n° 21957 | Fiche technique | 29954 caractères | 29954 5164 Temps de lecture estimé : 21 mn |
29/08/23 |
Résumé: Mesdames, il y a une chose que vous devez prendre au sérieux et qui ne l’est malheureusement pas assez. Il y va de votre santé, entre autres... | ||||
Critères: fh collègues travail nopéné -travail | ||||
Auteur : volatyl Envoi mini-message |
Nous en rions aux larmes, littéralement. C’est les yeux complètement noyés que je vois Céline sortir du bureau en courant. J’ai à peine le temps de m’inquiéter que j’entends, un peu plus loin, la porte des toilettes claquer. Les quelques minutes qui passent me permettent d’essuyer yeux, lunettes et joues trempées. Céline revient, encore toute rouge, et se rassied.
Et là, moi, je ne rigole plus du tout.
Céline et moi, nous nous connaissons depuis une quinzaine d’années. Nous sommes arrivés à quelques mois d’écarts dans un service en pleine création. De la gestion de dossiers-utilisateurs, nous sommes passés du tout papier au tout informatisé. C’était d’ailleurs le pourquoi de notre embauche, alors nous avons tout initié, installé, déployé, formé, accompagné et soutenu. Cela ne s’est pas passé sans mal, dans le contexte d’un site central et de ramifications locales, historiquement les « sites » sont en opposition au « siège » et la descente d’instructions du haut vers le bas est trop souvent prise comme des demandes injustifiées de la part de personnes ne connaissant pas le métier. La première réaction est donc logiquement le refus. Bien que nous ayons toujours eu le soutien de la direction, tout ne s’est pas fait sans douleur. Je crois pouvoir dire que ce qui a fait notre force, outre je l’espère, notre professionnalisme, sont la solidité de notre engagement et la totale confiance de l’un envers l’autre.
Il faut dire que nous nous sommes trouvés et l’image est très proche de la réalité. Combien de fois avons-nous loué cette rencontre et l’entente qui est la nôtre en regardant les autres services victimes de trahisons et fratricides cruels ? Cette collaboration presque fusionnelle avait ses revers, bien entendu. Une réputation s’est rapidement répandue chez les utilisateurs et, d’ennemis à combattre telle une invasion virale, nous sommes passés au statut d’experts accessibles et sauveurs. J’ai l’air d’en faire trop et l’immodestie à ses limites, mais il faut être réaliste et c’est bien le cas. Notre hiérarchie en ayant parfaitement conscience, tant que nous restons dans les limites budgétaires imposées et que nous les respectons, en retour nous avons une paix royale. Paix que nous payons de quelques inconvénients en retour.
Si d’un côté nous arrivons, des fois dans la douleur, à surmonter toutes nos difficultés, d’un autre, l’aspect symbiotique de notre équipe ne plaît pas à tous. Combien de fois a-t-on entendu, ici ou là, des fonds de bruits de couloirs souterrains arriver jusqu’à nous par les égouts et disant que nous ne faisons pas que travailler ensemble ? Si au départ cet aspect des choses nous a préoccupés, essentiellement pour nos familles respectives, cela n’a pas duré longtemps. Je parle de la préoccupation, car les bruits continuent bien des années après.
Il faut dire que nous n’aidons en rien la rumeur à s’apaiser. Non seulement il nous arrive fréquemment de ne pas manger avec nos collègues à la cantine, préférant amener nos propres pitances pour lesquelles nous rivalisions d’inventivité ou encore essayer tous les restaurants du quartier en tête à tête. C’est d’ailleurs régulièrement que nous y croisons d’autres collègues plus ou moins heureux de nous y voir, car pensant être discrets. Mais en plus, nous nous autorisons sur notre temps de pause des vrais moments de relaxations au salon d’esthétique du même quartier en prenant des formules couple sauna, hammam ou massages selon l’envie. Si nous cherchons à être discrets, c’est raté.
