n° 22293 | Fiche technique | 28211 caractères | 28211 4864 Temps de lecture estimé : 20 mn |
26/02/24 |
Résumé: Léa travaille en binôme avec Céline depuis un an. Elle réprime son attirance toujours plus croissante envers sa collègue, au motif supposé que cette dernière n’est pas intéressée par les femmes. Et si elle se trompait ? | ||||
Critères: ff lesbo fplusag travail | ||||
Auteur : Yuri Plume Envoi mini-message |
Je pousse la lourde porte cochère afin d’entrer dans la cour de cet hôtel particulier haussmannien et d’emprunter l’antique ascenseur. Après avoir tapé une série de chiffres sur le digicode, je pénètre dans le seul appartement du cinquième étage, un magnifique six pièces transformées en local professionnel.
Je gagne mon bureau afin de suspendre mon trois-quarts, mon bonnet, mon écharpe et mon sac à main au porte-manteau. Puis, comme chaque matin, je me dirige vers celui de Céline, ma collègue. Elle arrive souvent une vingtaine de minutes avant moi, vers six heures trente.
Je passe ma tête par l’entrebâillement de sa porte. Concentrée sur son imposant écran d’ordinateur, elle mordille le capuchon de son stylo. C’est une ravissante femme dans le début de la trentaine, très gentille et toujours de bonne humeur. À la sortie de mon B.T.S. comptable, c’est elle qui m’a reçue pour mon entretien d’embauche. Elle m’a aussi formée au métier d’aide-expert-comptable.
Elle habite une jolie villa dans les Hauts-de-Seine à l’orée du parc de Sceaux. Pour ma part, je réside dans le quartier de la Chapelle du dix-huitième arrondissement. Lorsque je suis montée sur Paris après mes études, c’est le seul truc abordable et potable visité. Actuellement, je recherche un logement un peu plus grand que ce seize mètres carrés.
Nous nous regardons un bref instant avant d’éclater de rire.
Notre patron, Monsieur Nicolas Bertrand, est un bourreau de travail. Il y a une dizaine d’années, il a fondé seul son cabinet d’expert-comptable, Bertrand Finances. C’est une boîte qui s’occupe essentiellement des T.P.E. comme les boulangeries, les cafés… Nous ne sommes que trois en le comptant. Nos heures, à Céline et moi, sont de quarante à quarante-cinq par semaine et les siennes sont rarement inférieures à cinquante.
Cependant, je perçois un bon salaire et de généreuses primes indexées sur le chiffre d’affaires trimestrielle de la société. Je peux donc économiser sans me priver afin de m’acheter dans quelques années un logement à crédit au lieu de le louer.
Je lui emboîte le pas. Comme à son habitude, elle s’efface pour me laisser sortir la première d’une pièce. Nous traversons l’immense salon décoré avec goût et recouvert de moquette. Lorsque nous entrons dans la cuisine mise à notre disposition pour nos repas du midi, les talons de mes richelieus et de ses bottines claquent sur le carrelage. Conformément à notre routine, elle prépare les cafés pendant que je beurre deux biscottes. Nous prenons notre déjeuner en discutant de notre week-end respectif.
Mes yeux s’attardent sur son maquillage. J’ai essayé en vain de le reproduire à plusieurs reprises chez moi. Après avoir posé un fond de teint clair, elle redessine ses sourcils pour les allonger en direction de ses cheveux bruns coupés court. Elle applique aussi un fard à paupières bleu ou vert selon les jours. Son rouge à lèvres rappelle généralement la couleur de son fard à paupières en plus pastel. De plus, elle harmonise la teinte de ses bijoux avec celle de son maquillage. Ce dernier n’est pas du tout vulgaire. Il agrandit son regard et lui confère une aura mystérieuse et distinguée.
D’ailleurs, notre patron ne l’a jamais réprimandée sur son apparence, contrairement à la mienne. En effet, lors de mon premier jour, il m’a demandé de soigner mon look pour la clientèle. Forcément, mes habits d’étudiante provinciale ne correspondaient pas au standing de l’entreprise. Céline m’a donc emmenée dans des boutiques parisiennes de vêtements. Elle m’a aussi prise sous son aile afin de me présenter du monde et de visiter les hauts lieux de Paris. Nous avons été plusieurs fois à l’Opéra Bastille et Garnier, ainsi qu’à la salle Pleyel pour écouter l’orchestre de Paris. Bref, depuis un an, nous sortons régulièrement en toute amitié en dehors du boulot.
