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n° 22291Fiche technique12533 caractères12533
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Temps de lecture estimé : 9 mn
26/02/24
Présentation:  Le contexte est vrai, le bel agriculteur reste un fantasme...
Résumé:  Il faut aider nos agriculteurs ;)
Critères:  hh
Auteur : lelivredejeremie            Envoi mini-message
L'amour est dans le pré

Il y a des journées comme ça, où on ne devrait pas sortir de son lit, comme aujourd’hui, où je dois accompagner le directeur de la coopérative agricole qui m’emploie pour une réunion de terrain.

Pas au milieu d’un champ de la Beauce, non, juste une salle de l’Ibis de Bourges, sauf que je n’ai pas le début de l’idée de ce que je vais y foutre…



Je n’en ai strictement aucun, je suis agronome, je monte des dossiers de conseils bio, de nouvelles espèces ou des alternatives aux cultures traditionnelles dans mon bureau et ça me va trèèès bien.



Le petit intello à lunettes rondes, soixante kilos pour un mètre soixante-douze qui ne survivrait pas douze heures sur une exploitation, des mecs du double de ma corpulence n’en ont rien à battre.


J’aurais peut-être dû sortir du lit avant Louis, pourtant. Trop bourré hier soir pour me faire l’amour, il avait exigé une pipe, je m’étais appliqué mais il n’avait pas pu jouir. J’aurais dû me douter que ça le frustrerait, et que dès ce matin, il voudrait récupérer son statut de mâle alpha…


Il a repoussé le drap, m’a écrasé sur le ventre, a planté ses genoux entre mes cuisses avant de les écarter, de s’affaler sur mon dos, et de présenter son gland contre mon sphincter.



J’ai beau mendier et gémir, expliquer que sa queue qui me martèle le coude du côlon hypothèque méchamment l’orgasme anal potentiel, finalement très rare, je suis infiniment plus sensible de la prostate, perso… Dans cette configuration-ci, les pénétrations brusques et profondes me provoquent des spasmes qui augmentent son excitation, il éjacule assez vite, et beaucoup…


Avec trois feuilles de sopalin pressés entre les fesses, j’ai répondu aux regards goguenards des coopérateurs d’une grimace gênée, avant de courir aux toilettes pour m’en débarrasser. On dira que la quantité de sperme qu’elles ont finalement absorbée sont la mesure de son désir, mais bon.


En retraversant le hall, j’ai à nouveau capté le sourire du réceptionniste, la trentaine, le mètre quatre-vingts de testostérone, qui faisait passer une carte électronique de chambre sur ses lèvres d’un air faussement innocent.


J’ai rejoint mon siège dans la salle de réunion, que j’ai reculé d’une cinquantaine de centimètres, pour empoigner mon smartphone et j’ai discrètement réactivé l’appli de rencontre, laissée en sommeil, pour en avoir le cœur net, si ce mec est ce que je pense…


Woputain ! Cent-deux visites, quatre messages, tout ça en six jours d’exclusivité avec Louis, dont je commence à penser qu’elle me pèse.


Recherche géographique… et un match ! Mais pas à cent mètres, à la réception, à dix mètres, soit dans la salle. Remplie d’une quinzaine de rudes fermiers bourrus. Et de mon directeur. Nooon !

Alooors… Ugolin, 29 ans… Comme le perso de Manon des Sources, sauf que personne ne cultive de lavande dans la Beauce. Bizarre. Sinon, un torse musclé, de la pomme d’Adam au début d’un pubis soigné… Et blonds, les poils, ce n’est donc pas le bg de la réception. Puis le lien vers trois réseaux sociaux, j’ai pressé le logo Instagram pour découvrir six photos pas mal faites du tout, dont l’une montre le même corps, allongé dans un champ de petites fleurs bleues, mais avec plus de détails, le cliché inclut un short assez serré sur un sexe évidemment au repos mais plutôt épais à première vue, des jambes puissantes et des pieds nus aux longs orteils.


Je me suis rapproché de la table pour faire le tour des participants en lisant les noms grossièrement notés sur des feuilles de papier pliées, et caler sur un jeune mec blond, Hugo. Soit presque Ugolin… et presque le bleu des fleurs de lavande…


Au break, ils se sont tous précipités vers la desserte où trônaient une machine à café et des eaux, sauf Hugo, que j’ai pu observer. Absolument pas mon style de mec à la base, un grand nounours, blond au doux regard aussi bleu que les inflorescences sur la photo, et visiblement assez timide.


Je l’ai rejoint en bout de table.



Demain, mon patron va me remonter les bretelles pour ma désertion, mais je m’en fous, lui aussi, il m’emmerde, comme mon job dont j’ai fait le tour, là. J’ai suivi Hugo jusqu’à l’exploitation familiale.



