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n° 21972Fiche technique35967 caractères35967
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Temps de lecture estimé : 25 mn
05/09/23
Présentation:  Quand une fille quelque peu coincée, s’émancipe sur les conseils d’une copine...
Résumé:  Patrice a décidé de fuir Sète pour deux mois, sans voiture et sans portable, pour achever de rédiger son mémoire de master. Une vraie vie de moine en perspective… sauf si les circonstances en décident autrement quand sa future « ex » réapparaît.
Critères:  fh ff jeunes école voyage amour dispute fdanus init nostalgie humour
Auteur : Oc  (Un amoureux des femmes, de tout âge, de toute profession...)            Envoi mini-message
La future « ex » se ravise

~~~ 1 – Le mini-studio de Balaruc-les-Bains ~~~



Nous sommes au début du mois de mai 2019. Patrice va bientôt avoir vingt-trois ans. Il termine son master scientifique à l’université de Montpellier et doit parachever la rédaction de la partie historique de son mémoire qui porte sur les automatismes numériques. Le document final doit être prêt avant la fin juin, c’est-à-dire dans moins de deux mois. Patrice a déjà rassemblé plusieurs centaines de pages de documentation puisées dans diverses bibliothèques et sur internet… Il va devoir concentrer l’ensemble en une cinquantaine de pages tout au plus.


Patrice n’a aucun problème de matériel. Il dispose d’un ordinateur portable récent et d’une imprimante à jet d’encre avec suffisamment de cartouches en réserve. Son seul vrai souci : rédiger un document qui doit être à la fois concis, précis et aéré. La quadrature du cercle en quelque sorte.


Pour qu’il ne soit pas dérangé dans son travail de rédaction, une amie de sa mère a eu la gentillesse de mettre à sa disposition à Balaruc-les-Bains, face à l’étang de Thau, un minuscule studio d’été disposant d’un coin-cuisine et d’une salle de douche. La pièce principale n’est pas bien grande : un faux lit deux places très étroit et quatre chaises entourant une table de salle à manger entièrement occupée par le micro-ordinateur, l’imprimante, les ramettes de papier A4 et une montagne de documentation. Tout le reste, Patrice l’a laissé chez lui, y compris sa voiture et son téléphone portable. Sa messagerie vocale, il peut la consulter, « à l’ancienne », avec le téléphone filaire dont il dispose dans le petit studio. Et tant pis pour WhatsApp, ses mails et ses SMS dont ses copains raffolent certainement beaucoup trop.


Très vite, Patrice prend ses habitudes. Le matin, il quitte son studio vers huit heures pour acheter le journal local, puis prendre son petit déjeuner au bistro du coin. Naturellement, tous ses déplacements se font « pedibus cum jambis », mais comme à cette saison le temps est toujours magnifique dans le sud de la France, cette marche forcée est loin d’être une corvée.




~~~ 2 – La future « ex » ~~~



Dix jours très exactement après son arrivée à Balaruc-les-Bains, aux alentours de sept heures du soir, quelqu’un sonne avec une grande insistance à l’interphone situé en bas de l’escalier :



Patrice, comme beaucoup de garçons, ne sait pas rompre avec ses copines. Il est mielleux, tourne en rond et fait toujours appel à des arguments qui, il faut bien le reconnaître, n’en sont ni de près ni de loin. C’est pourquoi ses futures « ex » gardent toujours cette fausse impression que la presque-rupture est rattrapable. C’est exactement le scénario qui s’est produit il y a deux semaines. Patrice a pris prétexte d’un différend mineur et du besoin de travailler son mémoire dans l’isolation la plus totale, pour faire comprendre à Brigitte qu’il lui serait impossible de la voir pendant deux mois.


Brigitte est une étudiante en sciences de deux années sa cadette. Elle termine sa licence cette année. Plutôt bien bâtie, très travailleuse, elle est toujours prête à rendre service, ce qui la rend parfois difficilement supportable quand elle le fait avec trop d’insistance.


Mais le plus gênant avec Brigitte, c’est son côté coincé, presque puritain. Bien sûr, elle n’essaye pas d’imiter Sainte-Thérèse de Lisieux qui a consacré la totalité de sa vie à l’étude de la virginité, mais elle est des plus réticentes dès qu’on lui propose de s’éloigner de « l’amour traditionnel » pour explorer des sentiers moins battus… que d’aucuns considèrent comme plus raffinés.


