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n° 21958Fiche technique25392 caractères25392
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Temps de lecture estimé : 17 mn
29/08/23
Résumé:  Comment vivre un amour si intense.
Critères:  #policier #rencontre #confession fh asie médical prost amour massage caresses fellation pénétratio
Auteur : Olaf      Envoi mini-message

Collection : Fulgurances
La finisseuse

La première fois que je l’ai vu, il était allongé sur une table de massage, nu, et c’est surtout son sexe qui a attiré mon regard. Plus exactement son érection.

Des mecs qui bandent, j’en vois des tas et rares sont ceux qui m’émeuvent vraiment. Mais là, ce monument de virilité n’était pas seulement émouvant, mais fichtrement beau.

Pas que sa queue ait été particulièrement grosse. Au contraire, elle avait des proportions tout à fait standard. Enfin, juste bien pour la taille de ma main, et de ma bouche. Mais d’une certaine manière, sa forme, sa légère courbure vers le haut et son volume respectaient les proportions idéales du nombre d’or de la bite parfaite.

Par-dessus tout, le corps bien musclé et mince du monsieur, et sa manière de se laisser aller sous les mains de ma copine Suad, donnaient à la scène une aura particulière.


Alors oui, j’avoue que voir cette bite dressée m’a fait l’effet d’un coup de poing dans le ventre. Un truc délicieux dont j’ai d’emblée senti qu’il ferait date dans mon équilibre hormonal. Je ressentis une émotion supérieure, un frémissement des ovaires annonçant des débordements fantastiques, pour peu que le mâle se prête au jeu. Et Bastien était mûr pour se prêter au jeu.


Il faut dire que Suad l’avait particulièrement bien préparé. C’est une masseuse thaïe pur jus. Donc une fille qui a été initiée aux massages traditionnels et rituels pendant des années.

Contrairement aux fantasmes entretenus par des prostituées asiatiques, le massage traditionnel thaï n’a rien de sexuel. C’est à la fois un art et une thérapie, qui se pratiquent sur l’ensemble du corps, mais ne se terminent jamais sexuellement.

Aucune masseuse traditionnelle ne pratique le soi-disant happy ending, même après un massage au corps-à-corps, qui reste thérapeutique. Que des prostituées fassent des pseudo-massages orientaux et finissent les gars par une fellation, c’est une chose. Qu’une masseuse traditionnelle s’abaisse à cela, c’en est une autre, et ça n’existe pas dans un établissement qui se respecte.


À ce détail près que lorsque l’homme est séduisant, troublant, ou quoi que ce soit d’autre qui corresponde aux critères de Suad, elle enrichit son massage de la stimulation de quelques points secrets, dont elle a reçu l’initiation par son maître. Ces points font circuler l’énergie dans le corps de très agréable manière, et le résultat se fait rarement attendre.

C’est là que j’entre en jeu. Respectueuse des traditions, Suad ne caresse jamais le sexe de l’homme (ou de la femme, les mécanismes étant les mêmes sur ce plan), mais disons que, par courtoisie, elle fait appel à mes talents de finisseuse pour donner un surplus de bien-être à son patient.


Une petite sonnerie à côté de la table de massage lui permet de m’appeler au moment voulu, et de remettre le monsieur entre mes mains.

J’adore Suad, avec qui je m’entends merveilleusement bien. Je sais aussi qu’elle connaît parfaitement mes goûts en matière de mecs, et qu’elle sélectionne souvent un client à mon intention. Inversement, mes origines asiatiques par ma mère me donnent ce petit plus exotique qui justifie mon emploi dans un établissement de soins thaïlandais.


Depuis le temps que nous pratiquons ces petits jeux, je sais presque à l’instant où je pose mes mains sur le corps du mec, comment lui donner le maximum de plaisir. Il faut dire que les points secrets de Suad sont particulièrement efficaces et que les gars sont chauds bouillants. En quelques caresses ciblées, je les libère des tensions accumulées dans leur bas-ventre.

Lorsque les derniers spasmes sont apaisés, je m’éclipse en empochant les euros qu’ils ont payés pour le petit extra.


Pourquoi je fais cela ? Ben, pour le fric. Ce n’est pas mon job principal, mais j’ai besoin de cela pour nouer les deux bouts. Employée de banque, ça nourrit, mais ça ne suffit pas pour les extra.

Pis, j’aime caresser un mec qui se lâche entre mes doigts. J’adore ça, en vrai. Les frémissements, les petites secousses sous mes caresses, puis la montée de la tension, des tensions partout où je les provoque, pour finir par les gémissements ou les râles au moment suprême, tout cela illumine ma journée.


