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n° 22086Fiche technique29447 caractères29447
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Temps de lecture estimé : 20 mn
31/10/23
Résumé:  Valya se rend au mariage de sa meilleure amie.
Critères:  fh amour voir photofilm fmast
Auteur : Myhrisse            Envoi mini-message
Le photographe

Valya observa la place, où elle était visiblement la première arrivée. Elle et sa peur maladive d’être en retard ! Une heure d’avance. Elle soupira.


Elle observa les bancs et les murets de pierre entourant la mairie. Impossible de s’asseoir. Elle risquerait trop de salir sa robe. Et ses chaussures à talons ! Quelle idée d’en avoir mis ! Elle qui détestait ça.


Jenny méritait bien cet effort. C’était sa journée et la mariée avait tous les droits. Valya ne se sentait cependant pas à son aise dans ces atours. Non pas qu’elle fut du genre « tee-shirt / jean » mais la robe de soirée pailletée et les talons vertigineux faisaient un peu trop, à son goût.


D’autres personnes apparurent sur la place, bien habillées elles-aussi. Des hommes, des femmes, des couples, certains avec enfants. Valya ne connaissait personne et pour cause, la mariée n’était qu’une amie.


Enfin, Valya aperçut une tête connue : Farah, la sœur de Jenny, qui serait également son témoin. Jenny s’était déjà excusée un million de fois auprès d’elle de ne pas l’avoir désignée elle comme témoin. Valya avait beau lui répéter que ça ne la dérangeait pas, Jenny continuait de la noyer sous des tonnes de pardon.


Farah présenta Valya à tout le monde. Cette dernière ne retint pas un seul prénom. Le nombre d’invités ne dépassait pas la trentaine mais Valya n’était pas connue pour sa mémoire.


Enfin, les mariés se présentèrent devant les portes de la mairie. Elle dans une robe magnifique d’une blancheur éclatante, une coiffure compliquée sur la tête, un maquillage parfait. Lui dans un costume beige fait sur mesure, le visage glabre, les cheveux lustrés et les ongles manucurés. Mathieu adorait autant que Jenny prendre soin de lui. Nul doute qu’ils avaient passé une matinée délicieuse à se faire chouchouter.


Valya commença à s’ennuyer ferme. La mariée était accaparée par les invités, son mari et les détails de la cérémonie. Farah la suivait comme son ombre. Valya ne connaissait personne d’autre. Elle commença à détailler les autres invités.


Autant ce couple-là avait l’air mignon, autant cet autre se lançait des regards électriques. Deux enfants attendaient sagement tandis que trois autres couraient en tous sens sur l’immense place fleurie, causant l’agacement de leurs géniteurs.


Valya n’était pas la seule à s’ennuyer. De nombreuses personnes s’occupaient, le nez collé à leur téléphone portable, génération numérique oubliant de profiter du soleil, du vent tiède, de l’odeur de lavande, du bâtiment en pierre ancienne, des statues, des rares nuages avançant paresseusement dans le ciel.


Tiens, en voilà un qui ne s’ennuyait pas. Chemise à manche longue impeccablement repassée, pantalon noir en toile, chaussures confortables, il absorbait tout : luminosité, couleurs, textures, voiles, maquillage, sourires, regards… Ou plus exactement, son appareil photo avalait le monde et il le maniait à merveille.


Valya avait la sensation qu’il dansait, réalisant un ballet merveilleux. Elle le fixa, rejetant toute bienséance. Qu’importait la morale ? Elle s’ennuyait et un homme à la beauté ravageuse naviguait près d’elle, aveugle à l’attrait qu’il créait.


L’appareil montait un mur entre le monde et lui. Valya se sentit en sécurité. Concentré sur son objectif, il ne se rendrait pas compte des regards de la jeune femme envers lui. Elle se sut libre de le mater, de contempler ses bras soulevant l’appareil, ses mains réglant la focale, ses positions accroupies puis debout sur un muret offrant à Valya des vues toujours renouvelées sur son anatomie : devant, derrière, en haut, en bas, elle ne s’en lassait pas.


Il fallut entrer dans la mairie. Jenny avait-elle donné des instructions ? Valya dut admettre n’avoir rien écouté. Elle entra à la suite du photographe, lui-même parti en courant devant pour se trouver en haut des marches afin de prendre les mariés depuis le palier supérieur. Il resta là, saisissant l’intégralité des invités. Valya passa très près de lui et inspira fortement, savourant son odeur, rougissant comme une gamine de son audace, se mordant la lèvre inférieure de plaisir.


