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n° 22087Fiche technique20048 caractères20048
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Temps de lecture estimé : 14 mn
01/11/23
Résumé:  Deux élèves en architecture navale s’aiment et enterrent leur vie de célibataire. Un faux-semblant va tout gâcher.
Critères:  jeunes école bateau
Auteur : Briard      Envoi mini-message

Série : Faux-semblant

Chapitre 01 / 04
Faux-semblant

Cette histoire est une pure fiction. Toute ressemblance avec des personnes, des lieux et des phénomènes existants ne peut être que fortuite…



Partie 1



Rien ne pouvait empêcher que ces deux-là se rencontrent, s’aiment et s’unissent. Le destin a parfois, lui aussi, des obligations d’obtempérer aux lois de l’attraction.

Elle, c’était Lisa. Fille cadette des Jaouen, un couple de receveurs des Postes, le papa à Lorient et la maman à Hennebont. Gestionnaires et managers, ils avaient, de bonne heure, inculqué à leurs deux filles le sens des responsabilités et de la rigueur. Anaïs, l’aînée, avait sept ans de plus que sa cadette. Elle avait un visage agréable, les cheveux châtains et les yeux marron, légèrement en amande.

Elle travaillait dur pour devenir médecin. Le sport nautique n’était pas sa tasse de thé, contrairement à sa sœur qui en raffolait. Les parents pratiquaient la navigation de plaisance le week-end et lui avaient, très tôt, confié le gouvernail de leur voilier de huit mètres pour des trajets de plus en plus longs.

Elle était venue après une longue période d’infertilité de sa maman et avait été choyée au sein d’un couple aimant, uni et soudé. Blonde comme les blés, avec des cheveux longs et agréablement bouclés, plutôt grande, les yeux vert pomme, elle avait deux petites fossettes entourant ses lèvres, qui donnaient à son sourire un charme ravageur.

Au collège, elle faisait tourner toutes les têtes et était, bien malgré elle, le désespoir de tous les garçons de son âge. Tout ce qui l’intéressait, c’était de travailler pour obtenir son diplôme d’architecte naval et de construire de superbes bateaux.


Lui, c’était Dylan. Fils de Gaëtan Nédélec, un navigateur disparu en mer lors d’une course en solitaire alors qu’il avait tout juste trois ans. Il avait été élevé par une mère, Mairesse de Vannes, veuve et un beau-père commerçant en vêtements à Port Navalo sur la commune d’Arzon.

Sa maman s’était finalement remariée et avait donné naissance à deux filles jumelles, dix ans après la disparation du père de Dylan.

Blond, les cheveux épais et ondulés, grand et élancé, Dylan avait un visage aux traits fins, des cils longs et clairs et des yeux vairons, jaune d’or à droite et vert d’eau à gauche, qui hypnotisaient littéralement toutes les filles de son entourage.

Malheureusement pour elles, sa principale ambition n’était pas de collectionner les conquêtes amoureuses, mais d’imaginer de dessiner et de construire des bateaux.

Lisa et lui s’étaient connus pendant le secondaire, alors qu’ils étaient concurrents dans les courses de dériveurs entre clubs de voile du Morbihan.

La victoire, immanquablement, revenait alternativement à l’un des deux rivaux. Cette profitable émulation sportive amena leurs parents à leur proposer de concourir comme coéquipiers en catamaran pour le même club, le Centre Nautique de Sarzeau et de s’engager en C4 pour le championnat régional de Bretagne.

Pendant quatre ans, ils remportèrent la plupart des courses et devinrent de véritables terreurs de ce côté de l’océan.

Ils avaient les deux mêmes passions, la navigation, bien entendu, mais aussi l’architecture navale. Ce second domaine faisait l’objet d’échanges interminables et passionnés par Face Time, le soir, chacun dans sa chambre, face à son Mac.

Ils se lançaient des défis communs de conception de bateaux tous plus différents les uns des autres. Voiliers, monocoques, cata ou trimarans, chalutiers, paquebots, yachts. Ils échangeaient leurs trouvailles, se corrigeaient sans ménagement ou se félicitaient chaleureusement.

De la sixième à la fin de la quatrième, ils apprirent à se connaître, à partager leur passion commune et à se respecter. À quatorze ans, ils n’avaient plus de secret et savaient pratiquement tout l’un de l’autre. L’année de troisième fut celle de la découverte du sentiment amoureux. Dylan questionna son beau-père qui savait, depuis belle lurette, que le jeune homme viendrait un jour lui demander de l’aide dans ce domaine dont on parlait peu à la maison.

Il profita des vacances scolaires de Pâques et d’une sortie en mer, entre hommes, pour lui apprendre tout ce qu’il savait sur les femmes, l’amour, et les relations amoureuses.

