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n° 22139Fiche technique17012 caractères17012
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Temps de lecture estimé : 13 mn
29/11/23
Présentation:  Troisième récit
Résumé:  Emmanuel, Emmanuel.... Je suis obsédée par toi.
Critères:  fh
Auteur : Lilou83var            Envoi mini-message
Clair-obscur

Clair-obscur





(Le chamboulement de mon âme).


Je me souviens de tes mots, de chaque mot que tu as prononcé, même les plus laconiques, ils sont imprégnés dans ma tête, imprimés sur ma peau, je ne peux plus lutter, je suis perdue, indéniablement, inexorablement, depuis le début, c’était écrit. Tu n’as pourtant jamais rien fait qui laissait sous-entendre que je te plaisais, jamais rien fait qui m’aurait encouragé à aller vers toi et malgré tes silences à mes appels, je n’ai eu de cesse de te vouloir, de te désirer, te trouvant chaque jour un peu plus attirant, voulant désespérément apprendre à te connaître.


Les mois sont passés, les jours de frustration et les nuits sans sommeil ont été mon quotidien, tu as été mon tourment, mes pensées les plus exacerbées. C’était difficile, mais cela en valait vraiment la peine. Emmanuel, je me suis noyée dans ton regard, je me suis accrochée à ton sourire et j’ai sombré dans les émotions que tu as fait naître en moi, depuis tous ces mois.


Je t’ai écrit tant de fois, j’ai réécrit de nombreuses autres, voulant toujours trouver la justesse de ce que j’éprouvais dans les mots que je posais sur le papier pour que tu les saisisses sans interpréter juste en les ressentant comme s’ils étaient une évidence. Je me suis toujours mise à nue devant toi, dans tout ce que j’ai ressenti, dans chaque pensée, autant sur le papier que lorsque nous étions ensemble. Aujourd’hui, je me rends compte que tu as pris possession de mon âme, chaque jour un peu plus, un peu plus chaque fois, sans rien me demander, sans jamais rien vouloir de moi, tu étais toi, tout simplement.


Emmanuel, tu es un homme fascinant, mystérieux et énigmatique qui ne laisse rien transparaître, comme si tu étais imperméable à tous les éléments. Emmanuel, tu es un homme intelligent, curieux et je suis sûre que des tas de femmes rêvent de tout partager avec toi. Emmanuel, ton regard me transperce et ton sourire me chavire, j’en ai le corps meurtri. Emmanuel, Emmanuel, Emmanuel je pourrais répéter ton prénom comme une prière faite à moi-même, une prière pour que tu sortes de ma tête et qu’enfin je retrouve la sérénité, ou peut-être une prière pour que tu sois toujours là à me parler, à me baiser, à me posséder totalement encore et encore…


Beau brun, les moments passés tous les deux sont parmi mes plus beaux souvenirs, j’en ai quelques-uns avec d’autres, certains se sont estompés, d’autres sont encore vivaces. Mais, par-delà les mots prononcés, par-delà le désir que tu as fait naître en moi, j’ai ressenti des émotions tellement fortes que j’en avais souvent mal. Je me suis sentie être moi-même avec toi, vivante et vibrante dans tes bras, dans nos cris de plaisir partagés, merci pour tout.


Quand j’ai écrit ces lignes, j’étais tourmentée, presque triste parce que je n’arrêtais pas de penser à toi et que chaque seconde qui passait était comme un battement de cœur qui n’a de cesse de me faire défaillir. Tu sais dans tout ce chamboulement, dans le tourbillon de mes jours depuis que je te connais, je reste quand même lucide et je me pose surtout la question : Marc, que devient-il dans tout ça ? Car cela fait plusieurs jours qu’il ressentait que je n’étais plus là, plusieurs jours qu’on ne baisait presque plus. La tension entre nous est devenue palpable comme s’il savait ce que j’avais fait. On s’éloigne, je m’éloigne parce que je ne pense plus qu’à toi. Je ne trouve plus d’épanouissement dans ma relation avec lui tant tu as pris possession de moi, je ne peux plus, je n’en peux plus.


