Une Histoire sur http://revebebe.free.fr/
n° 22249Fiche technique20918 caractères20918
3481
Temps de lecture estimé : 14 mn
25/01/24
Résumé:  Son mari étant retenu in extremis en Europe pour raison professionnelle, Rose part seule en vacances au Cap-Vert.
Critères:  f h fh couleurs vacances plage cérébral portrait humour -extraconj
Auteur : Younes      Envoi mini-message
Chaleur Tropicale

Chaleur Tropicale





Je m’appelle Rose. Je suis une femme blonde de quarante-deux ans plutôt bien conservée et dotée de formes qui font que beaucoup d’hommes se retournent sur mon passage. Il est vrai que je fais tout pour entretenir mon corps et retarder autant que faire se peut les outrages du temps.

Je suis mariée à Jules, un homme grand et séduisant, qui exerce d’importantes fonctions dans une multinationale. Je connais mon mari depuis que je suis étudiante et nous nous sommes mariés jeunes avant de donner naissance à deux enfants désormais adolescents.



+++++++++++++++



Avec mon mari, nous avions planifié nos premières vacances en amoureux depuis la naissance des enfants. Nous souhaitions effectuer un séjour de deux semaines dans un hôtel club du Cap-Vert, évidemment en dehors des périodes de congés scolaires. Notre objectif était fort basique, farniente, plage, soleil et bien sûr un soupçon de sexe.

Ma belle-mère, qui venait de prendre sa retraite, avait été mandatée pour venir s’occuper de notre progéniture pendant notre absence et nous nous faisions une fête de ces premières vacances en tête à tête depuis plus de quinze ans.


Malheureusement, trois semaines avant le départ, notre beau projet tomba à l’eau. Jules avait été expressément missionné par l’état-major du groupe pour effectuer une opération coup de poing dans une filiale du groupe située en Europe de l’est et il avait dû brutalement faire une croix sur ses congés pourtant prévus de longue date.


Lorsque mon mari me fit part de cette déconvenue, je ne peux pas dire que je sautai de joie. Mais comme ma belle-mère avait déjà tout organisé pour s’occuper des enfants, Jules insista pour que je parte quand même profiter du resort et de ces quinze jours de vacances au soleil. D’autant plus que sa société lui avait promis de prendre en charge tous les frais et notamment ceux liés à la mise à disposition d’une chambre individuelle pour son épouse, ce qui me sembla tout de même la moindre des choses.


Lorsque je parlai de ce fâcheux contretemps à mon amie Louisa, je pensais naïvement qu’elle allait faire preuve d’un peu de compassion pour mon conjoint, mais ce fut loin d’être le cas. Au contraire, elle me laissa entendre que j’avais de la chance dans mon malheur et que les périodes de vacances hors congés scolaires offraient l’opportunité de rencontrer de charmants célibataires, et accessoirement quelques autochtones trop heureux de rendre service aux belles touristes européennes désœuvrées.



Ce qui amusa beaucoup Louisa qui me révéla avoir effectivement eu l’occasion de goûter à la virilité d’un mâle africain particulièrement vigoureux, lors d’un séjour effectué au Sénégal avec une de ses amies. Ce qui en soi n’avait rien de scandaleux puisque Louisa, qui n’a ni conjoint ni enfants, a toujours privilégié les liaisons de courte durée, voire les coups d’un soir, aux relations suivies et monogames.


J’étais un peu anxieuse à l’idée de passer les premières vacances de mon existence seule face à moi-même, mais je dois avouer que cette expérience inédite avait un côté plutôt excitant et je me sentais de plus en plus prête à accepter la proposition désintéressée de Jules de partir sans lui sous le soleil des tropiques.



+++++++++++++++




Le vol se déroula de façon très agréable. On m’avait attribué le siège mitoyen à celui de Souleymane, un mulâtre franco-cap-verdien d’une trentaine d’années. Le jeune homme s’avéra de charmante compagnie pendant tout le trajet et se montra peu avare d’anecdotes plus ou moins romancées que j’écoutais néanmoins avec un plaisir non dissimulé.