Les plaisirs de bouche, qu’ils soient pratiqués par elle ou pour elle, sont loin d’être sa tasse de thé. Si elle tolère un petit bisou vite fait bien fait dans le feu de l’action sur certains endroits « défendus », il est hors de question pour elle de s’égarer plus loin.


Alors que dire du plaisir dont Patrice raffole, être à l’étroit et bien au chaud entre les deux parties les plus charnues de sa partenaire ? Eh bien, tout simplement, que c’est inenvisageable : « parce que ça ne se fait pas ». Les copains de Patrice résument parfaitement la situation en considérant Brigitte comme « sympa, mais chieuse ».


Arrivée en haut de l’escalier, Brigitte regarde Patrice droit dans les yeux, et avant même de lui dire bonjour, lui assène :



Brigitte se jette dans les bras de Patrice et, sans même lui laisser le temps de dire « ouf », lui roule la pelle de sa vie avec une force, une vigueur et une conviction tout à fait inhabituelles. C’est la première fois que Brigitte agit de la sorte. Tout son corps y met le paquet et son émotion est loin d’être feinte.


Cette brûlante mise en bouche terminée, Brigitte interroge Patrice sur l’isolement quasi monacal dans lequel il semble vouloir s’être installé :



Rassurée par la boutade de Patrice sur la petitesse du placard, Brigitte se rejette sauvagement à nouveau sur son moine temporaire. Elle plaque son corps contre le sien avec une perversité et une féminité singulièrement différente de ses faits et attitudes antérieurs.


Brigitte débute un lent collé-serré avec le bas de son ventre, une conviction, une sensualité et, pourrait-on dire, une efficacité pour l’empêcher de cacher ses émotions très longtemps. Et ce qui devait arriver arriva, Patrice se voit dans l’obligation de se dégager de cette étreinte, non parce que la situation lui semble inconvenante, mais beaucoup plus concrètement parlant parce que son niveau d’excitation a atteint son seuil limite de résistance. Au-delà, un brin de toilette s’imposerait.


Comme dans un combat, il faut toujours connaître les intentions réelles de l’adversaire, Patrice décide de poser à Brigitte la seule vraie question de fond :



Patrice ne répond pas, ne comprenant pas réellement pourquoi Brigitte tient de tels propos.





~~~ 3 – La valse des « interdits » ~~~



Patrice est stupéfait. Brigitte est tout simplement en train de lui dire droit dans les yeux, avec beaucoup d’aplomb, tout en y mettant les formes, que deux semaines sans parties de jambes en l’air n’est pas une chose bien raisonnable pour elle.



Patrice reste coi. Passées quelques secondes de silence, Brigitte rajoute à voix très basse, mais toujours aussi décidée :



Puis, compte tenu de la non-réaction de Patrice qui semble K.-O. debout, elle rajoute :



Brigitte semble dans un premier temps hésiter à terminer sa phrase, mais elle poursuit sur sa lancée, encore plus sûre d’elle :



Cet échange viril terminé, Patrice se dit qu’un tel changement d’attitude est somme toute une bonne chose. La rupture, si le besoin s’en faisait encore sentir, pourrait être reportée d’un certain temps. Faire découvrir à sa copine, sans s’emballer, ce qu’elle s’était toujours interdit de faire est toujours une expérience originale et sympa. C’est un peu ce qui lui était arrivé avec Clothilde, la mère d’une de ses relations d’enfance, il y a déjà presque cinq ans. De plus, cela présente l’avantage de faire un « break » dans une vie qui commence à devenir franchement monotone.


Retrouvant toute sa décontraction après ces premières réflexions, Patrice annonce à Brigitte qu’il n’a pas grand-chose à lui offrir, si ce n’est du rosé, car il en a une bouteille au frais. Pour Brigitte, un simple verre d’eau ou de jus de fruits ferait largement l’affaire, n’étant pas une fanatique des boissons alcoolisées avant le « démarrage des hostilités ».



Brigitte franchit le seuil de la porte et découvre plus à fond le petit studio :



Après avoir tout inspecté du regard, Brigitte constate que le lit est entièrement recouvert de documents et de feuilles imprimées dans un grand désordre apparent :



Et de rajouter aussitôt :



Le père de Brigitte a une très belle situation. Il est à la tête d’un bureau de géomètre qu’il a créé à Montpellier dans les années quatre-vingt, peu après la fin de ses études. Célibataire endurci, il a attendu d’avoir quarante-cinq ans pour épouser une brillante avocate du barreau de Nîmes avec laquelle il a eu une fille unique : Brigitte, aujourd’hui âgée d’un peu plus de vingt ans.


L’impossibilité pour les deux époux de concilier leurs horaires de travail et le manque évident de volonté de concessions après moins de dix ans de vie commune les ont conduits à se séparer à l’amiable.


Si la mère de Brigitte n’a pas voulu repartir selon ses dires « à la pêche à l’homme, pour s’encombrer d’un deuxième mari », il n’en a pas été de même avec le père de Brigitte. Ce quinqua rayonnant, très distingué, toujours très séduisant et d’une grande assurance, a eu le coup de foudre pour Bernadette, une jeune enseignante de vingt ans sa cadette, et l’a épousée dans la foulée.


Cette femme très cultivée, d’une grande vivacité d’esprit et de surcroît physiquement très attirante, est assistante de littérature française à l’université de Montpellier. Elle lui a donné peu de temps après leur mariage son deuxième enfant, un garçon aujourd’hui âgé de dix ans.


Brigitte et celle qu’elle a pris l’habitude d’appeler la « nouvelle » ont, depuis toujours, des relations sans histoire, presque complices. Cela s’explique aisément par la moindre différence d’âge entre ces deux femmes qu’entre Brigitte et son père.


À peine Patrice a-t-il terminé d’empiler ses documents sur une chaise que Brigitte se glisse dans le lit en sous-vêtements, sans prendre le temps d’enlever le dessus de lit.





