n° 22184 | Fiche technique | 30541 caractères | 30541 5414 Temps de lecture estimé : 22 mn |
19/12/23 |
Résumé: Il fantasme de candaulisme ; elle ne veut pas… | ||||
Critères: #candaulisme fh hplusag vacances plage sauna amour nudisme pénétratio -extraconj | ||||
Auteur : Carla.moore Envoi mini-message |
Je viens d’emménager avec lui… ça ne fait que deux mois qu’on se connaît et je viens de quitter mon mari pour vivre avec lui. Deux mois merveilleux. Je suis couchée, nue, sur son lit. Dois-je déjà dire « notre » lit ? Mon corps est encore endolori de ses prouesses érotiques de la nuit. Je l’entends préparer dans la cuisine le petit déjeuner qu’il va bientôt m’apporter. Une attention qu’on ne m’a jamais offerte. Ni Kevin, pendant nos années de mariage, ni mes rares amoureux avant, ni même encore mes parents avant eux.
Ces six derniers mois me reviennent en mémoire :
Depuis huit ans qu’on se connaît (dont six de mariage), je ne sais plus quoi lui offrir d’original qui lui plaise.
Je trouve l’idée très bonne. C’est ainsi que nous arrivons dans la capitale quelques jours plus tard. Nous sommes logés dans une location de vacances dans le neuvième arrondissement. Le hasard veut que juste en face de notre logement, au même étage, se trouve un sauna naturiste. Je n’imaginais même pas qu’on puisse trouver ça au premier étage d’un immeuble haussmannien. Kevin me tanne pour que nous y allions un soir pour nous détendre de notre journée de visite. Je ne suis pas chaude à cause de la nature libertine de l’établissement. Pour son anniversaire, nous avons prévu un restaurant romantique, je veux lui faire plaisir et accepte de passer une heure au sauna avant de sortir. Étant jalouse, je lui dis qu’il n’a pas intérêt à regarder les autres femmes, même pour son anniversaire.
L’hôtesse, la cinquantaine, nous indique le vestiaire (mixte, bien sûr) en nous donnant des peignoirs et des serviettes :
J’ai déjà bénéficié d’un tarif très réduit grâce à mon sexe. Je vais vite comprendre pourquoi : la clientèle est minimum à 95 % masculine. Bien entendu, pour se changer, il n’y a pas de cabines individuelles pour permettre l’intimité. Un homme, assis sur le banc commun, est en train de se remettre les chaussures. Quand il nous voit, ou plutôt ME voit, il s’arrête et ne me lâche pas des yeux. Je me pose à son côté. Je fais traîner le plus possible pour enlever mes chaussures, espérant le voir sortir avant mon striptease intégral.
Il s’adresse à nous :
Je vais décliner l’offre, mais mon mari me devance :
Comme je reste figée, il rajoute :
Je n’ai pas l’habitude de me mettre nue devant des inconnus. Aussi, je suis mal à l’aise. Les deux hommes ont déjà enfilé leur peignoir que je suis toujours en sous-vêtements. Je me tourne, leur exposant mes fesses plutôt que ma petite poitrine et mon pubis.
En entendant ce compliment, j’enfile très vite le peignoir. Je dois être toute rouge. Et nous allons visiter les lieux. La première impression est celle, oppressante, d’être coincée dans un labyrinthe sombre, chaud et humide. Notre guide nous montre le hammam, le sauna, les douches, le jacuzzi… Dans chacune de ces salles, des hommes nus se prélassent silencieux. Uniquement des hommes.
Depuis le vestiaire, nous avons croisé quatre mâles qui déambulaient. Ils m’ont déshabillée d’un regard gênant et sans équivoque. J’ai l’impression d’être un morceau de viande sur un étal de boucherie… mais qu’est-ce que je fais là ? Je m’aperçois que nous sommes maintenant suivis par trois hommes. Ils devaient être au sauna ou au hammam quand nous y sommes passés et ont dû sortir quand ils m’ont vue.
Notre hôte comprend ma surprise.
Kevin sourit. Je me demande ce qu’il a en tête.
Je m’aperçois que mon chéri est tout chose. Je ne dis rien. On continue la visite… deux autres coins vides, puis je vois une porte fermée avec une lumière rouge.
Il tourne sur la droite, il y a un couloir plus étroit, plus sombre, deux hommes sont collés à la paroi, un trou à quatre-vingts centimètres du sol est libre entre eux.
Il s’adresse à Kevin que je fusille du regard.
À ce moment-là, un des deux hommes râle de plaisir. Il se retire, rattache son peignoir et file.