Cependant, depuis environ sept mois, je la regarde davantage comme une amante éventuelle malgré notre différence d’âge de huit ans. Au grand dam de mes sentiments, je ne pense pas que les femmes l’attirent. En effet, elle a vécu quelques années avec un homme avant de divorcer et l’entourage qu’elle m’a présenté est uniquement hétérosexuel. J’ai aussi essayé de tâter le terrain en glissant dans nos conversations trois ou quatre titres de séries télévisées ouvertement lesbiennes, mais elle m’a confié ne pas les connaître. Je me suis donc fait une raison.
Une fois notre petit déjeuné avalé, je lave la vaisselle pendant qu’elle essuie la table de cuisine. Par la fenêtre, je regarde la nouvelle flèche de Notre-Dame de Paris avant de regagner mon bureau.
Je pénètre dans mon « chez-moi » identique à celui de ma collègue. Une belle pièce de quinze mètres carrés agencés d’un spacieux bureau, d’une armoire, d’une imprimante… J’ai pu la décorer selon mes goûts. Aussi, les teintes tirent sur le rose pastel et des cadres, avec des photos de chats, sont accrochés aux murs. J’aime bien les félins, mais je ne peux pas en avoir dans mon meublé, de peur qu’ils s’en prennent au mobilier.
Malheureusement, j’ai de moins en moins besoin de son aide. Je regrette le temps où elle m’a expliqué de sa douce voix comment préparer un dossier pour notre patron. Ces moments en tête à tête m’ont permis de m’enivrer de son parfum et de me perdre dans ses trop rares décolletés. J’ai pu profiter aussi du souffle de son haleine contre ma joue lors de nos discussions, moi assise, et elle debout penchée afin de pointer une information sur mon moniteur. Pour ma part, j’ai parfois osé laisser tomber ma longue chevelure près de son visage après nos inversions de place. À une seule reprise, j’ai appliqué ma menotte sur son épaule droite et appuyé ma poitrine contre l’autre pour lui poser une question sur son écran.
Je soupire de désespoir avant d’attaquer mes dossiers.
Une trentaine de minutes plus tard, je me lève machinalement quand le carillon de l’entrée retentit. Aussitôt, j’entends Céline se précipiter en claironnant « c’est pour moi ». Elle repasse devant l’embrasure de mon bureau avec dans les mains une grande boîte rectangulaire blanche encerclée d’un ruban rouge avec un gros nœud. Elle sort ce soir ?
Deux légers coups frappés à ma porte m’interpellent. C’est ma collègue vêtue de son manteau.
Je reste immobile et muette de surprises. Alors, elle s’avance dans mon bureau, attrape mon trois-quarts et me le présente afin que je l’enfile. Puis, elle me donne mon sac à main, noue mon écharpe autour de mon cou et place mon bonnet sur ma tête.
Un coup d’œil rapide au calendrier me confirme l’exactitude des paroles de ma collègue. Dans un grand sourire, je m’accroche au bras qu’elle me tend. Ça me rappelle mes débuts dans cette entreprise et mes difficultés à évoluer avec de hauts talons. Aussi, je me suis suspendue plus d’une fois à son bras lors de nos sorties.
Nous marchons seulement une dizaine de minutes pour arriver au Mikado. C’est un restaurant japonais de l’île de la Cité. Le serveur nous place à l’étage, près de la fenêtre. L’une en face de l’autre, nous savourons notre apéritif, elle un Shôchû et moi un Umeshu. Tout à coup, je sens un de ses mollets se coller à mon tibia droit. Bien entendu, je ne réagis pas et profite de ce doux et involontaire contact. Je sais qu’elle aime bien croiser ses jambes lorsqu’elle est assise et comme la table est petite… Durant notre déjeuner, je ris beaucoup de ses plaisanteries. Je n’éprouve pas seulement des sentiments à son égard pour son physique, mais aussi pour son caractère décidé, son humour et nos sujets de discussion.
De retour au bureau, je m’avachis dans le grand et chic canapé du salon destiné habituellement à faire patienter les clients avant d’être reçus par notre patron. Je suis un peu pompette après l’apéritif et le saké bus durant le repas. Mais, ce qui m’a achevée, c’est le digestif à base de prune offert par le serveur avant de quitter l’établissement. Céline m’en extirpe afin de me mettre debout et de me débarrasser de mes vêtements d’extérieur. Le temps qu’elle les range dans mon bureau, je m’allonge sur le sofa et place ma tête sur un des coussins.
