit, elle le connaissait bien, il aimait autant sentir l’air sur sa peau nue qu’apprécier les formes, les reflets et les couleurs de celle des autres. Instant de complicité, instant de bonheur. Il passa devant en la regardant d’un œil rieur. Pour se venger, il accéléra imperceptiblement la cadence. Elle suivit, mais un quart d’heure plus tard elle demanda grâce.
Il avait gagné, il allait pouvoir la regarder tout à loisir. Ils s’écartèrent du chemin et s’assirent à même le sol dans une petite clairière recouverte d’herbe verte. Ils étaient maintenant face à face, en tailleur.
L’air était calme, la température douce et on pouvait seuls entendre le murmure d’un ruisseau dans le lointain et un doux bruissement des feuilles déplacées par une faible brise. La tête légèrement en arrière, elle avait fermé les yeux et ressentait le bien-être qui émanait de son corps. Cette montée avait été rude et des perles de sueur décoraient son ventre et ses seins.
Assis en face il la détaillait des yeux : son visage, ses pieds au bout de ses fines chevilles, sa vulve glabre avec les grandes lèvres que la position entrouvrait naturellement, son nombril, puis en remontant ses tétons positionnés au-dessus de l’horizon, son menton volontaire pour finir par sa bouche, ses yeux clos et son front. Pas une photo de magazine, mais une jolie fille. En rouvrant les yeux, elle lui sourit.
Elle avait besoin d’être rassurée sur le ressenti de son compagnon.
Elle acquiesça et il lui tendit une gourde de jus d’orange qu’il avait mis à fraîchir avant de partir de chez lui.
Elle détailla son corps qu’elle avait tant caressé. Ses épaules musclées, ses pectoraux, elle aimait beaucoup les garçons avec ces muscles bien développés, ses cuisses de sportif, ses mollets de footballeur un peu trop gros à son goût, ses grands pieds et, au milieu, son sexe au repos, malgré quelques pensées impures, comme en ont régulièrement les hommes.
Elle découvrit notamment que, depuis qu’ils s’étaient quittés, il s’était épilé les bourses et le scrotum et avait réduit sa toison… « c’est plus joli ! » pensa-t-elle.
Il se leva et lui tendit la main afin de l’aider à se relever. Sa virile impulsion attira Delphine jusqu’à toucher son corps, et il en profita pour la serrer un instant dans ses bras.
Il ouvrit la route et ils reprirent leur balade vers le lac. En sortant de la forêt, ils durent se rhabiller à cause des promeneurs et arrivèrent sur les bords du lac vers 15 h. En fait, il y en avait deux. Le principal, au bord duquel était installé le refuge du Renard, et un plus petit, cent mètres au dessus, que seuls les puisards, les marmottes, le vent et le soleil fréquentaient. Et eux.
Elle le connaissait par cœur. Il était à croc de ces petits jeux flirtant avec l’érotisme, de ces défis où le perdant avait un gage à effectuer.
Prestement, elle retira ses chaussures, ses chaussettes, son short et son tee-shirt, et se retrouva nue comme le jour de sa naissance. Il avait essayé de retirer son short en premier et cela lui avait été fatal. Le vêtement avait accroché le talon de sa chaussure de marche et il était tombé à la renverse les fesses en l’air et à l’air. Il avait perdu. Le voyant dans cette posture, elle avait éclaté de rire :
Elle allait pouvoir apprécier la jolie scène de son ami, entrant très progressivement dans l’eau glaciale qui provenait de la fonte des névés. Brrr ! Allongé dans l’herbe sur le dos, il était comme un bébé que sa maman a allongé pour lui changer sa couche. Les jambes en l’air, il lui demanda :
Elle s’approcha, le dominant. Il la regarda, nue, à contre-jour. Seule sa silhouette se découpait sur le ciel. Elle retira d’abord une chaussure et une chaussette, laissant apparaître un pied nu, puis agit de même avec le second. Le short était retombé, masquant partiellement les parties génitales.
Elle savait qu’il adorait cela…
Il trouvait la position extrêmement érotique et avait peur que son trouble ne se transforme en une terrible érection.
Profitant de sa position, elle avait eu envie de lui ordonner d’écarter les jambes afin de voir son sexe puis de le malaxer avec la pointe et la plante de son pied. Mais c’était les jeux qu’ils pratiquaient avant quand ils étaient amants, aussi recula-t-elle pour s’asseoir et le regarder.
Après avoir retiré son bas en restant allongé sur le dos : « tiens, il s’est également épilé l’anus », constata-t-elle. Il se releva et finit de se dénuder en faisant passer son haut au-dessus de sa tête. Il avait joué et perdu, il était nu, il n’avait plus qu’à exécuter son gage.
Il s’avança vers l’eau translucide et y trempa le bout de son gros orteil : c’était horrible.
mais elle est très bonne, affirma-t-il.
Il commença à entrer dans l’eau, mine de rien, il ne voulait pas se montrer faible. Elle le regardait de profil depuis une petite avancée, le soleil faisait briller sa peau bien bronzée et ressortir ses muscles. Malgré une situation très érotique qu’il avait provoquée, le froid était tel que son sexe s’était recroquevillé sous l’effet du sang, qui allant protéger les organes essentiels le vidait de l’intérieur.
