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n° 22248Fiche technique17675 caractères17675
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Temps de lecture estimé : 13 mn
24/01/24
Résumé:  Louise, une habituée des rencontres de la nuit, va être initiée à des plaisirs inconnus d’elle jusqu’alors.
Critères:  fh inconnu caférestau miroir massage caresses fellation cunnilingu préservati pénétratio fsodo init -occasion
Auteur : Nusa de Valériane      Envoi mini-message
Le salon caché

Il est dix-neuf heures trente-sept, la pluie bat son plein. Je dois retrouver mes amies pour leur raconter les évènements de mon week-end et je suis déjà en retard. Il fait nuit noire en ce début de soirée de février, la météo est de circonstance, mais dans ma tête, c’est la chaleur qui règne.


Arrivée à l’arrêt de bus, je peux enfin m’abriter. Je me laisse tomber avec soulagement sur le banc en métal dont je sens le froid sous mes cuisses, à travers ma jupe et mes collants. Quelle plaie, cet hiver, décidément, on n’en voit pas le bout ! Paris est d’une grisaille désespérante. Les passants se hâtent sur le trottoir à la recherche d’un abri, les uns saucissonnés dans leurs k-ways, plus ou moins protégés de l’humidité, les autres, moins prévoyants, déjà trempés jusqu’à l’os.


Quel week-end, décidément ! Comme souvent le vendredi soir, je suis sortie avec les filles au Lorette, un bar du neuvième sans plus de cachet que ça, mais qui a le mérite de proposer ses consommations à un prix raisonnable, en plus d’être à équidistance de nos appartements respectifs. On s’y retrouve depuis la fin de nos études, il y a six ans maintenant. Un autre avantage non négligeable de ce bar, c’est que, pour une raison que nous ne nous expliquons toujours pas vraiment à ce jour, les beaux gosses y sont toujours légion, et en quantité supérieure au nombre de clientes. On pourrait appeler ça le choix des reines, un terrain de chasse de choix que nous ne quitterions pour rien au monde.


En bon archétype de la célibataire parisienne déprimée que je suis, je mets évidemment un point d’honneur à repartir chaque vendredi sous le bras d’un homme différent, avec qui je passerai une nuit de sexe enivrée. Dans la plupart des cas, celui-ci sera peu satisfaisant, étant donné les quantités d’alcool ingurgitées, mais aura au moins le mérite de me faire oublier ma semaine à chier, le temps d’une nuit.


Ce soir-là, néanmoins, ne s’est pas déroulé exactement comme à son habitude. Julie et Marianne, mes acolytes, sont chacune fort occupées à faire semblant de se laisser draguer par leur cible, ces dernières inconscientes que si ouverture il y a, ce sera de la volonté des femmes avec lesquelles ils discutent chaleureusement, et non la leur. Quant à moi, je tourne mollement ma paille en carton délité dans mon moscow mule, la tête soutenue par ma main gauche, accoudée à la table. Plus claquée encore qu’à mon habitude, et lassée de n’avoir repéré aucun amant d’un soir potentiel, je commence à rassembler mes forces pour rejoindre le métro.


Je ramasse mon sac et mon écharpe, dis au revoir aux filles qui me saluent d’un geste distrait, et commence à me diriger vers la sortie quand j’entends une voix inconnue me héler.



La familiarité de ce type finit d’alimenter ma mauvaise humeur. Il fait environ ma taille – je suis plutôt grande pour une nana – les cheveux bruns en bataille, la peau légèrement olivâtre et les yeux entre le marron et le vert. Il porte un jean bleu marine et un t-shirt blanc sur lequel il a enfilé une chemise ouverte de couleur vert d’eau. Pas mon genre. Je préfère les grands blonds, ou des yeux bleus à tout le moins.



Maintenant qu’il le dit, c’est vrai que sa tête me dit vaguement quelque chose, mais cette soirée avait été aussi riche en évènements qu’en shots, et les détails sont un peu flous.



Je réponds, sans grand intérêt.



Le bar est bondé, les gens se bousculent, j’ai du mal à l’entendre quand il reprend la parole. Je lui fais signe que je n’ai pas compris de la main et tente un repli vers la sortie, mais il m’attrape par l’épaule et approche sa bouche de mon oreille.



