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n° 21977Fiche technique13464 caractères13464
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Temps de lecture estimé : 9 mn
06/09/23
Résumé:  Oups… Pardon, je crois que j’ai oublié de vous parler de Marlène.
Critères:  fh frousses couple couplus parking hotel voyage amour voir mélo portrait -roadmovie
Auteur : JeffTrois      Envoi mini-message
Marlène

Ah ! Marlène… Que de beaux souvenirs j’ai partagés avec cette belle et plantureuse rousse ! Et je ne vous en ai jamais parlé ? Vous en êtes vraiment certain ? Bon, alors… voilà…


C’était en… Quand est-ce que c’était, déjà ? Oh… Et puis, zut… après tout, on s’en fout, et ce n’est certainement pas ce qui vous intéressera le plus dans cette aventure…


Bref, Marlène était une jeune femme que j’avais rencontrée alors que je venais récupérer ma moto après une révision. C’est vrai, je suis un fou de moto, de grand air, amoureux du vent qui vous siffle dans les oreilles, vous sèche les lèvres. Je regrette aussi le temps où, avec une certaine inconscience, nous pouvions nous passer de casque, de blousons renforcés et autres systèmes de sécurité… la Liberté, quoi ! De ce temps, j’ai conservé l’habitude des motos, les vieilles grosses cylindrées et plus particulièrement la Harley-Davidson. Aujourd’hui encore, je possède un modèle original puisque c’est une moto ramenée à grands frais des États-Unis, de Californie, plus exactement, et qui a circulé sous les fesses d’un de ces policiers des autoroutes de Los Angeles… C’est une Harley-Davidson Road King Police… peintures et chromes d’origines, avec sirènes et feux clignotants en prime. Elle n’a pas la selle surbaissée ou le guidon en forme de cornes. Elle développe pas moins de mille six cent quarante chevaux et peut facilement rouler à plus de deux cent kilomètres/heure, mais ici, en France, hélas, c’est bien à cent trente kilomètres/heure que je dois rouler, tout en respectant les autres limitations de vitesse et le Code de la route. Bref, une reine de beauté que je bichonne avec amour et gratitude avec laquelle je fais souvent des envieux et envieuses sur les routes européennes. Elle me vaut aussi, de temps à autre, un arrêt impératif par les services de police ou de gendarmerie qui veulent en savoir plus et même l’essayer ! C’est dire si avec mon Harley nous attirons l’œil et les coups de cœur… Et quoi de mieux que de partager une passion pour entamer une conversation, et plus si affinité…


C’est comme cela que, classiquement, j’ai rencontré, puis parlé, puis dragué Marlène avant de faire une virée en sa compagnie.


Bien sûr, ni l’un ni l’autre ne sommes mariés… enfin, avec un être humain… Non, l’un comme l’autre sommes mariés à notre passion, celle des belles mécaniques. Alors quand deux passionnés se rencontrent devant un ou des engins, que font-ils ? Ils évoquent leurs engins respectifs, les comparent, pouvant aller jusqu’à l’essai…


C’est ainsi que Marlène est passée chez moi, à mon invitation pour sentir vibrer entre ses cuisses le moteur de ma Harley… Et quand elle est descendue de ma monture, elle avait les yeux qui pétillaient, la lèvre humide, et elle ne rêvait déjà que de recommencer. Ne croyez surtout pas que les filles n’y connaissent rien en mécanique ou en grosses cylindrées… Fini le temps macho de l’apostrophe « Si pas cucul, pas moto ! »… Beaucoup d’entre elles peuvent en remontrer aux hommes, y compris aux spécialistes de moto. Alors, autour d’une bouteille de bière, avec Marlène, nous avons longuement parlé de mécanique, de chromes, de cylindrées en comparant nos machines, en partageant nos rêves et nos envies.


Et bien entendu, de carburateur en pneumatiques, de suspensions en boîtes de vitesses, notre conversation a dévié vers des sujets encore plus intimes et nous avons fini par nous embrasser, nous enlacer, nous déshabiller, nos peloter, nous sucer pour terminer par nous aimer. Mais pas n’importe comment… Sur mon engin… car Marlène avait comme fantasme de faire l’amour sur une de ces motos mythiques…


Marlène, vous ai-je dit qu’elle était rousse ? Oui… Oh, pardon, je radote un peu sous le coup de l’émotion en évoquant son visage, son corps, son esprit…