La reprise des cours vit un Dylan transformé, plus prévenant avec Lisa, plus entreprenant aussi. Il lui avait à plusieurs reprises pris la main au centre nautique et elle la lui avait laissée. Il lui jetait des regards souvent insistants et elle ne détournait jamais les yeux.

Elle avait très vite remarqué le changement de comportement de Dylan vis-à-vis d’elle et en était enchantée. Il y avait belle lurette que son amitié pour lui s’était transformée en un amour profond et passionnel.

Elle le savait timide, emprunté et sans expérience, ce qui l’attendrissait et la faisait parfois sourire en catimini. Ses rêves aussi avaient changé. Le jeune garçon occupait de plus en plus de place et elle se surprenait de souvent rêvasser pendant les cours, imaginant la scène de leur premier baiser.


Celui-ci eu lieu le jour de la remise de leur brevet, acquis avec les félicitations et la meilleure moyenne jamais obtenue toutes académies confondues. Devant un parterre rempli d’élèves et de parents, elle fut appelée en premier et monta à la tribune en tremblant. Le recteur d’académie la félicita et lui demanda de se mettre devant le micro. Alors qu’elle s’en approchait, elle entendit appeler Dylan et le chercha des yeux.

Sortant de la foule compacte, il apparut en chemisette bleu azur et elle le trouva d’une beauté qui l’a ravie. Le recteur lui remit son diplôme et lui demanda également de s’approcher du micro.



Lisa s’avança, toucha le pupitre, vide de note, se tourna vers Dylan, lui sourit, puis regarda le public.



Elle se recula et lui laissa la place. Il s’avança, l’air incertain, prit appui sur le pupitre, la regarda, lui sourit, puis se tourna vers le public.



Le principal du collège prit la parole.



La salle éclata d’un rire sonore et l’ambiance tourna à la fête.


La cérémonie se prolongea par un buffet et les parents comme les élèves se ruèrent sur les petits fours.

Dylan prit la main de Lisa et l’entraîna avec lui.



Ils entrèrent avec un air de recueillement sur le visage et s’assirent à leur place. Lisa tourna son regard vers Dylan.



Leur visage était si près l’un de l’autre qu’il n’eut qu’à avancer un peu pour que leurs lèvres se touchent. Elles restèrent collées quelques secondes. Dylan posa délicatement sa main sur sa joue et elle se pressa contre lui en l’entourant de ses bras. Leurs bouches s’ouvrirent et leurs langues firent connaissance, tâtonnant timidement au début, puis, s’enhardissant, elles commencèrent à tournoyer l’une et l’autre avec plus de vitesse et de force. Leur baiser leur sembla durer un temps infiniment long et ils durent, à regret, y mettre fin.

Lisa lui caressa la joue.



Il se releva un sourire éclatant au visage.



Le lycée Saint-Martin de Rennes se situe au centre de la ville et accueille environ mille quatre cents élèves. C’est un établissement privé catholique de plus de cent quatre-vingts ans. Il n’est pas le meilleur lycée de Bretagne, mais il est incontournable si l’on désire poursuivre ses études à l’école d’ingénieur de Brest, puis à l’école nationale supérieure des techniques avancées pour préparer un Master en architecture navale et offshore, diplôme indispensable pour être recruté par les meilleures entreprises de construction navale.


Le trajet Rennes/Vannes prenant quatre heures cinquante et Vannes/Lorient quarante-huit minutes, il était inévitable que Lisa et Dylan fassent leur scolarité en internat. L’institution étant plus que stricte quant aux conditions de vie, les logements des filles étaient séparés de ceux des garçons. Le règlement intérieur ne l’était pas moins. Levé à six heures trente, douche, petit déjeuner à sept heures quinze. À sept heures quarante, fermeture des chambres. Le soir, repas à dix-neuf heures, puis une heure de détente. Douche et rangement des chambres à vingt heures quarante-cinq, puis une heure consacrée aux devoirs avant l’extinction des feux. Ce régime quasi militaire était tenu très serré par un responsable d’internat qui disposait de toute une ribambelle de surveillants.


Les pensionnaires étaient deux par chambre. La répartition se faisant par tirage au sort, Dylan se vit attribuer Corenthin et Lisa, Éloane pour colocataire. Si cette dernière était une élève assez douée et travailleuse, le colocataire du garçon était un véritable cancre doublé d’un fêtard. Il se trouve également que, capitaine de l’équipe de rugby et monsieur muscle du lycée, il se prenait pour l’apollon de ces demoiselles. Sa seule ambition était de succéder à son père à la tête de l’entreprise familiale Penmarch Croisières. Le sport et les filles, pas nécessairement dans cet ordre, étaient ses deux principales motivations. Ayant passé ses quatre années de collège dans le même établissement, il en connaissait tous les secrets et enseigna assez rapidement à son nouveau compagnon d’aventure comment se déjouer de la surveillance des « matons » comme il les appelait, et rejoindre le bâtiment des filles après le couvre-feu. Dylan en parla à Lisa un samedi dans le train les ramenant chez eux. Elle sembla s’offusquer des propos de son petit ami.