J’ai rêvé, ou elle avait l’air d’être déçue ?


Allongés au bord du champ de lin, peut-être à l’endroit où il a pris la photo postée sur Instagram, j’ai murmuré :



J’ai descendu la tirette, et il a soulevé le bassin pour me permettre d’abaisser ses vêtements à mi-cuisse, pour exposer la bite la plus épaisse que j’aie jamais vue, même encore mi-molle. Lisse, un prépuce lourd qui exposait le bout d’un gland un peu conique.



Il a doucement gémi, alors qu’il grossissait entre mes lèvres et que je repoussais le capuchon de peau pour dégager son fruit mûr, qui a libéré un filet de pré-sperme douçâtre et un peu salé. Quelques minutes de la caresse tiède et humide que je lui ai prodiguée ont suffi.



J’ai raffermi la prise de mes mains sur son bassin, pour accueillir sur ma langue trois projections de sa semence, que j’ai avalés, avant de relever le visage avec un sourire gourmand. Et libérer son sexe de douze centimètres max, luisant de ma salive.


Je me suis redressé et j’ai lentement viré mes vêtements.



Je me suis agenouillé entre ses jambes, pour les soulever, lui retirer sneakers et chaussettes, puis libérer des jambes musclées de son jeans. J’ai ensuite délicatement pris sa cheville gauche pour lever son pied devant mon visage, et langoureusement sucer l’un après l’autre, ses longs orteils, sans lâcher son regard.



– Mon truc, c’est l’andromaque, ai-je ajouté, en me positionnant à sa verticale avant de commencer à m’y empaler. Et la stimula… Aaah… tion prostati…Oooh…tique…


Le souffle court, la bouche grande ouverte à la recherche d’air, les yeux probablement hallucinés fixés dans les siens, en… comment estimer ? peut-être deux bonnes minutes et une dizaine de mouvements… mon scrotum resserré s’est retrouvé posé sur le nid de poils doux de son pubis.

Figé, il a murmuré :

– Ça va ? Si tu as mal, je comprendrais…


J’ai lentement remonté son mât de mon corps frêle en comparaison, pour redescendre sur lui, mon sexe raidi a frappé son ventre et mon gland spontanément émergé y a déposé un filet de fluide pré-éjaculatoire.



Une dizaine de passages de ma main sur la longueur relative de ma queue, m’a fait jeter cinq traits de ma semence nacrée qui ont zébré son torse.



Sans promesse de plus, nous nous sommes rhabillés, nous avons échangé nos 06, il m’a raccompagné à ma voiture, et après un baiser léger, je suis reparti.


Deux jours plus tard, j’ai reçu un texto de Hugo.


Je ne sais pas si tu veux encore me parler, j’étais sûrement juste un épisode dans ta vie, mais bon, juste pour te dire que tu as été bien plus dans la mienne


J’ai souri et tapoté une réponse sur l’écran.


Te parler, oui, pour te dire que tu as été plus que ça, toi aussi. Puis qu’il ne faudra plus compter sur mes dossiers d’info, j’ai démissionné de la coopérative. Puis aussi que c’est mort avec mon copain, j’aurais pas dû raconter que j’ai rencontré le garçon le plus tendre et attentionné du monde, et que j’ai eu un plaisir inédit à chevaucher la meilleure bite que j’aie connue, mais tu ne veux sûrement pas entendre ça…


C’est de la musique à mes oreilles, Jérémie. Je suis désolé, si je peux faire quelque chose…


Je cherche un coin pour y poser ma tente, un champ de lin, ce serait bien


Deux minutes plus tard, mon téléphone a sonné.



***


Ce soir, le champ récolté depuis longtemps est couvert d’une fine couche de neige, ce n’est pas moins beau. J’en ai pourtant détaché le regard pour le porter sur Hugo, qui dort, le visage apaisé garni d’un coin de sourire. Il le peut bien, ce soir, il a jeté sa timidité aux orties et s’est imposé, avec délicatesse, bien sûr. Il a pris l’initiative de me déshabiller, en déposant des baisers doux sur chaque parcelle de ma peau qu’il dévoilait, avant de reproduire le rituel de notre première fois, porter mes pieds à son visage, détailler mes orteils qu’il a dit délicats des lèvres et de la langue, qu’il a ensuite promenée sur mon corps, avant d’offrir le sien à mon plaisir, à grand renfort de gel lubrifiant, toujours nécessaire, jusqu’à mon éjaculation modeste, signe qu’il peut alors hardiment m’envahir et évacuer sa jouissance.


J’ai distraitement étalé sur l’intérieur de ma cuisse sa semence qui y coule doucement, pour reporter le regard par la fenêtre.


Simplement heureux.