Souleymane travaillait pour un des principaux tour-opérateurs européens et il avait été chargé par son employeur de visiter les principaux établissements avec lesquels travaillait son groupe au Cap-Vert. Il m’apprit notamment qu’il allait séjourner deux nuits dans mon hôtel après une première étape à Praia, la capitale du pays.


Lorsque je lui expliquai la raison de mon voyage solitaire, Souleymane fit mine de me plaindre, mais je compris qu’il était plutôt content de savoir qu’une charmante touriste française allait peut-être avoir besoin de compagnie lors de son passage dans le luxueux établissement où j’allais séjourner pendant mes vacances.


En raison de l’heure tardive d’arrivée du vol, je n’eus guère le temps de faire connaissance avec les autres résidents de l’hôtel, et après un petit cocktail offert par l’établissement, j’allai rapidement me coucher. Il ne me fallut que quelques minutes pour m’endormir après avoir éteint ma lampe de chevet.


Je fus réveillée le lendemain, peu avant neuf heures, par un appel de Jules. Mon époux était curieux de savoir comment s’était passé le vol et si le standing de l’hôtel était conforme à ce qu’on nous avait vendu sur le site de réservation.

Je rassurai mon conjoint sur ce dernier point et lui parlai évidemment de mon voisin d’avion sans omettre le fait que notre discussion pendant le trajet avait sans doute donné quelques idées au séduisant Africain.



Après le petit déjeuner, au cours duquel j’eus l’occasion de faire connaissance avec un couple de quinquagénaires belges et de deux trentenaires nantaises venues profiter d’une semaine de détente entre filles, je retournai dans ma chambre pour enfiler un bikini minimaliste avant de prendre la direction de la piscine.

Une fois confortablement étendue sur mon transat, je fus rapidement tirée de ma torpeur par un appel vidéo de ma copine Louisa, curieuse de savoir si j’avais déjà eu l’occasion de tisser quelques liens avec les mâles croisés depuis mon départ.

Lorsque je lui parlai de Souleymane, mon amie poussa un petit cri.



La remarque me fit sourire, mais je commençais à me demander si ma décision de partir seule passer une quinzaine dans un hôtel club en Afrique était bien raisonnable.



+++++++++++++++




En tournant la tête, je reconnus Jeanne, la femme du couple belge.



La femme m’examina avec un peu plus d’attention.



Proposer à une femme d’échanger et d’être la partenaire de son mari me fit sourire intérieurement. D’autant plus que Pierre était le genre de vieux beau que j’imaginais très bien s’offrir de temps en temps quelques galipettes avec une jeunette, même si j’avais sans doute dépassé la date de péremption de ses maîtresses occasionnelles.


J’acceptai donc l’invitation de déjeuner à la table du couple belge, ce qui nous donna l’occasion de sympathiser, si bien que lorsque je me rendis sur le court de tennis pour affronter Pierre, nous nous tutoyions comme de vieux amis.

L’insistance qu’il mit à mater mes cuisses au cours de nos premiers échanges m’exaspéra autant qu’elle me troubla et je dus remporter une bonne série de points pour qu’il daigne enfin se consacrer à notre partie.



+++++++++++++++



Louisa a bien raison. Les touristes pas trop mal foutues qui voyagent seules constituent des cibles un peu trop évidentes pour une partie de la gent masculine environnante.


Lorsque mon amie me rappela en fin de soirée, j’étais allongée en tenue d’Ève sur le lit king size de ma chambre. Ce qui ne m’empêcha pas de lui faire part de ma réflexion concernant les manières des dragueurs occasionnels qui sévissent dans les lieux de villégiature. Et sa réponse me surprit beaucoup :



La conversation avec Louisa m’avait pas mal perturbée. J’avais du mal à me défaire de mon trouble tant et si bien que je décidai d’appeler Jules pour me changer les idées et lui suggérer, le cas échéant, de jouer à distance avec moi à un petit jeu coquin.



