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Temps de lecture estimé : 48 mn
27/11/23
Présentation:  Un récit historique situé lors de la fin du XIXème. La façon de penser et de faire varie en fonction des époques.
Résumé:  Grand homme politique et directeur du journal qu’il a fondé, mon cousin ne décolère pas : son épouse a osé le tromper, lui l’homme ayant dépassé la centaine de maîtresses !
Critères:  #historique fh alliance caresses fellation cunnilingu pénétratio
Auteur : Patrik  (Carpe diem diemque)            Envoi mini-message
Un grand homme

Un récit historique situé lors de la fin du XIXème.

La façon de penser et de faire varie en fonction des époques.

Bonne lecture : )



Siméon Mabassy



Grand homme politique et directeur du journal qu’il a fondé peu après l’instauration de la Troisième République, et dans lequel il assassine par écrit ses nombreux adversaires ventripotents (auquel il ressemble de plus en plus), mon cousin Siméon Mabassy ne décolère pas : son épouse a osé le tromper, lui, l’homme ayant dépassé la centaine de maîtresses !


Tandis que je suis dans son bureau, je lui fais remarquer cette contradiction :



Je sais que je peux me permettre bien des choses grâce à cette double relation avec Siméon, et j’en profite depuis bien des années. De plus, c’est moi qui ai apporté le plus gros capital lors de la création du journal, donc j’ai voix au chapitre et je fais souvent contrepoids au tempérament orageux et impulsif de mon cousin. Nos mères sont sœurs, et nous avons une petite ressemblance physique, surtout le haut du visage, car celui de mon cousin est dévoré par une barbe de prophète. Quant à moi, je me contente d’une fine moustache et d’une barbichette, comme sous le défunt Second Empire.


Faisant fi de sa menace larvée, poings sur les hanches, et trouvant que mon cousin exagère, je poste devant lui :



Derrière son bureau, mon cousin se met à bouillir :



Je me fais un plaisir de rééquilibrer la balance :



Croisant les bras, je rétorque moqueur :



À ces mots, Siméon devient écarlate. Profitant de mon avantage, et décidé à l’asticoter encore un peu plus, j’enfonce le clou :



À moitié furieux, mon cousin tourne en rond entre son bureau et la fenêtre aux lourdes tentures, puis se tournant vers moi, il demande d’un ton hargneux :



Me rappelant de bien des événements pas si lointains, je me mets à rire :



Je m’exclame, mettant les points sur les i :



J’ajoute d’autres points sur les « i »et certains accents sur diverses voyelles :



Il grimace. Je continue sur la lancée :



Les bras toujours croisés, je m’approche lentement de mon cousin posté de l’autre côté du bureau qui nous sépare :



Grimaçant de plus belle, Siméon s’agace :



Tendant le bras, je le coupe en plein vol :



Je soupire bruyamment :



Mon cousin va toujours trop vite en besogne, tout n’est pas toujours aussi simple qu’il le désire. Je lui fais donc remarquer divers points de détail :



Rageur, sachant que j’ai raison, mon cousin serre les poings. De mon côté, je reste impassible, tout en le regardant sans baisser les yeux. Je le connais depuis longtemps, depuis notre enfance commune. Puis se détendant, en me fixant, il soupire :



Les yeux exorbités, mon cousin rugit :



Tremblant, Siméon se ramasse sur lui-même, tel un félin qui veut bondir sur sa proie :



Reprenant raison, il se détend un peu plus :



Se redressant, mon cousin lâche dans un petit rire sec :



À nouveau, je mets les points sur les i :



Avec une rapidité surprenante, je bondis d’un bon mètre en avant, et par-dessus le bureau, j’agrippe Siméon par le col sous sa vaste barbe, collant mon visage contre le sien :



Siméon me regarde d’un air totalement abasourdi. Sans ménagement, je le repousse, tout en le libérant, puis je me calme aussitôt :



