n° 22264 | Fiche technique | 6349 caractères | 6349 1075 Temps de lecture estimé : 5 mn |
04/02/24 |
Résumé: Alors que son amant doit arriver, tout le quartier plonge soudainement dans le noir. | ||||
Critères: fh ascenseur cunnilingu anulingus | ||||
Auteur : Clair Aymé |
Mais, où est-il ce satané portable ?
À force de tâtonnement, elle finit par le trouver, dans la pénombre de son appartement. Éclairée par sa lumière, elle parvient à progresser jusqu’à la fenêtre qui donne sur la rue : il semblerait que la coupure soit générale, plus aucun lampadaire du quartier n’éclaire cette nuit noire.
Et, ça tombe là, maintenant, alors même qu’il est censé arriver, dans les minutes qui viennent.
Cela fait plus d’une semaine maintenant qu’elle attend ce moment avec une petite boule dans le ventre et l’intuition que de le revoir va transformer cette petite boule en un feu ravageur…
Mais, sans électricité, ça va se compliquer…
Bon, en même temps, elle avait déjà installé des bougies un peu partout, il ne lui reste plus qu’à les allumer. Avec toutes ces petites flammes, l’ambiance est à l’image de la boule dans son ventre. Elle a décidé d’ouvrir une bouteille de vin pour faire passer un peu plus vite les minutes qui la séparent de lui.
Mais, ces minutes sont longues, trop longues… Et s’il était coincé à l’extérieur ? Le digicode ? L’interphone ? Sans électricité… Elle décide de descendre une bougie à la main, pour vérifier s’il n’est pas là, emmuré dans le hall d’entrée.
Elle descend un premier étage. La lueur de la petite flamme projette sa silhouette dansante sur les murs de l’escalier. Palier du deuxième. Elle croit distinguer un petit bruit tout en bas. Elle continue à descendre. Mais, à mi-chemin, une porte s’ouvre, et un léger courant d’air s’engouffre dans la cage d’escalier, et glisse sous sa robe, où le haut de ses cuisses laissées nues par ses bas se crispe soudainement. Est-ce son mouvement réflexe causé par ce courant d’air ou le courant d’air lui-même qui vient d’éteindre la bougie ? Impossible de savoir, mais la voilà maintenant plongée dans la pénombre absolue.
Elle reste figée comme ça, quelques secondes, dans le silence total. Puis distingue le son de pas, qui s’engouffrent à tâtons dans l’escalier à leur tour. Lentement, ils se rapprochent. Jusqu’au premier palier. Tâtonnent à nouveau, et recommencent leur ascension.
Le souffle coupé, elle n’ose pas prononcer un mot. Mais, elle commence à distinguer une respiration, sa respiration à lui, et se rend compte que sa respiration à elle devient plus intense, et que la petite boule dans son ventre semble se gonfler un peu plus à chaque inspiration. Il se rapproche. Doucement. À quelques marches. À quelques centimètres.
Elle sent son souffle maintenant, et la boule lui brûle tellement le ventre qu’elle a peur de s’évanouir. Il approche sa bouche de son oreille, lentement, son souffle lui brûle la joue. L’oreille. Il lui glisse, dans un chuchotement presque imperceptible : « j’ai envie de toi ». Sa bouche descend alors, dans le creux de son cou, qu’il embrasse, pudiquement d’abord. Elle sent que ses jambes vont défaillir. Encore plus quand ses baisers perdent leur pudeur, et qu’ils remontent pour trouver sa bouche. Il glisse sa main dans son dos, elle se cambre et leurs bouches fusionnent. La boule de feu explose et envahit tout son corps. Ils s’embrassent, s’avalent, se dévorent.
Dans un temps qui parait suspendu. Elle glisse petit à petit vers le précipice, vers l’abandon. Il la retient fermement et glisse sa deuxième main dans son dos, pour l’étreindre de toute la force de son désir. Mais, le feu est trop fort, et lui-même sent que le corps à elle va l’abandonner, alors il la saisit, la retourne, et la fait doucement se mettre à genoux, sur les escaliers heureusement recouverts de ce confortable tapis. Les mains posées quelques marches au-dessus, elle lui offre la courbe de son dos, terminée par l’outrageuse cambrure de ses fesses.
Un premier doigt arrive, à la naissance de sa cheville droite, et remonte très lentement le long de son mollet. Il pénètre sous sa robe, glisse sur l’intérieur de sa cuisse, et se rapproche dangereusement de son petit con, qu’elle sait complètement trempé maintenant. Le doigt se rapproche de sa culotte, mais la contourne, par pudeur ou par jeu. Il reprend sa route, escalade ses fesses, centimètre par centimètre. Un autre doigt démarre, sur l’autre cheville, mais au lieu de se contenter de caresser, celui-là relève doucement la robe. Bientôt, elle se retrouve le cul presque nu. Cul qu’elle lui offre sans retenue.
Le doigt audacieux qui a relevé la robe redouble d’audace, et écarte lentement la culotte en dentelle, trempée de sa douce cyprine. C'est maintenant sa langue qui se joint aux festivités, sa langue qui commence à danser lentement sur les grandes lèvres, sur les petites, et bientôt à tourner autour de son clitoris tout gonflé.
Elle se mord les lèvres pour retenir un gémissement au premier contact entre la langue et son petit bouton. La langue le caresse, lentement, tourne autour, danse avec lui. Elle s’aventure, à chaque tour un peu plus, à l’intérieur de son con, qui s’ouvre petit à petit. Quand elle est complètement ouverte, il recule, lui retire sa culotte, et approche simultanément ses trois soldats : son index gauche sur le clitoris, son index droit dans sa fente, sa langue sur son autre trou. Et, les trois soldats commencent chacun à jouer leur rôle.
Cette fois-ci, se mordre les lèvres ne suffira pas, elle ne peut retenir son gémissement, qui résonne dans la cage d’escalier silencieuse. Déjà, l’index droit s’est engouffré au fond de son con, et se délecte de son exploration, pendant que l’autre index tourne lentement autour de son clitoris, dans le même rythme que la langue sur son petit trou du cul.
À chacun de leurs mouvements, le feu, qui s’est emparé de la totalité de son corps, lui parait plus brûlant. Elle n’a plus du tout conscience de là où elle se trouve quand un deuxième doigt la pénètre et vient la remplir un peu plus, ni de combien de temps cela dure lorsque le bout de la langue lui pénètre le cul. Elle n’est plus que plaisir, et ses gémissements résonnent maintenant fort dans la cage d’escalier.
Tout tourne, les doigts, la langue, les têtes. La boule explose… Quand une lueur dessine soudain les contours de leurs corps. Un lampadaire, par la fenêtre de la cage d’escalier. Le courant est revenu. Ils savent tous deux qu’au moindre de leur mouvement, la lumière s’allumera. Ils meurent d’envie de se voir, mais profitent quelques secondes de plus de ce moment. Ils ferment tous deux les yeux et imaginent la suite.