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n° 21874Fiche technique29118 caractères29118
Temps de lecture estimé : 20 mn
30/06/23
Résumé:  Après un week-end chargé, le retour au travail et une nouvelle rencontre
Critères:  f ff groscul fépilée voir exhib odeurs fmast intermast cunnilingu anulingus fdanus journal -lesbos
Auteur : Maudmoder            Envoi mini-message

Série : Un mois de juillet

Chapitre 01 / 08
Élodie

Le trajet me parut presque court. Finalement, le TGV avec un bon livre, c’est acceptable. Le roman de Paula était vraiment noir, très noir, plus les cadavres se succédaient sur la petite plage et plus la tension montait. À Niort, il y en avait deux, à Poitiers, trois et le quatrième arrivait à Tours. À l’arrêt à Tours, le train afficha complet. Un jeune homme avait pris la place en face de l’autre côté du couloir.


J’avais vite senti son regard sur moi, une sensation très primitive : celle d’un animal qui se sentait surveillé par un autre animal, mais sans que leurs regards se croisent. J’étais toujours empotée dans ces situations qui me mettaient mal à l’aise. C’était en contradiction avec ma tendance exhibitionniste, mais je ne devais pas en être une vraie, car je n’aimais vraiment être regardée que quand j’étais nue.


L’idée qu’il ne lui restait que peu de temps pour me draguer me faisait sourire. J’étais curieuse de savoir par quel biais il allait m’aborder. Évidemment par le livre, mais pas de la façon que j’avais imaginée.



Je ne me sentais pas capable de ne pas répondre, bien que je sois arrivée à un moment intense du roman.



L’air ahuri du jeune homme ressemblait exactement à celui d’Anna quand je lui avais dit aussi que je ne la connaissais pas. Je me permis une petite provocation pour compenser cette inacceptable ignorance.



Je ne suis pas certaine qu’il m’ait crue, mais cela accentua franchement sa surprise. J’ajoutai pour achever de le perturber :



Je ne parlais évidemment pas de notre épisode aquatique.



En me donnant son nom, il leva les yeux au ciel, habitué à prévenir quelques remarques ou sarcasmes.



Je le trouvais touchant. Il avait tout de ce que l’on peut appeler un garçon de bonne famille. Un visage doux avec un sourire à damner un saint, comme dit ma mère. Des yeux verts, des cheveux un peu bouclés, très bruns. Le train ralentit, la gare Montparnasse approchait. Julien continuait à parler et à m’expliquer son travail. Il finit par me demander si j’accepterais de servir de lectrice de ses écrits comme je connaissais Paula. Il me fit rire.



Il ne lâcha pas le morceau.



Le train entrait en gare, j’avais toujours le livre à la main. Je le lui tendis, il nota un numéro sur la troisième de couverture. Il avait vu l’écriture de Paula sur la page de garde et il avait eu l’élégance de la passer très vite. Sans à-coup le train s’immobilisa. Julien me proposa de porter mon sac et je lui fis remarquer que je pouvais encore me débrouiller toute seule. Nous avons attendu que la masse des voyageurs descende dans l’inutile bousculade habituelle. Nous avons marché côte à côte jusqu’au début du quai. Une femme tout en rouge faisait des grands signes de la main.



Julien fit les présentations comme s’il était dans un salon. Élodie était une brune, probablement de mon âge. Des cheveux foncés presque noirs qui tombaient sur les épaules, des yeux marron, des lèvres bien dessinées par un rouge un peu agressif. Un peu plus petite que moi, potelée. Ses formes moulées dans une robe rouge très ajustée. Une poitrine plutôt généreuse, un bourrelet bien marqué sur le ventre et des hanches fortes avec une très belle culotte de cheval. Je souriais en pensant qu’elle devait faire exactement la même inspection. Elle me proposa de me raccompagner. Je la remerciai, mais déclinai l’invitation.