Encore sous le choc, mon cousin se réajuste, tout en me fixant d’un air hébété. Droit comme un i, je continue d’une voix égale :



Blessé dans sa fierté masculine, mon cousin s’offusque :



Siméon cligne des yeux :



Les mains posées à plat sur son bureau, mon interlocuteur grimace :



Je vois bien que mon cousin est partagé entre différentes attitudes à suivre. Son cerveau est en train de fonctionner à plein régime, évaluant à toute allure les pour et les contre. Depuis que je le fréquente, je sais que Siméon sait réagir efficacement dans l’urgence, ce qui explique pourquoi je le bouscule depuis tout à l’heure.


Quelques instants s’écoulent, puis il lâche de mauvaise grâce :



Mains posées sur le bureau qui nous sépare, il me demande d’un air torve :



Déroulant ma pensée, je réponds peu à peu à son interrogation :



Je dodine de la tête :



Mon cousin me regarde étrangement :



Siméon reste pensif quelques instants, puis il concède :



À moitié amusé, mon interlocuteur lâche :



Mon cousin grommelle dans sa barbe. Je me détends, ça s’est mieux passé que prévu, malgré le fait que j’ai dû secouer le prunier (ou le cocotier, diront les amateurs d’exotisme) :



Devant son air renfrogné et un peu inquiet, je souris :



En riant, je le plante sur place pour aller voir ma peut-être future épouse.




Valentina Mabassy



Inutile de préciser que Valentina a été très surprise par ma proposition. Mais comme elle a les pieds sur terre, elle a vite vu que ma demande était une solution qui lui sauvait la mise, sans la séparer de ses enfants.


Ce qui ne l’empêche pas d’ergoter :



Oubliant de répondre, elle se tord les mains :



Les yeux baissés, elle murmure :



Valentina reste silencieuse. Elle est sans doute en train d’évaluer les tenants et les aboutissants de cette nouvelle situation. Puis elle prend la parole, mettant en avant un faible argument :



Elle se met à rougir. Elle balbutie :



Elle sourit faiblement :



Alarmé, je capture ses mains dans les miennes :



Je presse ses mains blanches plus fortement :



Elle me regarde avec un air triste :



Un brin cynique, je rétorque :



On dirait que ma nouvelle approche assez insolente donne de meilleurs résultats. Interloquée, elle me regarde étrangement :



Valentina ouvre de grands yeux étonnés :



À la fois choquée et amusée, elle me demande :



Offusquée et rougissante, elle plaque sa main contre ses lèvres :



Puis elle éclate de rire. Je préfère ça. J’attends qu’elle se calme.


Quelques instants plus tard, s’étant reprise, elle essuie de l’index les larmes qui perlent sur le coin des yeux. Elle respire plusieurs fois de forte façon, puis enfin, elle s’adresse à moi :



Puis elle se lève, tandis que je reste assis. Me tournant le dos, elle se dirige vers la fenêtre, regardant l’horizon au lointain :



Bien qu’elle me tourne le dos, je parie qu’elle sourit néanmoins. Comme elle ne répond rien, j’en profite pour être le plus clair et net avec elle :



Me levant à mon tour, j’explique mon point de vue :



Valentina ne répond rien, elle continue de regarder au lointain. Puis, toujours sans se retourner, elle demande d’une voix un peu tremblante :



La jeune femme se tourne vers moi :



Légèrement rougissante, elle baisse un peu la tête :



En deux pas, je suis sur elle. Je la prends dans mes bras, et je l’embrasse aussitôt sans lui laisser le temps de réagir. Ce n’est pas très fair-play, mais il faut savoir pousser son avantage, même si j’ai dit que nous irons à son rythme. Néanmoins, on ne peut pas dire qu’elle proteste beaucoup ! Quand nos lèvres se séparent, toujours captive dans mes bras, elle me gronde gentiment :



Nous nous regardons d’intense façon. Valentina tremble dans mes bras, mais je sais que ce n’est pas de peur ou d’appréhension. Je l’embrasse à nouveau. Là aussi, je n’ai pas droit à une énorme résistance de sa part, tant s’en faut…




Une presque nouvelle famille



Je n’ai pas attendu que le divorce soit prononcé pour commencer à goûter aux charmes de ma future épouse. Adepte d’un minimum de convenances, Valentina a bien protesté un peu face à mes assiduités, mais je voyais bien qu’elle ne détestait pas qu’on la désire de la sorte, même si elle avait l’impression de passer d’hiver en été.