Tu n’es absolument pas responsable de cette situation, toi tu n’as rien demandé, mais les choses n’arrivent jamais par hasard. Je regrette pourtant de le faire souffrir, je ne suis pas une femme bien pour cela, je n’aurais jamais dû, je suis coupable et pourtant si c’était à refaire je baiserais encore avec toi Emmanuel, je serai de nouveau là à te harceler comme je l’ai fait depuis le début. Tout était incontrôlable, tout m’a échappé et je n’ai jamais réussi à me l’expliquer, et puis toi, tu étais là avec ton regard profond et ton sourire ravageur …


« Koi no yokan », ces mots raisonnent en moi, mais je sais que je ne dois pas, je sais que tu n’es pas pour moi et surtout, je te l’ai promis depuis le début. Je dois continuer à avancer, je dois le faire seule, loin de toi parce que tous les moments passés avec toi n’ont eu de cesse d’espérer une prochaine fois. J’ai une volonté implacable quand j’ai décidé quelque chose, mais là je vais devoir me battre contre mon âme qui a déjà capitulé face à toi, cela va être très difficile. Marc, pardonne-moi s’il te plaît… Emmanuel, je…. Emmanuel, tu savais que j’étais sous ton charme et que depuis le début je n’ai pu me cacher de quoi que ce soit. Chaque instant, chaque partie de baise sont en moi comme cette soirée, il y a une éternité, il y a une semaine ou peut-être encore plus….


… Comme à chaque fois, c’est moi qui suis demandeuse, c’est moi qui veux te voir, j’ai trop envie de toi pour perdre mon temps à attendre que tu me le demandes. Tu es fier, tu es libre, tu ne veux rien de moi. Le rendez-vous est donc prévu à 20 h 00 au bord de l’eau ce jeudi soir. Plage du Monaco.


Salope !!! Tu ne penses à rien d’autre qu’à te faire baiser, tu ne penses à rien d’autre qu’à la jouissance qu’il te donnera. Oui, je ne pense qu’à ça mais je ne me sens pas coupable, je suis fidèle à mes émotions, celles qu’il me fait ressentir. Fidèle à lui, mais pas à Marc…. Salope !!!


Je rentre chez moi pour me préparer, tout doit aller vite, j’ai besoin de te voir, je veux te retrouver, je ressens trop cruellement le manque de toi. Je m’épile la chatte, tu m’as fait la remarque la dernière fois, tu ne pourras pas la refaire ce soir. J’enfile un maillot et une robe de plage, je serai en avance mais tant pis. Je ne contrôle plus rien, j’ai besoin d’être sur place à t’attendre. Quand j’arrive à Monaco, je souris largement, impossible qu’on puisse baiser là ce soir, il y a trop de monde. Je suis seule et quand je passe devant des groupes d’hommes, je baisse les yeux sous leur regard, je ne suis pas disponible, je ne veux personne d’autre que lui. J’entends un léger sifflement, mais je poursuis mon chemin, je cherche un coin tranquille où il n’y aura pas grand monde. Je pose ma serviette et mon sac près des rochers, j’ai envie de me baigner, j’enlève ma robe et me dirige au bord de l’eau. Brrrr… elle est glacée et pourtant je ne crains pas l’eau froide, mais là je ne peux pas, je reviens sur ma serviette et je me rhabille, transie de froid. Je t’envoie un message pour savoir si tu as fini, j’attends la réponse, elle ne vient pas… Je m’endors, le soleil et la journée de travail auront eu raison de moi, alanguie, à moitié nue, je t’attends. La sonnerie d’un message me réveille, je sursaute et mon cœur s’emballe, tu me réponds enfin, je suis tellement excitée, tu vas bientôt arriver… En fait, je suis tout simplement heureuse de passer du temps avec toi et je compte presque les secondes.


Emmanuel, tu marches vers moi, tu es à contre-jour, mais je sais que c’est toi, grand, mince et musclé, magnifique. Putain ! ce sourire, quand tu te rapproches, j’ai du mal à croire que tu es vraiment là, je suis transportée, mon cœur s’emballe, bordel ! qu’est-ce que tu es beau ! J’ai envie de te serrer contre moi et de t’embrasser à en perdre le souffle, mais je suis pétrifiée et intimidée.


Je passerai les heures suivantes à te dévorer du regard, à te caresser, à te sentir, à te ressentir. Sensations extrêmes qui me font vibrer de toute mon âme, je suis sur un petit nuage et je voudrais suspendre le temps pour figer à jamais cet instant. Dieu que j’ai envie de toi ! Mes caresses sont autant de décharges entre mes cuisses et je n’ai qu’une envie : c’est de te sentir à nouveau en moi. Le lieu ne se porte pourtant pas à des ébats charnels et je me sens frustrée de ne rien pouvoir te faire de plus. Emmanuel, tu m’attires inconditionnellement et je n’ai de cesse d’espérer ton corps contre le mien, si tu savais le volcan qui sommeille en moi, si tu savais comme je me réfrène pour ne pas te sauter dessus comme une chienne en chaleur!