Le taxi me déposa chez moi sans encombre. En arrivant, je jetai mon sac par terre, ouvris la fenêtre de la terrasse et me répandis littéralement sur le transat. Il faisait beau et c’était calme. J’avais dû m’endormir et j’avais été réveillée par une petite fraîcheur au coucher du soleil. J’étais tout engourdie et à moitié étourdie.


Je décongelai rapidement une part de lasagnes, les fruits de mer du déjeuner étaient déjà loin. La douche fut rapide. En ouvrant le vanity, je retrouvai le plug que je posais sur le bord de la baignoire n’ayant pas encore décidé si je m’en servirais ou pas. En fait, j’avais hâte de retrouver le sadique qui trucidait gentiment les femmes, pas forcément jeunes, dans la conche. J’étais vraiment rentrée dans le roman. Julien avait raison de se lancer dans cette étude, cela pouvait être passionnant.


J’adorais ce moment où je me glissais dans les draps frais. La chair de poule, les tétons qui se dressent, de vrais instants de sensualité. Je repris ma lecture au moment de la découverte du cinquième corps. Je parcourais les lignes dans lesquelles chaque mot était important et suscitait des images. Et, brusquement, je visualisai le corps sur le sable. La description devenait troublante, l’image de la mère de Julien s’imposait.


La morte de la conche était habillée d’une robe rouge que la gendarme sur les lieux qualifiait de mauvais goût, car trop moulante. C’était une brune avec des cheveux mi-longs. Elle était couchée sur le ventre, la robe remontée jusqu’aux fesses. Un des gendarmes se laissa aller à une remarque un peu déplacée : « dommage, elle avait un beau cul », sa collègue le recadra, mais ne put s’empêcher de laisser échapper une petite pique féminine : « faut pas exagérer, ce n’est pas un beau cul, c’est un gros cul, tu as vu la cellulite qu’elle a ? » Le reste des constatations m’apprit qu’elle portait un string noir et des marques de strangulation.


L’image s’imposait à moi, celle d’Élodie. Je ne l’avais vue que quelques minutes, mais elle surgissait avec une netteté incroyable comme si elle m’avait troublée plus que je ne l’avais imaginé. Sa présence s’incrustait dans ma pensée me poussant à des fantasmes de plus en plus précis. Je sentais mon corps réagir à cette stimulation virtuelle. Je lâchai le livre pour libérer mes deux mains. Je caressai mes seins d’abord doucement en imaginant les siens, ronds et fermes. Je saisis les pointes et les pinçai vigoureusement afin qu’elles s’étirent et se dressent. Je sentais presque ses mamelons érigés sur les miens. Je pris à pleine main mon sein droit pour porter à mes lèvres le téton long et dur. J’adorais me faire sucer les seins.


Mon autre main caressait mon ventre en descendant lentement en faisant des petits cercles vers mon pubis. Je trouvais ma peau douce. Je rêvais de flatter la peau du ventre d’Émilie, de son bourrelet avec une chair abondante et tendre. Je lâchai mon sein et mes doigts se rejoignirent sur ma chatte détrempée. Mon clitoris avait sorti sa tête de son capuchon et je le voyais parfaitement, cramoisi et fièrement durci, qui se dressait insolemment en haut de ma fente. Mes doigts titillaient précautionneusement le petit gland afin de profiter de sensations délicieuses sans déclencher la tornade orgasmique.


Mon vagin s’inondait d’un fluide poisseux, capiteux et iodé. Le liquide glissait vers la petite rondelle que je flattais avec délicatesse. J’effleurai l’intérieur de mes cuisses en pensant à celles d’Émilie, rondes et grassouillettes comme les miennes. Le souvenir de la petite main de Chloé tout entière dans moi déclencha l’orage voluptueux qui me secoua tout entière. Je léchai avec gourmandise mes doigts englués. Je pensais continuer ma lecture, mais je n’allai pas au bout de la description du cadavre, l’orgasme m’avait vidée.