~~~ 4 – Le Grand Bonjour de Saint-Germain-des-Prés ~~~



Patrice se dirige vers le coin cuisine pour chercher la bouteille de rosé et deux verres. Une fois remplis, il en tend un à Brigitte et lui lance un :



Brigitte, de plus en plus étonnée par les propos particulièrement machos de Patrice, le coupe dans sa tirade :



Patrice est impatient de mettre Brigitte à l’épreuve. Il le lui rappelle en faisant une courte liste des blocages auxquels il a dû faire face depuis qu’il la connaît. Il termine alors par un :



Brigitte, toujours allongée sur le dos et le verre à la main, enlève sa petite culotte et, d’un magistral coup de pied, l’envoie à plus de deux mètres du lit. Très satisfaite de cet exploit sportif, elle pose calmement son verre à côté d’elle avant même de l’avoir fini, puis se tourne sur le côté. Elle demande alors à Patrice avec insistance :



Brigitte mi-figue mi-raisin commence à se tourner sur le ventre quand Patrice poursuit :



Brigitte s’exécute avec beaucoup de féminité. Patrice, toujours habillé, contemple son amie à plat ventre sur le lit, les cuisses délicieusement écartées. Jamais elle ne lui a paru aussi bien faite et aussi désirable. Pour lui, voir Brigitte en position de soumise est un évènement à ne pas manquer.



Patrice se déshabille en deux coups de cuillère à pot, puis s’assied sur le bord du lit. Il commence par passer délicatement sa main sur les épaules et le dos de sa complice, pour descendre ensuite très lentement vers la raie de ses fesses qu’il ne pénètre pas. Il termine enfin tranquillement son périple en insérant sa main entre les cuisses de Brigitte en contact direct avec ses parties les plus intimes. Patrice n’est nullement surpris de constater que Brigitte n’est pas mouillée, mais qu’elle est en eau.



Cette réponse « nature » de Brigitte excite tout particulièrement Patrice. Une des choses qu’il adore, mais que beaucoup de ces jeunes conquêtes rechignent à lui consentir, c’est de pouvoir les contempler quand elles se donnent du plaisir. Voir une main qui s’affaire sur le clitoris pendant que l’autre main en profite pour exciter un sein, masser le bas du ventre, voire glisser délicatement entre les fesses, est pour Patrice un spectacle à nul autre pareil.


Le moment où une femme est sur le point de décrocher, quand le corps parcouru par une multitude de petites contractions se tend comme un arc, quand les paroles semblent perdre tout leur sens, quand le regard ne sait plus sur quel point se fixer, quand les paupières ne peuvent plus que se fermer, mais quand la main continue inlassablement son travail, ce moment-là est magique pour Patrice.