C’est ainsi que je suis devenue finisseuse, par vocation plus que par nécessité. Si je suis une pute ? Sans doute. Je reçois du fric pour donner du plaisir à des mecs. Mais je reste à tout moment maîtresse du jeu. Le gars est allongé sous mes mains, je le domine du début à la fin, et j’interdis toute familiarité et tout débordement, autre que séminal.

Rares sont les fois où j’accepte une caresse. Même si je suis nue pour le soin sexuel, comme Suad pour le massage body-body, je ne tolère aucun geste que je n’ai pas proposé moi-même.


C’est d’ailleurs ce que j’ai fait avec Bastien. Ce qui se passait entre nous, sous mes doigts, a été immédiatement tellement fort, que je l’ai autorisé à poser ses mains sur moi. Il a effleuré mes seins avec tellement de délicatesse que j’ai moi-même été traversée par une formidable secousse de plaisir. Je l’ai regardé plus en détail, et j’ai alors réalisé à quel point sa bouche était aussi belle et désirable que son sexe. Comment résister à ces lèvres charnues, cette langue large et forte qu’il passait sur ses lèvres au rythme de mes attouchements. Bref, comment résister à un spectacle si profondément troublant de volupté et de désir.


D’une main, j’ai caressé son visage pendant que j’activais mes manipulations érotiques sur son sexe et entre ses jambes. Avec galanterie, il m’a averti de l’imminence de son orgasme, que je sentais déjà venir depuis quelques instants. Ce petit signe m’a quand même émue. Le monsieur savait être élégant et respectueux, même à l’instant de suprême animalité, celui qui donne un sens à ma vocation.

Cette manière qu’a eue Bastien de s’offrir à moi finit par me ravager à mon tour. Dès la première giclée de sperme, une puissante secousse me traversa, et je me mis à jouir au même rythme que lui. Je dus me retenir à la table pour ne pas tomber à genoux. Jamais un mec ne m’avait fait autant d’effet, surtout sans me caresser plus qu’en effleurant mes seins.


Je ne crois pas qu’il se soit rendu compte de ce que j’ai éprouvé le temps de cet orgasme mutuel. Mais, pendant qu’il se rhabillait, après un dernier regard sur sa superbe anatomie, j’ai vu dans ses yeux que ce que nous venions de partager lui avait retourné les sens et qu’il se demandait comment remettre ça le plus tôt possible.


Malheureusement, la règle de notre établissement interdit aux filles, masseuses ou finisseuses, de prendre contact avec les clients. Il ne me resta donc plus qu’à implorer les petits dieux domestiques thaïlandais de permettre une nouvelle rencontre. Si possible aussi intense.




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Le hasard faisant bien les choses, j’eus cette occasion peu après, dans des circonstances encore plus folles que la première fois. La date de mon contrôle gynécologique annuel étant déjà dépassée de quelques semaines, j’avais pris rendez-vous quelques jours plus tard avec ma doctoresse. Comme d’habitude à contrecœur. Je déteste ces examens pendant lesquels mon intimité est exposée sous une lumière crue. Bref, les contrôles gynécologiques me stressent.

Heureusement, ma gynéco est une femme formidable et elle fait preuve d’une grande patience avec moi. Après avoir suivi une formation de biofeedback, elle me proposa d’essayer cette méthode pour me détendre et mieux supporter la consultation.


Après une préparation mentale, puis la mise en place des éléments de feed-back qui me permettent de gérer le mauvais moment à subir, j’arrive à entrer dans un stade de quasi-inconscience, dans lequel tout peut m’arriver sans que cela impacte ma sensibilité et mes émotions. En vrai, c’est comme si je flottais au-dessus de mon corps, et que je contemplais, détendue, ce que les gens me font subir.


Cette fois, ma gynéco me demanda si je me sentais prête à passer une étape supplémentaire. Un jeune collègue était en formation dans son cabinet, et elle souhaitait lui laisser la responsabilité de l’examen. Elle resterait bien sûr présente pendant la consultation, mais c’est lui qui pratiquerait tous les gestes du contrôle de routine.

Si mon corps et mon intimité pouvaient améliorer la qualité de la pratique médicale française, comment refuser ! Et de toute façon, lorsque je flotte au-dessus de la mêlée, peu m’importe qui me tripote et fouille mes entrailles.