Je fis une brève incursion dans la salle de bain pour le pipi du soir. Assise sur les toilettes, je constatai que la nature étant ce qu’elle est, il me fallait mettre un tampon. En cherchant la boîte, je tombai sur une plaquette de pilules. Je n’en prenais plus depuis la disparition d’Alain. Compte tenu de mon activité sexuelle du week-end et de mon écart avec Alex la semaine auparavant, je décidai de recommencer le traitement : dans la catégorie « on sait jamais ». Je me demandais s’il fallait relier cette décision avec la rencontre de Julien bien que je vienne de fantasmer sur sa mère. Le sommeil ne fut pas long à venir. J’avais réglé le réveil pour un retour au travail qui ne m’enchantait pas vraiment, Anna avait encore une semaine de vacances.


Je me réveillai juste à temps pour court-circuiter l’épouvantable sonnerie du portable. D’ailleurs, je n’en avais trouvé aucune qui me convienne. J’avais passé une nuit sans rêve ou plutôt sans souvenir de rêve. Il faisait gris et presque frais et j’avais laissé la fenêtre ouverte. Je pensai à la masse de mails du lundi matin à trier. Je me déguisai en directrice bien comme il faut, tailleur beige et petit haut blanc, dessous sobres blancs et bas nude. Je trouvai que la jupe avait un peu rétréci, elle me serrait un peu et on pouvait deviner la marque des jarretelles. Il était trop tard pour changer de tenue et, de toute façon, sous le bureau ce n’était pas gênant. Si j’avais été honnête, j’aurais pu m’avouer que ce n’était pas forcément la jupe qui avait rétréci et que cela ne me déplaisait pas que l’on puisse déceler la présence du porte-jarretelles.


Petite tristesse à l’arrivée à mon étage en passant devant le bureau vide d’Anna. Il allait bien falloir que je m’y fasse. Les mails défilaient inintéressants et le plus souvent inutiles. Évidemment, Alban m’avait proposé un café vers dix heures. Je sentais venir l’organisation du voyage en Italie. Je pensai méchamment qu’au moins avec lui je ne risquerais pas grand-chose, mais n’était-ce pas un regret ? Je m’étais trompé, aucune allusion ni à Florence ni à Venise, uniquement des histoires de dossiers mal faits ou mal compris.


La journée était passée sans que je ne m’en aperçoive. En rentrant, je passai faire quelques courses et montai chez moi avec la ferme intention de retrouver la morte au gros cul de la conche. Il refaisait chaud, les nuages s’étaient dissipés, et je me débarrassai du superflu, c’est-à-dire de tout. En me regardant dans le miroir, je ne me trouvais pas si mal que ça. Le petit cordon bleu qui se balançait entre mes cuisses m’énervait. Pourquoi les fabricants mettaient-ils des cordons aussi longs ? Je ne pensais pas qu’il y avait beaucoup de vagins de vingt centimètres !


La terrasse était encore au soleil. Je restai un moment accoudée au garde-corps, nue. Y avait-il un voyeur sur l’autre rive ? Ou pourquoi pas une ? Je me replongeai dans le roman. L’un des techniciens de l’identité judiciaire l’avait reconnue, une responsable de l’agence immobilière de Vaux-sur-Mer.


Paula avait vraiment du talent, l’histoire se déroulait, fluide et prenante, voire même obsédante et addictive. Comme la veille, je regagnai mon lit après avoir grignoté je ne sais plus quoi. J’avais complètement intégré l’équipe chargée de l’enquête et je voulais aller au bout et découvrir qui était le tueur. Juste avant le dénouement, il y avait une superbe scène d’amour entre deux gendarmes. Deux pages décrivaient ce moment intense. Lorsque j’arrivai à la fin, je repris le passage ligne par ligne. Je me laissai aller à reproduire le plaisir des personnages. Les jambes écartées au maximum, je caressais mon sexe d’abord doucement puis de plus en plus vigoureusement et rapidement. J’avais vraiment la sensation d’être pénétrée par le sexe bien dur et long du jeune gendarme. Mon clitoris dressé me donna la décharge finale lorsque je le pinçai entre deux doigts. Il restait une dizaine de pages que je tournai avec des doigts mouillés. Je poursuivis jusqu’à la dernière ligne, il était minuit passé.