Bien sûr, j’y vais de façon progressive, on ne gravit pas le Mont-Blanc comme si on faisait une simple balade bucolique. En parlant de Mont-Blanc, j’ai très vite réussi à révéler les siens que j’ai embrassés, caressés, palpés…


Je me souviens fort bien de la première fois…



La mode féminine est assez contradictoire : elle dévoile souvent allègrement le haut et parfois les épaules, mais elle couvre de trente-six épaisseurs de tissu les jambes et même les chevilles, sans parler de la demi-sphère du panier sous la robe qui n’aide pas les approches, mais que Valentina ne porte pas (et c’est tant mieux), sauf durant des très grandes occasions. Néanmoins, je ne vais pas me plaindre que le haut soit accessible à ma convoitise !


Décidé à passer à l’étage supérieur, je révèle au grand jour un premier sein au téton érigé que je capture aussitôt entre mes lèvres. Valentina pousse un petit cri de surprise, mais ne me repousse pas pour autant. Peu après, son autre sein vient rejoindre le premier, aussi bien dans mes mains que dans ma bouche.


Du coin de l’œil, je constate que ma future épouse est à la fois étonnée et ravie. Je pense que mon cousin n’a pas su lui démontrer à quel point elle était désirable. Ce qui est étonnant, car Valentina est indéniablement une belle femme pour qui ne déteste pas le style vénitien auquel elle fait irrésistiblement penser. Du moins, de la part de ceux qui ont un peu étudié la peinture italienne. À ce propos, il faudra par la suite que je fasse faire quelques portraits…


À moitié rassasié par ses doux et lourds seins, je remonte vers ses lèvres que je capture, tout en n’oubliant pas de soupeser, de palper, de caresser ses masses moelleuses. Visiblement, Valentina aime ma façon de lui démontrer ma passion.


Quand nous reprenons notre souffle, elle murmure :



Les yeux luisants, elle répond :



Elle se met à rougir comme une frêle jeune fille. Quelque chose me dit qu’elle va souvent rougir de la sorte par la suite !


Après avoir souvent vérifié que notre vie de couple ne posait visiblement pas de problème particulier (sans aller toutefois à la consommation), c’est à deux que nous avons annoncé la double nouvelle : divorce et remariage. Quand j’ai parlé de divorce entre leur mère et leur père, les enfants ont été inquiets. Mais quand Valentina a parlé de son futur remariage avec moi, ils ont été nettement soulagés.


Du haut de ses treize ans, Arnault, l’aîné, résume la situation en disant :



Puis il se tourne vers moi en me demandant :



Bien que je vouvoie leur mère et que ce soit réciproque, j’ai toujours demandé à ce que la progéniture de mon cousin me tutoie. Je trouve que c’est empesé de s’entendre dire vous par un enfant, ça vous donne un énorme coup de vieux, moi qui ai à peu près l’âge de Valentina. Les traditions ont parfois du bon, mais il convient d’être moderne de temps à autre.