Brigitte tourne alors sa tête vers Patrice, puis ferme les yeux. Patrice en profite pour se lancer dans un long monologue dont les seules réponses sont les réactions du corps de Brigitte :



C’est alors que Brigitte interrompt ce long monologue par un :



Pour rajouter quelques secondes après en retrouvant la force de sourire :



Avec sa main restée disponible, Patrice donne une claque assez forte sur les fesses de Brigitte qui pousse un petit cri de surprise. Il l’insère ensuite sous sa comparse pour faire rouler, entre ses doigts, la pointe de son seul sein accessible :



Brigitte joue le jeu. Dès que le pouce de Patrice appuie pour pénétrer, elle s’ouvre du plus qu’elle peut. Dans son inconscient, elle imagine ce doigt plus gros, mais surtout plus long, pour qu’il puisse s’introduire le plus loin possible, au plus profond de son corps. Par contre quand elle sent qu’il se retire, elle fait jouer tous ses muscles pour ralentir sa sortie, pour le maintenir le plus longtemps possible bien au chaud, là où « c’était interdit ».


Les trois doigts de Patrice sont presque en contact, ils ne sont séparés que par une mince frontière, douce, sensible et onctueuse. Le moindre mouvement fait trembler Brigitte, et durcir son ventre et ses fesses. Patrice a peur que sa complice ne parte trop vite.



Patrice rapproche sa tête de Brigitte pour lui glisser à l’oreille :



Pour poursuivre par :



Brigitte n’a pas le temps d’écouter la fin de la phrase. Son corps commence à être secoué de petites contractions annonciatrices de la montée du plaisir. Pour Patrice, c’est le moment de s’accrocher. Brigitte se débat avec elle-même sans aucune pudeur dans un flot de bougonnements peu compréhensibles, ou plutôt signifiants qu’une grande vague, qu’elle attendait depuis longtemps, est en train de la submerger.





~~~ 5 – La confession ~~~



Patrice est très satisfait de cette première expérience. Brigitte fait partie de ces femmes nature qui réagissent au quart de tour.



Patrice se lève pour se laver les mains et en profite pour se servir un deuxième verre de rosé, histoire de refaire aussi son plein d’énergie. De retour dans le lit, le verre à la main, il annonce à Brigitte le verbe très haut :



Brigitte fait glisser délicatement sa main vers le bas du ventre de Patrice, « là où ça fait du bien ». Elle ne peut que constater l’excellente forme de son initiateur au Grand Bonjour. Après quelques instants de silence et de sensations montantes pour Patrice, Brigitte lui annonce sur un ton très ingénu :



Brigitte commence à caresser plus fermement le sexe de Patrice tout en le regardant droit dans les yeux. Quand elle estime qu’il devient prêt à écouter et à vivre ce qu’elle veut lui confier, elle démarre aussitôt ce qu’il convient d’appeler sa confession :



Tout en continuant à travailler avec vigueur le sexe de Patrice, Brigitte garde le silence de longs instants avant de lui répondre :



Le récit de Brigitte et ses caresses sont loin de laisser Patrice de marbre. Il ressent à la fois une pointe de jalousie et une excitation non dissimulable :



Brigitte se penche sur Patrice pour lui faire un long baiser mouillé dans le cou, puis elle se redresse avant de poursuivre :



Patrice ne répond pas. Béatrice rajoute alors :



L’excitation est trop forte pour Patrice. Avant même d’entendre la fin de l’histoire, il est obligé de lâcher ses jets de plaisir dans la main de Brigitte et sur son ventre, et donc d’interrompre son récit. Après s’être fait essuyer sommairement, il s’allonge de tout son long et embrasse sa narratrice avec une force et une vigueur surmultipliée par l’émotion ambiante. Ses esprits retrouvés, il relance Brigitte, avide qu’il est de connaître la fin de l’histoire :



Patrice n’a encore jamais assisté à une partie de jambes en l’air entre femmes, hormis dans des films X. Ce que vient de lui confesser Brigitte le lui fait profondément regretter.