Elle s’installa dans la salle des cérémonies de la mairie et le chercha des yeux. Il sinuait entre les sièges comme un poisson, silencieux et discret, saisissant les scènes banales avec brio, capturant un instant privilégié, attrapant sourire, regard, larme, soupir.


Valya s’en abreuvait, son corps se réchauffant minute après minute. Il lui semblait voler dans les cieux, au-dessus des nuages. Elle s’approchait du soleil sans crainte de s’y brûler les ailes. Elle s’en nourrissait avec bonheur.


Les invités se levèrent pour quitter la salle. Les mariés s’étaient-ils dit « oui » ? Valya n’en avait pas la moindre idée. Elle s’en voulut un peu – juste un peu – d’avoir raté sa meilleure amie épousant son Mathieu.


Elle perdit de vue le photographe tandis qu’elle suivait le groupe à travers les rues de la ville jusqu’au restaurant. Elle le chercha dans la foule. Finalement, Jenny lui apprit que le photographe n’était pas présent au déjeuner. Valya en fut dépitée.


Elle passa le repas, le regard dans le vague, à se souvenir de ses mains manipulant l’appareil, de ses bras, de sa manière de capter les émotions. Elle picora, ne se rendant absolument pas compte du contenu de son assiette et s’en moquant totalement.


Le déjeuner terminé, elle suivit le groupe tel un automate. Elle monta dans la voiture prévue qui les amena à une vieille abbaye à quelques kilomètres de là, lieu apparemment splendide, d’autant plus sous ce radieux soleil d’automne.


Valya ne vit pas les paysages, les arbres, les ocres et les marron. Elle ne vit que lui. Elle ne connaissait même pas la couleur de ses yeux, toujours dissimulés derrière son appareil. La route cahoteuse accentua ses envies. Si elle avait été seule, elle n’aurait pas été aussi sage mais la voiture blindée lui interdisait quoi que ce soit.


Elle resta sagement assise, les mains sur les genoux, sa frustration la rendant bouillonnante. Les autres occupants de la voiture discutèrent. Elle s’en fichait. Elle ne pensait qu’à lui.


L’arrivée la ramena un peu sur Terre. Elle dut reconnaître cela à Jenny et Mathieu : ils avaient très bien choisi l’endroit. C’était sublime. Les vieilles pierres, les fontaines centenaires, les arbres aux immenses parures, les oiseaux aux chants mélodieux, un photographe s’accaparant tout cela.


Il était là ! Valya en sautilla de joie.



Valya se sentit bête mais s’en ficha. L’après-midi allait enfin gagner en intérêt. Elle ne se priva pas de le mater, sans parvenir toutefois à se trouver assez proche et dans le bon axe pour saisir son regard.


Valya se sentit portée sur un nuage, naviguant sur du coton. Lorsque Jenny lui demanda, à la fin de la journée, si elle ne s’était pas trop ennuyée, Valya lui répondit :



Jenny fronça les sourcils puis haussa les épaules. Valya rentra chez elle et se libéra de cette frustration accumulée, toutes ses pensées tournées vers lui.


Trois jours plus tard, on sonna à sa porte. Valya ouvrit pour découvrir la factrice, un colis à la main.



Elle referma la porte et déballa le gros paquet pas trop lourd. Elle se figea en constatant son contenu : il s’agissait d’une photographie d’elle dans un cadre ornementé. Sur l’image, Valya reconnut le mariage de Jenny, la robe qu’elle portait, l’abbaye. La lumière, l’angle, la perspective, les fleurs environnantes, Valya trouva la prise magnifique.


Elle décrocha son téléphone pour appeler Jenny.



En même temps, contacter Jenny sans qu’elle ne soit en train de baiser relevait de la mission impossible.



Un grognement masculin répondit puis la ligne fut coupée. Le regard de Valya tomba sur la photo. Si Jenny n’y avait même pas accès, alors ça ne pouvait venir que de lui !


Valya retourna le cadre pour trouver, logée derrière, la carte du photographe. Rien que de très normal. Il faisait sa publicité. Elle l’attrapa et constata qu’elle proposait son nom « Andrew Loir », l’adresse de son studio, une adresse mail ainsi qu’un numéro de téléphone portable.