Je réponds à mon futur beau-fils :



La plus jeune, Clémentine, s’exclame, toute contente :



Antoine ne dit rien, il a toujours été plus « taiseux » que son frère et sa sœur, mais il est assez évident qu’il ne déteste pas le changement qui est en train de survenir dans sa vie, ça se lit sur son visage souriant. C’est sa sœur qui s’empare de son temps de parole :



Surprise par cette question, Valentina ne sait pas quoi répondre. Je le fais à sa place en m’accroupissant devant la fillette pour être à sa hauteur :



Un peu perturbée, la fillette fronce des sourcils, des rouages étant en train de tourner dans son jeune cerveau. Elle finit par dire :



Avec un large sourire, elle se jette spontanément sur moi. Manquant de basculer en arrière, je la serre aussitôt dans mes bras. Tout est pour le mieux dans le meilleur des mondes.


Le soir même, c’est sa mère que je serre avidement dans mes bras, une belle femme quasiment nue, si on excepte un serre-taille et des bas maintenus par des rubans. Oui, assurément une belle femme dans toute sa plénitude, avec ses courbes, ses pleins et ses déliés.


Je reconnais avoir un peu triché pour obtenir ce résultat, en étant venu lui souhaiter bonsoir avant que je ne retourne soi-disant chez moi, le déménagement étant prévu dans deux jours. Comme de coutume, j’ai commencé à embrasser Valentina, puis mes lèvres sont descendues dans son décolleté pour couvrir ses beaux « Monts Blancs » de baisers brûlants. Peu après, ses tétons révélés à l’air libre eurent droit à une taquinerie qui se transforma en tétée, car je suis resté un grand enfant malgré le fait que j’ai dépassé l’âge d’être un bébé.


J’aurais pu m’arrêter là, mais devant le peu de résistance et les multiples soupirs d’aise issus des lèvres de ma future épouse, je me suis dit qu’il serait idiot de s’arrêter au milieu du gué. Donc j’y suis allé gaiement et Valentina s’est retrouvée très vite avec moins de vêtements sur elle, ma bouche et mes mains les ayant remplacés !


Tandis que je suis en train de la dévorer et de faire glisser mes mains partout sur son corps si doux, ma future épouse proteste mollement :



Sa bouche récuse et refuse, mais son corps s’abandonne sans opposer la moindre résistance, tétons durs comme des pointes d’acier, pupilles dilatées telles des soleils noirs.


À présent, ma bouche avide farfouille sa fente dégoulinante nichée sous un sombre bosquet. J’ai bien vu qu’elle était surprise que je me mette à la lécher de la sorte. Je présume que mon cousin n’est pas coutumier de ce genre de pratique. Il a tort, ça prédispose nettement mieux les femmes à notre égard. L’étonnement passé, Valentina s’abandonne bien vite à ma caresse insidieuse, à tel point qu’elle ne met pas longtemps à jouir :



Puis agitée de soubresauts, elle chasse ma tête. J’en profite alors pour me redresser pour mieux me positionner. Verge en avant, je me vautre sur le corps tremblotant de plaisir, et j’entre en Valentina avec une facilité déconcertante. Mon torse plaqué sur ses seins, je la regarde droit dans les yeux, elle soutient mon regard, tandis que je commence à la pistonner doucement, mais puissamment, puis de plus en plus vite.



Elle pousse un petit cri chaque fois que je m’enfonce en elle. Parfois, je m’empare de sa bouche. Peu après, une sorte de chant monte de ses lèvres. Les yeux à présent révulsés, elle se laisse aller à une puissante vague de plaisir qui monte insidieusement en elle, irrésistible, tel un raz-de-marée.


À nouveau, elle jouit sans retenue. C’est le moment que j’attendais, depuis le temps que je me retenais. À mon tour, je jouis bruyamment, libérant tout ce que j’ai en moi pour le lui donner au plus profond de son intimité.


Puis je perds mes repères, flottant béatement dans un bien-être cotonneux.


Un peu plus tard, nous sommes étendus l’un à côté de l’autre, nos doigts entremêlés. Soudain, Valentina se redresse sur ses coudes, contemplant son entrejambe d’où s’évade petit à petit ma semence. C’est un spectacle à la fois incongru et jouissif pour moi, mais j’ignore l’état d’esprit de la future femme.