Au-delà de ces commérages, il est vrai que le côté fusionnel est réel. Combien de fois nous arrive-t-il de nous balader hors de notre lieu de travail main dans la main, de nous faire de véritables câlins l’un contre l’autre juste pour nous rassurer ou nous calmer ? Quand je parle de câlins, aucune connotation sexuelle n’est jamais présente dans ces instants, même si nous discutons cul à bâtons rompus. Et enfin, il nous est arrivé de pleurer dans les bras l’un de l’autre, l’un pour l’autre, ou l’un avec l’autre, que les raisons en soient professionnelles ou personnelles. Et comme dit un peu avant, passant largement plus de temps ensemble qu’avec nos familles respectives, et pour le bien d’une relation saine dans cette atmosphère professionnelle des fois très lourde, nous discutons de tout, sur tous les sujets professionnels, personnels ou sociaux, sans aucun filtre. Une sorte d’échappatoire qui nous permet de supporter la pression. Et selon un accord passé dans un moment compliqué ou certaines équipes essayaient de nous démolir en nous montant l’un contre l’autre, nous ne nous mentons jamais. A priori, cet accord a toujours été respecté depuis lors, même si des fois la vérité ne fut pas facile à entendre. Cela a considérablement renforcé notre binôme.
Je comprends tout à fait que, vu de l’extérieur, cela puisse paraître étrange. Pourtant, c’est un fait.
Je ne réponds pas. Je suis en colère. Une humeur soudaine, violente et sourde, inexplicable, qui m’a assommé. Je ne suis pas en colère contre elle, j’en veux aux autres, ceux qui font passer ça pour normal. Je fais tout pour ne rien en laisser paraître. Pourtant…
Je pars presque en courant sans chercher à me retourner, je ne veux pas la regarder en face de peur de me trahir.
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Le lendemain, le temps est maussade, froid, brumeux. Un vrai temps d’automne et donc de saison.
J’arrive toujours un peu en avance et, connaissant l’heure d’arrivée de Céline, je prépare les thés rituels dont nous avons monté une véritable collection avec autant de goûts adaptés à toutes les situations.
Elle se débarrasse de son manteau et de ses affaires, puis allume son PC et boit son thé à deux mains pour les réchauffer.
Je connais la routine matinale de Céline autant qu’elle connaît la mienne, au point que nous savons presque à la minute ce que fait l’autre. C’est pourquoi, tout en buvant nos thés respectifs, je poursuis la discussion, quitte à la bousculer un peu dans ses habitudes quotidiennes. C’est même plus vicieux de ma part. Je monopolise volontairement son attention, sautant d’un sujet à l’autre, de préférence professionnels pour être certain de son assiduité à la conversation. Les minutes passent, je surveille mon écran jusqu’à ce qu’une alarme retentisse sur nos deux postes.
Je la vois qui grimace lorsque je la ramène à la dure réalité, mais elle se connecte machinalement en même temps que moi. Ça va me faire gagner encore trente minutes, le temps de faire le tour de table des diverses équipes avec seulement quelques sujets mineurs à aborder. Ce délai devrait être suffisant pour ce que j’attends.
Finalement, la réunion dure un peu moins d’une heure, visiblement le grand chef avait envie de causer et il est très difficile de dire au grand chef que son avis sur la météo nous importe peu. Du coin de l’œil, je vois Céline qui commence à se tortiller sur son fauteuil. Elle va être à point. Quand le grand manitou annonce la levée de séance, elle coupe immédiatement sa communication et se lève tel un diable qui sort de sa boîte. J’ai presque du mal à attraper sa main.
Et d’un ton plus autoritaire que je n’en ai jamais eu avec elle, je rajoute en la regardant dans les yeux :
D’un pas rapide et directif, je m’élance dans le couloir tout en gardant sa main dans la mienne. Je nous amène dans une zone du bâtiment qui non seulement est moins fréquentée, mais dans laquelle je sais que les sanitaires sont très rarement utilisés et surtout sont beaucoup plus grands. Elle n’a même pas le temps de poser des questions, à peine d’émettre quelques sons de surprises ou de protestations très limités. Nous arrivons tout au bout d’un couloir obscur quand j’ouvre une porte. Ce sont des toilettes adaptées aux handicapés, elles sont très vastes. D’un geste intransigeant, presque brusque, en la tenant toujours par la main je la fais rentrer et l’amène au milieu de la pièce. Je lâche sa main, me retourne vers la porte que je ferme avec le verrou et lui parle enfin, le tout sans l’avoir regardée. J’aurais eu trop peur en croisant son regard de ne pas pouvoir continuer.
Je l’entends reprendre son souffle, j’ai vraiment dû lui faire peur.