Son odeur, alors qu’il est si proche de moi, me surprend. Sans pouvoir dire que je connaisse ce parfum, j’ai une impression étrange de déjà-vu. Il sent bon, un mélange d’embruns et de tabac, avec une légère note d’agrumes. Je secoue la tête, et me tourne une nouvelle fois vers la sortie. Foutu climat parisien, le temps de cette brève interaction, il s’est mis à tomber des cordes. Il va falloir que je commande un Uber. Quelle plaie, on est le vingt-six du mois et je suis déjà bien à découvert.


Me voyant hésiter, Virgile reprend de plus belle, se rapprochant encore de moi :



Je lui réponds que je suis fatiguée, que la musique me donne mal au crâne et qu’on ne s’entend pas parler. Je sors mon téléphone pour ouvrir mon app quand il me dit :



Cette accroche de dragueur invétéré me donnerait encore plus envie de fuir en temps normal, mais l’idée de sortir dans le froid et l’humidité finit par avoir raison de ma volonté.



Il me guide sans me toucher vers le salon en question, ce que j’apprécie, mais reste assez près de moi pour que je continue de sentir son parfum. Arrivé dans le couloir qui mène à la réserve, il soulève une tenture de velours bordeaux qui révèle une porte. C’est vrai que je ne l’avais jamais remarquée. Il sort une clef de sa poche et l’ouvre pour me laisser entrer.


La pièce n’est pas très grande, à peine une quinzaine de mètres carrés. Le plafond est bas, et le mur droit est recouvert d’une bibliothèque quelque peu empoussiérée. Deux fauteuils club font face à un canapé Chesterfield en cuir cognac, séparés par une table basse en bois massif recouverte de traces de verres, sur laquelle trônent cinq ou six chandelles à moitié fondues. Trois lampes d’appoint à la faible lumière jaune éclairent également la scène. L’une est disposée à côté du canapé, sur un guéridon en bois foncé, du noyer peut-être. Une autre a été placée sur un buffet bas disposé derrière les fauteuils, et surmonté d’un grand miroir qui agrandit un peu la pièce par illusion d’optique. La dernière se trouve sur un petit bar qui nous fait face, dans le fond du salon.


Virgile prend mon manteau pour l’accrocher derrière la porte, m’invite à m’asseoir et se dirige derrière le bar.



Encore une phrase de dragueur ! Décidément, vivement que le temps se calme et que je puisse retrouver ma plaquette de paracétamol et mon lit.



Une bonne surprise. Depuis que je viens au Lorette, je n’ai jamais vu de gin plus exotique que du Bombay Sapphire. J’acquiesce d’un signe de tête et me laisse tomber dans le canapé en me massant les tempes. Zut, j’aurais dû choisir un des fauteuils pour m’asseoir, je suis certaine qu’il va en profiter pour me coller.


Virgile revient vers le canapé et dépose sur la table basse deux jolis verres ciselés, comme c’est la mode en ce moment. Il prend ensuite place sur le fauteuil en face de moi. Pas si forceur, le Virgile, on dirait. Il sirote tranquillement le liquide ambré de son verre, un whisky, j’imagine, en me regardant grimacer.



Je dois avoir un air un peu surpris parce qu’il reprend :



Pas convaincue, je lui tends la main gauche. La main du cœur, me fait-il remarquer avec un sourire en coin. Il n’en rate pas une. D’un geste expert, il presse fortement un point entre mon pouce et mon index, pendant une petite minute. Ni lui ni moi ne parlons, il se contente de me regarder dans les yeux avec une expression insondable. Il me lâche enfin, puis se renfonce dans son fauteuil. La méthode n’est pas miraculeuse, mais je dois reconnaître que j’ai un peu moins mal. Le gin commence à faire effet, et je me rends compte que je suis un peu plus relaxée. À la lumière des bougies, je réalise qu’il a un joli visage, doux, mais à la mâchoire volontaire. Il passe de temps à autre ses doigts dans ses cheveux qui lui tombent un peu dans les yeux, c’est mignon.