J’avais envie d’appeler Paula pour lui dire combien j’avais aimé son roman, combien elle avait réussi à me faire emporter dans son histoire. L’heure ne s’y prêtait pas, mais, malgré l’aversion que j’avais pour ce mode communication, j’envoyais un texto :


Chère Paula, je viens de terminer votre livre et je voulais immédiatement vous faire part de mon enthousiasme et du plaisir que vous m’avez donné à vous lire.


En le relisant après l’avoir envoyé, je le trouvais totalement emphatique, dépourvu de toute originalité. J’avais repris le vouvoiement et on aurait dit un mail anonyme de remerciement après un cadeau d’entreprise pour les fêtes de fin d’année ! Bref, c’était mauvais et ça ne traduisait pas du tout ce que je voulais lui dire.

Trente secondes plus tard, je recevais une réponse :


Chère Maud, je suis bien heureuse que tu aies apprécié. Il te reste donc encore dix-huit week-ends à venir pour avoir la collection complète. À bientôt. Je t’embrasse.


Je ne savais pas si je devais prendre cette invitation à la lettre et était-ce une invitation ? Il n’était pas question d’entreprendre une discussion par texto et je choisis donc de ne pas répondre. Le livre posé sur le drap devant moi exhalait un parfum étrange, mélange de l’odeur du papier et celle de mon sexe. Mes doigts humectés par ma cyprine avaient imbibé les dernières pages de mon odeur. En voulant les aérer, je tombai sur la dernière page sur laquelle Julien avait noté son numéro de portable. Une traînée de mouille menaçait de le rendre illisible, je l’inscrivis dans la mémoire de mon téléphone dans la catégorie : on sait jamais.


Sans faire attention, une fois le numéro enregistré, je dus frôler la touche : appeler. Après deux sonneries, que je ne perçus pas vraiment, je reconnus la voix de Julien.



Ne pas répondre m’exposait à un rappel



J’eus à peine le temps de finir la phrase



Je laissai passer un silence, surprise et décontenancée par cette situation imprévue.



Je me rendis compte que c’était lui qui menait la conversation.



J’entendis un rire



Avec un petit rire, il ajouta :



Je n’eus pas le temps d’ajouter quoi que ce soit, il avait raccroché. J’étais un peu troublée, la demande m’intéressait, mais n’était-ce pas aussi pour la rencontre avec lui ou sa mère ? Je m’endormis sans avoir la réponse.



La journée du mardi fut sans intérêt et celle du mercredi encore moins. Il faisait toujours chaud, mais quelques orages avaient tout de même momentanément rafraîchi l’atmosphère. Je n’avais eu aucun contact ni d’Anna ni de Julien. Je me demandais si je n’allais pas passer l’été seule.


Le jeudi démarra sur les chapeaux de roue à neuf heures quinze. Audrey entra dans mon bureau sans faire les sommations d’usage. Audrey était la DRH de la boîte. Elle était habituellement calme et posée. J’avais toujours pensé que ce n’était pas un poste enviable. La gestion du personnel, c’est une source permanente d’emmerdements.



Bêtement, je lui répondis :



Je n’eus pas le temps de répondre, elle quitta le bureau dans un bruit inhabituel de talons pour bien signifier son agacement. Je n’étais pas non plus très contente d’apprendre la défection d’Anna de cette façon. Elle ne m’avait donné aucune nouvelle, peut-être avait-elle déjà rejoint Chouchou à Rome.