Après moins de cinq secondes, je l’entends qui déboutonne discrètement son pantalon, et le froissement des tissus qui glissent sur ses jambes. Évidemment, ça me trouble, mais je dois garder la tête froide, même si je l’ai déjà vue en maillot de bain au sauna ou au hammam, c’est une situation particulièrement nouvelle. Elle prend place sur la cuvette.
Elle essaie de calmer son souffle, je l’entendrais presque compter dans sa tête.
Cette fois, je me tais, il faut qu’elle se laisse aller. J’essaie de synchroniser ma respiration sur la sienne pour ensuite la ralentir moi-même afin de tenter de redonner à Céline un rythme plus calme. Et ça semble fonctionner. D’abord, quelques gouttes se font entendre sur la faïence de la cuvette, puis le jet se fait plus régulier. Enfin, il passe de léger à fort. J’attends quatre ou cinq secondes.
Elle gueule, mais le fait, et j’entends le flot se tarir.
Et le temps de se remettre de ses émotions, elle se laisse aller de nouveau, plus rapidement cette fois, avec un soupir de soulagement mêlé d’énervement. J’ai envie de rire, mais je ne le fais pas. Cette fois, j’attends un peu plus qu’elle se laisse vraiment aller, qu’elle se détende, et…
Je continue d’un ton que je veux très calme, doux et rassurant.
Je déverrouille la porte et sors presque sans la regarder. Au moment de refermer la porte, je me retourne rapidement et la vois, assise sur le trône, le pantalon et la culotte a priori en dentelle sur les chevilles, le visage vers moi et rouge de colère. Je lui envoie un bisou en partant.
J’ai très bien saisi l’expression « fusiller du regard », si elle avait pu elle m’aurait envoyé ses chaussures ou tout ce qu’elle avait sous la main à travers de la figure. Le temps de faire quelques pas, avec un grand sourire aux lèvres et soulagé de la façon dont ça s’est passé, je l’entends grommeler. Au moins, j’ai réussi ce que je voulais faire. Sauf que c’était presque le plus facile.
J’ai eu raison d’anticiper, pour me faire pardonner, je sors les gâteaux que je suis allé chercher à la pâtisserie voisine avant de venir, je lui refais un thé et je prends un café pour ma part. Elle finit par rentrer dans le bureau et va rejoindre son fauteuil tout en m’ignorant superbement. En baissant le regard, elle aperçoit ses gâteaux préférés et hésite une seconde. Je décide de m’expliquer, inutile d’attendre.
J’avais quand même réussi à lui arracher un très léger sourire.
Céline ne reprend pas la conversation et réfléchit. Je me tais aussi, autant pour lui laisser du temps que pour me remettre de ce que j’ai pu faire quelques minutes auparavant, je suis vraiment mal à l’aise de l’avoir brusquée ainsi.
Je me baisse pour prendre une petite boîte sans marque distinctive dans le caisson de mon bureau.
Lorsqu’elle ouvre la boîte, elle explose de rire en marmonnant vaguement un « t’es pas sérieux », puis me regarde en biais. Sans un mot de plus, elle se lève et part avec la boîte.
Au bout d’une bonne dizaine de minutes, j’en suis à me demander si je n’ai pas dépassé les bornes, vraiment, je ne souhaite pas perdre ma collègue et encore moins une amie, pour ne pas dire ma meilleure amie. C’est alors qu’elle rentre dans le bureau pour se rasseoir, un peu rouge et la démarche hésitante.
Mais elle se lève derrière moi et nous partons vers notre restaurant favori pour lequel il faut marcher une bonne dizaine de minutes. Cela nous permet de déjeuner sans avoir de collègues autour dans un véritable restaurant japonais où ils ne servent pas ce que l’on peut trouver habituellement dans ceux qu’on voit partout. Une cantine pour Japonais en France, sans fioritures, mais avec des goûts à tomber par terre. L’aller se passe très sereinement, je force la discussion sur des sujets complètement différents de ceux abordés la matinée pour alléger l’atmosphère, ayant toujours peur qu’elle m’en veuille à très juste raison. On parle boulot, collègues, boulot, rien de marrant, mais qui permet de focaliser l’attention. Marchant d’un bon pas, je trouve normal qu’elle soit légèrement essoufflée et un peu rouge, d’autant qu’en très bon temps d’automne, si la matinée est fraîche, la chaleur d’arrière-saison monte encore bien vite et les vêtements se retrouvent inadaptés. C’est au milieu du repas que je vois qu’elle gigote un peu, bouge plus que d’ordinaire sur sa chaise, et m’en inquiète.