Complètement sonnée par l’orgasme que je venais de ressentir en voyant mon Jules chéri arroser de foutre l’écran de son smartphone, je suis restée coite et n’ai rien pu ajouter à notre échange.



+++++++++++++++



Le lendemain, sur le voilier, vêtue d’une robe bustier descendant au genou, d’un large chapeau de paille, mes yeux protégés derrière mes lunettes de soly, je profitais longuement et discrètement du spectacle offert par l’équipier chargé des manœuvres. Il s’agissait d’un jeune mâle à la peau de jais, coiffé de dreadlocks, et arborant une musculature effilée comme un rasoir. Il était vêtu d’un bermuda en jean rapiécé de toutes parts qui lui donnait l’air d’un pirate sevré de sexe.

Et je n’eus aucun mal à m’imaginer dans la peau d’une pauvre naufragée résignée à subir les assauts de ce pirate si athlétique. Une fois arrivée dans la petite crique paradisiaque où nous avait conduits le voilier, je retirai ma robe dévoilant au beau marin mon minuscule bikini avant de plonger avec délice dans la mer turquoise.


Le lendemain, Souleymane rejoignit l’hôtel peu après seize heures. Il vint me saluer au bord de la piscine et j’en profitai pour lui présenter mes nouveaux amis belges. Nous dînâmes d’ailleurs tous les quatre à la même table jusqu’à ce que le couple nous abandonne. Nous continuâmes notre discussion une petite heure avant d’aller nous coucher sagement dans nos chambres respectives.

Au moment de me quitter, Souleymane me proposa de me faire découvrir le lendemain soir une charmante paillote spécialisée dans les grillades de poisson.



+++++++++++++++



Nous avions rendez-vous à dix-huit heures trente, et je rejoignis directement Souleymane dans le 4x4 qu’il avait emprunté au directeur de l’hôtel.


Pour l’occasion, je m’étais vêtue d’une courte robe en lin blanc dénudant mon dos et la quasi-intégralité de mes épaules. Outre la robe au décolleté tentateur qui laissait parfaitement deviner l’absence de soutien-gorge, ma tenue se composait d’un string minimaliste et de sandales à talons compensés en semelles de corde.

Le dîner au clair de lune agrémenté d’une bouteille de chenin sud-africain fut absolument délicieux, et nous le poursuivîmes par une balade, pieds nus sur la plage.

Lorsque nous fûmes à distance convenable de la paillote, Souleymane proposa de prendre un bain. Sans attendre ma réponse, il se déshabilla intégralement et courut se jeter dans la mer. Pour ne pas paraître rabat-joie, je retirai ma robe et allai à mon tour plonger dans l’eau délicieuse en conservant néanmoins le string qui protégeait ma vertu. Souleymane qui s’était éloigné de la plage tenta de me rejoindre, mais les deux séances hebdomadaires de natation que je pratique à Paris me permirent de le tenir à distance.


Finalement, je décidai que je ne risquai pas grand-chose en le laissant nager jusqu’à moi. Mais juste avant de me rejoindre, le beau trentenaire plongea dans l’onde grise et attrapa mes pieds afin de me tirer vers le fond.

Il me lâcha très vite, ce qui lui évita une engueulade carabinée, et nous émergeâmes en même temps de l’onde noire. Nous nous faisions face à quelques dizaines de centimètres l’un de l’autre et je laissai Souleymane s’approcher un peu plus. Le clair de lune se refléta dans ses grands yeux rieurs avant qu’il décide de m’enlacer. Constatant que je ne faisais rien pour le repousser, il plaqua ses grosses lèvres sur ma bouche. Un peu trop détendue par l’atmosphère qui baignait ces instants improbables, je répondis à son invite et nous échangeâmes un baiser torride. Le contact de son torse nu sur mes seins plantureux fit gonfler leurs pointes d’un désir bien difficile à cacher. Alors que mon corps était sur le point de s’embraser, je dus lutter énergiquement pour conserver assez de lucidité et repousser Souleymane.


