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n° 22018Fiche technique48710 caractères48710
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Temps de lecture estimé : 35 mn
28/09/23
Résumé:  Un petit accident aux nombreuses conséquences physiques.
Critères:  ffh caresses -rencontre
Auteur : Bouldegom      Envoi mini-message
L'accident

Serge


Un matin du début de l’automne. Je suis à peu près réveillé, juste à peu près. Je démarre pour ma journée de boulot en ville. Pour rejoindre la grand-route dans le village, le carrefour, en haut d’une petite montée, m’impose une priorité à droite, avec un angle très aigu.

Si le rétroviseur est bien réglé, il n’y a en principe pas de problème. Je m’engage donc, et je n’ai pas vu la voiture qui venait de droite. J’entends un grand coup de klaxon, je pile, et une voiture vient tangenter mon pare choc. Ce n’était pas un vrai choc, mais un vrai contact.

Je m’arrête dix mètres plus loin, pas fier de moi, rejoint immédiatement par ma victime, une femme de mon âge, environ cinquante ans, très en colère et me traitant de tous les noms. Je descends constater les dégâts, du moins le dégât, une rayure d’une trentaine de centimètres sur la porte avant de sa Clio grise.

Je demande à cette dame de m’excuser, et faute de mieux, comme je suis manifestement en tort, je lui propose de faire un constat amiable.


À ma grande surprise, elle se calme tout à fait, très rapidement. Elle dit même en riant :


─ Oh, ce n’est pas la peine, c’est une vieille bagnole, ce n’est qu’une rayure de plus…

─ Mais vous étiez très en colère, là tout de suite ?

─ Oui, mais j’ai eu la trouille, je n’étais pas trop réveillée et j’étais vexée d’avoir réagi un peu tard.

Je lui écris tout de même mes coordonnées sur un post-it au cas où elle se ravise, et nous repartons bientôt vers le travail.



Deux semaines après, je vais faire mes courses au supermarché du coin. Il y a peu de monde, mais tout à coup, je me retrouve en face de ma « victime » accompagnée d’une copine, visiblement une très bonne copine. Elle lui dit texto :


─ Nadine, je te présente l’homme qui m’est entré dedans.


Et Nadine, du tac au tac :


─ Bonjour, bravo, belle performance ! Il paraît même que vous lui avez rayé sa clito !


Moi qui suis plutôt timide, je pique un fard et je bafouille quelques nouvelles excuses, tout en riant du jeu de mots et de leur accueil aimable. Et Nadine propose que nous allions prendre un pot après avoir terminé nos achats.


Nous nous retrouvons donc autour d’une table. Je commence à demander son nom à la propriétaire de la Clio. Elle s’appelle Cécile, et comme son amie Nadine, elle habite un village à une dizaine de kilomètres. Elles font régulièrement leurs courses ici. Cécile pense m’avoir déjà vu faire mes courses.

Nous parlons un peu de nos métiers ; Nadine fait peu discrètement remarquer à Cécile que je n’ai pas d’alliance ; eh non, divorcé depuis huit ans.

Je remarque également qu’elles n’ont pas d’alliance, et apprends que Nadine est veuve, mais pas triste, et que Cécile est divorcée depuis longtemps. Je me dis qu’on fait une belle brochette.

Sans être très perspicace, je sens bien que je leur plais. Je suis plutôt grand, plutôt mince, et en bonne forme. Et ma timidité fait que j’écoute plutôt que de parler… Quant à elles, ce sont deux jolies femmes, pas toutes jeunes, mais pour ce que j’en vois, bien faites, joyeuses et pas trop sophistiquées, l’une brune et l’autre châtain, avec des cheveux mi-longs, à vrai dire fort attirantes.

J’ai bien la sensation qu’elles me draguent gentiment, mais je suis devenu un peu vieux garçon, et courtiser deux filles à la fois est très nettement au-dessus de mes compétences. Je propose de payer les consommations pour me faire un peu pardonner la rayure, et nous nous quittons.



Encore deux semaines passent. Le mardi soir, Cécile me téléphone. Elle va au cinéma avec Nadine. Si ça me dit, elles passent me prendre à vingt heures à l’endroit du choc. Comme je n’ai rien de prévu et que le film m’intéresse, je dis oui, avec plaisir.


Dès que je monte dans la clio, elles proposent qu’on se tutoie. Bien sûr, d’accord. Au cinéma, elles décident que je dois m’asseoir entre elles. Comment et surtout pourquoi refuser ?

Le film me plaît beaucoup et je m’y laisse emporter. Un bras déborde parfois de l’accoudoir, à droite ou à gauche, comme si de rien n’était, et je fais… comme si de rien n’était !

À la sortie, nous regagnons la voiture et nous rentrons en discutant du film. J’apprécie leur sensibilité. Quand elles me posent près de mon domicile, elles demandent gentiment chacune une bise. En ouvrant la porte, chez moi, je réalise que je ne sais ni leur nom, ni leur adresse, ni leur téléphone ! Quel piètre Don Juan !



C’est au supermarché le samedi que je rencontre à nouveau Nadine, seule avec son caddie. Elle me fait un gros bisou, tout près de la bouche. Je lui dis :


─ Attends, je n’ai pas bien compris, redis-le-moi.


Elle rit et me fait un joli rapide baiser sur la bouche, du bout des lèvres.


Comme je me fais des crêpes tous les samedis soir, je l’invite à venir les partager avec Cécile. Ah, non, Cécile est partie voir ses parents pour le week-end. Elle prend une voix de petite fille et me dit :



Je lui donne mon adresse et mon numéro de téléphone, elle fait de même, et nous nous quittons avec de simples bisous.


Vers dix-neuf heures, elle arrive, en jupe longue bleu vert sombre et corsage en velours beige, élégante. Moi, je ne me suis pas sapé, jean noir, tee-shirt et pull-over. On s’embrasse pudiquement sur les joues, mais son bisou appuyé et son sourire espiègle me font penser qu’elle n’a peut-être « pas bien compris ».

Je lui fais visiter mon jardin dans le crépuscule, et ma maison. Elle furète un peu partout pendant que je prépare les couverts et un petit apéro.


─ C’est bien une maison de célibataire, mais c’est très accueillant. J’aime bien ta maison.


On boit, elle un petit porto, moi un macvin, et nous apprenons un peu à nous connaître en croquant des pistaches.

Elle est pleine d’humour, répond sincèrement à mes questions, en pose beaucoup, mais sa curiosité reste discrète et respectueuse.