Elle rigole aussi et je me sens soulagé sur plus d’un point. Non, je n’ai pas perdu mon amie. Le sujet dévie immanquablement sur les jouets et autres plaisirs plus ou moins solitaires dans une discussion joyeuse et sans tabou. Mais si les thèmes sont ciblés, aucune gêne ou aucun doute ne s’installe entre nous. Le repas terminé, nous rentrons par le même chemin, moins pressés et les échanges toujours aussi légers. Pourtant, peu avant d’arriver, je la vois qui presse le pas.
On presse le pas, sans échanger un mot. Arrivés au bureau c’est limite si elle se précipite aux toilettes en courant. Le temps de faire le café et le thé d’après le repas qu’elle revient essoufflée, rouge, et les yeux brillants.
Et elle se met à rire en devenant encore plus rouge et me regardant de travers.
Je crois que mes neurones ont court-circuité.
Alors qu’elle est encore debout, sa tasse à la main, je m’assois en posant la mienne. J’ai l’impression que ce n’est pas moi qui parle.
Elle ne répond pas, me regarde, mais aucune réaction n’est visible dans son regard brillant. Elle porte finalement la tasse à ses lèvres en s’avançant et en se plaçant devant moi, entre mes jambes. Elle ne bouge plus, mais continue à me regarder tout en buvant son thé à courtes gorgées.
Je porte mes mains sur son pantalon et ouvre le premier bouton. Elle ne recule pas, mais sa respiration s’accélère. Je baisse la fermeture éclair lentement, puis fais glisser le vêtement jusqu’à ses genoux.
Une exhalaison pleine d’hormones féminines me prend les narines et mon pouls s’emballe. Une odeur douce, sucrée et épicée en même temps. Sa culotte aperçue le matin est devenue transparente d’humidité. Comme je la roule sur ses cuisses, Céline avance son bassin vers moi en même temps, le souffle saccadé, mais la tasse toujours devant sa bouche à boire ou faire semblant à courtes gorgées.
Même si nous nous connaissons vraiment bien, c’est la première fois qu’elle se dévoile ainsi. Si je connais ses habitudes d’entretiens pileux, entre les mots de sa bouche et le constater de mes yeux, il y a un monde d’écart. Oui, elle est belle, mais là, je sais que c’est de partout.
Ses lèvres à la hauteur de mes yeux, trempées et turgescentes, sa féminité attaque directement mon cerveau reptilien sans autre forme de procès.
J’approche les doigts et elle écarte doucement les cuisses afin de me faciliter l’accès.
Je vois la languette dépasser en évitant tout contact de mes doigts avec sa peau, sinon je ne réponds plus de rien. Je la tire avec une lenteur exaspérante pour profiter visuellement de chaque millimètre du mouvement. Une première boule sort dans un bruit de succion, mais aussi suivie d’un soupir de Céline. La deuxième suit la première, mais le soupir est beaucoup plus fort et teinté de regret. Son plaisir coule littéralement sur ses cuisses devant mes yeux.
Un très lointain éclair de lucidité me dit de ne rien faire d’autre. Je remonte sa culotte, puis son pantalon que je rattache.
Je lui tends les fameuses boules de geisha qu’elle prend délicatement.
Ce « merci » contient à lui seul beaucoup de sens que nous comprenons tous les deux. Je ne réponds pas immédiatement et la regarde juste en portant mes doigts à mes lèvres, pour tant en mémoriser l’odeur qu’en découvrir le goût suave. Ce simple geste qu’elle me regarde faire l’illumine tel un phare.
Je décide d’essayer un peu d’humour pour détendre ce moment électrique où nous sentons que nous risquons de basculer tous les deux.
Là, c’est un coup de poker, ça passe ou…
Il n’en faudrait pas beaucoup plus pour que j’aille courir aux toilettes à mon tour. Je n’ose même plus bouger.
Je crois que la relation entre ma collègue et moi va être plus symbiotique que jamais.
C’est là qu’elle enchaîne.
Donc oui, je file aux toilettes.
Mesdames, faites vraiment attention à votre périnée.