Ma réponse a fusé, cinglante. Je suis choquée. Kevin n’aurait pas dit non comme l’indique la déception sur son visage.
Deux de ceux qui nous suivaient s’installent dans les ouvertures libres alors que nous rebroussons chemin.
Je murmure à Kevin :
C’est vrai, il m’en avait parlé au début de notre liaison. J’avais cru à une plaisanterie d’abord, mais il avait recommencé à avouer ce désir. J’avais choisi de faire la sourde oreille puis, peu à peu, il n’avait plus évoqué son désir candauliste. Et ça m’allait très bien.
Nous voilà installés dans le sauna. Il était vide quand nous y sommes rentrés. Les deux hommes se sont vite mis nus. Ne voulant pas passer pour une gourde, j’ai ôté mon peignoir à mon tour. Malgré la grandeur de la pièce qui pourrait aisément accueillir douze personnes, je me retrouve entre les deux hommes.
Le tutoiement me gêne, la situation me gêne, surtout quand Kevin rajoute :
Je me sens de nouveau comme une vulgaire marchandise. Je n’ose pas planter là mon mari, car c’est son anniversaire, mais j’en ai bien envie. Très vite, la pièce se remplit de plusieurs hommes de tout âge. Je comprends que ce n’est pas les bienfaits de la chaleur humide du sauna qu’ils recherchent… Je suis la cible. Certains se caressent sans gêne en me regardant. Fabien se branle. Kevin sourit. C’en est trop ! Je me lève.
Nous retrouvons les douches. Une femme est en train de s’y rincer. Plusieurs gars la regardent. Un d’eux s’avance, lui parle à l’oreille. Elle acquiesce souriante, récupère son peignoir sans l’enfiler, prend le sexe du gars en main et l’entraîne. Les autres suivent. Nous nous rinçons, seuls.
En huit ans, je ne lui avais jamais dit, mais là : il m’a excédée.
En retournant vers le vestiaire, nous nous retrouvons devant le hammam, la porte est restée ouverte. Dans un brouillard, je vois la dame de la douche allongée, elle suce l’homme qui lui avait parlé. Est-ce une de ces femmes payées par la direction ? Quatre autres l’entourent et se masturbent au-dessus de ses seins, son ventre et ses jambes.
Nous voilà installés au restaurant. J’ai choisi, pour son anniversaire, une table étoilée. Je ne veux plus parler de l’expérience « sauna naturiste ». C’est Kevin qui y revient indirectement :
Il baisse les yeux, un peu honteux, sans doute, et murmure :
Le serveur vient chercher la commande et coupe la conversation. Nous restons un moment silencieux pendant lequel je m’imagine livrée à un autre devant lui. Non, je ne peux pas. Je n’ai jamais fait du sexe sans amour.
Je ne veux pas gâcher ce moment particulier dans cet endroit luxueux. Il faut s’en sortir avec de l’humour. J’attends que le jeune serveur revienne s’occuper de nous.
Le garçon est devenu tout rouge en posant mon assiette. Quand il est parti, nous rions tous les deux et le reste du repas se passe dans une complicité amoureuse retrouvée. Notre nuit a été torride, mais je suis sûre maintenant que Kevin m’a imaginée livrée à Fabien, et peut être même sous une douche de sperme de quatre ou cinq voyeurs.
Dans le train qui nous ramène à la maison, je repense à son fantasme. Moi, à sa place, je serais folle de jalousie si je le voyais avec une autre.
La vie reprend son cours. L’été, depuis plusieurs années, s’installe très tôt chez nous et nous profitons de la mer dès que nous avons un moment de libre. Nous allons nous baigner dans les criques de la presqu’île de Giens. Il y en a toujours une abritée, quelle que soit la direction du vent. Et l’accès difficile nous met à l’abri de la foule qui s’agglutine sur les plages. Dès le mois de juin, je suis bronzée. Mon chéri s’amuse des marques blanches de mon bikini et de ma pudeur qui m’empêche de me mettre nue, même dans les criques où nous sommes seuls et invisibles du sentier.
À force de persuasion, il me convainc mi-juin d’acheter un maillot minimaliste composé d’un soutien-gorge qui ne cache pas grand-chose de mes seins et d’un string. Je prends tout de même mon bikini classique… au cas où. Résultat des courses : je suis obligée de faire une épilation du maillot plus discrète, ce qui réjouit mon bonhomme, et j’ai une double marque de bronzage. Kevin me conseille alors de laisser mon soutien-gorge dans le sac tant que nous sommes seuls, ce qui au fur et à mesure que la saison estivale avance devient plus rare. Début août, nous débouchons dans notre crique préférée. Elle est toute petite, très ensoleillée, des plus escarpées, et surtout invisible du chemin qui longe la côte. Malheureusement, un homme nu y est alangui au soleil. Nous voulons faire demi-tour pour ne pas le déranger, mais celui-ci se couvre pudiquement le ventre et nous dit qu’il va se pousser, enfiler un caleçon, et que nous pouvons rester si on veut.