Et il esquissa un demi-tour qui se voulait rapide afin d’aller chercher son amie sur la berge… Mal lui en prit, il trébucha et se retrouva dans l’eau glaciale, il crut que son cœur allait s’arrêter, il se redressa, rechuta et fut obliger de revenir à quatre pattes, la queue entre les jambes au propre comme au figuré. Les cailloux ronds étaient beaucoup plus glissants que prévu.
Elle vint à son secours, l’aida à sortir de l’eau et le sécha à l’aide de la serviette très fine qu’elle avait apportée, au cas où. Les femmes sont prévoyantes !
Pour ce faire, elle se hissa sur un gros rocher. Il était devant elle en contrebas, elle le dominait. Elle commença par les cheveux, puis s’occupa ensuite des épaules et des bras.
Positionnée dans son dos, la pointe de ses seins venait le caresser. Il était tellement congelé qu’il ne s’en rendait pas compte. Elle, elle en profitait. La sensation du contact de ses tétons sur cette peau glacée était délicieuse.
Elle poursuivit par le torse, s’aventura à essuyer consciencieusement les organes génitaux de son ami qui reprirent un peu de volume, et finit à genoux après être descendue de son perchoir, à ses pieds devrait-on dire, afin de retirer du corps qui était devant ses yeux la moindre goutte d’eau.
À un moment en se relevant ses cheveux caressèrent le pénis de Franck et il passa à quelques centimètres de sa bouche. Souvenir d’un temps passé et peut-être futur, mais hélas, pas présent.
Afin de se réchauffer, surtout lui d’ailleurs, ils s’allongèrent sur le ventre au soleil l’un à côté de l’autre.
Un coup de tonnerre mit brutalement fin à la joute verbale. Un gros nuage, qu’ils n’avaient pas vu arriver, chapeautait maintenant le sommet au-dessus d’eux.
Il était temps de fuir tellement les orages peuvent être dangereux en montagne.
Ni une ni deux, ils enfilèrent leurs vêtements et commencèrent à courir vers la vallée. Ils étaient les derniers, tous les autres touristes avaient déjà entamé leur descente depuis bien longtemps. Lui devant, elle le suivait et il était attentif à ne pas laisser la distance croître entre eux.
D’un petit coup d’œil, il la surveillait et ralentissait si nécessaire. Vingt minutes plus tard d’une course folle, ils avaient dévalé une grande partie de la montagne, mais aucun abri à l’horizon. Juste des prairies, sauf sur les versants ou les crêtes, mais hors d’atteinte.
Essoufflés, ils firent une pause afin de considérer leurs situations. Le constat était sans appel : ils n’atteindraient pas de refuge avant l’orage et allaient se faire rincer.
Elle n’avait pas d’autre solution à proposer et puis elle sentait poindre en elle une certaine excitation à l’idée de laisser passer l’orage dans les bras nus de son ami. Elle ne discuta donc point, et se déshabilla instinctivement, sans réfléchir, juste parce que c’était impératif, comme une question de survie, quand la gestuelle prend le pas sur la pensée, sur l’humanité de l’individu. « Est-ce que cela aurait été la même chose avec un inconnu ? » se demanda-t-elle brièvement.
Les premières gouttes de pluie mirent fin à son embryon de questionnement, déjà nu, il la prit dans ses bras et l’allongea délicatement dans l’herbe, puis la recouvrit de son corps.
Un déluge s’abattit sur eux. L’eau glaciale venait marteler son large dos, ses fesses et ses cuisses. Il faisait tout son possible pour protéger son amie. Leurs deux corps étaient soudés l’un à l’autre, elle se sentait comme dans un cocon douillet qui aurait de petites fuites sur les côtés. La pluie cessa aussi vite qu’elle était venue et le soleil réapparut, réchauffant son corps. Il aurait aimé que ces instants durent une éternité.
Il bascula sur le côté dans l’herbe mouillée qui le fit frissonner. Le contact intime s’il en est, avec son amie, lui avait fait oublier les conditions environnantes. Il sortit du sac une serviette sèche et chaude et l’essuya. Elle se laissa faire, parce que c’était agréable, mais surtout parce qu’elle savait qu’il adorait la caresser, ce qu’il faisait si bien à l’instant.
À travers le tissu très fin de cette serviette new-look, il profitait de ses courbes, de la douceur de sa chair. Telle une enfant dont son papa s’occupe à la sortie du bain, elle appréciait. Elle s’était mise debout devant lui, et en partant du bas, il remontait : les pieds, les mollets, les cuisses, l’entrejambe, elle ne refusait rien et se laissait faire. Il continua par le ventre, les seins et le dos, les bras, pour finir par la tête et la chevelure qu’il essora tendrement. Puis il se détacha de son rêve, se sécha rapidement, remit ses chaussures et demanda :
Il ramassa les affaires, les mit dans le sac à dos, mit le sac à dos sur son dos et la poursuivit. Elle avait quelques centaines de mètres d’avance. Il voyait son superbe corps de gazelle sauter de pierre en pierre, elle avait une belle agilité et une vraie technique de descendeuse.
En arrivant au parking, ils étaient toujours nus, il n’y avait plus personne. L’orage avait fait fuir les touristes.
À une dizaine de mètres dans une prairie, un couple de jeunes s’était installé pour bivouaquer, et les regardait, nus, avec envie, se serrer une dernière fois dans leurs bras, l’un contre l’autre.
Enfin, ils se rhabillèrent et, après un dernier au revoir par un tendre baiser sur la joue, partirent chacun de leur côté.