Valya ne se sentait pas capable de tenir une conversation téléphonique. Elle n’avait rien à lui dire. Un mail lui semblait bien trop impersonnel. Elle sélectionna le sms.


« Merci pour la photo de moi au mariage de ma meilleure amie, Jenny. Elle est magnifique ». Et elle signa « Valya ».


La réponse ne se fit pas attendre mais elle la prit totalement de court :


« Si vous vouliez bien me donner deux heures de votre temps, je suis sûr que je pourrais faire mieux. »


Valya en resta bouche bée, la respiration coupée, figée pour finalement s’éveiller. Le revoir ? Lui offrir deux heures de temps ? Il proposait de la prendre en photo elle, et elle seule ? Un shooting en somme. Était-ce un rencart ? Non, une simple séance photo très professionnelle.


Valya se ressaisit. Il n’y avait rien de mal à se faire prendre en photo, si ? Cela n’engageait à rien. Passer deux heures en sa compagnie, quelle idée merveilleuse ! Tout en se mordillant la lèvre inférieure, elle répondit :


« Demain ? »

« Quatorze heures, à mon studio ».


Valya gémit et ne tint plus. Son canapé fut un cocon très agréable à ses pensées érotiques guidant ses mains entre ses jambes.


Son studio se trouvait en plein milieu d’une rue piétonne marchande. La vitrine exposait des photos de mariage, de couples ou de familles, très classiques, très vendeuses.

Le carillon sonna lorsqu’elle passa la porte, dévoilant un comptoir devant une énorme machine ressemblant à une photocopieuse mais en beaucoup plus gros. Une porte sur le côté s’ouvrit pour dévoiler le photographe.



Marron avec une touche de noir, put-elle enfin constater. En parfaite adéquation avec le personnage. Elle se mordit la lèvre inférieure.



Elle avait l’impression de retomber en adolescence et s’en fichait. Au contraire, elle comptait bien en profiter.


Tout le studio sentait « lui ». Elle inspira, s’enivrant de sa fragrance tandis qu’il lui proposait de passer la porte de sa main.


Elle passa l’ouverture qu’il referma derrière eux. Des projecteurs, des parapluies, un fond uni, divers objets, plusieurs appareils, certains sur trépieds, d’autres pas.


Valya n’avait pas encore eu le temps d’inspecter visuellement tous les éléments qu’il lui retirait son gilet, utile en ce milieu d’automne. Il faisait chaud dans le studio alors Valya ne grelotterait pas, mais l’acte réalisé sans demande la fit se figer.


Il poursuivit en déboutonnant le chemisier. Valya n’en revint pas de son audace, sans parvenir à s’opposer pour autant. Elle avait plutôt envie de lui crier « Va plus vite ! ». Elle resta muette et immobile. Toujours dans son dos, il défit aisément le soutien-gorge qui rejoignit le chemisier et le gilet sur un porte vêtement dans l’ombre.


Ce qu’il fit ensuite la décontenança. Il lui passa un haut, la rhabillant. Puis, il lui retira ses ballerines et ses chaussettes ainsi que son pantalon. À la place, il lui mit une jupe et des escarpins à talons.


Puis, il la retourna et entreprit de la maquiller. Il parlait peu, se contentant d’ordres fermes mais doux. « Ferme les yeux ». « Ouvre la bouche, un peu plus, un peu moins ». Puis, il la coiffa et enfin, la pria d’aller se mettre sous les projecteurs.


Valya obéit, ahurie, choquée, sous le charme aussi. Il savait ce qu’il voulait.


« Debout, penche-toi, cambre le dos, tourne la tête, moins, regarde par-là, la main droite sur ton épaule gauche, assise, le dos droit, les épaules en arrière. »


Les flashs l’éblouissaient. Les poses se succédaient vite. Il la changea, lui mettant une robe, accessoirisée de bottes et de gants, puis un corset, un porte-jarretelles et des bas, pour finir par la photographier en tenue d’Eve sur une couverture moelleuse.


Enfin, il lui remit ses vêtements de départ, retira le maquillage, lui rendit sa coiffure d’origine avant de la mettre dehors, geste accompagné d’un « Merci, poupée » qui la laissa muette d’ahurissement.