L’inconnu met son maillot comme promis et se pousse près des rochers. Nous nous installons. J’ai mon maillot minimaliste sur moi. Je vais me changer quand Kevin me retient.
Nous passons par le rituel de la crème que chacun étale sur l’autre. Cette fois, comme nous ne sommes pas seuls, mes gestes sont pudiques. Ceux de Kevin le sont moins, la présence de l’homme ne semble pas le gêner, au contraire. Comme j’ai la tête tournée dans l’autre sens, je ne sais pas s’il nous regarde ou pas.
Je ne sens dans cette phrase aucune lubricité à mon encontre. Les gars se mettent à poil. Kevin et Hervé discutent de tout et de rien par-dessus mon corps alangui. J’entends que notre voisin de crique a grandi sur Giens, et qu’il revient s’installer dans la maison familiale après plusieurs décennies à l’étranger. Il venait dans cette crique, adolescent et jeune homme, soit seul, soit avec ses conquêtes. Kevin raconte aussi notre vie. Ils sont passés du « vous » au « tu » très rapidement. Je me lève pour aller me rafraîchir par un bain. Lorsqu’il pense que je suis assez loin, j’entends mon mari demander :
Je rentre dans l’eau, elle est bonne. Je fais quelques brasses, la planche, puis reviens sous le regard des deux hommes. Mon maillot me semble plus étroit que jamais. Je me rallonge sur le ventre, trempée.
Sans me consulter, Kevin détache l’agrafe de mon soutien-gorge.
Je me laisse faire. Après tout, ce maillot me dévoile plus qu’il ne me cache. Quelques minutes après, je me retourne, les seins sont au soleil. Hervé a une vue imprenable sur mes aréoles. Kevin va se baigner, nous laissant seuls.
J’explique le fantasme de Kevin, mon rejet de celui-ci. Notre « aventure » parisienne. Je conclus :
Il se rhabille et, sans plus d’autre forme de procès, me salue. Mon mari revient quelques minutes après, surpris de me trouver seule.
Une dispute violente éclate. Les mots dépassent largement nos pensées. Ce qui sonne la fin de la plage. La soirée se passe dans une bouderie réciproque. La nuit, ni l’un ni l’autre ne trouve le sommeil. Mes pensées se bousculent, les siennes aussi, d’où cette phrase qui arrive au petit matin :
Je suis d’autant plus touchée qu’il a toujours beaucoup de mal à reconnaître ses torts. Je dépose un tendre baiser sur ses lèvres pour parapher l’armistice. Il contresigne celui-ci en le transformant en un baiser fougueux profond dont il a le secret. Je sens contre mon ventre son appendice viril grossir et durcir. Nous sommes investis d’un désir réciproque aussi violent que l’ont été les mots hier.
Nos corps s’enlacent, se caressent. Ils se connaissent par cœur depuis si longtemps. Ils se retrouvent enfin imbriqués l’un dans l’autre. Je lui laisse rarement la possibilité de me sodomiser. Ce n’est pas désagréable, mais je n’y trouve pas le plaisir que j’ai par devant… Aujourd’hui, je veux lui montrer que je suis capable de lui laisser des fantasmes. Je le sors de mon intimité.
Il prend chacune de mes jambes qu’il place bien écartées par-dessus ses épaules. Cette position est une première : les autres fois, il me sodomisait en levrette. Sa hampe, humide de mes sucs vaginaux, s’enfonce dans mon fondement. Nous nous regardons pendant les va-et-vient de plus en plus amples et rapides. Il jouit en moi, ce qui provoque une explosion de paillettes chaudes dans mon ventre. C’est merveilleux. Mon homme est merveilleux. Les quatre jours qui suivent le sont tout autant. Les températures ont encore grimpé. Nous restons à l’ombre de l’appartement et dans le frais de la clim toute la journée, puis sortons pique-niquer au soleil couchant dans les criques orientées à l’ouest. C’est là que nous rencontrons, par surprise, Hervé. Il s’apprêtait à partir quand nous sommes arrivés.