À peine Audrey avait-elle quitté le bureau que je recevais un texto de Julien me proposant une rencontre le vendredi à ma convenance. Il précisait qu’il viendrait sans doute avec sa mère. Agacée à la fois par Audrey et par le silence et la disparition d’Anna, je décidai de répondre instantanément ce que j’évitais généralement de faire :


OK pour l’apéro à dix-neuf heure, je vous envoie les coordonnées d’un endroit sympa si cela vous convient.


En écrivant, j’avais l’impression de reprendre la main en choisissant le terrain et l’heure.


Au début de l’après-midi, nouveau texto, cette fois-ci de Paula. Je n’avais toujours pas répondu à celui de la veille.


Si cela te dit, tu pourrais venir chercher un nouveau livre et pourquoi pas deux pour le week-end du quatorze juillet qui tombe un lundi cela te ferait trois jours. Pour l’hébergement, j’ai tout ce qu’il faut, ne t’inquiète pas. Tiens-moi au courant. Bises.


Le doute n’était plus permis, c’était une invitation. Et moi qui craignais de passer un été solitaire. Je décidai d’attendre le soir pour répondre.


Le reste de la journée se passa sans incident ni autre contact. En rentrant, un orage conséquent déversa des trombes d’eau avec pour effet immédiat de superbes embouteillages. Je me précipitai presque en courant pour faire un énorme pipi, j’avais même cru que j’allais inonder le siège de ma voiture. Le jet était puissant et je pensais qu’il aurait plu à Anna. Je me sentais désœuvrée, je n’avais plus rien à lire et le temps n’était pas à aller sur la terrasse.


Je renvoyai un texto à Julien pour lui donner le nom du bar que j’avais choisi pour notre rendez-vous. Un endroit agréable en bord de Seine et surtout à dix minutes à pied de chez moi. La réponse fut immédiate :


Nous y serons.


Le vendredi fut plutôt calme et je rentrai pour me préparer. J’étais presque nerveuse comme une grande ado qui se prépare pour la rencontre de sa vie. Ce qui me troublait particulièrement était mon incapacité à pouvoir définir qui de Julien ou d’Élodie j’étais le plus pressée de retrouver. C’était d’autant plus perturbant que je ne les avais vus l’un et l’autre que très peu de temps. La chaleur était revenue, j’enfilai une robe gitane suffisamment décolletée pour laisser supposer que j’avais la poitrine libre tout en restant parfaitement décente. Le bas était fendu devant pour une marche sans entrave et permettrait aussi, si besoin, de découvrir mes cuisses en étant assise.


J’arrivai un peu en avance comme à mon habitude. J’avais réservé une table sur le roof-top à l’ombre d’un grand parasol gris. Je les ai vus arriver. Julien décontracté en jean et polo bleu et Élodie tout en blanc avec un pantalon moulant et un tee-shirt. Le tee-shirt ajusté laissait apparaître les contours d’un soutien-gorge suffisamment transparent pour rendre visible l’ombre des aréoles manifestement larges et très foncées.


Elle portait un superbe collier et deux bracelets assortis composés d’une association de perles et de tourmaline. Elle était juchée sur des talons qui lui faisaient gagner les centimètres nécessaires pour être plus grande que moi. Nous nous sommes saluées normalement sans nous faire « la bise » geste qui m’agaçait grandement quand ce n’était pas adapté.


Julien exposa son travail clairement et réussit à me le rendre passionnant. Il m’avait apporté un exemplaire du roman avec lequel il voulait comparer celui de Paula. Il me donna également une clef USB sur laquelle il y avait le questionnaire qu’il souhaitait me faire remplir en précisant que je devais le faire avant de lire l’autre polar. Élodie se leva un instant pour déplacer son siège qui n’était plus à l’ombre. Son pantalon blanc était très moulant et confirmait une très belle culotte de cheval et le tissu léger ne dissimulait pas complètement le string tanga en dentelle blanche.