On s’installe dans la cuisine avec une bouteille de cidre. J’ai préparé et cuisiné un mélange oignons-tomates du jardin, et je lui prépare sa crêpe. Je verse une louche de pâte dans la crêpière, je la répands bien partout, je la retourne, je casse un œuf au milieu, je saupoudre de comté, j’ajoute les tomates-oignons, une noix de crème fraîche, et je replie la crêpe en deux. Elle me regarde attentivement et me dit qu’elle ne fait que des crêpes sucrées. Je l’invite à manger pendant que je fais la mienne, puis je la rejoins. Elle apprécie ma cuisine. On parle peu. Elle me dit que son défunt mari ne savait pas du tout cuisiner. Je remarque ses yeux bleu foncé. J’ai toujours eu un faible pour les brunes aux yeux bleus.

Je fais ensuite une crêpe sucrée pour elle, beurre-sucre-rhum, et une pour moi, beurre-sucre-gin.


Elle dit qu’elle est bien. Elle aimerait bien danser. Je me dis qu’elle est bien moins timide que moi ! Il n’y a pas beaucoup de place pour le rock. Alors, des slows…

Je n’ai pas grand-chose, mais ça fera l’affaire. On peut danser deux fois sur le même slow !

J’enlève mes chaussures. Le parquet du salon est tout à fait agréable. Elle aussi se déchausse.


Nadine est à peine plus petite que moi. On commence par « Honesty » de Billy Joël. Je n’ai pas de questions à me poser. Nadine met ses bras autour de mon cou et danse tout contre moi, sans se serrer. Elle évolue souplement, légère et souriante. Ses cheveux me caressent parfois, ses seins effleurent ma poitrine. J’aime danser. Je me laisse aller.

Pour « Yesterday » par Marianne Faithfull, Nadine propose de baisser les lumières. On ne laisse qu’une petite lampe. C’est tout de suite plus intime.

Elle pose sa tête contre mon cou, elle se serre un peu plus contre moi, elle a passé une main sous mon tee-shirt et la garde presque immobile, mais si présente, sur ma peau nue. Nos joues se touchent, j’embrasse doucement ses paupières, nos bouches se cherchent. D’abord un timide baiser. « Only you » des Platters… On se fait un long baiser doux, caresses de lèvres, caresses de langues. Je bande très fort. Nadine l’a bien senti et se frotte un peu contre moi en riant et en me regardant dans les yeux. Ses deux mains, douces et caressantes, sont sur ma peau. Je n’ai guère d’entrées vers sa peau pour mes mains, et je lui caresse les cheveux, le cou.

Je suis bien. Son sourire est une vraie caresse. Je n’ai pas fait l’amour depuis des années, mais je n’ai pas d’urgence.


Après quatre slows, Nadine sort son corsage de sa jupe.



Je caresse tendrement ses hanches, son dos. Elle se serre contre moi. Elle me dit à voix basse, en parlant dans mon cou :


─ J’ai beaucoup envie de faire l’amour, on fera l’amour si tu veux ; tu vas peut-être penser que je suis une chieuse, mais ce soir, on ne se connaît pas bien, on ne connaît pas bien le corps de l’autre. En plus, je n’ai pas fait l’amour depuis une éternité. J’aimerais qu’on prenne du temps, qu’on se déshabille, qu’on se caresse, qu’on se câline. J’ai besoin de me réhabituer à la gentillesse et au désir d’un homme. Tu sais, depuis la mort de mon mari, il y a quatre ans, je n’ai fait l’amour que deux fois, beaucoup pour leur faire plaisir, avec des mecs qui voulaient seulement « tirer un coup ». Et mon mari, ce n’était guère mieux, il prenait son pied quand il en avait envie, mais ne me laissait guère de temps pour le plaisir. Je sens que tu peux me comprendre. Je veux prendre mon temps.


Elle se tait un instant, hésite et me dit :



Oh, que si, elle est très très attirante, et sa sincérité, comme ses mains, me touche.

Je suis tout surpris, et charmé, par cette demande après tous les premiers pas qu’elle a faits. Je me sentais un peu bousculé.

Je vois bien qu’elle a un peu peur de me vexer, mais son programme me paraît excellent, et je la serre dans mes bras en l’embrassant tendrement.


Nous gagnons, enlacés, la chambre à coucher. Près du lit, elle commence à m’enlever mon pull-over. Elle le fait en se frottant doucement à moi. Je déboutonne lentement les petits boutons ronds de son corsage ; j’aime le contact doux du velours peau de pêche. Je déboutonne chaque poignet en glissant un baiser dans chaque paume, et zou ! le corsage rejoint mon pull. Elle a un soutien-gorge blanc, assez simple avec peu de dentelles. Pendant qu’elle remonte mon tee-shirt par-dessus ma tête, je décroche habilement (ça n’a pas toujours été le cas !) son soutif.


Elle a aussi une peau de pêche, douce et satinée, et de beaux seins, pas très gros, pas affaissés, avec des aréoles et des tétons bien roses. Elle se colle à moi, entre pudeur et provocation, puis elle entreprend de défaire ma ceinture et d’enlever mon pantalon. Ma verge est toute comprimée dans mon slip, et ça la fait rire. Je cherche à trouver la solution pour enlever sa jupe, mais elle doit m’aider. Nous nous retrouvons, moi en slip, elle en culotte blanche, et je suis surpris, parce que je croyais que presque toutes les femmes étaient maintenant en string ! Et elle s’excuse de n’avoir pas mis de lingerie plus sexy, ne pensant pas se déshabiller ! Menteuse ? Elle me paraît plus futée qu’elle ne le dit.


Nous jouons un peu à nous frôler tout debout, mais Nadine libère ma verge et m’enlève mon slip. Elle me contemple avec un grand sourire et ôte sa culotte. Chic, elle a une belle toison sombre. Je lui dis que j’aime les femmes à poils…

Nous nous étendons sur le lit. Il fait assez chaud pour se passer de couverture. Je suis tout timide devant toute cette nouveauté. Nadine, elle, me pousse doucement sur le dos. Puis, elle m’écarte les bras et me demande de ne pas bouger.