Même s’il ne le montra pas sur le coup, Dylan fut déçu de la réaction et surtout de la résolution de Lisa. Un voile de tristesse passa dans le regard du jeune homme, mais elle ne le remarqua pas.

Les week-ends se ressemblaient tous : Compétition de voile en duo le samedi et repas en famille le dimanche. Leurs parents respectifs prétextaient qu’ils avaient toute la semaine pour se voir pour mieux les choyer au domicile le dernier jour à la maison.

Le premier trimestre passa et, un vendredi soir, Dylan rentra avec une mine réjouie.



Il avait tellement haussé le ton et pris un tel air de colère que ses parents mirent quelques secondes à réagir.



Les vacances scolaires arrivèrent vite et avec elles, les fêtes de fin d’année.

Dylan s’échappa en début d’après-midi le vingt-quatre décembre et prit le TER pour Lorient où Lisa et son père l’attendaient à la gare. Il ne fallut guère plus de cinq minutes pour rejoindre le quartier de Kérulvé et le pavillon des Jaouen. La maman et la grande sœur firent un bon accueil au jeune homme.



Il offrit à la maman une jolie composition de roses de Noël et au papa une ceinture en cuir flanquée d’une boucle en forme de voilier. C’était la première fois qu’il revenait ici depuis l’entrée en seconde. Pendant le collège, il fréquentait la famille de Lisa plus d’une fois par mois et connaissait bien les lieux. Anaïs le précéda jusqu’à la chambre d’amis et profita de ce tête-à-tête pour mettre les choses au point avec le garçon.



Il la surnommait affectueusement ainsi, car elle chaperonnait littéralement sa petite sœur et, dans le fond, il la comprenait et savait qu’un jour, il jouerait le même rôle auprès des jumelles.

Tout le monde s’installa dans la salle à manger et la maman servit la traditionnelle dinde accompagnée d’une purée aux trois légumes. Le repas fut joyeux et animé, ponctué de plaisanteries et d’anecdotes toutes plus amusantes les unes que les autres. Vers minuit, chacun eut droit à ses cadeaux.

Dylan, qui avait économisé sur son argent de poche hebdomadaire, offrit à Lisa un superbe ciré marin jaune de chez Armor Lux et reçut en retour une paire de Boksides marines. Tout le monde fut gâté et heureux. Vers une heure trente du matin, les parents décidèrent de l’extinction des feux et tous partirent se coucher.

Tard dans la nuit, Dylan sentit quelqu’un se glisser sous les draps et un corps tout chaud et peu vêtu se coller contre lui.



Il la serra contre lui, l’embrassa tendrement sur le front, sur la joue, puis déposa un délicat baiser sur ses lèvres.



Lisa se redressa brusquement.



Il lui ferma la bouche d’un baiser.



Il sentit sa main se glisser sous son tee-shirt et lui caresser la poitrine, tournoyant en décrivant des cercles de plus en plus grands, jusqu’à venir se poser sur la protubérance de son sexe et ne plus en bouger. Elle le massa délicatement en pratiquant de légères pressions auxquelles il ne put résister longtemps. Sa main s’enroula autour de son érection naissante à travers son pantalon de pyjama.



Elle se camoufla sous la couette et descendit son visage à hauteur de son bassin puis posa sa joue contre cette bosse prometteuse. Abandonnant sa proie, elle saisit le haut du pantalon et commença à le tirer vers le bas jusqu’à ce qu’une tige érigée jaillisse et vienne heurter le ventre de son petit copain. Elle la saisit avec ses deux mains et commença un doux va-et-vient en resserrant légèrement sa pression vers le sommet du mât et en la relâchant en redescendant vers sa base.



Elle approcha sa langue et vint tâter le méat par petites touches qu’elle alterna avec des baisers de plus en plus appuyés. N’y tenant plus, elle ouvrit la bouche et fit glisser le sexe bandé contre son palais aussi loin qu’elle le put, puis resta quelques instants pour savourer la finesse de sa peau. Elle remonta en aspirant avec ses lèvres, comme si elle suçait un sucre d’orge.

Elle fit quelques aller-retour lentement puis commença à accélérer son rythme de succion. Ses mains se joignirent autour de ses bourses en les pressant légèrement, et elle augmenta la pression de ses joues.



Elle accéléra encore son rythme lui faisant comprendre qu’elle irait jusqu’au bout.

Il s’abandonna en gémissant et se déversa abondamment dans sa bouche. Elle déglutit, avala chacun de ses jets, et termina son œuvre en nettoyant amoureusement le sceptre encore dressé.

Elle ressortit la tête de la couette, l’air satisfaite d’elle-même, et posa sa tête sur sa poitrine.