Comme je me sens mieux, je me prête plus facilement à la conversation. Virgile me pose des questions sur ma vie, me dit qu’il me voit souvent au Lorette, mais qu’il n’a jusque-là pas eu l’audace de venir me parler. Il ajoute que je suis aussi souvent en bonne compagnie, même si rarement la même d’une semaine sur l’autre, ce qui ne l’a pas encouragé à se manifester. Un peu énervée par ce que je prends pour un jugement de valeur, mon expression doit se fermer, car il rectifie aussitôt :



Il admet donc être un coureur, je ne me suis pas trompée. Il se lève à nouveau, attrape deux bouteilles derrière le bar et nous ressert, mais cette fois-ci, il s’assied à côté de moi. Je le laisse faire. Il attrape de nouveau ma main et commence à me masser avec dextérité. J’aimerais n’en rien laisser paraître, mais je dois dire que j’apprécie son toucher. Il me dit que j’ai la peau douce, se penche pour embrasser la paume de ma main, puis le creux de mon poignet. Je frissonne, mais ne dit rien. Il me dit de m’allonger et attrape mes jambes qu’il place sur ses genoux. Il descend la fermeture éclair de mes bottes avant de les ôter, chacune leur tour. Il place ses mains autour de mes pieds, qu’il commence à malaxer. Je ne peux m’empêcher de retenir un petit soupir de délice. Les pieds, c’est mon point faible.


Il me raconte sa vie pendant qu’il me masse. Le petit bled de Bretagne d’où il est originaire, son arrivée à Paris pour ses études, les soirées électros qu’il organisait avec ses potes dans des hangars pour se faire un peu d’argent, son échange universitaire en Italie, d’abord. Puis les cinq années qu’il a passées avec une Portugaise rencontrée là-bas, puis ramenée dans ses bagages à la Ville Lumière, et qui a fini par le quitter, lassée de la météo pourrie et de la vie citadine. Et enfin, sa vie de célibataire depuis. Bien malgré moi, je sens que la pression de ses mains éveille les premiers signes du désir. Je suis totalement consciente de la présence de son corps si près du mien. Ma culotte s’humidifie, de petites décharges traversent mon corps et font tressaillir mon ventre, j’ai envie que ses mains partent à l’assaut de mes jambes.


Comme s’il avait lu dans mes pensées, c’est maintenant mon mollet qu’il pétrit, et ce ne sont plus mes yeux qu’il regarde, mais mes seins. Ses mains montent et descendent le long de mes jambes. Il me suggère que je serais peut-être plus à l’aise sans mes collants, et se propose de m’aider à les retirer. Je soulève mes fesses sans rien dire pendant qu’il explore les dessous de ma robe pour tirer sur le nylon, effleurant mes fesses au passage. C’est l’intérieur de mes cuisses qu’il caresse à présent. Je suis définitivement en train de mouiller pour de bon. Il se penche pour les embrasser et sa barbe de trois jours contre ma peau toute fine exacerbe encore mon désir. En voilà un qui sait comment parvenir à ses fins.


Mes cuisses s’écartent comme d’elles même, il écrase aussitôt son visage en leur milieu. Il mordille mes lèvres à travers le tissu, y enfonce son nez, passe sa langue sur les côtés de mon sous-vêtement, ce qui me fait tressauter. Ses deux mains sont posées sur mes fesses qu’il serre tandis qu’il me titille. Je lève de nouveau le bassin… il comprend le message et fait voler ma culotte dans la pièce. Il se redresse pour contempler mon entrejambe, avec un air féroce, tandis qu’il se déshabille. Il se penche pour, enfin, embrasser ma bouche. Il embrasse bien. Ses mains explorent mes seins tandis qu’il presse son érection contre ma vulve dégoulinante. Je commence à gémir et je lui dis de me mordre les seins.



Il s’exécute, et en profite pour me pénétrer de ses doigts. Sa morsure se fait de plus en plus forte, ses doigts tournent maintenant autour de mon clitoris et, après quelques minutes intenses, je lui fais comprendre en lui tirant les cheveux que mon mamelon en a eu assez. Il s’attaque au second après avoir pris le temps de m’embrasser longuement à nouveau. Je respire de plus en plus fort et je ne peux m’empêcher d’onduler en cadence.


Après s’être occupé de mes seins, il descend le long de mon ventre qu’il couvre de baisers. Il passe son pouce entre mes lèvres pour stimuler d’une pression bien dosée le bouton qui s’y cache. Il embrasse ma fente sans encore y passer la langue, en prenant son temps. Je commence à me tortiller, impatiente de sentir son humidité sur la mienne. Enfin, il les écarte, et me lèche avec une ferveur non feinte. Je me cambre de plaisir.


