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Temps de lecture estimé : 23 mn
07/07/23
Présentation:  Une soirée entre femmes, on égrenne les vieux souvenirs.
Résumé:  Quand quatre femmes, fan de sorties en montagne, se rencontrent, de quoi parlent-elles ? Pas uniquement de ski...
Critères:  fh inconnu vacances froid hdomine fellation pénétratio fsodo confession
Auteur : ChrisM      Envoi mini-message
Là-haut, sur la montagne

Là-haut, sur la montagne




C’est l’hiver, le temps pluvieux et le vent glacial n’incitent pas à sortir, ne parlons pas d’aller marcher ou de filer en station profiter de la poudreuse. Un peu de glande fait du bien de temps en temps, d’autant plus que c’est un week-end rugby, avec le tournoi des six nations. C’est devenu un rituel : les jours de match, c’est comme à l’église, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre. Pendant que les mecs se retrouvent devant la télé, les bières au frais, nous faisons une soirée entre filles. Armelle, Catherine et moi Audrey, on se connait bien, depuis bientôt vingt ans qu’on fait des sorties montagne ensemble.


Ce soir, c’est moi qui invite, j’ai amené les enfants chez les grands-parents, on sera tranquilles. Nous avons aussi convié Léa. Elle a eu son premier poste de prof, l’année passée, dans le même collège que Catherine et avait remplacé, au pied levé, un copain lors de notre dernière rando. Cela n’avait pas dû être facile pour elle de se retrouver avec trois couples de quadras qui se connaissent par cœur. Une fille sympa, mais réservée. Elle est très jeune, à peine 25 ans, et vit seule, avec son chat, nous avait-elle dit. Pourtant, un beau brin de fille, on voyait les regards que nos hommes lui lançaient.


J’ai préparé un grand bol de punch, les tapas, tout le nécessaire, et le superflu, pour un apéro dinatoire réussi. Naturellement, on parle montagne, ski, nuits en refuge. On se rappelle certains mecs, frimant avant le départ mais se liquéfiant quand la marche devenait un peu aérienne, on se souvient de météos capricieuses, de marches sous des trombes d’eau ou dans un brouillard à couper au couteau. Et des types bizarres, dans les refuges, on en a rencontrés quelques-uns, des allumés de la performance qui dinaient de trois noyaux d’abricot, des babas cool que rien n’affolait ou des dragueurs à la Michel Blanc dans les Bronzés.



Armelle a toujours été, de nous trois, la plus extravertie, la plus libre. Si elle n’en avait jamais parlé, ça doit être gratiné. J’interpelle Catherine :



Le salon est faiblement éclairé, on devine les visages plus qu’on ne les voit, la playlist de musique folk joue en sourdine, c’est presque comme au confessionnal.



Ce soir, je me sens prête à la faire vivre aux copines, le punch doit y être pour quelque chose.



J’ai les yeux fermés, tous les détails me reviennent.



Pendant qu’on sirote notre verre de punch, je regarde les copines, je craignais de les choquer, mais elles se marrent.

C’est le tour d’Armelle, on va pouvoir entendre son histoire.



Elle s’arrête un moment, ça paraît difficile à sortir.



On reprend du punch, mais on ne fait pas de toast. Heureusement, le fond de musique empêche le silence de s’établir.



Et toutes de se marrer, je reprends :



Léa reprit ses affaires :



Le lendemain matin, mon mari rentre. C’est la tête des soirées difficiles.



Mon mari pâlit d’un coup, j’ai ma confirmation. J’explose :



Il me parait sincère, Léa s’est bien foutue de moi hier soir. La copine de fac, c’est elle !



Son hésitation parle pour lui.



Je garde le silence un moment.