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n° 22099Fiche technique15192 caractères15192
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Temps de lecture estimé : 11 mn
07/11/23
Résumé:  Il y a des jours où on ferait mieux de rester chez soi.
Critères:  extracon copains confession portrait
Auteur : Younes      Envoi mini-message
Une journée bien naze

Je venais de terminer une réunion plutôt houleuse chez un de mes clients situé en banlieue ouest. Mon interlocuteur avait une liste de griefs longue comme le bras à reprocher à ma boîte et il ne s’était pas privé de tout me mettre sur le dos. Cette façon d’agir m’avait franchement dépité, car j’avais toujours fait en sorte de gérer au mieux la relation entre nos deux sociétés.

À ce moment de la journée, j’avais donc besoin de me remonter le moral, d’autant plus qu’elle avait plutôt mal débuté puisque, le matin même, avant de quitter notre appartement pour me rendre au bureau, je m’étais pris le chou avec Élodie, ma compagne, pour un motif tout à fait futile.


Il se trouve que les locaux de mon client insatisfait sont situés non loin de la résidence de Fred, un de mes vieux copains de lycée. C’est pourquoi je décidai de profiter de la fin de l’après-midi pour lui rendre visite.


Ça fait près de vingt ans que je connais Fred et bien que je ne cautionne pas tous ses comportements, notamment vis-à-vis de la gent féminine, je le considère néanmoins, depuis l’époque du lycée, comme mon ami.



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Fred arbore, comme souvent, un sourire satisfait en m’ouvrant la porte d’entrée de sa maison. Mais aujourd’hui, il semble particulièrement content de lui.




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J’attends patiemment que mon ami me serve une rasade de son whisky préféré et que nous ayons trinqué avant de le questionner :



Fred avale une gorgée de vieux malt avant de me répondre.



J’éclate de rire avant de répondre :



À ce moment-là, une notification retentit sur le téléphone portable de Fred.



Je me rince l’œil en détaillant la tenue de la ravissante blonde, composée d’une jupe plissée à carreaux, de cuissardes grises à talons d’au moins treize centimètres et d’un cache-cœur taupe au décolleté abyssal. Sur un des clichés, on aperçoit même le liseré de ses bas noirs.




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L’évocation des seins sublimes de Fanny ballottant sous les coups de boutoir de Fred me laisse rêveur. Mais la sonnerie de mon téléphone me tire de ma torpeur. Et je sens comme un malaise me gagner en découvrant que c’est Luc, l’homme dont je viens d’apprendre l’infortune, qui m’appelle.



Je ne peux m’empêcher de jeter un coup d’œil à Fred et au paquet volumineux qu’on devine aisément sous sa ceinture.



Luc coupe la conversation avant que j’aie le temps de lui répondre.



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J’ai l’impression que Fred hésite légèrement avant de répondre.



C’est au tour du téléphone du maître de maison de se mettre à sonner. Vu la tête qu’il fait, j’imagine qu’il s’agit de Luc qui continue son tour des popotes.

D’ailleurs, Fred décide de ne pas répondre, sans doute désireux de ne pas me faire entendre les explications foireuses qu’il a l’intention de raconter à notre vieux copain.




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Je regarde mon ami comme si mon univers venait de s’écrouler.



Le ton moralisateur de Fred m’exaspère et je le coupe brusquement :



Fred me considère d’un air navré avant de reprendre :



Je descends cul sec la moitié du verre avant de me lamenter.



Je m’abstiens de répondre.



Je contemple le plafond quelques secondes avant de déclarer :