C’est tout doux. À genoux sur le lit, elle me frôle de ses mains, comme si elle avait peur de se brûler, d’abord le visage, puis le cou. Elle me fait un bisou sur ma petite cicatrice de thyroïde, sans poser de question, puis elle me bécote du bout des lèvres en descendant sur ma poitrine, tout en faisant glisser lentement ses cheveux sur ma peau. Elle va tout doucement, j’ai la sensation qu’elle me goûte. Elle caresse avec ses mains, mais aussi avec ses yeux. Ses doigts visitent tendrement mes épaules, mes bras, mes flancs. Elle pose sa joue sur mon ventre. J’ai trop envie de la toucher, mais j’adore ce petit jeu. Elle prend ma verge raide entre ses deux mains, et dépose un long petit baiser sur le gland. Je me suis un peu relevé pour la voir me découvrir. Et puis, elle repart, une bise chaude sur chaque couille, et elle descend entre mes cuisses, « Qu’est-ce que tu es doux, ici ! », arrive à ma cicatrice du genou droit, « ouh, ça a dû faire mal ! », dégringole mes mollets, et me masse longuement les pieds par petites pressions douces.


Elle se retourne, me fait à nouveau un baiser sur le gland, mais cette fois, elle le prend doucement entre ses lèvres et le caresse quelques secondes avec sa langue. Puis elle vient doucement s’étendre sur moi, jambes écartées, et tout en m’embrassant tendrement, elle cale le gland de ma verge entre ses grandes lèvres. Elle ne bouge plus. J’aime sa lourdeur chaude.


─ Tu sais, j’ai perdu l’habitude, ou plutôt, je n’ai jamais eu l’habitude de jouer avec un beau corps d’homme. C’est émouvant et déroutant. Attends encore un peu. Je veux profiter de toi.


Elle se caresse sur le bout de ma verge en tortillant très lentement des fesses. C’est très très excitant. Ma respiration me trahit.


─ Oh, Serge, mais tu as l’air de souffrir !


Nadine revient vite à mon côté. Elle prend à nouveau mon gland entre ses lèvres, et cette fois, les mains en coupe autour de mes testicules, elle commence des petits va-et-vient très, trop, lents. J’accompagne ses mouvements pour essayer de pénétrer plus profondément dans sa bouche, mais elle joue avec moi. Et puis, elle a pitié de moi et me laisse pénétrer complètement. Elle serre un peu les lèvres et après quelques allers-retours, j’éjacule violemment, presque douloureusement. Elle avale mon sperme en continuant à me caresser et à me sucer. Quand ma verge est toute ramollie dans sa bouche, elle revient sur moi et m’embrasse tendrement.



Une minute après, elle bascule sur le dos et son sourire m’invite à la câliner.


Caresser une femme qui aime les caresses est un des plus grands plaisirs de ma vie, alors j’en profite, après une trop longue abstinence mêlée de frustration.

Je lui ébouriffe ses cheveux sombres tout en lui bécotant les sourcils, les paupières, le nez. Tiens, elle a un nez un peu busqué, je l’embrasse à l’envers, langues râpeuses, puis je lui invente un collier de bisous dans le cou.

Je lui prends le sein gauche entre mes mains en coupe et commence à lui lécher le téton et l’aréole. Elle sursaute un peu et émet un petit « oh » grave et je m’arrête un instant, me demandant si je lui ai fait mal… Elle me dit :


─ j’ai presque joui… ça fait des années qu’on ne m’a pas léché les tétons. Ils sont très sensibles. Mais continue, tout doucement, c’est trop bon.


Je lui dorlote donc encore longuement les seins, puis je descends vers son ventre. Il est doux et plat, avec quelques petites vergetures attendrissantes, que j’embrasse doucement. J’y pose ma joue et mon oreille. Son cœur bat très fort.

Elle a ouvert ses cuisses peut-être sans y penser ou pour m’accueillir, et je traverse sa toison en faisant semblant de grignoter ses poils.

Ses grandes lèvres sont très brunes, presque violettes. Je les embrasse doucement. Nadine s’est un peu assise et me caresse la tête. Je mouille mes doigts, et je caresse ses grandes lèvres de haut en bas. Puis, je remonte entre elles avec ma langue mouillée. Son clito, un peu caché dans les poils, se réveille doucement. J’ouvre délicatement sa vulve pour découvrir ses grandes petites lèvres plus roses. Je lèche avec délectation. Je découvre avec jubilation le goût épicé de sa mouille.

Je dégage en douceur les poils, et je passe ma langue autour du clito, les mains de Nadine serrent et tirent ma tête.



Je suis un tout petit peu déçu. Je quitte son sexe, je lui fais un petit bisou sur l’anus (elle me tape doucement sur la tête), et je descends entre ses cuisses. C’est également un endroit très doux et très accueillant chez elle. Un petit massage des mollets, je suce et triture et mordille ses mignons orteils aux ongles rouges, puis je la rejoins sur l’oreiller, corps contre corps.

Elle ne dit rien. Elle m’embrasse sur le front. Elle se serre contre moi.

Je lui demande si elle veut passer la nuit avec moi. Elle me dit que non, elle ne dormirait pas.


─ Tu ne m’en veux pas ? Je ne sais pas ce que je veux. Mon corps est tout bizarre, c’est comme s’il était déréglé, ce qui est d’ailleurs le cas, et j’ai besoin de me réhabituer aux caresses, à la tendresse.


Je la rassure. En toute honnêteté, c’était divin.



Et ses yeux, ses baisers, tout son corps me disent qu’on se retrouvera. Elle me tourne le dos et se love contre moi, ma verge entre les fesses, demande ma main sur son sein.


Un peu plus tard, elle se rhabille. J’aime la voir faire son strip-tease à l’envers. Je m’habille vite pour la raccompagner à sa voiture. Pas de rendez-vous. Elle dit juste « Quelle belle soirée j’ai passée ! » et me fait un petit baiser.



Nadine


Je suis rentrée chez moi tout doucement. Je suis saoule de caresses. C’est pire que l’alcool pour planer, et c’est tellement meilleur. Je voulais jouer au flirt avec Serge, et je me retrouve toute tourneboulée dans ma maison. C’est drôle, j’ai adoré le toucher. C’est paradoxalement touchant, un mec qui se laisse toucher. Et puis ses caresses, j’en suis encore toute chose. Mes seins m’ont joué un drôle de tour ! La ménopause ? Et sa langue sur mon clito ! Je suis donc tellement en manque ?

Je me couche toute nue et toute seule dans mon grand lit. Je me caresse doucement.


Le mardi, je retrouve une Cécile un peu triste qui s’est acquittée sans grande joie de son rôle familial. Sa mère qui commence à perdre la mémoire, son père qui ne bouge presque plus. J’essaie de la consoler un peu.

Elle me questionne sur mon week-end, et comme je ne sais pas mentir, je lui raconte, en expurgeant un peu, ma soirée avec Serge.