Un peu essoufflée, Valentina tourne la tête vers moi :



Elle me regarde intensément :



Puis elle détourne le regard pour contempler à nouveau son entrejambe :



Me dressant à moitié, de ma main libre, je caresse sa poitrine :



Se laissant caresser par mes bons soins, tout en continuant de contempler le bas de son ventre, Valentina s’exprime :



Je capture momentanément ses lèvres pour y déposer un baiser assez exigeant, ma main toujours sur son sein. Quand nos lèvres se décollent, je lui demande en plaisantant :



Puis nous recommençons à faire l’amour, avec un peu moins d’entraves. Je sens que je ne vais pas du tout regretter de donner mon nom de famille à Valentina…


La cérémonie du mariage est modeste, pas besoin qu’il y ait foule autour de nous. Néanmoins, le repas se déroule dans la salle privative d’un restaurant réputé pour sa bonne cuisine. Le petit orchestre nous fait danser jusqu’à tôt le matin. J’adore virevolter en musique avec mon épouse dans mes bras, de m’étourdir contre son corps si apetissant, enveloppé par son parfum enivrant. J’adore aussi la façon dont Valentina me regarde. Elle sent, elle sait que je vais bien m’occuper d’elle, et elle ne se trompe pas.


Ce que je lui prouve aussitôt lors de la nuit de noces…


Quelques jours plus tard, un dimanche, alors que tout ce petit monde est installé définitivement chez moi, tandis que nous sommes en train de déjeuner tous les cinq autour d’un poulet bien grillé, Arnault prononce le mot de la fin :



En effet, c’est fort bien résumé.




Quelques années plus tard



Bien que mon cher cousin ne soit pas toujours d’accord, je viens souvent au journal avec les enfants. Une façon de faire d’une pierre trois coups : Siméon voit sa progéniture, les enfants se frottent au métier, et ça occupe tout ce petit monde.


Arnault aime bien rédiger des articles. Antoine préfère plutôt le monde de l’impression à celui de la plume. Il a toujours eu un côté ingénieur. Clémentine marche sur les traces de son aîné, avec un côté très sociétal. Je me souviens de la tête de son père quand il a découvert que la rédactrice d’un article qu’il trouvait plutôt bon était sa fille de quatorze ans :



Mon cousin agite la liasse de papier :



Siméon fronce des sourcils :



Quand Clémentine a découvert sa prose dans le journal, elle était aux anges. Il lui a fallu deux jours pour reposer un pied sur terre. Tout comme son frère aîné, deux ans auparavant.


En parlant de lui, Arnault, l’aîné de la fratrie, est actuellement dans son bureau :



Lui désignant le siège qui est devant mon bureau, je lui réponds ce qui me semble être la vérité :



Étant à présent assis, Arnault hausse les épaules :



Bien qu’un peu ému, je me fais moqueur :



Jambes croisées, le jeune homme se met à rire :



Je préfère changer de conversation :



Amusé, je lui demande :



Bien calé dans son siège, Arnault affiche un large sourire satisfait :



Une bonne devise en effet, à condition que mon beau-fils ne marche pas trop sur les pieds des autres pour la concrétiser. Je lâche ma petite sentence du jour :



Arnault hoche la tête :



Puis, un coude posé sur son genou, il se penche vers moi :



J’imagine assez bien ces savoureuses privautés, d’autant que je suis celui qui les a expliquées à mon beau-fils. Puis, je deviens plus sérieux :



Arnault affiche un sourire entendu :



Sans chercher à être diplomate, je lève les yeux vers le plafond :



Mon neveu me regarde d’un air étonné :



Comme j’ai envie de le titiller, j’ajoute d’un air suave :



Arnault fait la grimace :



Le jeune homme se lève :



À présent debout, Arnault fait la moue :



Je me lève à mon tour :