Elle s’éloigna du studio sans s’en rendre compte, se demandant ce qui venait de se passer. « Poupée ? » Le terme la faisait se hérisser. La femme n’était pas qu’un corps à modeler ! En même temps, vu son comportement pendant la paire d’heures qui venait de s’écouler, elle ne put qu’admettre que le surnom était largement mérité.


Mais qu’est-ce qui lui avait pris de se laisser faire de la sorte ? Elle n’avait pas émis une protestation. Pas un gémissement n’avait passé la barrière de ses lèvres. Pas un mot. Elle avait passé deux heures à se laisser manipuler, deux heures merveilleuses à ses côtés, à le mater, à plonger dans son univers à lui et à s’y complaire, à boire son aura magique, à s’enivrer de son parfum.


Son canapé fut de nouveau témoin de ses ébats solitaires et Valya reprit le cours de sa vie, ses moments d’ennui aisément comblés par ces deux heures au pays imaginaire.


Encore la factrice. Encore un colis à signer. Valya le déballa lentement. Chaque page de l’album la dévoila plus belle que jamais. Elle n’avait pas prêté attention à ce qu’il lui mettait et en rougit de honte. Était-ce bien elle qui portait ces tenues indécentes ? Avait-elle osé se montrer ainsi devant un parfait inconnu ?


Elle dut lui reconnaître son talent. Les ombres, les lumières, la profondeur, l’écrin, les couleurs, les textures, les teintes, le contraste, tout la mettait en valeur.


Valya dégusta souvent son album photo, parvenant rarement jusqu’au bout sans devoir s’arrêter pour satisfaire son entrejambe en feu.


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Valya se tourna vers Jenny qui venait de s’incruster chez elle pour le dessert. Jenny se doutait bien que samedi, Valya serait chez elle. Pour que Jenny quitte son domicile et se prive donc d’une éventuelle baise avec Mathieu, ça devait vraiment être grave.



Valya voyait très bien. Elle sourit puis haussa les épaules. Elle ouvrit un tiroir, en sortit l’album et le tendit à Jenny.



Jenny déroula l’album, la bouche entrouverte, muette. Elle en bavait presque, se rendit compte Valya.



Valya haussa les épaules. Son catalogue, elle ne l’avait jamais compulsé alors elle n’en savait rien. Jenny attrapa son téléphone et fouilla dans ses contacts avant d’enclencher le haut-parleur.



Valya s’en mordilla la lèvre inférieure de plaisir. Jenny avait intérêt à partir vite car Valya avait très envie d’utiliser ses mains pour se satisfaire, là, tout de suite.



Il n’avait pas l’air convaincu du tout. Son ton était plutôt froid.



Dans neuf jours, compta Valya.



Jenny plissa les paupières puis lança :



Valya observa son album dans les mains de sa meilleure amie. Andrew lui avait fait un cadeau à cinq mille euros. Elle n’en revenait pas.



« Euh » fut le seul son qui sortit des lèvres de Valya.



On entendit du bruit en fond. Visiblement, il n’était pas seul. Il gérait de la clientèle en direct en même temps.



Valya ne put s’empêcher de rougir.



Elle explosa de rire avant de se ressaisir :



Devait-elle vraiment lui rappeler à quel point elle trouvait Mathieu parfaitement indigeste ?



Jenny observa la dernière photo de l’album, où Valya se présentait totalement nue et accompagna son regard d’un « mouais » peu convaincu.



Valya le trouvait très chaud au contraire.



Elle n’avait pas besoin d’en faire tant. L’idée de revoir Andrew suffisait largement à Valya. Elle accepta, faisant hurler de joie son amie qui quitta la maison rayonnante. Mathieu allait probablement profiter de l’excellente humeur de sa femme. Son amie enfin partie, Valya put laisser ses pensées et ses mains dériver.



Se retrouver devant le studio mit immédiatement le feu à Valya. Jenny sautillait sur place devant la porte close. Enfin, Andrew apparut et les deux femmes purent entrer. L’odeur percuta Valya qui s’en mordit les lèvres de plaisir.



En retour, sa copine lui tapa gentiment l’épaule.



Ils pénétrèrent dans le studio. Valya se mit dans l’ombre, adossée, prête à deux heures d’observation intensive. Elle comptait bien s’en mettre plein les yeux.