Mais bientôt, j’ai envie de plus. Je ramène son visage vers le mien, et l’enjoint à m’embrasser dans le cou pendant que je sors de son caleçon un sexe dur et chaud, d’une taille parfaite. Ni trop petit ni trop gros, il est plutôt plus large que la moyenne. Je mets mes doigts dans sa bouche pour qu’il les humidifie avant de le décalotter. Je passe mon pouce sur son frein et rends son gland glissant pour ne pas qu’il souffre de mes caresses.



Il se lève pour aller chercher de quoi nous protéger. Lorsqu’il revient vers moi, je ne peux résister à l’envie de lui donner un coup de langue, il est juste à la bonne hauteur. Il s’immobilise aussitôt. Je passe ma langue de haut en bas de sa hampe, lentement, tandis que je le regarde dans les yeux. Il semble apprécier le spectacle. Sans prévenir, je le prends tout entier dans ma bouche. Il ne peut retenir un petit râle de plaisir. Je le suce encore un peu, jouant avec son frein et pressant ses bourses de la main. Quand je le sens tressauter dans ma bouche, je lui enfile le préservatif et m’allonge, offerte.


Il se place sur moi, me mordille les oreilles. Son gland va et vient entre mes lèvres gonflées et l’entrée de mon vagin. Je brûle de le sentir en moi, ce premier instant où il m’ouvrira, le plus délicieux de tous. Mais j’ai beau m’aligner avec lui, d’essayer de le guider, il continue de me tourmenter sans me pénétrer. Je l’attrape par les hanches pour l’encourager, mais je sens qu’il me résiste. Je commence vraiment à m’impatienter. C’est alors que j’allais exprimer ma frustration qu’il entre tout d’un coup jusqu’à la garde. J’en ai le souffle coupé. Ça le fait rire. Il saisit mes poignets qu’il vient placer au-dessus de ma tête, et débute sa besogne. Je bouge avec lui à l’unisson, de plus en plus fort. Il ne me quitte pas des yeux alors qu’il s’enfonce toujours plus loin.


Il me demande si j’aime les miroirs. J’en raffole. Il se retire pour me conduire jusqu’au buffet et se place derrière moi. Il soulève une de mes jambes pour placer mon genou à côté de ma main, me mord l’épaule, et me pénètre à nouveau. Il va plus vite qu’avant, et la position que nous avons prise lui permet encore plus de profondeur. Il rassemble mes cheveux en une queue de cheval sur laquelle il tire pour que je le regarde dans les yeux, à travers le miroir. Je me prends à penser que j’espère que le salon est bien isolé, car j’exprime désormais mon plaisir à pleins poumons.


C’est alors qu’il se retire pour venir se presser entre mes fesses. Il me demande s’il peut leur faire l’amour aussi. J’aime bien cette façon de demander, je lui donne mon accord. Cette fois, il y va plus doucement, et me caresse le clitoris en même temps, en me chuchotant des mots doux. Je me sens m’ouvrir sous la pression, et il se glisse en moi. Avec d’amples mouvements des hanches, il commence à aller et venir. Je contemple son reflet, décidément, il est vraiment canon, surtout comme ça. Je l’avais sous-estimé.


Bientôt, je l’entends haleter, ses yeux se voilent et je reconnais les spasmes de son éjaculation à l’intérieur de moi. Il jouit en grognant mon prénom – Oh putain, Louise ! – et s’affaisse sur mon dos.


Il se retire, et voit mes jambes trembler, signe chez moi des plus grandes voluptés. Il me prend dans ses bras, et me porte jusqu’au canapé, en m’embrassant.



Nous restons enlacés sans rien dire pendant un moment, puis il me dit que la pluie s’est calmée. C’est vrai qu’on ne l’entend plus.



Nous avons passé le week-end dans mes draps, à jouer et rejouer cette scène du salon caché.


Le bip caractéristique du bus qui vient d’arriver me sort de ma rêverie. Je saute dedans, direction le Lorette. J’ai vraiment hâte de raconter à mes amies cette première expérience de la sodomie.