Nous nous quittons. Je retourne à mon bureau, car moi aussi, j’ai un article qui ne s’écrira pas tout seul. Je jette un coup d’œil à la petite photographie colorisée qui représente Valentina. Je songe alors aux trois portraits que j’ai fait faire d’elle, dont un qui n’est pas à montrer à tout le monde…




Un après-midi parmi d’autres



En milieu d’après-midi, je rentre à la maison retrouver ma chère épouse. Je lui parle de l’entretien que j’ai eu avec son fils aîné, en oubliant toutefois le passage avec Marie-Adélaïde. Assise à côté de moi sur le même canapé, Valentina me demande :



Elle me sourit :



Valentina plisse légèrement des yeux :



Mon épouse fronce des sourcils :



Ma femme devient songeuse, avec une ombre de tristesse sur son visage :



Valentina se contente de sourire. J’aime quand elle sourit. Je me demande ce que je n’aime pas en elle. Étrange de constater que je l’ai côtoyée durant des années, sans réaliser qu’elle aurait pu être mon épouse. On a souvent les choses sous son nez, mais on ne les voit pas.


Mais maintenant que j’ai Valentina sous mon nez jour et nuit, et que je le vois vraiment, mon envie d’elle reste toujours et encore forte, très forte, plus forte. Ce que je me fais un plaisir de démontrer aussitôt, en la pelotant et en l’embrassant dans le cou.


Ainsi entreprise, ma femme s’exclame :



Quelques instants plus tard, vêtements ôtés, c’est en levrette que je décide de prouver à ma femme à quel point je la désire. La première fois que je lui ai proposé cette position, elle n’était pas très enthousiaste, elle considérait que c’était trop vulgaire et bestial, mais elle avait quand même accepté d’essayer au moins une fois. Depuis, elle ne déteste pas que je la prenne ainsi.


Nous sommes entraînés dans une délicieuse et torride cavalcade, elle ma jument dans laquelle je suis rivé, mes mains agrippées à ses hanches. Valentina oscille, elle ondule du bassin, bien loin du comportement passif qu’on demande souvent aux femmes dites bien nées. Et moi, ça me convient parfaitement, je n’aime pas faire l’amour à des poupées inertes.


Ma femme se masturbe, tandis que je ramone furieusement ses entrailles. Là aussi, se faire du bien avec ses doigts est quelque chose qu’elle aime à présent. Je suis assez fier d’être l’initiateur de Valentina, de faire en sorte que, derrière sa façade de Madone, elle soit aussi Marie-Madeleine, une Bethsabée, comme disent certains, même si cette femme biblique n’y est pour rien dans son actuelle réputation.



Valentina est engagée sur la pente de la jouissance. Elle n’hésite plus à vocaliser son plaisir, elle dit même parfois des mots crus, mais ça reste assez rare, elle n’assume pas encore. De mon côté, je sens que je ne vais plus résister longtemps. Je m’accorde quelques pistonnages supplémentaires dans son antre si doux et si chaud avant de lâcher le grand flux qui envahira et inondera les profondeurs de ma femme et maîtresse.



Nous décollons tous les deux vers d’autres cieux, ceux qui ne sont pas très bien vus par la morale et la religion, mais peu importe, ma philosophie est qu’on doit se faire son petit paradis sur terre avant d’aller brûler en enfer, puisque je ne me comporte pas comme un chaste moine.


Oh oui, que c’est bon, c’est si bon ! Trop bon quand je me vide, enveloppé dans les petits cris de jouissances de Valentina !


Quelques semaines plus tard, j’apprends par la bouche de mon neveu et beau-fils que sa relation est finie avec Marie-Adélaïde, mais qu’ils restent néanmoins amis, ayant admis qu’ils avaient sans doute confondu amitié sincère et amour. Un peu songeur, Arnault conclut :



Je constate que mon neveu est plus mature que son père…




Aller et retour



Arnault confirme petit à petit ses dons dans la rédaction d’articles. Son père est à la fois fier de lui et un peu jaloux que son aîné commence à se faire un prénom. Il faut avouer que je lui donne parfois un petit coup de pouce, afin de lui faire gagner un peu de temps. Il convient de savoir aider la prochaine génération à se faire une place au soleil.