Pour apprécier ce moment, Valya dut faire abstraction de Jenny et de ses réflexions désagréables. Elle refusait de mettre ce qu’Andrew lui proposait, lui arrachait le maquillage des mains pour le faire elle-même, rejetait les poses proposées pour en prendre d’autres, le tout sur un ton condescendant et hautain. Valya l’aurait baffée et les tressautements dans les bras du photographe prouvait qu’il se retenait, lui aussi.


Valya se concentra sur le corps du photographe, ses pieds nus – tiens, il avait retiré chaussures et chaussettes. À bien y penser, c’était déjà le cas la dernière fois. Valya trouva cela craquant. Elle le dévora sans se toucher, même si, dans l’obscurité, personne ne l’aurait vue. Elle aimait bien se frustrer et savait qu’elle aurait tout le temps de se relâcher ce soir.


Enfin, la torture prit fin. Ils rejoignirent l’entrée devant le comptoir. L’estomac de Valya gronda. Quelle heure était-il ? Presque treize heures ! Pas étonnant qu’elle meure de faim. Andrew avait dû dépenser cinq heures pour obtenir ce que Valya lui avait offert en deux. Valya en secoua la tête de dépit.



Elle observa Valya et lança un « Quoi ? » fort peu féminin. La porte s’ouvrit à ce moment-là, dévoilant un homme roux, du même âge et de la même carrure qu’Andrew.



En même temps, le roux salua le photographe.



Andrew soupira.



Valya en rougit, tant de honte que de plaisir. De honte parce qu’elle ne savait toujours pas si elle appréciait de se faire appeler « poupée ». Était-ce humiliant ou pas ? De plaisir à l’idée qu’il ait parlé d’elle à son ami. Visiblement, il ne nommait pas toutes ces clientes « poupée ». Ce surnom n’était que pour elle et cette idée la fit fondre.



La mâchoire de Jenny en tomba tandis que Valya explosait de rire. Elle l’aimait bien, le copain roux.



Outrée, Jenny sortit de la boutique en grommelant.



Le dénommé Stan sortit à son tour, laissant un blanc monumental dans la boutique. La gêne était palpable jusqu’à l’autre bout du studio.



Elle ne connaissait pas ce restaurant mais là ou ailleurs, elle s’en fichait.



Ils marchèrent jusqu’au restaurant. Après des débuts difficiles, ils discutèrent finalement de tout et de rien, de leurs amis intrusifs, de leur famille, de leur travail, de leurs projets, de leurs animaux de compagnie, de la pluie et du beau temps.


Parler avec lui était si facile, comme s’ils se connaissaient depuis toujours. Le dessert fut servi et le départ du serveur laissa un blanc. Un ange passa et Andrew osa :



Valya garda le silence. Elle ne savait pas trop quoi répondre. Finalement, elle demanda :



Valya pencha la tête, réfléchit intensément puis demanda :



Cette fois, ce fut à Andrew de pencher la tête et de réfléchir avant de répondre :



Valya sentit des picotements de plaisir parcourir son bas ventre et elle s’en mordit la lèvre.



Valya se transforma en tomate.



Valya gémit avant de glousser. Elle venait définitivement de trouver ce surnom adorable.



Valya se figea, bouche entrouverte, puis elle observa les autres clients aux tables voisines. Personne ne se tourna vers elle. Leur échange semblait être passé inaperçu. Elle réfléchit à la proposition indécente avant de hocher doucement la tête.


Andrew héla le serveur à qui il réclama l’addition.



Valya gloussa de nouveau. Lorsqu’elle entra dans le studio, elle redevint amorphe, un jouet entre ses mains. Il la déshabilla, avec lenteur cette fois, n’hésitant pas à souffler sur son corps à des endroits et des moments inattendus.



« Pas faux », pensa-t-elle. Il l’installa sur des coussins confortables.



Il avait déjà enlevé ses chaussures et ses chaussettes. Le voir torse nu la fit ruisseler. Qu’il était beau ! Elle se mordit la lèvre inférieure et laissa ses mains virevolter. Elles savaient très bien quoi faire, où, comment. Valya se connaissait sur le bout des doigts.


Les flashs ne la surprenaient plus. Elle jouait avec eux. Elle ne le quittait plus des yeux, buvant ses mouvements fluides. Il n’ordonnait rien, saisissant uniquement ce qu’elle lui offrait et elle lui donna tout.


Finalement, elle se redressa et lança :



Andrew sourit. Stan avait peut-être raison. C’était peut-être la bonne.