─ Ouah, ça me fait envie ! Et tu n’as pas fait l’amour ?


J’essaie de lui expliquer, mais elle ne me comprend pas. Elle est pourtant un peu dans la même situation que moi. Elle est à peine plus jeune que moi, quarante-neuf ans, moi cinquante-deux, mais elle affronte déjà aussi les bouffées de chaleur et autres petits troubles de notre âge. À ma connaissance, elle n’a pas beaucoup rencontré d’hommes depuis son divorce. J’ai même l’impression qu’elle les fuit un peu. S’il faut qu’ils lui entrent dedans pour qu’elle s’y intéresse… Mais si elle m’avait raconté la même chose, j’aurais sûrement réagi pareil. Je lui dis :


─ Tu n’as qu’à l’inviter, toi !

─ N’importe quoi ! Il va se sauver !

─ Alors, invite-nous tous les deux et je « devrai » partir tôt…

─ Ça serait cousu de fil blanc et je ne voudrais pas ça pour toi…

─ Désolée, mais mes parents sont déjà morts et je ne pars pas en week-end !

─ T’es vraiment bête, mais je t’adore.


Bref, on ne décide rien, mais je la connais bien. Deux jours après, avec son sourire innocent, elle m’invite chez elle le samedi… avec Serge.



Franchement, je me demande comment ça va tourner. Je n’ai pas une grande envie de les abandonner l’un à l’autre, je serais très frustrée ; d’un autre côté, si je reste, ça risque de tourner au plan à trois. L’idée ne me déplaît pas, mais je n’arrive pas du tout à imaginer ce qu’on peut faire à un homme et deux femmes ! Les rares pornos que j’ai vus sur ce thème avec mon mari étaient lourdement chorégraphiés et plutôt ennuyeux. Bon, on sera sans doute finalement très sages.


Le samedi, je suis quand même un peu perplexe. Je remets ma jupe bleu-vert, une chemise chaude en laine écrue, je choisis un soutien-gorge noir en dentelle (mon seul soutif un peu sexy), même type de culotte blanche, un peu de maquillage très discret, et je vais à pied chez Cécile.


Serge est déjà arrivé, jean et pull-over, avec une bouteille de vin du Jura, et ils commencent l’apéro. Cécile est toute belle dans une robe courte. Elle a relevé ses cheveux et porte de grandes boucles d’oreilles argentées. Son décolleté est juste parfait, très suggestif sans être provocant.

Le salon de Cécile, habituellement plutôt bordélique, est presque bien rangé. La table est mise, avec des verres en cristal et de belles assiettes. Cécile me serre dans ses bras et me fait une grosse bise, et Serge me fait un gentil bisou.


Il y a de bonnes odeurs de cuisine !


La conversation nous permet de mieux nous connaître, de raconter un peu notre vie d’avant, nos enfants, nos divorces et l’accident de circulation de mon mari. J’ai la sensation que Cécile et Serge racontent sincèrement leur vie, et moi, je ne sais pas mentir. Et naturellement, Cécile finit par dire que je lui ai parlé de notre soirée de samedi dernier. J’ai oublié de prévenir Serge, mais il avait bien senti qu’entre les deux amies, il n’y aurait pas de secrets.

Et Cécile, finement, discrètement, avec un certain culot, suggère qu’elle aimerait bien vivre quelque chose comme ça.


On passe à table. Cécile a préparé un coq au vin délicieux. On le dévore. Le vin est excellent, et je le bois avec plaisir. On parle à nouveau de la vie de chaque jour, mais ce qu’a dit Cécile plane sur nous comme un doux parfum… Je remarque que Serge ne boit que très modérément, mais il devra conduire (à moins que…) En tout cas, il ne prépare pas un plan pour rester.


Un gorgonzola et une crème renversée plus tard, arrive la fin du repas. Un petit café, et Cécile propose de danser. Chez elle, il y a plus de place que chez moi. C’est sûr que danser à trois n’est pas ce qu’il y a de plus pratique, mais on s’organise, Serge-Cécile, Cécile-Nadine, Nadine-Serge, et on enchaîne valses, rocks, tangos. C’est drôle et curieusement convivial ; celui, celle qui est seule danse aussi, près des autres. Quand on est bien en sueur, on décide tous de passer aux slows. Cécile a préparé une clé USB avec des petits chefs-d’œuvre. On ne va pas danser à deux plus un cette fois. En riant comme des gosses, on se regroupe. Ce n’est pas vraiment pratique, mais on prend plaisir à se toucher et à se heurter doucement.

Cécile propose de danser à la queue leu leu. On changera à chaque changement de slow. En fait, une de nous deux danse avec Serge, et l’autre se colle à l’un ou l’autre. Ni moi ni Cécile ne choisissons de tourner le dos à Serge ! Là, les contacts sont bien plus érotiques ; Cécile a embrassé tendrement Serge dès le premier slow. J’aime, et Cécile sans doute aussi, pouvoir embrasser Serge et sentir son érection contre mon ventre. Quand je suis derrière Serge, il y a peu de caresses faciles ; alors, je choisis Cécile, je soulève son bas de robe et lui caresse les fesses bien dégagées par le tanga. Mais ce serait mieux si mon ventre était nu.


À mon troisième slow face à Serge, « C’est extra », je crève de chaud, et je commence à déboutonner ma chemise. Mon initiative a un gros succès. C’est un vrai petit ballet de strip-tease qui démarre. Cécile, derrière moi, décroche mon soutien-gorge. Je passe mes mains sous le tee-shirt de Serge et le lui enlève.

Au slow suivant, « Les neiges du Kilimandjaro », Serge commence à enlever habilement la robe de Cécile. Je me suis installée derrière lui, je passe mes mains autour de sa taille, je détache son jean et l’aide à descendre au sol. En même temps, Serge décroche le soutif en dentelle rouge de Cécile. J’ai déjà vu ses seins, qui sont un peu plus gros et ronds que les miens, mais je suis toute surprise de constater qu’ils m’excitent, peut-être parce que je pense qu’ils excitent Serge.

Il me reste ma jupe. Je me détache de leur couple et je la fais virevolter en tournant autour d’eux. À la fin du slow, ils m’attrapent, et pendant que Serge me tient dans ses bras, Cécile enlève ma jupe.


Et nous voilà tous les trois en slip bleu, culotte blanche et tanga rouge. On tombe bien involontairement dans un nationalisme cucul !