En me regardant, il répond :
Je réponds :
C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés à nous baigner tous les trois avant d’être installés, assis, partageant du saucisson, des tomates et des pêches, tout en regardant le soleil disparaître dans un horizon couleur de feu. Les deux hommes sont nus. Moi j’ai gardé mon bas. Je sens que le regard de Kevin n’est plus sur le paysage flamboyant, mais sur moi. Son sexe est tendu. Je suis gênée (pour lui ? Pour nous ? Pour quoi ?). Hervé, tout au spectacle de l’horizon, semble ne s’être aperçu de rien, ce qui finalement me vexe un peu (ce que je peux être bizarre).
Lorsque l’astre solaire a complètement disparu, la nuit reste claire grâce à une pleine Lune déjà haute dans le ciel. Hervé ne peut pas ne pas avoir vu l’excroissance charnue sous le nombril de mon homme, mais ne fait aucune remarque.
Devant notre accord unanime, il rajoute en me regardant :
En riant, je retire mon maillot-string et les rejoins en courant.
Nous nageons, côte à côte, un moment quand Kevin me fait couler en riant. Une lutte amusée commence entre nous. Hervé vient me défendre. Pendant ce jeu, un peu vexée auparavant qu’il se soit plus intéressé au soleil qu’à mon corps, je fais en sorte de l’émoustiller en entrant en contact avec son corps. Ceux-ci sont de plus en plus prononcés, de moins en moins innocents. Je retrouve des sensations, des émotions de mon adolescence, de ses jeux « innocents » avec les copains. Quand nous sortons de l’eau, essoufflés, je m’aperçois qu’il doit en être de même pour les hommes au vu des deux bâtons mi-rigides. Nous nous séchons et décidons de rentrer.
C’est ainsi que nous voilà attablés… Kevin prétexte un besoin pressant, me fait un clin d’œil et nous laisse seuls un long moment.
Ces paroles me rassurent, j’aime bien ce gars malgré notre différence d’âge (quinze ans ?). J’hésite à répondre.
Les jours suivants, nous nous retrouvons vers les neuf heures du matin dans notre crique commune. Kévin ne joue plus aux entremetteurs. La relation avec notre copain est devenue amicale et sereine. Il a une culture de notre région exceptionnelle, il a de l’humour ! Nous nous baignons très sagement. Les hommes restent nus pendant que je garde mon petit triangle. Un matin, Kévin me dit :
Il s’ensuit un discours qui me déchire.
Hervé, qui est surpris de me voir seule :
Comme tous les jours, il est nu. Moi, je retire ma robe sous ses yeux, il n’en perd pas une miette. Je ne porte que mon string de bain que je rajuste de manière ostentatoire. Par pudeur ou par respect, il renfile son boxer de bain.
Il ferme les yeux et semble vouloir couper court à la conversation.
Je cours jusqu’à l’eau. Elle est bonne. Je repense à tout ce qui se passe et regrette qu’Hervé ne nage pas avec moi. Oui, j’ai aimé ces effleurements, oui, j’aime ses regards, oui, il me plaît, oui, pour la première fois, j’ai envie d’un autre homme que Kevin, oui, mon mari m’agace. Lorsque je reviens, Hervé, allongé sur le dos, a toujours les yeux fermés.
Coquine, je le mouille en égouttant mes longs cheveux sur son ventre.
Je ris de ma blague, il se relève m’attrape et me porte jusqu’à l’eau où il me jette. Il plonge à côté de moi. Je m’agrippe à lui pour le couler. Nos corps se frottent. Costaud, il a le dessus, me relance dans l’eau et s’éloigne rapidement en crawl. Je sors et viens m’allonger.
Je suis seule pendant un moment. Je sais que je vais tromper mon mari. Après tout, c’est lui qui m’a poussée dans les bras d’Hervé. Celui-ci revient.
Je souris :
Nous nous mettons nus tous les deux.
Il prend une noix de crème, et me tend son flacon. Tu es très bronzée, mais le soleil est très violent, il faut te protéger. Nous étalons notre indice 50 sur le ventre, les épaules, la poitrine, les jambes. Sans aucune gêne, nous regardons les doigts de l’autre et ce qu’ils massent. Nos gestes et nos regards ne sont plus du tout innocents. Gourgandine, j’insiste en souriant sur les seins qui pointent et à l’intérieur de mes jambes. Nous nous laissons enfin lécher par les rayons du soleil, allongés, chacun sur sa serviette. Nous discutions de nous vies tout en plaisantant. Je suis bien, je le sens bien aussi, complice.
Nous nous regardons et nous nous sourions. Nous savons tous les deux que nous avons jusqu’à onze heures.