Les heures passent inexorablement et je me sens dépitée à l’idée de te voir partir qui plus est, sans me faire baiser. Tu proposes d’aller ailleurs, je revis, ça veut dire que tu as envie de me baiser, ça veut dire qu’on va baiser, moi qui attend ça avec impatience depuis des jours ! Tu me fais marcher dans la nuit, la terre est glissante et je ne vois pas grand-chose, je te suis silencieusement en me demandant où on va s’arrêter. Et là, tu trouves l’endroit parfait, le lieu surplombe la mer, un pin se dresse immense et embaume l’air ambiant de sa sève, tous mes sens sont en alerte, le reflet de la lune se projette sur la surface de l’eau, tout n’est qu’ombre et lumière, clair-obscur, c’est magnifique et c’est ici que tu vas me baiser.

Je me laisse emporter par la magie du lieu et par le désir, je prends ta queue dans ma bouche, je veux te faire bander, je n’ai pas envie de prendre mon temps, j’ai besoin de te sentir en moi comme si ma vie en dépendait. Je m’empale sur toi, comme bien souvent d’ailleurs et là j’oublie tout. J’aime ce moment où ta queue pénètre ma chatte, juste à l’entrée, avant que tu ne t’enfonces complètement. Cela me rend dingue à chaque fois et comme à chaque fois, je sens un feu ardent qui me dévore. J’ai déjà envie de jouir alors que je bouge à peine, c’est l’effet de ton corps dans le mien, de ton odeur, de ma main sur ta nuque, de tout ce qui te fait et qui me chavire.


Tu as un pouvoir certain sur moi, depuis le début en fait, lutter ne servirait à rien, seule la peur de souffrir me dit toujours de rester sur mes gardes. Pourtant, je suis convaincue que tu ne me ferais pas de mal, jamais. Tu me retournes, tu t’enfonces dans ma chatte alors que je suis à quatre pattes, j’adore cette position, je te sens au fond de moi, tes coups de rein ne font qu’attiser mon plaisir et je sens que je vais encore jouir. J’aimerais te demander de me fesser, j’aimerais te demander de me tirer les cheveux, je veux que tu me bouscules.

Que c’est bon Emmanuel, continue je t’en supplie !


Du bruit se fait entendre et tout s’arrête. Sensation désagréable que de quitter cet endroit alors que j’ai encore envie de toi, mais c’est sans compter sur la banquette arrière de ma voiture qui retient apparemment ton choix final pour continuer cette soirée. Tu es incroyable, tu me transportes, tu me chavires, comme c’est bon.


L’habitacle est toujours aussi exigu, mais je m’y sens bien avec toi. L’odeur de ton corps, mêlé à celui du sexe, m’emplit les narines, et c’est avec ta queue dans la bouche que je me sens de nouveau repartir. Tu bandes très vite, tu es dur et c’est un délice de te mettre de nouveau dans ma chatte. Enflammée par ton corps puissant que je serre contre moi, enivrée par l’odeur de tes cheveux, je jouis encore une fois et tu me suis presque aussitôt. Ton sperme chaud coule entre mes cuisses, j’en respire le parfum, enivrant et excitant. J’aimerais un jour t’avaler complètement pour te sentir couler au fond de ma gorge et enfin connaître ta vraie saveur. Emmanuel, si tu savais ce que j’aimerais avec toi, si tu savais comme…


J’apprends à chaque nouvelle rencontre à te connaître davantage, je t’apprécie de plus en plus et être à tes côtés est comme une évidence. Oh je t’en prie retiens le temps ce soir et fais que cet instant soit suspendu, je ne veux pas de lendemain, je ne veux plus réfléchir.


Je ne saurais expliquer comment je me retrouve à te masser les mains, comme je ne pourrais te faire comprendre le plaisir que cela me procure de m’occuper ainsi de toi. Je mets toute mon âme dans ces gestes, je veux que tu ressentes un plaisir différent, un plaisir autre que celui de la chair. Tu me touches, au-delà du désir que je ressens, au-delà de tout entendement, comme si quelque chose en moi était à toi avant même de te rencontrer. J’ai eu beaucoup d’aventure, j’ai connu bien des hommes, aucun ne m’a atteint comme tu le fais. J’ai usé de mon corps pour trouver la jouissance sans désir autre que celui du besoin primaire à assouvir. J’ai crié de plaisir, mais je suis toujours partie sans me retourner, ne voulant pas d’attache.


Toi, c’est différent, même si dès le départ je voulais faire comme avec les autres, je n’ai pas réussi. Mes émotions l’ont emporté sur ma volonté, tu es à part, tu es exceptionnel, tu es tellement tout. Je continue mon massage, mais je n’arrête pas de penser au danger que tu représentes pour moi…


« Koi no yokan » … ces mots raisonnent encore dans ma tête et ils prennent tout leur sens avec toi. Emmanuel, je te regarde alors que j’ai ta main dans la mienne, je sens de nouveau le désir m’envahir, incontrôlable, fulgurant. Je viens encore sur toi après t’avoir sucé rapidement, je ne veux pas que tu t’arrêtes, je veux que tu me pilonnes à m’en faire mal, alors peut-être je ne serais plus torturée. Ta queue est trempée par ma chatte, je contracte mon périnée pour te sentir encore plus, je voudrais que tu me remplisses encore, je jouis.