Lorsque je me réveille, je sens la voluptueuse odeur de Céline tout contre moi. Je me trémousse de bonheur avant d’ouvrir mes paupières. Je suis toujours étendue sur le canapé et ma collègue a recouvert mon corps de son long manteau, d’où son effluve. L’intéressée se trouve sur l’un des deux fauteuils, accaparée par sa liseuse. Un rayon de soleil joue avec le moirage rouge de son beau chemisier. Sa position assise et ses jambes croisées dévoilent une jarretelle qui attache un de ses bas. Mes yeux restent figés dessus quelques secondes, jusqu’à ce que je prenne conscience qu’elle me regarde.
Je sens le rouge me monter à la tête. Aussi, je bondis sur mes pieds et lui tends son manteau dans un « merci » tout en fixant le sol. Pendant qu’elle part le suspendre, je consulte la pendule accrochée au mur, il est quinze heures trente-neuf.
Pleinement éveillée et dégrisée maintenant, je m’assois pour chausser mes richelieus. Toutefois, avant de me lever de nouveau, elle réapparaît dans le salon avec un bouquet à la main et la boîte rectangulaire blanche de tout à l’heure dans l’autre. Elle me tend les deux.
Je plonge mon nez dans mes fleurs favorites pour m’imprégner de leur odeur avant de les poser sur la table basse et de m’intéresser au deuxième présent.
Curieuse, je secoue légèrement le carton. Aucun bruit ne s’en échappe. Aussi, je soulève le couvercle et écarte la feuille de soie rouge sur laquelle est brodée en lettres d’argent « Mademoiselle Béatrice ». Sous mes yeux ébahis se dessine un magnifique ensemble de lingerie. Je mets la boîte sur la table basse et saute au cou de ma collègue.
Plus petite qu’elle, je pose ma tête sur le haut de son buste et joins mes deux mains dans le bas de son dos. Je suis bien comme ça. Mais, des papillons se répandent dans tout mon corps lorsqu’elle vient m’enfermer dans ses bras. Mon état empire quand ses doigts caressent doucement ma colonne vertébrale.
Au début, je pense qu’elle plaisante, mais son visage bien que souriant est sérieux. Je commence à connaître ses mimiques. Sous l’emprise d’une nouvelle montée de sang aux joues, je m’empresse de saisir la boîte et de me réfugier dans ma pièce. Après avoir fermé la porte, je prends quelques instants pour retrouver une respiration régulière, car je suis tout essoufflée.
Une fois calmée, je retire mes habits et pare mon corps du soutien-gorge à balconnet, du shorty et des bas. Des bas autofixants, ma bête noire, car j’ai toujours peur qu’un ou les deux s’affaissent. Bref, je préfère les collants, c’est plus sûr et aussi ça amincit le ventre ! Tout en ajustant mes seins dans les bonnets, je m’extasie devant la beauté de cet ensemble toute en dentelle et tulle. Il a dû coûter cher…
J’hésite à sortir ainsi habillée et souris devant son expression de surprise imaginée. Après avoir renfilé mon costume de femme d’affaires, jupe de tailleur et chemisier, je prends quelques secondes avant de rouvrir la porte. Puis, dans un soufflement d’encouragement, je reviens dans le salon.
Céline m’y attend. Je remarque tout de suite qu’elle y a apporté quelques arrangements. La lumière est tamisée par les fins rideaux tirés, mon bouquet est maintenant dans un vase et elle a retiré la table de devant le canapé. Elle initie quelques pas de valse viennoise en ma compagnie tout en fredonnant une mélodie. Après m’avoir fait tourner sur moi-même, elle assure le soutien du bas de mon dos de sa main droite et place son avant-bras gauche contre ma colonne vertébrale afin de me renverser à l’horizontale. Je suis donc suspendue dans les airs grâce au contact de ma chaussure gauche au sol, à ma menotte posée sur son épaule et surtout à son bon vouloir. Je tombe, si elle me lâche. Cependant, je ne m’en soucie guère, car son minois se trouve plus qu’à quelques centimètres du mien. Dans un haussement de sourcils et d’un sourire, elle me demande l’autorisation de combler cet espace. Pour toute réponse, je ferme les yeux et entrouvre ma bouche sans vraiment arriver à croire en ce moment magique. Suis-je en train de rêver, encore assoupie sur le canapé ?
Le goût de ses lèvres puis de sa langue me sort de mes pensées. J’initie un appui sur ma chaussure restée en contact avec le sol. Elle me ramène à la verticale. Debout face à elle, je cherche à comprendre.