Un nouveau slow commence, un de mes préférés : « Night in white satin » des Mody Blues. J’insiste pour le danser. Je caresse les fesses de Serge sous son slip, et je le fais descendre tout doucement, en rythme, pendant que Serge caresse mes fesses sous ma culotte en la faisant doucement descendre, en rythme, mais Cécile pousse un petit cri rieur :



Je me retourne, prends Cécile dans mes bras et l’amène entre Serge et moi qui avons encore nos sous-vêtements aux genoux. Sans concertation, nous nous agenouillons de part et d’autre de Cécile et comme si c’était une reine, nous descendons en musique et très lentement son tanga jusqu’à ses pieds, en rythme.

Elle nous prend par la main, et nous conduit à sa chambre, à son lit. Elle nous serre contre elle, et fait un court baiser sur la bouche à Serge. À ma grande surprise, elle m’embrasse amoureusement sur la bouche. J’ai toujours désiré embrasser une femme aimée sur la bouche, mais je me pensais et me sentais résolument hétéro et je n’avais jamais osé aborder ce fantasme. C’est bon, c’est doux, c’est provocant.


Et puis, Cécile qui, si j’ose dire, prend les affaires en main, dit :


─ J’ai une envie folle de faire l’amour avec toi, Serge, mais j’ai aussi envie de toucher ta peau, Nadine. D’abord, j’ai envie qu’on se touche partout, qu’on se goûte, qu’on se lèche, qu’on s’embrasse, qu’on fasse le tas.


Serge passe un bras autour de chacune et nous emmène sur le lit en riant. Moi, je suis un peu perdue. Comment va-t-on faire ?


Mais Cécile est déjà en train de faire des bisous sur les couilles de Serge. Je n’ai pas eu de baiser de Serge, alors, je me rattrape, je l’embrasse tendrement. Lui regarde le beau corps de Cécile, et plonge vers moi pour me saupoudrer le ventre de petits baisers. Cécile en profite pour faire un bisou sur sa verge. Elle a aussi une belle touffe châtain, qu’elle taille sur les bords. J’ai une subite envie d’y mettre le nez. Zut, elle a mis un poil de parfum, et ça me déçoit ! Et le petit jeu se poursuit. Serge, sans me négliger, explore Cécile qui explore Serge, et moi, je prends plaisir à caresser les seins de Cécile, à embrasser sa peau. Elle a de belles fesses, je glisse ma main pour effleurer sa chatte. Elle semble un peu surprise, mais elle s’appuie doucement sur ma caresse. Elle est occupée à jouer avec les couilles de Serge, et Serge me masse doucement les épaules. Petit à petit, le triangle s’organise. Les caresses sont plus longues, plus lentes, plus intimes. Serge, bande douloureusement. J’ai envie de le sucer.


Mais qu’est-ce que c’est compliqué ! Je ne parviens plus à m’y retrouver. Un baiser de Cécile sur mon sein est troublé par la caresse de Serge sur ma vulve ; je voudrais goûter la belle bite dure de Serge, mais Cécile se prépare à lui monter dessus. C’est un peu le bazar dans nos désirs et dans nos actions. Il faudrait effectivement un chorégraphe ! Je m’arrête donc et le dis aux autres. Moi, je voudrais que Serge et Cécile fassent tranquillement l’amour parce qu’ils en ont une grande envie, je voudrais qu’ils m’oublient et que je ne sois là que pour une caresse ou un baiser (et je pense que j’aurai plaisir à les mater…). Bien sûr, j’ai envie de Serge, et je découvre mon désir pour Cécile, mais on a le temps, on trouvera d’autres fois, et je n’ai pas la moindre jalousie. Ils protestent un peu, mais avouent qu’eux aussi ont du mal à se concentrer.

Cécile hésite un peu, mais elle me dit :



Serge trouve aussi la solution à son goût. Il me fait un doux baiser et dit :



Cécile m’embrasse goulûment. Serge vient derrière elle et lui caresse tendrement les seins en l’embrassant dans le cou. Elle échappe à ses mains, l’entoure de ses bras, le pousse sur le dos, et s’étend confortablement sur lui. Elle lui embrasse le visage, lui caresse les cheveux, et descend doucement, peu arrêtée par sa verge un peu ramollie. Elle lui bécote ses tout petits tétons, soulève chaque bras pour lécher ses aisselles ; puis elle s’agenouille à côté de lui, et lui caresse lentement les couilles, avant de prendre sa verge entre ses lèvres. Elle décalotte le gland encore bien caché et le suce comme si elle dégustait une glace. Le résultat est spectaculaire. J’ai une idée loufoque : dommage que ça ne marche pas aussi bien avec les glaces !


Le derrière ondulant de Cécile est très tentant. Je me dis que si j’étais elle, j’aimerais qu’elle y mette sa langue. Osons ! Je commence prudemment par un baiser humide sur ses grandes lèvres. Elle ne dit rien, elle a d’ailleurs la bouche pleine, mais elle écarte un peu les genoux et pousse un peu vers moi. Je suis rassurée et joyeuse, et je lèche et lape délicatement cette belle vulve offerte. J’aime le goût de sa mouille, à peine poivré, à peine salé. Je me demande si je peux aller plus loin. Je glisse le bout de mon majeur bien mouillé entre ses grandes lèvres, à l’entrée de son con. Pas de réaction négative, elle continue à redresser la situation ; au contraire, elle pousse un peu sur mon doigt. Je la caresse donc lentement, elle est très mouillée, et je titille du bout de la langue son clito qui est bien réveillé et pas du tout rayé. Je sens son excitation au léger gonflement de ses grandes lèvres.


Bientôt, elle se relève et vient à nouveau à califourchon sur Serge. Elle guide sa bite bien dure en elle, tout doucement, progressivement, précautionneusement, bien tout au fond d’elle. Puis elle se couche sur Serge et l’embrasse longuement. Elle reste longtemps sans bouger, puis elle se redresse, comme poussée par les mains de Serge sur ses seins. Elle a un sourire jusqu’aux oreilles, et un air perdu dans les étoiles. Elle commence à danser doucement, elle ne fait que de légers mouvements de bas en haut et d’avant en arrière, elle balance un peu les hanches, elle est belle, elle joue avec le plaisir qui monte, elle augmente très légèrement ses va-et-vient, elle ferme les yeux, et très vite, presque sans bruit, elle implose avec de grands soubresauts. Serge pousse un petit « oh » grave et son corps est secoué au rythme de son éjaculation. Cécile a un petit rire et se couche sur lui. J’ai trouvé le spectacle superbe, sans la moindre idée d’intervenir. Je l’envie un peu, mais je suis si contente pour elle ! Et à cet instant, elle est secouée de sanglots. Je lui caresse le dos et lui masse les épaules, ne comprenant pas très bien ce qui lui arrive. Elle tourne la tête et me dit :



Et elle pose des grands baisers sur tout le visage de Serge qui ne dit qu’un mot à mi-voix :



Elle me tire vers elle et m’embrasse aussi en me disant doucement :



Le temps a passé vite. Il est tard. Serge a bâillé. Cécile a du mal à atterrir. Je n’ai pas trop envie de commencer autre chose. Je proposerais bien à Cécile de rester avec elle, mais je ne suis pas trop à l’aise avec mes tout nouveaux désirs saphiques. Nous sommes d’accord pour nous quitter.