Après les exercices d’usage, seule sur le siège d’examen gynécologique, j’arrivai à maîtriser ma respiration, les battements de mon cœur et les sursauts de mes émotions. Le moment d’entrer dans l’état second apaisant arriva, l’examen pouvait commencer.

Les yeux fermés, je perçus de manière lointaine la présence de ma gynéco et d’un autre médecin. Apparemment informé des techniques de relaxation et de biofeedback, le jeune médecin m’examina d’une manière tout à fait supportable. Les gestes étaient souples et presque doux, même au moment de l’introduction des instruments de torture et la prise des prélèvements cellulaires.

C’est en revanche au moment de la palpation des seins que je faillis retomber de mon petit nuage. Cette manière de me toucher, cette retenue combinée à cette force manuelle, un seul homme pouvait l’avoir et c’était Bastien !


Une femme qui a joui sous des caresses voluptueuses ne s’y trompe pas. Les yeux fermés, elle reconnaît entre cent l’amant formidable. Au moins encore pendant les semaines qui suivent un rapport particulièrement troublant.

Ces mains ne pouvaient appartenir qu’à Bastien, de cela je fus immédiatement convaincue. Bastien qui venait ainsi de fouiller ma féminité jusqu’à l’orée de ma matrice, et qui connaissait maintenant absolument tout de moi.

Je faillis perdre tout contrôle de mes émotions. Car si j’avais bel et bien eu envie de le revoir après le massage, ce n’était certainement pas dans ces circonstances, les cuisses écartées de manière obscène, les seins relâchés, le ventre glougloutant sous les secousses de l’examen intime.


Je finis par me reprendre. Le plaisir de sentir Bastien si proche finit d’ailleurs par me calmer et je pus rester en lévitation jusqu’à la fin de l’examen.

Comme un mantra, la question de savoir si Bastien avait découvert qui j’étais tourna néanmoins en boucle dans ma tête. Je n’eus plus aucun doute en rouvrant les yeux et en l’entendant me demander si l’examen n’avait pas été trop désagréable. Une fois encore avec cette élégance et ce respect caractéristiques du monsieur.

Rouge comme une pivoine, je murmurai que « non, euh oui, si si, tout s’est bien passé, merci, il ferait d’ailleurs un excellent gynécologue, etc., etc. ».

Sur mon visage, il dut lire comme dans un livre ouvert à quel point j’avais déjà envie d’écarter à nouveau mes cuisses, mais cette fois rien que pour sa belle queue et dans une ambiance beaucoup plus intime.


Nous pûmes lire l’évidence de ce qui se passait entre Bastien et moi dans le regard amusé et attendri de ma gynécologue. Elle resta toutefois très pro et s’abstint de tout commentaire.




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En sortant de chez la gynéco, je me dis qu’en fait, j’avais dominé le premier set en faisant jouir Bastien au salon de massage. Qu’il avait dominé le deuxième set par sa maîtrise de l’examen médical. Qu’un troisième set s’imposait donc, cette fois d’une manière un peu plus conforme à mes envies de séduction.


Malheureusement pour moi, je ne connaissais pas son identité. Lui seul pouvait me localiser, en fouillant dans mon dossier médical. Il prenait toutefois des risques et ne le ferait sans doute pas. Je me retrouvais donc à nouveau seule avec une grosse envie de beaucoup plus entre les bras de cet homme, mais sans possibilité de concrétiser.


C’était sans compter avec les petits dieux domestiques thaïlandais, qui semblèrent désireux d’en faire un max pour pimenter ma vie sexuelle. Peut-être avec le soutien de Suad, qui s’y connaît en incantations et autres jetages de sorts, bénéfiques ou maléfiques.

C’est ainsi que, quelques jours plus tard, levant machinalement le nez du comptoir de la banque où je travaillais, je vis vaguement un mec en tenue de motard dans la file des clients. En y regardant de plus près, je reconnus Bastien.

Avertissant discrètement ma collègue du guichet dont il s’approchait, je pus réorienter Bastien jusque dans mes filets. C’est une procédure que nous pratiquons souvent en présence d’un mec séduisant. Un dialogue surréaliste s’engagea alors, malgré la surveillance pratiquement continue des caméras de la banque.



Un long silence s’installe. La jeune femme hésite avant de continuer à décrire ce qui s’est alors passé.

La femme qui lui fait face, derrière un bureau encombré de dossiers, lui laisse un peu de temps pour réunir ses souvenirs.





1. Janis Joplin : Me and Bobby McGee