La rencontre était agréable, détendue. Élodie était joyeuse, cultivée. Julien avait un raisonnement brillant. Je m’apprêtais à proposer de poursuivre le repas par un dîner léger lorsque Julien se leva et nous informa qu’il avait un rendez-vous important avec un de ses profs et qu’il ne pouvait rester. Même sa mère sembla surprise, voire même un peu fâchée.


Elle accepta facilement ma proposition de dîner après s’être excusée pour le départ de Julien. Nous avons passé un très agréable moment. J’avais, à plusieurs reprises, remarqué son regard sur mon décolleté comme si elle voulait deviner la forme de mes seins. Il faisait encore chaud et nous avons fait un petit tour vers la pointe de l’île. Sur une impulsion, je lui proposai en revenant de venir voir le coucher de soleil chez moi. Elle ne se fit pas prier. Nous avions commencé à faire connaissance.


Il ne restait plus beaucoup de temps pour admirer le rougeoiement et le reflet sur les tours de La Défense. Nous étions accoudées comme deux vieilles copines. La position ouvrait mon décolleté, je sentais l’air plus frais s’engouffrer dans l’échancrure. Le résultat était une petite chair de poule et une grosse contraction de mes tétons. Je n’avais pas vu bouger Élodie qui semblait toujours fixer l’horizon, pourtant :



Je restais sans voix. Flattée et excitée du compliment, mais incapable de répondre quoi que ce soit.



Devant mon absence de réaction, elle poursuivit



Je dus avoir l’air d’une gourde ahurie



Elle tourna dos au soleil et passa son tee-shirt par-dessus sa tête.

Elle avait en effet un superbe soutien-gorge aux contours et bretelles en dentelles avec des bonnets transparents. Les aréoles étaient très larges et sombres. D’un geste rapide, elle le retira, massa un instant ses seins et m’exposa ses petites pointes. Sa poitrine était ronde et ferme comme deux gros bols renversés sur le torse. Les aréoles étaient un peu froncées par la fraîcheur.



Je ne sais pas ce qui m’a pris, mais j’ai écarté un pan de ma robe et je sortis le sein droit, au hasard le plus gros. Mon téton était complètement raidi et dur, l’aréole grumeleuse.



Elle s’approcha et écarta le haut de la robe pour dégager le deuxième sein. Il n’y avait plus de doute sur ses intentions, je crois d’ailleurs n’en avoir jamais eu. Elle s’empara de mes seins.



Elle prit ma main et la posa sur un de ses seins. La sensation était excitante, une masse de chair douce et ferme qui tenait à peine dans ma main. Je caressai un mamelon petit, mais dressé et dur. Elle ferma les yeux et je posai mes lèvres sur les siennes. Elle ouvrit sa bouche et nous enlaçâmes nos langues. Elle s’était saisie de mes deux tétons et les étirait, c’était à la fois douloureux et excitant. Collées l’une à l’autre, je l’avais entraînée sur le lit.


Je la projetai presque sur les draps défaits. Lentement, je retirai ses chaussures. Le pantalon résista un peu et elle m’aida en soulevant ses fesses. Son corps était troublant. Ses seins dressés, ses hanches larges, son string de dentelle sous lequel s’exposait une toison noire et dense, bien contenue. Je retirai les quelques grammes de tissu déjà bien imprégné de son lubrifiant intime. J’en flairai le parfum et allai jusqu’à, du bout de la langue, en savourer le goût. Son ventre était bien replet et avait gardé les traces d’une ancienne grossesse, mais la peau était d’une douceur exquise. À peine avais-je retiré le fin textile, qu’elle écarta grand ses cuisses pour m’offrir la vue sur son sexe offert. La peau mate de ses cuisses encadrait la vulve recouverte d’une bande de poils très noirs comme ses cheveux. La fente, déjà ouverte, dévoilait des lèvres gonflées et incarnates. J’avais envie d’y goûter.