À la fois déçue et soulagée, je me lançai dans un crawl soutenu pour échapper à mon tourmenteur et quitter l’onde délicieuse. Le cœur battant, je courus m’adosser contre un grand arbre situé en bord de plage. Bien vite, Souleymane me rejoignit et de nouveau m’embrassa à pleine bouche. Je pouvais sentir son membre viril palpiter contre mes cuisses pendant que nos langues se mêlaient dans une sarabande endiablée.

À cet instant, j’étais à la merci du mâle et c’est presque à regret que je le laissai se détacher de mes lèvres. Je le vis alors s’accroupir afin de glisser son doigt sous le triangle de mon string, puis je fermai les yeux, oscillant entre impatience et inquiétude. Souleymane écarta largement la minuscule étoffe libérant ma vulve qu’il lécha aussitôt avec douceur et agilité, puis sa bouche lippue aspira délicatement mon bonbon turgescent avant de se mettre à me dévorer comme un affamé.

Mes jambes se dérobaient imperceptiblement, et lorsque l’orgasme me submergea, Souleymane dut me retenir pour ne pas que je m’écroule. Je finis par reprendre le contrôle de mon corps et nous allâmes récupérer nos vêtements avant de retourner à l’hôtel sans prononcer un mot.



+++++++++++++++



Je n’avais pas encore évacué tout mon trouble, lorsque parée de ma simple nudité, je m’étendis sur le matelas moelleux de la chambre.


Mon téléphone venait d’afficher vingt-trois heures. C’est le moment que choisit Jules pour m’appeler. Sa première journée au siège de la filiale avait été épuisante, mais il était néanmoins d’humeur câline. Je lui relatai donc les faits marquants de mon séjour en commençant par la journée passée sur le voilier à mater avec émoi le jeune éphèbe aux dreadlocks, et ma plongée de naïade dans l’eau turquoise de la crique sous son regard gourmand. Je lui décrivis aussi en détail ma soirée avec le charmant Souleymane, entamée par un délicieux dîner de poisson, poursuivie par une balade au clair de lune et terminée par un bain de minuit rafraîchissant. Je m’abstins néanmoins d’évoquer les baisers enfiévrés et le cunnilingus divin dont je bénéficiai à cette occasion.


Mes confidences semblèrent ravir mon époux. Bien sûr, il voulut en connaître un peu plus sur les circonstances de notre bain de minuit.



Ah, les mecs et leurs concours de quéquettes ! ai-je pensé avec un sourire en coin avant de répondre à Jules.



Jules s’esclaffa, puis m’envoya des baisers depuis la Tchéquie avant de mettre fin à la conversation. Il avait bien besoin de dormir.


Nous avions fait le tour. J’avais moi aussi envie de dormir, mais il fallait d’abord que j’évacue ma tension sexuelle. Alors, je me caressai en imaginant que des mains anonymes blanches et noires exploraient avec volupté tous les recoins de mon corps.



+++++++++++++++



Minuit trente. Un son familier éclaire mon téléphone. C’est un message WhatsApp de Jules au contenu laconique.



Je passe aux toilettes soulager ma vessie. En me recouchant, j’attrape mon téléphone pour répondre à la discussion.



Puis je repose l’appareil sur la table de chevet.

Quelques minutes plus tard, je sursaute. Je perçois une présence dans la chambre et je lâche un cri d’effroi lorsqu’une main se pose sur le haut de mon dos. Et je bondis hors de mon lit avant d’allumer la lumière.



Le regard interdit de Souleymane me trouble. Sa réponse me stupéfie.



Un doute m’étreint. Je vais consulter mon téléphone et je comprends la méprise. Le premier message de Souleymane est tombé une minute après celui de Jules. Les contenus étaient identiques. J’ai envoyé par mégarde au Cap-Verdien la réponse destinée à Jules.


Me voilà donc face à un dilemme. Que vais-je pouvoir faire pour me tirer de cette situation pour le moins ambiguë ?