J’accompagne Serge à sa voiture. J’habite à cinq minutes. Serge propose de m’emmener. Pourquoi pas ? En route, il me dit qu’il a passé une soirée fantastique (je lui demande si c’est en deux mots), mais regrette de m’avoir un peu délaissée. Je lui rappelle que c’était mon choix.

Il rit et me dit :



Nous nous embrassons tendrement, et il part.

Ce soir encore, avant de m’endormir, je me caresse doucement.



Nadine


Le lendemain, je suis bien dans mon corps, mais je me sens un peu perdue dans toutes ces émotions, toutes ces sensations nouvelles. Ce n’est pas de mon âge. Mais je me sens bien. J’avais un peu oublié mon corps, qui ne rajeunit évidemment pas. La ménopause, les bouffées de chaleur, les seins un peu moins toniques, la fréquentation rare des hommes, m’ont lentement fait oublier le sexe, la jubilation du désir, là au fond de mon ventre, le désir de l’autre, le plaisir de plaire, le plaisir de caresser, le plaisir d’être caressée. Et tout à coup, en quelques jours, je redeviens bébête comme une jeune ado, mon corps devient source d’un plaisir violent pour moi, et manifestement aussi pour d’autres. Et puis, ce désir pour Cécile, quelle étrange chose !

Du coup, j’ai envie de « digérer » un peu tous ces évènements. Je ne cherche pas à voir Serge ni Cécile. C’est elle qui m’appelle le surlendemain. Elle m’invite à souper avec elle « pour discuter. »


Je la rejoins, un tout petit peu à contrecœur, mais c’est mon amie, et j’ai besoin de parler. Elle me demande d’abord si je suis allée voir Serge. Et je lui explique où j’en suis dans ma tête. Je suis toute surprise quand elle me dit que pour elle, c’est un peu la même chose. Et sans transition, elle m’explique que ce qui la trouble le plus, c’est le plaisir dû à mes caresses, le désir qu’elle avait de me caresser, de m’embrasser, de me faire jouir. Elle m’avoue qu’elle avait déjà eu le fantasme, mais n’avait jamais osé me faire des propositions. Timidement, je lui avoue mon désir et le trouble qu’elle provoque en moi.


Le repas léger est prêt et on passe à table en parlant de Serge et de sa gentillesse. On boit un peu de vin, on prend un café, chacune attend que l’autre fasse le premier pas. Mais moi, j’ai trop envie. Je la prends par la main et nous allons dans sa chambre. Cette fois, c’est moi qui l’embrasse tendrement en caressant ses cheveux. Elle embrasse bien, elle est douce avec une langue souple et fluide. Sans arrêter notre baiser, nous commençons à nous déshabiller. Une fois nos pantalons tombés, elle fait passer mon corsage par-dessus ma tête et je lui ôte son tee-shirt. Nous nous enlevons simultanément nos soutiens-gorges. J’embrasse ses seins. Je caresse ses hanches, je commence à baisser son tanga, les lèvres dans la douceur et le léger parfum de sa toison. Sa peau est douce. Je me redresse pour l’inviter à se coucher, mais c’est elle qui me pousse sur le lit. Je ris et lève un peu les hanches quand elle enlève ma culotte.


Elle vient vers moi en rampant sur mon corps. Sa bouche dit des petits mots-bisous sur mes genoux, à l’intérieur de mes cuisses que j’ai écartées sans y penser, sur ma vulve très émue. Quand ses lèvres effleurent mon téton, j’ai à nouveau un sursaut et un petit éclair de plaisir au fond de mon ventre. Elle a senti mon trouble et caresse tout doucement mes seins, puis approche lentement ses lèvres de mon aréole. J’apprivoise mon plaisir, je commence à apprécier vivement les caresses de sa langue et de ses mains, et c’est maintenant une grande douceur chaude dans mon ventre.


Elle est maintenant couchée sur moi. Elle m’embrasse. Elle me demande si on continue. Je l’embrasse pour dire oui. Couchée à mon côté, elle fait glisser sa main baladeuse entre mes seins, à plat sur mon ventre, dans mes poils, elle glisse son majeur dans ma bouche, et je le mouille bien, et elle le redescend pour caresser ma vulve. J’ai envie de me laisser faire, de la laisser faire. Elle se retourne et amène sa bouche entre mes cuisses qu’elle m’invite à relever. Ses seins caressent mon flanc. Ses fesses sont tout près de moi. Je les caresse. Ses doigts écartent précautionneusement mes poils, et sa langue vient tourner autour de mon clitoris. C’est doux, c’est bon. Elle mouille bien ses doigts et caresse longuement mes grandes lèvres ; sa langue joue maintenant un drôle de ballet sur mon clito. Je me place un oreiller sous la tête pour la regarder. C’est émouvant et excitant.


Elle passe maintenant deux doigts entre mes petites (pas si petites !) lèvres. Ils explorent en douceur l’entrée de mon con, poussent un peu à droite, à gauche, semblent chercher devant, je dis un petit « oh oui » quand elle est au bon endroit. Elle est douce, elle me pénètre plus profond, revient près de l’entrée, fait trembler ses doigts… On ne m’a jamais fait ces caresses. Pourtant, un homme peut très bien le faire ! Je sens avec satisfaction que je mouille abondamment. Mon plaisir monte, c’est très agréable, Cécile augmente un peu la cadence, mais curieusement, l’orgasme ne vient pas, je me regarde trop, je suis trop ébahie par ces caresses nouvelles, par ces caresses d’une amie devenue aussi une amante, je ne parviens pas à me laisser aller.


Je le dis à Cécile, je lui dis mon plaisir, je lui dis que j’aime énormément tout ce qu’elle fait, je lui dis que c’est trop nouveau pour moi.