Je retirais ma robe, il me restait un mini string dont la moitié était déjà enfouie entre mes lèvres turgescentes. J’allais le retirer lorsqu’elle me demanda de m’approcher. Je l’enjambai pour lui exposer mon entrejambe. Elle passa un doigt sur le tissu déformé par l’érection de mon clitoris comme pour s’assurer de cette inhabituelle présence. Elle écarta le petit morceau de dentelle.



Je me contorsionnai pour retirer le petit obstacle et, ouverte devant elle, je lui offris mon clito tendu à l’extrême. J’étais presque assise sur sa bouche et sa langue explorait tous les recoins de ma vulve en entourant mon bouton de multiples léchages. Ses mains alternaient le pétrissage de mes fesses et de mes seins.


Penchée en arrière pour encore mieux lui offrir toute mon intimité, je la masturbais vigoureusement. Ses poils étaient épais, mais doux. Son clito était petit, mais très dur. Elle mouillait abondement, j’aventurai un doigt sur son petit trou, ce qui lui déclencha un gémissement suivit immédiatement de soubresauts témoins de son orgasme. Elle aspira presque brutalement mon petit membre et je criai de jouissance. L’intensité du plaisir me fit lâcher quelques gouttes de pipi qu’elle lapa avec toute ma cyprine. Nous sommes restées un moment sans rien dire. J’avais envie de goûter son sexe.


Je la poussai doucement pour qu’elle se retourne, elle comprit et se mit à quatre pattes. Je me mis derrière elle. Elle écarta ses fesses pour ouvrir au mieux sa raie et m’offrir ses orifices. Je léchai tout ce qu’elle m’exposait, m’enivrant de ses odeurs de sexe et de fesses. Je la pénétrai doucement, deux doigts dans le vagin et un dans l’anus. Ses mouvements me faisaient comprendre qu’elle appréciait.


Elle dégagea une main pour se caresser. Je mis sans difficulté un second doigt dans son anus. Une idée me vint. Je retirai mes doigts et je l’abandonnai un instant, elle se branlait vigoureusement. Je courus à la salle de bain pour récupérer le plug. En revenant, le spectacle était superbe. Elle était totalement offerte, le cul en l’air. Je lubrifiai le rosebud en l’introduisant dans son vagin inondé de ses sécrétions gluantes et je commençai à l’insérer doucement dans le petit trou.


Cela provoqua immédiatement des gémissements, mais pas de douleur, elle poussait pour hâter l’intrusion. Le plug fut littéralement avalé. Je continuai à masser son vagin en introduisant deux doigts. Je pensai, un instant, introduire un troisième doigt et peut-être la pénétrer de ma main tout entière, mais elle fut prise d’une sorte de convulsion de plaisir presque impressionnante et elle s’effondra sur le ventre. Je me collai sur elle. Nous sommes restées un temps indéfini en silence, dans cette position qui nous permettait de profiter de nos corps. Nous nous séparâmes finalement, elle me sourit.



Sans rentrer dans les détails, je lui expliquai ma situation.



Nous allâmes dans la salle de bain et, sans le formuler, comme avec Anna, nous avons vidé nos vessies l’une en face de l’autre en arrosant copieusement nos cuisses. Elle retira délicatement le plug et me le tendit tout imprégné du parfum de ses fesses. Je le rinçai abondamment.


Élodie s’habilla rapidement. Pour ma part, je restai nue, j’étais chez moi. Elle déposa un léger baiser sur mes lèvres et, avant de refermer la porte, avec un clin d’œil, elle me sourit :



J’étais vannée après une jouissance intense. Comme avait dit Élodie : le sexe pour le sexe, mais étais-je capable de dissocier complètement le sexe d’un minimum sinon de sentiments du moins d’affection ? Avant de m’endormir, j’envoyai un texto à Paula :


Je viendrai, je regarde demain pour le transport, merci de l’invitation. Bises.


La réponse fut instantanée :


J’en suis heureuse, je t’attends.


Le sommeil ne fut pas long à venir.