~~~ 6 – Fantasme contre phantasme ~~~



Patrice imagine en Imax 3D et en son DOLBY digital les scènes torrides entre Brigitte et sa copine. L’imagination que mettent les femmes pour atteindre leur plaisir lui semble sans limite. Pourtant il ressasse dans sa tête ce que Brigitte appelle délicatement : « cette petite bêtise ». Comment peut-on minimiser à ce point ce qui a dû être vraisemblablement une débauche de plaisir, de jouissances et d’orgasmes ? Il décide d’en avoir le cœur net :



Brigitte ne le laisse pas terminer sa phrase, ni même son mot. Elle constate qu’en quelques minutes Patrice a repris toutes ses forces, l’explication étant à trouver dans le récit de son aventure avec sa copine. Elle pense que comme beaucoup de garçons, il doit adorer les câlins entre femmes. Voulant continuer à tenir la situation bien en main, Brigitte se redresse, puis se met sur les genoux :



Patrice est prêt, son corps l’est aussi. Jamais Brigitte ne lui a paru aussi en forme, aussi féminine, et avec autant d’énergie. C’est vrai qu’elle n’a pas fait l’amour pendant dix jours, du moins avec un homme. Elle a donc un certain retard à rattraper.


Assise sur Patrice, Brigitte sait qu’elle doit prendre toutes les initiatives et que Patrice va se laisser faire, un peu comme une première fois. En lui faisant l’amour, elle repense à cette fin d’après-midi chez sa copine. Pour la première fois de sa vie, une femme a pénétré son intimité et elle s’est laissé faire. Quant à Patrice, il a écouté son récit sans broncher.


Brigitte pense que faire l’amour avec une autre femme devant Patrice ne lui poserait pas réellement de problème. À rompre les interdits, autant ne pas le faire qu’à moitié. Mais comment faire pour que Patrice ne profite de la situation qu’avec ses yeux, sans les mains et sans le reste ? Si ce n’était pas le cas, par jalousie, elle ne le supporterait pas. Elle ne veut pas voir Patrice s’abandonner dans le corps d’une autre femme, une femme qui ferait l’amour mieux qu’elle, une femme qui saurait lui donner peut-être trop de plaisir.


Brigitte sait pourtant qu’elle ne peut pas empêcher Patrice d’aller draguer, seul ou avec un de ses amis d’enfance, de temps en temps, une catégorie de femmes bien particulière : les quadras. Patrice fait en effet partie de ses jeunes qui aiment les femmes dans la force de l’âge, mais pas n’importe lesquelles. Celles qu’il apprécie tout particulièrement sont celles qui prennent leur vie à bras le corps, qui sont instruites, brillantes, féministes et féminines, celles avec lesquelles il peut discuter une soirée entière et refaire le monde autour d’un verre, avant de passer une nuit à faire l’amour, sans compter.


Ce que ne sait pas Brigitte, c’est que Patrice a eu essentiellement des quadras, voire des quinquas comme copines occasionnelles ou assidues. C’est du reste l’une d’entre elles qui a été son initiatrice « à l’heure où s’amuser tout seul ne suffit plus » dixit Georges Brassens dans sa « Supplique pour être enterré à la plage de Sète ».


Alors que Brigitte est en plein dans ses pensées et ses contradictions, Patrice se rappelle à son bon souvenir avec un petit sourire moqueur :



Patrice prend les seins de son amie dans ses mains et commence à les serrer, presque trop fort. Brigitte sait qu’elle ne doit pas tarder à prendre son plaisir, car Patrice est prêt et ne peut plus attendre. Aux premières contractions un peu fortes de Brigitte, c’est l’explosion. Qui de Patrice ou de Brigitte en est la véritable cause ? Il n’y a aucune enquête à faire. Ce qui est certain, c’est que pendant ce trop court moment, leurs deux corps étaient franchement ailleurs.


Brigitte est la première des deux à reprendre complètement ses esprits :



Brigitte jette un coup d’œil sur la pendulette, il est déjà presque onze heures.



Patrice se dirige vers le coin-cuisine et sort une boîte de thon au naturel du frigo. Assis sur un grand tabouret, il peut contempler son ex-coincée allongée sur le ventre, les fesses tendues vers lui et le haut des cuisses encore luisant de plaisir. Il est à la fois satisfait des nouvelles dispositions très encourageantes de son ex « ex », mais il est inquiet par le travail presque pharaonique qu’il lui reste à accomplir pour finaliser son mémoire. Comme la nuit porte conseil, il liquide la bouteille de rosé et retourne tranquillement vers son lit.


Patrice remet en forme ses deux gros coussins et s’installe confortablement sur le dos. Brigitte, presque endormie et ronchonnant, se met de côté tout contre lui, la tête dans son cou, les seins sur son torse et la cuisse sur ses jambes. Leurs corps sont brûlants. Patrice allonge sa main et la pose sur le haut des fesses de Brigitte. Une douce torpeur l’envahit, le sommeil commence à se faire sentir, demain n’est déjà plus très loin.