Je l’embrasse tendrement, je m’y suis vite habituée, et je descends ma bouche sur ses seins, ses tétons durcissent nettement sous ma langue. Elle tient ma tête en caressant mes cheveux. Je saupoudre son ventre de bécots légers. Elle a un ventre plat, lisse, sans traces de ses deux grossesses, je le croque un peu pour la faire gronder et rire, et timidement, j’approche ma tête de son sexe. J’attrape un oreiller que je lui cale sous les fesses, je lui écarte bien les cuisses en les massant doucement, et je pose ma bouche dans les poils, près de son clito. Doucement, je le dégage. Il est tout mignon, pas encore bien réveillé, le petit gland encore presque caché. Littéralement, j’en ai l’eau à la bouche ! Je commence à passer une langue légère tout autour, et je descends le long de la grande lèvre droite, remonte entre les grandes lèvres, contourne le clito et redescends sur la grande lèvre gauche. Cécile appuie doucement sur ma tête et respire fort. Moi, je joue, je balade ma langue, mes lèvres dans ses senteurs un peu musquées, je lui fais un bisou et une petite langue sur le trou du cul, je mordille chaque fesson charnu, et je reviens entre ses grandes lèvres. Je les écarte délicatement. Avec ma langue, je visite ses petites lèvres, bien plus discrètes que les miennes, et je mouille bien l’entrée de son con.


Je ne sais pas trop comment continuer. Je me dis que je vais faire ce que j’aimais qu’elle me fasse il y a un instant. Je ne trouve pas très commode de la caresser avec le majeur ou l’annulaire ou les deux. J’essaie avec mon pouce. Je le mouille bien, et je l’introduis lentement entre les petites lèvres, juste à l’entrée du vagin. Cécile me caresse le cou et les épaules. Pour jouer et sans lui dire, j’écris du bout de la langue « ma toute belle Cécile ! » sur son clito. Elle réagit en me serrant plus fort les épaules. Tout doucement, avec le bout de mon pouce, j’appuie vers l’arrière, je pénètre à peine et je reviens en poussant légèrement sur l’avant, ensuite un peu à droite, un peu à gauche, puis à nouveau de l’arrière vers l’avant. J’enfonce mon pouce un tout petit peu plus chaque fois, et lèche son clito au rythme de ma caresse. Il y a un petit bruit mouillé chaque fois que je ressors. Je garde un rythme très lent, je suis attentive aux réactions de Cécile. Maintenant, j’enfonce mon pouce jusqu’à la garde. Je caresse la muqueuse douce et chaude. Cécile pousse contre mon pouce. Je me dis in petto qu’elle fait un tour en « pousse-pouce » ! Elle cherche à accélérer mon rythme. Je la lèche plus fort, je la lape. Elle mouille abondamment, son vagin s’est gonflé, et serre mon pouce quand je la pénètre, et tout à coup, elle se cambre et jouit en grondant doucement. Je ne sais pas si je dois m’arrêter, mais je continue un peu. Son orgasme est spectaculaire ! Ma main est inondée, je ris toute seule bêtement, je garde mon pouce au fond d’elle, elle me caresse doucement les cheveux. J’ai le fou rire. Elle s’assoit et retire ma main de son sexe. Elle suce mon pouce. Elle ne dit rien. Nous sommes maintenant allongées l’une contre l’autre. Elle m’embrasse le front. Elle m’embrasse la bouche. Elle murmure avec un ton de reproche, mais avec un grand sourire :



Elle pose sa tête sur mon épaule et s’endort presque aussitôt. Je suis heureuse et fière. Je suis homo ? Non, mieux, il semble que je suis bi !


Cécile s’est réveillée et me demande si je veux rester. J’ai envie d’être seule après toutes ces sensations doucement violentes, violemment douces. Je m’habille, j’embrasse Cécile et je rentre chez moi sous une petite pluie imprévue.

J’ai très sommeil. Dès que je me couche, je m’endors avec la sensation de tomber dans un océan de plumes.



Les jours passent. Ma fille aînée, Zoé, passe quelques jours chez moi. Vingt-huit ans ! Elle me parle un peu de sa vie sentimentale plutôt calme avec un gars un peu trop bosseur à son goût. Elle a envie de faire un enfant, mais elle aimerait être plus sûre du père.

Je n’ai aucune nouvelle de Serge. J’ai envie de Serge. J’ai un peu honte de tous mes désirs. Les caresses et la tendresse sont une drogue dure qui crée très rapidement une accoutumance. Je suis en manque et je n’ose pas. Il faut absolument que je me lâche ! Cécile, qui est en mission une semaine à Grenoble, me téléphone. Elle me raconte son boulot, me dit gentiment que je lui manque, me demande si j’ai revu Serge. Quand je lui dis que je n’ose pas l’appeler alors que j’en crève d’envie, elle me traite d’andouille et me dit que quand elle reviendra, elle ira le voir, elle, et plus si entente !


Au retour du travail, bravement, j’appelle Serge. Lui aussi est toujours très timide et n’osait pas m’appeler… Il dit simplement « Viens ! », et un quart d’heure après, je suis chez lui.

Lui aussi vient de rentrer de son travail. On s’enlace, on s’embrasse. Il dit : « T’as de beaux yeux, tu sais ? », et je me sens belle. Il me sourit, il me regarde, et je me sens désirable. On se serre, on se caresse sur les vêtements, on cherche des passages vers la peau. Il me demande s’il peut prendre une douche et si je veux la prendre avec lui. C’est vrai qu’il sent un peu la transpiration, mais j’aime bien. Quant à moi, je ne me suis pas apprêtée avant de venir, et je me réjouis de sa proposition.