Oui, Marlène était une jeune femme sportive, à l’allure décidée, au corps parfaitement charpenté et proportionné. Les cheveux le plus souvent tirés en un petit chignon bas, très bas, impeccable, Marlène dégageait ainsi son front légèrement bombé, ses pommettes un peu saillantes mettaient en relief ces yeux gris bleu ou acier, que la vue d’une belle mécanique pouvait humidifier. Les sourcils fournis, roux, soulignaient son regard vif, toujours en alerte. Un nez légèrement en trompette dominait une bouche pulpeuse et un menton légèrement pointu. Toujours le sourire aux lèvres, elle exposait une rangée de dents parfaites, immaculées. Sa carrure pouvait sembler impressionnante. Sans être une adepte du bodybuilding, elle avait dû passer de nombreuses heures à soulever de la fonte pour acquérir les épaules et les muscles dorsaux nécessaires à béquiller sans difficulté un engin de plusieurs centaines de kilos. En même temps, le dos droit et musclé lui permettait d’afficher une avantageuse poitrine aux seins fermes, dodus et aux pointes fières qui vous regardaient droit dans les yeux, ne demandant qu’à pointer encore plus si vous saviez vous occuper des larges aréoles qui les cernaient.


Le ventre plat, au nombril profond et bien marqué, Marlène entretenait un buisson roux très ras et bien taillé en V dont elle avait épilé la base pour mettre en relief son sexe. Ces lèvres étaient serrées, gonflées et se refermaient sur des crêtes orangées, courtes et toujours luisantes de désir, mais qui avaient du mal à se frayer un chemin vers la lumière. Ses fesses, deux pommes fermes étaient le départ (ou l’aboutissement) de deux magnifiques jambes, aux cuisses pleines et musclées qui se terminaient (ou débutaient) par des pieds parfaitement entretenus, longs, aux orteils égyptiens sans la moindre déformation.


Bref, un vrai beau brin de femme… Une de celles sur lesquelles vous vous retournez aisément dans la rue et que vous suivez du regard… Quoique pour Marlène, si sa beauté physique pouvait attirer les regards mâles, un peu trop souvent à son goût, nombreux étaient ceux qui restaient fuyants à son approche, car Marlène était, dans la vie professionnelle, lieutenant des Services des Douanes, rattachée à un escadron motocycliste sur l’autoroute A9 et A7… entre la frontière espagnole et Lyon… Championne de tir, pilote d’excellence qu’aucune vitesse ne grisait, elle savait être maîtresse d’elle-même… sauf, peut-être dans sa vie très intime…


Lors de cette rencontre, alors que nous venions de nous allonger nus l’un à côté de l’autre pour nous préparer à des ébats classiques, Marlène m’a ignominieusement susurré à l’oreille :



Je restais interloqué quelques secondes avant d’acquiescer, et c’est nus, en nous tenant par la main, que nous sommes descendus au sous-sol de ma maison pour rejoindre ma moto…


Avec gourmandise et sensualité, Marlène a caressé la selle, puis m’a prié de venir y poser mes fesses, nues. S’accroupissant devant moi, Marlène m’a embouché. Par petits coups de langue, entre ses lèvres humides, elle m’a aspiré, léché, avalé… Une main sur ma hampe flamboyante pour parfaire mon excitation, l’autre jouant tantôt avec mes bourses tantôt avec mon scrotum, elle m’a distillé une fellation magistrale, longue, lente et terriblement érotique. Alors que j’étais sur le point d’exploser en elle, Marlène a relâché sa succion pour enfourcher la moto en me demandant de venir derrière elle… Agrippée au guidon, les pieds bien à plat sur les larges cale-pieds, je me suis glissé derrière elle, elle s’est légèrement redressée pour me permettre d’avoir accès à son sexe, et devant mon impatience, c’est elle qui a pris en main la manœuvre d’accouplement, me guidant dans une fournaise humide à souhait. Puis, elle a fixé la cadence comme si nous hoquetions sur un chemin mal carrossé. Après quelques minutes de cette chevauchée sauvage dans cette position, elle est venue coller son dos sur le réservoir, empaumant les poignées comme une barre d’haltères, jambes largement ouvertes, il ne me restait plus qu’à positionner mon sexe à l’entrée du sien. Et nous avons repris notre course effrénée vers l’orgasme. Marlène, cheveux défaits, seins libres et pointus, ventre se creusant, reins remontant, cuisses m’enserrant à la limite de la tétanie, rugissait de plaisir.


Mon Dieu qu’elle était belle dans le plaisir… ! Une vraie machine à plaisir, insatiable, car à peine une jouissance retombait, Marlène relançait la machine par de simples contractions des muscles de son ventre. Et il lui fallait de moins en moins de temps pour atteindre son paroxysme…


Toujours en équilibre, elle revenait sur le ventre, dégoulinant de sueur, collait ses seins de chaque côté du réservoir, posait son front sur le guidon, et dans un geste à la fois provocateur et très féminin, empaumait le haut de ses cuisses, sous les fesses, pour m’ouvrir son coquillage intime et m’inciter à la pénétrer…


Peut-être que notre chevauchée aurait pu durer toute la nuit. Elle s’est juste prolongée le temps que je relâche mon attention, ne pouvant plus retenir ma jouissance physique… Une jouissance largement partagée qui nous avait alors laissés hors d’haleine. Et il avait bien fallu tout ce qui restait de la nuit pour nous revigorer.