Sa sœur Clémentine confirme aussi son talent pour la plume, mais autrement, ce qui n’est pas plus mal, le frère et la sœur ne se marchant pas sur les pieds. Quand on lit sa prose, on ne soupçonne pas une seule seconde la jeunesse de cette autrice. Quant à Antoine, il passe son temps à l’imprimerie ou dans diverses fabriques à essayer de comprendre comment fonctionnent les diverses machines et à tenter de les améliorer. Je l’ai mis en relation avec un camarade de promotion qui est devenu inventeur à ses heures perdues. Mon beau-fils est ravi de pouvoir s’éclater dans son atelier.


Pour ma part, je continue toujours de profiter de Valentina, inventant très souvent de nouvelles façons de l’honorer. Même si ça peut paraître puéril, j’aime me glisser sous ses jupons tandis qu’elle est debout, afin d’aller embrasser ses belles fesses et léchouiller une fente très accueillante. Une fois, alors que j’étais en train de déguster son popotin, tout en étant enseveli sous ses tissus, Valentina a reçu la visite inopinée de deux amies qui ne se sont aperçues de rien (ou bien, elles ont fait semblant). Très embarrassée, ma femme les a conviées à passer sur la terrasse, leur indiquant qu’elle viendrait les rejoindre aussitôt. Nous évoquons de temps à autre cet épisode croustillant…


Soyons clairs : je ne passe pas la majorité de mon temps à faire l’amour à ma femme. Nous discutons, nous nous baladons, nous faisons plein de choses à deux, et parfois avec les enfants qui apprécient la quiétude du logis.


Logis où je déplacerais bien mon bureau, mais ce n’est pas toujours possible, hélas. En effet, il est bon de discuter avec les autres membres de la rédaction, afin d’être toujours dans le sens du vent et de l’information. Même si ça ne me déplaisait pas, je ne peux pas demander à tout ce petit monde de venir systématiquement chez moi.


Étant une fois de plus dans mon bureau situé dans les locaux du journal, Arnault se confie :



C’est vrai qu’il m’a avoué bien des choses peu racontables, mais qui sont néanmoins coutumières pour certains grands félins qui fraient dans les sommets ! Ce petit risque d’aller loin, mais peut-être pas dans la meilleure direction. Il faudra que je veille au grain.


Pour en revenir à son ex-dulcinée, j’explique mon point de vue :



Il suspend sa phrase, puis il reprend :



J’y vais de ma petite leçon du jour :



Mon jeune collègue me faire remarquer :



Entendant cette litote assumée, Arnault se met à rire :



Mon simili neveu étant venu chercher une solution, je lui en propose une :



Pensif, il hoche plusieurs fois la tête, puis après quelques secondes de silence, il s’adresse à moi :



Avant de pivoter sur lui-même, Arnault sourit :



Trois mois plus tard, et quelques conseils en prime, mon neveu se fiance officiellement avec Marie-Adélaïde, son père me tenant en grande estime, faisant fi du ressentiment qu’il éprouve envers mon cousin. Comme quoi je me trompe parfois…




Saynète de la vie quotidienne



Un beau jour, tandis que je suis dans son bureau, après avoir parlé de l’actualité assez fournie, Siméon change complètement de sujet :



Assis dans un fauteuil, je croise les jambes :



Accoudé sur son bureau, Siméon fait la grimace, puis il demande :



Surpris par ma réplique, il se récrit :



Sous mon attaque, mon cousin proteste :



Toujours assis, je continue :



Il me regarde, les yeux écarquillés :



Désabusé, Siméon se cale au fond de son fauteuil :



Croisant les doigts, je réplique :



Mon cousin ne répond rien. Je me lève, je pense que ce n’est pas la peine que je reste plus longtemps. J’annonce ce que j’ai l’intention de faire :



Puis je m’éclipse sans attendre sa réponse. En effet, si mon cousin avait été plus assidu avec son épouse, elle ne serait pas la mienne aujourd’hui. Tout en descendant l’escalier, je me dis que les voies de la Destinée sont décidément étranges, et que le déroulement d’une vie tient à un ensemble de petits riens. Les petits ruisseaux font les grandes rivières.