Nous parlons encore plusieurs minutes, mais je sais que je dois partir, je suis attendue à la maison, Marc doit certainement dormir. Salope, tu te fais baiser par ton amant et tu en veux encore, tu aimes ses coups de rein et tu vas rentrer avec son sperme entre tes cuisses.


Je ne suis pas coupable, n’est-ce-pas ? Je suis restée fidèle aux émotions que tu me faisais ressentir, fidèle à mon envie de toi, fidèle à toi seul, jusque dans la promesse que je t’ai faite et que je vais tenir même si c’est à mon corps défendant. Le fameux point de non-retour…


Emmanuel, ces mots seront les derniers, ce récit sera le dernier, j’ai longuement réfléchi avant d’écrire cette fin et je crois que c’est la meilleure qu’il soit, pour tous les deux. Pourtant, j’aurais pu encore t’écrire car nous avons encore baisé plusieurs fois avant que je ne termine cette histoire. J’aurais pu te dire encore tellement de chose tant je vibre pour toi, j’aurais pu te raconter ce samedi inoubliable où je t’ai retrouvé d’abord allongé sous le soleil, tellement beau, tellement mâle, puis plus tard le soir dans ton intimité, quand j’ai été définitivement conquise… J’aurais pu… Je voulais, j’aurais voulu continuer à te voir, à partager encore, à partager des tas de choses, à être dans tes bras, à me faire baiser, mais c’est impossible.

Aujourd’hui, à cause de ce que je ressens, je ne veux t’écrire ces derniers instants passés ensemble, je ne peux pas te donner ces mots, je ne veux pas les poser sur le papier. Ces mots me font mal, ils sont trop forts et je ne veux pas les écrire pour ne pas les amoindrir, cela ne serait pas une juste représentation de ce que j’ai ressenti réellement toute cette journée, toute cette soirée dans ton lit. Alors comprends-moi, les mots que tu viens de lire seront le point final de notre histoire, à n’en pas douter une libération pour toi et une nouvelle épreuve pour moi, mais toujours avec le sourire.


Emmanuel, ce jour-là je t’ai regardé, non ! je t’ai respiré du regard, chaque seconde, chaque sourire, chaque mouvement de ton corps, chaque caresse, tout est gravé au fer rouge dans ma chair. Je suis malade de désir, mais plus seulement, je n’arrive plus du tout à me raisonner, le matin c’est à toi que je pense dès que je me réveille, la journée tu es encore là, le soir tu te couches avec moi, je ne peux plus continuer ainsi, je ne le veux plus, c’est trop difficile à gérer.


Sache que je n’oublierai pas la douceur de ta peau, je n’oublierai pas la fougue avec laquelle tu m’as baisée à chaque fois, je n’oublierai rien, je n’oublie rien !!! Mon cœur se soulève à tous ces souvenirs et c’est à cause de tous ces moments merveilleux, c’est à cause de ce moment-là au soleil que j’ai compris que j’étais perdue et surtout que c’était impossible de tenir ma promesse.


Je te l’ai promis pourtant depuis le début, mais aujourd’hui je pense que c’était plus pour m’en convaincre sachant que c’était joué d’avance et cela, dès la première fois où je t’ai vu en octobre, tu avais tellement raison, tu es plus sage que moi…

« Koi no yokan » … Emmanuel, toi tu es fort, toi, tu es fait d’une matière qui ne se brise pas, tu es un homme fait de granit qui peut avoir des tas d’aventures sans jamais te brûler. Tu me l’as répété plusieurs fois, encore ce jour-là au soleil, tes mots sont très bien assimilés et je ne peux faire autrement que d’être fidèle à ma promesse, car désormais je sais que je n’aurais plus la force de te perdre si on continuait. Je ne peux plus lutter, je n’y arrive plus du tout, tu es partout, tout le temps, même quand je ferme les yeux. Je sais que tu ne m’en voudras pas mon beau brun, car toi, tu es fort, tu es libre de toutes émotions et tu vas continuer à papillonner de fleur en fleur aussi passionné et fougueux que tu l’as été avec moi, aussi insaisissable que le vent. Tu ne voulais absolument rien et moi je pense que je voulais absolument tout.

Tu emportes avec toi une partie de moi.

A vous Monsieur Emmanuel A….