Sa main droite dans le bas de mon dos presse mon corps contre le sien. Cette chaude proximité ne me déplaît pas du tout, bien au contraire. Elle pose aussi un doigt sur ma bouche avant de me couper la parole d’une voix chargée de désir.
Mon corps est dans un nuage de coton. Bien que mon esprit regorge d’une multitude de questions, je lui donne mon aval dans un timide hochement de tête.
Ses mains viennent alors encadrer les côtés de mon cou et ses lèvres se posent de nouveau sur les miennes. Elle les mordille dans des bisous à n’en plus finir. Puis, sa menotte droite glisse vers ma nuque afin d’intensifier nos baisers. Pour ma part, je me colle à son corps et cherche à insinuer une cuisse dans la fourche de ses jambes. Mon geste est contraire à l’effet espéré. Elle se désengage et attrape une de mes mains pour me faire tourner sur moi-même comme tout à l’heure. Sans comprendre ce qui m’arrive, je me retrouve assise sur un des deux fauteuils du salon.
Elle saisit une télécommande sur la table basse et appuie sur un des boutons avec un clin d’œil de connivence. Je dirige mon regard vers la provenance d’un léger bourdonnement. C’est une partie du grand canapé qui se déploie pour se transformer lentement… en lit deux places. Je porte mes mains sur ma bouche de surprise. Elle retire avec vivacité les coussins et ajoute des oreillers.
Je me lève en souriant et viens tester le rembourrage du matelas.
Je m’assois sur le lit et commence à déboutonner mon chemisier. Mes gestes capturent le regard de Céline sur mes mains. Debout, elle m’imite et effeuille donc aussi ses vêtements. Je peux admirer son imposante poitrine uniquement recouverte pour l’instant de son soutien-gorge, son bassin avec sa petite-culotte encadrée par un porte-jarretelles, et ses jambes gainées du voile de ses bas. Elle est magnifique, je ne sais plus où poser mes yeux. Avant de me rejoindre, elle tourne sur elle-même et fait une révérence masculine.
Je souris d’aise. Tout à coup, elle m’entraîne avec elle sur le lit dans un grand rire. Nous gloussons toutes les deux en nous débattant, chacune essayant de prendre le dessus sur son adversaire. Plus corpulente que moi, je sais qu’elle peut sans effort imposer sa volonté, mais il est hors de question de lui accorder la victoire sans combattre. Durant quelques minutes, nos corps se touchent, se frottent, se compressent l’un contre l’autre. Parfois, elle me laisse l’avantage avant de me renverser de nouveau en riant. Je finis par m’immobiliser en signe de défaite.
À genou autour de ma taille, elle me domine de sa hauteur. Sa poitrine, encore enfermée, se soulève et s’abaisse au rythme de sa respiration saccadée. Elle remet en place une bretelle de son soutien-gorge, ultime gain de ma résistance. Ce geste sensuel ravive dans mon esprit l’envie de caresser ses seins. Mais, je dois patienter, car elle a l’initiative pour le moment.
Elle joint le geste à sa parole en embrassant mon front, puis mes joues, ma bouche, mon menton avant de picorer mon cou et mes épaules. Je ferme les yeux et pousse un soupir de plaisir. Lorsque je sens ses mains sur mes omoplates à la recherche de l’attache de mon soutien-gorge, j’arque mon dos pour lui faciliter la tâche. Je ne le regrette pas, car ses doigts peuvent ainsi s’occuper de mon sein droit pendant que ses lèvres et sa langue titillent le gauche. Puis, c’est au tour de mon ventre d’accueillir une myriade de baisers. Mon corps entre dans un état second de bien-être.
À l’orée de mon shorty, Céline patiente. Je comprends qu’elle attend de nouveau mon aide. Aussi, je soulève mon bassin. Lentement, très lentement, trop lentement… le tissu de ma petite-culotte glisse sur ma peau en feu. La pression du textile contre mon entrejambe s’amenuise peu à peu pour finir par s’évanouir de façon définitive. Un souffle sur mon vagin me transporte d’aise et un gémissement s’échappe de mes lèvres. Je mordille le dos de ma main gauche pendant que la droite vient tordre le drap de bonheur. Quand mon shorty quitte mes orteils, j’écarte mes cuisses afin d’inviter mon amante à s’occuper de ma vulve.
