n° 22084 | Fiche technique | 2519 caractères | 2519 459 Temps de lecture estimé : 2 mn |
30/10/23 |
Résumé: Est-ce mon destin ? Suis-je condamnée à répéter encore et encore les mêmes gestes dégradants ? J’en ai bien peur.
Mais ma vie, aussi insignifiante soit-elle, je dois la vivre... car je n’ai d’autres choix. | ||||
Critères: fh hotel fellation -humour | ||||
Auteur : Wedreca Envoi mini-message |
Tous les soirs, c’est la même chose : la même chambre glauque aux volets fermés, et cet homme qui attend à moitié nu, allongé sur le lit.
C’est le début de l’été et la chaleur de la journée laisse place à la douce fraîcheur du soir. Les rayons rouges du soleil couchant filtrent entre les lames des volets métalliques.
Je pourrais être ailleurs et profiter de cette belle soirée, mais il n’en est rien. Car la vie ne m’a pas laissé le choix : il faut parfois faire des sacrifices pour aller de l’avant. Et si un jour, je veux pouvoir fonder une famille et avoir des enfants, il faut que je m’en donne les moyens.
Alors, comme tous les soirs, je me mets au travail. J’entre dans la chambre obscure et commence ma danse lancinante, comme j’en ai maintenant l’habitude. Je tourne autour de l’homme, encore hésitante du côté par lequel l’aborder.
Il me fait signe de la main, alors j’avance, résignée. Il va falloir le faire, je le sais… comme toutes les nuits avant celle-ci… et les suivantes aussi.
Le surplombant, j’ai une vue sur son corps nu, luisant de la faible lumière se reflétant sur la sueur de sa peau. Je le regarde un temps : son torse, ses muscles dessinés, son regard me fixant et son sexe pour l’instant au repos, mais que j’imagine déjà gorgé de sang.
Alors, expirant un bon coup, je me laisse aller. Il le faut, si je ne veux pas que le moment soit encore plus pénible. Quitte à le faire, autant que ce soit rapide. Alors, me laissant guider par l’odeur musquée émanant de sa peau, je m’approche et m’apprête à faire la seule chose pour laquelle je suis faite… la seule chose que l’on attend de moi…
Je le suce… je le suce encore et encore, comme si ma vie en dépendait. Mais après tout, n’est-ce pas le cas ? M’efforçant d’aller toujours plus loin, je le pompe frénétiquement sans trop penser à l’acte humiliant que je suis en train d’accomplir. Je le fais parce qu’il le faut.
À travers sa peau, je le sens… son sang qui bat de plus en plus fort. Et alors que son jus me remplit enfin le corps, je ressens la délivrance d’avoir accompli ma tâche… la tâche qui m’incombe.
Toujours plantée, le trop-plein déborde à présent de toutes parts. Mais dans un râle, l’homme vient de lever la main. Que me veut-il ? M’envoyer valdinguer ? m’enfoncer jusqu’à la garde ? Pourquoi toute cette violence chez les hommes ?
CLAC !
Mais sa main vient de s’abattre sur moi. Il est trop tard. Déjà, son jus s’écoule de mon corps meurtri. Et là, à l’agonie, dans un dernier soupir, j’entends sa voix gronder… « Putain de moustique ! »