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n° 21961Fiche technique15213 caractères15213
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Temps de lecture estimé : 11 mn
30/08/23
Résumé:  Une femme, un homme, une rupture et la suite...
Critères:  fh douche amour reconcil portrait -rupture -regrets
Auteur : JeffTrois      Envoi mini-message
Mathilde est revenue...

Il est des prénoms qui sont éternellement associés à des chansons éponymes… Petite Marie (Cabrel), Diégo (Gall), Suzette (Brillant) ou Michelle (Beatles)… et chaque fois que vous rencontrez une personne qui le porte, immanquablement vous avez l’air qui vous entre dans la tête pour ne plus vous quitter de la journée.


Moi, c’est Mathilde, entre autres. Alors, oui, Brel m’a souvent accompagné durant ces années-là. Et puis, un beau matin, Mathilde s’est envolée, comme ça, emportant de mon cœur nos belles résolutions, nos serrements (et serments) d’amours qui devaient être éternels, comme de bien entendu.


J’en suis resté longtemps marri et jamais plus ne fredonnais la chanson de Brel.


Et puis, ce matin, on sonne à la porte. Et elle est là !


Penaude, mais les yeux rieurs et toujours pétillants de bonheur.


Après quelques secondes de gêne, de part et d’autre, je n’ai plus eu assez de rancœurs pour la laisser sur le seuil d’entrée à se morfondre ou déballer son sac d’excuses. Je n’allais pas non plus lui cracher à la figure le mien et étaler devant le voisinage ma collection de timbres qui, il faut bien vous l’avouer, s’amenuise au fil du temps.


Alors je lui ai ouvert la porte, trop heureux de la voir toujours aussi mignonne, fraîche et pimpante. Trop heureux de voir qu’elle n’a peut-être pas oublié nos belles étreintes, nos amours d’antan, et surtout mon adresse.


Oh, bien entendu, de temps à autre dans la conversation il y a des silences gênants, des sous-entendus lourds de reproches, mais cette matinée reste et doit rester un moment de grâce suspendu, peut-être exceptionnel.


Après un ou deux cafés, Mathilde me demande à pouvoir prendre une douche… Je ne suis pas un ours et m’empresse de lui trouver serviettes et peignoir sans que je sois obligé de lui indiquer où est la salle de bain, après tout, elle a vécu ici au moins, pfiou… deux ans.


Quelques minutes plus tard, Mathilde appelle à l’aide… J’hésite un instant avant d’entrer dans la salle d’eau.


Mathilde, nue, me tourne le dos et me tend la brosse fleurie de mousse…



Avec le savon, l’eau dégoulinant le long de sa colonne vertébrale se perdant dans le sillon de ses fesses charnues, mes derniers ressentiments, mes pâles reproches s’en vont avec l’eau savonneuse vers la bonde de la douche.


Mathilde est revenue et agit comme si elle n’avait jamais interrompu notre relation, reprenant presque une conversation abandonnée la veille… Les gestes sont les mêmes, les sourires, les respirations, les souffles sont identiques.


Je n’hésite pas et m’empare de la brosse pour lui frotter le dos avant de la laisser tomber et utiliser directement ma main pour la laver.


Sous mes doigts, sous la paume de main savonneuse, je touche la peau douce de Mathilde… Mon cœur fait boum dans ma poitrine, mon sexe se met au garde-à-vous dans mon calbut… Je dois même cligner des yeux plusieurs fois pour me dire que non, je ne rêve pas… Mathilde est revenue !


Ah, la bougresse… ! M’avoir privé de ce corps, de son corps si longtemps, ce n’est pas juste… Comment ai-je pu ne pas devenir fou… ?


C’est que Mathilde est ce que certains appellent « une belle plante »… Un mètre quatre-vingts, une carrure impressionnante, légèrement dodue… Elle a tout ce qu’il faut là où il faut pour remplir avec ses seins en pomme et aux tétons granuleux la main d’un brave homme, et même ses deux mains. Ses fesses rebondies, fermes et proéminentes, rempliraient, elles aussi, les mains de deux braves hommes (en même temps, je vous prie !), ces jambes interminables et musclées se terminent sur des pieds d’une grande délicatesse et magnifiques. Son ventre, qu’elle nomme familièrement « mon petit bidou », légèrement rebondi, se couvre en bas d’une fourrure taillée au cordeau, véritable mini-piste d’atterrissage pour les doigts d’un amant qui souhaiterait explorer son intimité.


Son intimité… Parlons-en… ! À ce moment du savonnage du corps de Mathilde, mes mains retrouvent naturellement le chemin tant de fois parcouru, retrouvent leurs réflexes, se souviennent de ses plis intimes, de ses attentes et des caresses qui lui apportaient tellement de plaisir. Avec une certaine nervosité, elles s’égarent sur le sexe fermé et lisse, débusquent les crêtes qui en dépassent, enserrent l’abricot serré qu’est le sexe de Mathilde, avant de glisser un doigt qui part de son périnée et remonte vers son clitoris tout en ouvrant les nymphes pour aller titiller le petit bouton à lui procurer du bonheur.