Une heure plus tard, je dois reconnaitre que Siméon avait raison : je baise son ex-femme.


Le temps arrange souvent bien les choses, Valentina est devenue plus passionnée et moins pudique. Elle m’a avoué une fois en catimini qu’elle rattrapait le temps perdu, elle m’a même fait dans la foulée un étrange reproche :



Je concède néanmoins :



L’intérêt d’être stérile est que je peux m’en donner à cœur joie sans craindre une fâcheuse nouvelle quelques semaines plus tard. En contrepartie, je ne serai jamais réellement père, même si je peux dire que j’ai cependant trois enfants.


En tout cas, contrairement à mon cousin, je ne fais pas de dichotomie en ce qui concerne les femmes. Je sais que certaines Dames très comme il faut de la Haute Bourgeoisie ou de la Noblesse peuvent donner des cours de dévergondage aux catins des ruisseaux. Je ne dirais pas que Valentina fait partie de cette catégorie, mais elle sait être « tout feu tout flamme ».


Alors qu’elle est en train de lécher soigneusement mon bâton de vie, l’ayant bien capturé en main, mon épouse dit :



Ce qui ne l’empêche de continuer à donner des petits coups de langue fort appréciable. À moitié assis grâce à deux gros oreillers calés dans mon dos, je réponds placidement :



Ma verge bien serrée entre ses doigts, elle soupire bruyamment :



Elle ne répond rien, mais son regard luisant parle pour elle…




Un grand homme



Le temps file tel le sable dans un sablier. Marie-Adélaïde et Arnault se sont mariés et ont déjà un enfant. Sur mes conseils, mon beau-fils continue de considérer sa femme comme sa maîtresse (ce que je fais d’ailleurs avec sa mère), ce qui plaît beaucoup à la jeune épouse.


Séducteur en diable, Antoine papillonne allègrement, et Clémentine ne semble pas pressée de se lier avec un jeune homme, bien qu’elle soit venue plus d’une fois me demander conseil sur la gent masculine. Elle n’est plus une oie blanche, elle papillonne elle aussi, mais à sa façon.


Toujours aussi intransigeant et volontaire, Siméon mène d’une main de fer son journal et se fâche avec bien des gens. Cette fois-ci, je suis inquiet, et je ne m’en cache pas :



Mon cousin se retourne, l’air mauvais :



Je m’exaspère devant son stupide entêtement :



Oui, Siméon est devenu un bon tireur (il s’est amélioré au fil du temps, s’entraînant souvent), mais son adversaire l’était aussi, même s’il fut tué sur le coup. En revanche, depuis presque deux jours, mon cousin est en train d’agoniser dans son lit. Attristé par tout ce gâchis, je reste à son chevet pour l’assister.


Le teint cireux, mon cousin lève les yeux vers moi :



La tête enfoncée dans le gros oreiller blanc, les yeux vitreux et perdus dans le vague, après avoir grimacé, Siméon soupire bruyamment :



Puis il expire sur ces dernières paroles.


Comme convenu, aucune messe ne fut ordonnée, puisqu’il était férocement athée et anticlérical, même si son entourage souhaitait néanmoins un petit office religieux. J’ai dû faire entendre raison à diverses personnes. Aujourd’hui, nous sommes actuellement au cimetière, devant la grosse tombe familiale.


Je prononce les dernières paroles de mon petit discours :



Puis je jette une poignée de terre sur le vernis du cercueil.