Cette première soirée a été le prélude à bien d’autres. Marlène, au gré de ses services, de ses missions, m’envoyait un texto pour pointer son cuir au portail de la maison. Et la soirée devenait torride.


Avec les beaux jours, dès les premiers rayons de soleil printanier, une fièvre du voyage s’était emparée de nous, comme de nombreux motards, nous ne rêvions plus que de routes à dévaler, de grands espaces à conquérir. Alors nous avions décidé, Marlène et moi, de descendre la fameuse « Route Napoléon », en direction du sud…


Et par un super week-end prolongé, après avoir calculé et organisé notre itinéraire, nous avons enfourché nos engins respectifs pour tailler la route.


Je ne vous ferais pas un descriptif complet, touristique, de ce magnifique itinéraire. Ni vous dire que nous avons eu chaud et par moment, très froid, car il y avait encore quelques belles congères dans les grands cols alpins. Mais au fur et à mesure de notre progression, nous avions de plus en plus chaud au point que lors d’une halte de midi, nous cherchions l’ombre fraîche des pins, de l’herbe verte et tendre pour faire une petite sieste. C’est comme cela que nous avons même trouvé un tout petit lac, un peu loin de la circulation, mais qui n’attendait que notre visite.


Sans nous concerter, nous nous sommes déshabillés, quittant le carcan de nos combinaisons de cuir, de nos bottes de route. Et nous avons terminé nus, le corps caressé par les rayons du soleil et un doux zéphyr, allongés sur une couverture. Notre pique-nique fut vite avalé et nous avions surtout soif l’un de l’autre. Nous avons pu nous aimer en toute tranquillité, loin des regards indiscrets (enfin, je pense, si je ne compte ni les oiseaux ni les fourmis et autres insectes volants et rampants). Nous avons échangé nos salives, nos flux, nos sueurs. Nous avons pu pratiquer le soixante-neuf, même si ce n’était pas le numéro du département dans lequel nous nous sommes sauvagement jetés l’un sur l’autre, l’un dans l’autre, l’un au-dessous ou au-dessus de l’autre, l’un derrière l’autre. Après plus d’une heure d’une copulation intense dans lequel nous avions entamé l’étude pratico-pratique du Kāma sūtra.


Ensuite, nous avons repris la route en direction du Sud pour longer le littoral et rejoindre un palace de la Côte d’Azur. Heu, de ces magnifiques lieux, nous n’avons pas vu grand-chose, car nous nous sommes claquemurés dans la chambre pour ne la quitter qu’au dimanche en fin d’après-midi.


Dans le lit, sur la moelleuse moquette, dans l’immense baignoire jusque dans le grand placard nous avons tout investi, nous avons laissé nos traces, des taches comme des animaux dans et sur tous les lieux de cette magnifique chambre. On a même fait l’amour sur le minuscule balcon, face à la baie des Anges, face au monde sans que le monde ne s’en aperçoive.


Elle m’a pris dans la bouche, sucé les tétons, caressé la prostate en glissant un index fureteur dans mon fondement. Je lui ai aspiré ses nymphes, titillé du bout et du plat de la langue, son clitoris. J’ai bu et me suis enivré de ses éjaculats et autres liqueurs d’amour et de sueurs. Nous avons ahané, soufflé, repris nos esprits ensemble ou l’un après l’autre. Nous avons lâché les chevaux, tous les chevaux, et surtout ceux que nous n’avions pas.


Après ce long intermède d’amour physique, nous avons parachevé notre périple en plongeant quelques instants dans l’eau de mer froide, ce qui a rétréci mes ardeurs et lui a fait pointer ses tétons, ce qui nous a beaucoup fait rire. Puis chacun est remonté sur sa bécane et nous avons repris la route du retour. Nos chemins se sont séparés à Nîmes, Marlène allant prendre son service à la frontière espagnole, moi, remontant sur Lyon.


Je n’ai malheureusement plus vu Marlène, car au lendemain de cette escapade chaude et romantique, trois jours plus tard, en poursuivant une voiture, un go-fast qui avait refusé de s’arrêter à un contrôle, elle a été tuée par un poids lourd qui a débouché devant elle et qu’elle n’a pu éviter.


Décédée en service, elle a eu droit à un enterrement officiel avec les honneurs militaires, perdu au milieu d’une foule émue d’hommes et de femmes en uniforme, j’ai passé toute la cérémonie à revoir mentalement les images de notre ultime et unique escapade pour surmonter ma peine avant de reprendre ma moto et rentrer chez moi.


Peut-être est-ce là une des raisons qui ont fait que je ne vous avais pas encore parlé de Marlène.