En un clin d’œil, les rites sont remis au goût du jour, les habitudes reprises, et il me semblerait même que les parois de la douche n’ont jamais perdu les échos de ses soupirs avant de passer aux murmures et aux cris de plaisir…


Oui, là, sous la douche, nos corps se retrouvent, Mathilde est bel et bien revenue…


Bouche à bouche, bouche à sein, bouche à clitoris, puis bouche à bouche à nouveau, bouche à sein pour elle, puis bouche à pénis… tout y passe, tout nous excite, aucun millimètre de nos corps n’est oublié… Chacun recouvre ses marques, regagne ses repères, fait appel à sa mémoire tactile pour redonner du plaisir à l’autre…


Et c’est naturellement que nous nous retrouvons allongés sur « notre lit » dans « notre position préférée », elle sur moi, accroupie sur ma queue, écartant largement ses jambes pour que je puisse déguster les images de ma pénétration. Mes mains sont agrippées à ses fesses que j’écarte, mais c’est elle qui donne le tempo, c’est elle qui fixe la pénétration… et il ne nous faut pas longtemps pour que nos corps se tendent à l’unisson et que notre plaisir éclate comme une grenade trop mûre…


Voilà… Mathilde est revenue… Le plaisir avec, la jouissance aussi, et les corps satisfaits, serrés l’un contre l’autre, nous profitons d’un court moment de répit avant de parler… enfin… peut-être plus de monologuer, l’un après l’autre…


Le cerveau reptilien rassasié, pour l’instant, tentant d’évacuer les dernières pensées acidulées tout en serrant Mathilde dans mes bras, je lui glisse à l’oreille un perfide :



Bien sûr, Mathilde ne répond pas immédiatement. Elle remue du popotin pour mieux caler mon encombrant engin dans la raie de ses fesses avant de me répondre :



Un long silence accompagne un ange, rougissant à la vision de nos corps nus, enlacés. Puis Mathilde reprend…



Je reste silencieux, attendant la suite, ou pas, quand Mathilde reprend…



Interloqué par ce flot de reproches, je reste toujours silencieux et immobile. Même si, vu les reproches qui me sont adressés, je ne suis pas à la fête, je reste heureux de sentir la peau vivante de Mathilde contre mon corps… Alors elle peut bien me traiter de tous les noms, je m’en fiche, Mathilde est revenue…


Et après quelques secondes de reprise de son souffle, elle reprend sa litanie de reproches.



J’en reste comme deux ronds de flan. Après les accusations de macho parce que je gère la maisonnée au quotidien pour lui éviter des surcroîts de fatigue à son retour d’une journée de travail, voilà que je suis accusé de me comporter comme une abominable lopette qui n’exerce pas assez sa virilité, lui préférant l’attention et me concentrant sur le plaisir de l’autre… Ah, les bonnes femmes ! Mais dans quel monde vivent-elles ? Viennent-elles vraiment de Vénus alors que l’homme, le mâle, viendrait de Mars ? À en croire ce que j’entends, cela doit être vrai… Pourtant, autour de moi, nombreux sont les hommes qui se comportent souvent comme des gougnafiers, usent et abusent de leur soi-disant virilité, de leur supériorité pour exercer sur leur femme une forme de tyrannie d’un autre temps, selon moi… Et c’est ça qu’elle recherche ?


Mathilde reprend le fil de sa pensée…



Sur mon bras, où Mathilde a posé sa tête, je sens les larmes couler. Bien sûr, je m’abstiens de tout commentaire pour éviter toute nouvelle envolée de reproches, et encore plus d’afficher un certain triomphalisme. Évidemment, intérieurement, je peux triompher, Mathilde m’est revenue. Mais, comme l’a dit je ne sais plus qui : « chaque femme mérite un homme qui ruine son rouge à lèvres, pas son mascara »… Je ne peux laisser pleurer Mathilde.


Doucement, par petites contorsions, je ramène Mathilde sur le dos, et avec patience et bisous, je bascule le corps vers un nouvel accès de plaisir, le suscitant d’abord en érotisant la peau du ventre, des cuisses, en maltraitant gentiment les tétons grenus de ses seins qui s’alourdissent, puis en plongeant ma langue vers son pertuis d’amour. Là, je lui distille une longue et insupportable caresse buccale sur ses chaires fines et excitables. Je suçote ses lèvres intimes, débusque son clitoris et lui applique une longue succion qui entraîne Mathilde vers les premiers émois de sa jouissance, j’insiste en ne lui laissant aucun temps mort ou de récupération. De longues minutes plus tard, je tente de l’achever en glissant deux doigts en croche dans son intimité pour aller exciter son point G et déclencher un premier, puis un second, et enfin un dernier jet chaud, marques évidentes d’une jouissance accomplie. Mathilde est tétanisée sous la puissance de ses orgasmes. Nuque raide, jambes tremblantes, dos arcbouté, elle souffle, ahane et cherche plus à reprendre de l’air tout en suppliant de cesser de lui donner du plaisir.


Alors, avant que cette excitation ne retombe, j’approche mon sexe du sien et, sans grandes difficultés, aidé par sa propre lubrification, d’une seule et unique poussée j’entre en elle. Lui tenant les jambes ouvertes et verticales, je la besogne sauvagement au point qu’une fois encore, avant que ma jouissance n’intervienne, elle crie « grâce ». Puis je l’incite à se retourner, monter les fesses, et sans ménagement me réintroduis en elle. Là, je me conduis tel un soudard, enfonçant mon pouce entre ses fesses, imprimant un rythme effréné qui lui fait ballotter les seins, jusqu’à ce que j’éclate de plaisir en elle avant de m’écrouler en sueur sur son dos…


Au milieu du feu d’artifice qui fait « Bing ! Bang ! Boum ! » dans ma tête, mille questions surgissent dans mon petit cerveau de mâle… Mais ce n’est ni le moment ni l’envie de leur trouver des réponses qui me forcent à les chasser presque instantanément.


La seule chose qui compte, après tout c’est que Mathilde soit revenue !