C’est ainsi qu’il étale une nouvelle noix sur la peau. Il est à genoux, commence par la nuque, les bras, et descend inexorablement jusque dans le creux de mes reins. Mon corps est en attente d’une continuation sur les fesses, l’arrière de mes jambes, mais il s’arrête là !
Frustrée, je ne peux pas le nier.
J’aperçois la preuve que ces caresses ne l’ont pas laissé indifférent, même s’il se tourne rapidement. Son désir me flatte. Je me dois de le récompenser. Sur le ventre, il a la tête tournée vers moi. Il doit constater qu’il n’est pas le seul à pointer. Mes tétons en sont douloureux. Je commence l’étalage, comme lui, mais je ne m’arrête pas sur les reins. Je me positionne mes jambes autour de son corps, les fesses posées sur son dos. Je pétris les siennes, bien joufflues, avant de descendre jambe par jambe jusqu’à ses chevilles. Mes petits seins sont alors en contact avec son cul, mon périnée avec sa colonne vertébrale. Mes lèvres reposent sur sa peau. Il doit sentir la caresse de mes rares poils et la chaleur humide de mes lèvres intimes. Je remonte lentement jusqu’à son entrejambe. Mon index gauche va chercher son anus qu’il titille délicatement sans chercher à le pénétrer. La main droite malaxe tendrement les boules. Son corps réagit par des mouvements comme s’il cherchait plus d’intensité dans le contact de mes doigts, mais aussi de mon assise. Son bassin se relève, laissant un passage à la main pour atteindre la hampe brûlante. Il n’y a pas que moi qui ai de la fièvre. Sous cette impulsion, une phalange ouvre son anneau. Je branle son sexe de l’autre main. Jamais je n’ai ressenti un tel plaisir à en donner. Il doit sentir la chaleur humide qui sort de mon ventre. Il faut très peu de temps pour qu’il éjacule dans mes doigts, contre son ventre, sur la serviette.
Je reviens sur la mienne. J’ai la main poisseuse, je l’essuie sur ma hanche.
À nouveau, le silence. Je suis bien.
Je sens la colère et la déception mêlées dans son ton et ses propos.
Il prend son smartphone dans son sac.
Je lui donne. Il m’embrasse.
Nous nous rinçons mutuellement.
Rires. Baisés.
Nous revenons sur la plage, enfilons nos maillots – lui, son boxer, moi, la culotte la plus classique – et discutons de nos vies, de nos goûts, jusqu’à l’arrivée de Kevin vers onze heures. Mon mari est des plus déçus, ce qui se traduit par une mauvaise humeur. À qui en veut-il : à Hervé ou à moi ?
Je rajoute après Hervé :
Kevin essaie d’arracher un nouveau rendez-vous à Hervé. Celui-ci décline.
Une fois dans la voiture, je suis questionnée sur ce qui s’est passé.
La mauvaise humeur de mon mari ne lui passe pas de la soirée.
Je suis allée à un premier rendez-vous chez Hervé le surlendemain. Kévin ayant décidé que les matins de vent il ferait effectivement du sport de glisse, m’abandonnant à « mon triste sort de coincée du cul ». Jamais un amant n’avait eu autant de constance à chercher le moindre de mes plaisirs. J’ai joui plusieurs fois sous ses caresses, ses baisers divers, des plus doux aux plus coquins avant qu’il ne me pénètre et jouisse dans mon ventre. Les rendez-vous se sont succédés, toujours clandestins, de plus en plus rapprochés, de plus en plus longs et de plus en plus faciles dès que Kevin a repris le travail. Si nous passons de merveilleux moments sexuels, nos rencontres ne se limitent pas à ça. Elles nous permettent de belles balades, des visites de musées. Hervé est cultivé, spirituel, éclectique et il a des fesses à croquer. Il sait aussi s’occuper les miennes. Bref, nous nous entendons à merveille. J’ai l’impression de le tromper quand je suis dans les bras de mon mari, un comble ! Je trouve tous les prétextes : lecture, télé, règles (qui ne me gênent pas pour nos étreintes avec Hervé) pour ne pas me coucher en même temps que lui.
Ce soir, je l’attends : j’ai préparé mes valises. Il rentre, voit les deux bagages, reste immobile.
Il s’effondre dans le fauteuil face à moi. Hervé arrive, retire mon alliance et la pose sur la table du salon. Je me tourne vers mon désormais ex :
Il rentre plateau du petit déjeuner en mains. Une nouvelle vie commence… baiser doux suave profond.