Dans la salle de bains, je lui chante « Déshabillez-moi », mais je ris et commence à le déshabiller « tout de suite. » On se retrouve vite nus, sans gêne. Je relève mes cheveux pour ne pas trop les mouiller, et nous entrons dans sa petite douche. Les parois en sont froides, et on se serre pour ne pas les toucher. Je prends le pommeau et dès que l’eau est assez chaude, j’arrose consciencieusement le corps de Serge, y compris les cheveux qu’il a assez courts (et un peu dégarnis), puis le mien. Lui a pris un gant de toilette avec un peu de gel douche et avec beaucoup de douceur, il me lave le visage, le cou, la poitrine (je frémis un peu, mais ça va), le ventre, délicatement la foufoune en écartant mes grandes lèvres (ouah, c’est bon !), mes cuisses (avec un baiser dans mes poils quand il se baisse à leur hauteur), mes mollets, mes pieds. Puis il me demande de me retourner et me lave le dos, la taille, les fesses, et sans façon le trou de balle (vous dites l’anus, vous ?). Quand il a fini, je me retourne. Il bande raide ! Il me passe le gant de toilette, et après avoir remis un peu de gel douche, je le lave tout aussi doucement, un peu en mode caresse, du haut en bas, jusqu’à la verge que je soigne particulièrement. Pour lui laver les jambes et les pieds, ma bouche a malencontreusement rencontré son gland, et sa verge a un peu pénétré entre mes lèvres. Ouf, il ne proteste pas. Il attrape le pommeau de douche et effectue le rinçage de mon corps à mains nues, pendant que j’effectue le rinçage de son corps à mains nues. On rit des quelques dérapages pas très involontaires de nos doigts. Vite, on prend une grande serviette de bain dans le relatif froid extérieur et on referme la porte pour nous sécher mutuellement.


Nous courons vers son lit nous blottir sous la grande couette. Je m’allonge contre lui, je frotte mon nez contre son nez, on s’embrasse doucement. De ma main droite, je caresse son ventre et rencontre vite… son vit dressé. Lui caresse mon visage, mes cheveux que j’ai libérés, il me retourne sur le ventre, écarte mes cuisses et s’agenouille entre mes jambes. Et il me masse le cou, les épaules, le dos, patiemment, tout doucement. J’aime sentir son sexe contre mes fesses. Je voudrais qu’il me pénètre, mais pas tout de suite, pas trop vite… Il continue son massage autour de ma taille, sur mes fesses, mes cuisses, mes mollets, mes plantes de pieds. Je suis toute réinitialisée, après cette journée de boulot.


Maintenant, il m’a retournée sur le dos. Il est à genoux entre mes cuisses. Il me caresse précautionneusement les seins, en guettant mes réactions. C’est doux et très supportable, mais le principal effet est une excitation forte au fond de mon ventre. Je l’attire sur moi, je lui dis :



Il rit. Il m’embrasse, il me demande comment je veux faire l’amour. Je n’ai connu que la position du missionnaire que j’aime bien, et quelques levrettes, mais la position me fatigue et j’aime voir mon amant. J’aimerais essayer les positions où je serais dessus.


Serge me sourit. Il vient à mon côté, me fait un baiser délicat sur chaque sein, m’écarte les cuisses, et pose sa bouche sur ma vulve. Il lèche tout doucement mes grandes lèvres, explore du bout de ses doigts bien mouillés et de sa langue tous les petits replis de ma vulve (c’est divin et je me sens mouiller), puis il fait une petite fête à mon clitoris qu’il lape lentement. C’est trop bon ! On ne m’a jamais caressée comme ça ! J’ai peur de jouir avant qu’il ne me pénètre ! Il introduit doucement un doigt à l’entrée de mon con, mais ce n’est pas son doigt que je veux ! Je le tire vers moi, sur moi. Je m’entends dire « Viens, viens… » (ce que je trouverais ridicule dans un film !). Il m’embrasse, je guide son gland vers mon vagin, et enfin, il s’introduit en moi sans difficulté, sans se presser. La sensation est tellement agréable, tellement oubliée, tellement nouvelle, oui, nouvelle. J’essaie de résister, mais au moment où sa verge touche le fond de mon vagin, j’ai un violent orgasme, presque étourdissant, j’ai la sensation de passer à la « chaise orgasmique ! Je serre Serge et sa verge tout au fond de moi. Il est tout surpris, serais-je une éjaculatrice précoce ?


Quand je retrouve mes esprits, je me rends compte que je suis toujours en train d’embrasser Serge. J’espère que je ne l’ai pas mordu. Je sens très bien son érection toute dure. Il n’a pas joui ! Je lui dis à l’oreille :



Contrairement aux hommes que j’ai connus, il ne me « lime » pas. C’est pourtant « fente astique » ! Il me caresse avec sa verge. Il fait des petits va-et-vient, des petites poussées tout au fond de moi. Une ou deux fois, il ressort presque et pénètre à nouveau délicatement. C’est délicieux. J’écoute cette douceur au fond de moi, je la goûte, je l’accompagne sans y penser, je danse à son rythme. Je suis un doux vagin qui accueille une gentille verge. Serge a un peu accéléré, et je sens avec surprise un nouvel orgasme qui arrive. Je joue à serrer mon vagin quand il entre, je pousse quand il arrive au fond. Serge souffle fort, il commence un petit grondement intime et son éjaculation déclenche ma jouissance, toute différente de la précédente, toute une série de vaguelettes de plaisir qui déferlent dans mon ventre et éclaboussent tout mon corps. Je suis prise d’un fou rire que je communique à Serge. Nos rires s’embrassent longuement. Aujourd’hui, je me suis totalement laissée aller. Je rayonne, ce sont les deux plus beaux orgasmes de ma vie ! Si une amie me parlait du plus bel orgasme de sa vie, je la trouverais sûrement ridicule, et je me trouve un peu ridicule, mais Serge a faim, et cette fois, ce n’est pas de moi. Je l’invite à une pizza en ville. Le problème est d’arrêter nos caresses, bisous, effleurements et baisers.


Je prends ma voiture, parce que je bois toujours très raisonnablement. Je ne sais pas si la pizza est particulièrement bonne, mais je la mange avec appétit et avec délice. Au retour, je ne reste pas avec Serge. Ce serait bien, mais je suis gravement raisonnable. Je dois dormir.



L’automne nous voit nous organiser. Avec Cécile, nous décidons de ne pas recommencer les parties à trois. Mais c’est un peu dommage pour notre amitié amoureuse en triangle. Et nous sommes d’accord de ne voir Serge qu’une fois au plus par semaine sauf urgence grave. Et elle et moi, toutes les deux, toutes seules, quand ça nous prend !

Serge est ravi de la proposition. En plaisantant, il dit qu’il suffirait d’ajouter un mec pour que les parties à trois soient moins compliquées. On est mortes de rire et on lui demande s’il veut faire l’amour avec un mec. Ah non, pas spécialement, il n’y avait même pas pensé ! Comme je connais Cécile, je redoute qu’elle cherche un bénévole, mais elle n’a plus d’accident avec sa Clito, et l’idée tombe dans l’oubli.


Et pourtant, un peu avant Noël, Cécile nous invite par mail chez elle au réveillon de fin d’année. En pièce jointe, il y a la photo d’un beau gode-ceinture…