Cependant, cette partie de mon corps l’intéresse autant que le reste. Elle l’embrasse seulement trois fois et poursuit sur le nylon d’une de mes jambes en direction de mon pied. Puis, elle remonte par l’autre. Je pense à tort que Céline va s’arrêter définitivement sur mon vagin ce coup-ci. Mais non, puisqu’après y avoir de nouveau soufflé dessus, en faisant renaître d’innombrables picotements de plaisir, elle revient sur mon ventre. Ses lèvres et sa langue titillent cette fois mon sein droit pendant que ses doigts s’occupent du gauche. Son traitement diabolique me transporte d’aise.
Arrivée à mon cou, Céline s’allonge contre moi. Elle passe son bras gauche sous ma nuque afin de venir caresser mon épaule. Elle mordille le lobe de mon oreille tout en me susurrant par intermittence des gentillesses d’une voix basse et enchanteresse. Et surtout… les doigts de sa menotte droite descendent lentement mon corps en direction de mon entrecuisse.
Mon cerveau boit ses paroles louangeuses, mais il suit aussi la progression de la traînée de lave laissée par le passage de sa main sur ma peau. Arrivée à destination, elle effleure le fin tissu cutané de mes cuisses et de mon pubis glabre. J’écarte davantage le compas de mes jambes. Ses doigts jouent avec mes grandes et petites lèvres. Je pousse mon bassin à leur rencontre. Puis, après avoir récolté un peu de mon nectar, son majeur et son index se posent sur mon clitoris. Un feulement s’échappe de ma bouche. Elle le presse et caresse à m’en rendre folle.
À ce moment, je comprends qu’elle va me faire jouir en murmurant des mots gentils au creux de mon oreille lorsqu’elle ne la lèche ou ne la mordille pas et en me doigtant. Mon plaisir au summum, mon corps se tend et je pousse un long râle. Tout de suite, je me tourne vers mon amante afin de me blottir contre son enveloppe charnelle et surtout de sentir sa poitrine contre la mienne. Sa main est restée à l’intérieur de la fourche de mes cuisses. Céline me sert contre elle. Je peux ainsi récupérer lentement de ma jouissance, ma tête contre son cou. Je suis bien comme ça.
Je reviens à la portée de ses lèvres pour y appliquer les miennes et de préciser d’une voix la plus sensuelle possible « tu ne le regretteras pas ». J’évite de justesse sa main dans un petit rire qui visiblement veut me garder près d’elle. Dans mon bureau, je prélève dans mon sac un tube de crème. Elle a eu tout le temps de préparer sa surprise alors que moi, je suis prise au dépourvu. J’ai intérêt à assurer, si je souhaite devenir son amante attitrée. Mes partenaires m’ont toujours félicitée pour deux choses et je compte bien en user aujourd’hui.
Telle une déesse, elle est allongée sur le côté, le coude posé sur le matelas et sa joue dans la paume de sa main. Elle ne me quitte pas du regard.
Avec un air de chien battu, elle me présente ses deux poignets l’un sur l’autre en signe de soumission. J’ai dû mal à garder mon sérieux. Elle s’allonge sur le ventre suite à ma sollicitation. Tout en accompagnant mes gestes de baisers, je détache son soutien-gorge, et son porte-jarretelles. Je lui demande de tout ôter. Elle s’exécute tout en fixant mes yeux d’un air tendre et de s’étendre comme auparavant.
Je me place à genou autour de ses hanches et débute mon massage par son cuir chevelu, ses oreilles et son cou. Puis, j’enduis mes mains de ma crème afin de les faire glisser sur ses omoplates et l’échine de son dos. Sa peau est douce et je me prends au jeu. D’autant plus qu’une odeur d’abricot emplit la pièce. Lorsque j’arrive à ses fesses rebondies, je les caresse avec lenteur pour soudainement les malaxer plus fermement. Un gémissement de contentement accueille mon initiative. Je me positionne entre ses jambes pour poursuivre mon massage sur ses cuisses jusqu’à ses pieds. Je peux voir ses grandes lèvres déjà luisantes d’envie. Cependant, je les évite pour le moment. Partout ailleurs, mes menottes appliquent mon substitut d’huile afin de marquer mon territoire de mon odeur. De légers ronronnements me confirment qu’elle apprécie mon traitement.
Je plonge un instant mon regard dans ses yeux marron clair et je peux y lire beaucoup de désir. Elle me rend mon sourire avant de fermer ses paupières, m’invitant ainsi à poursuivre. Je masse donc, son front, ses pommettes, ses lèvres, qu’elle entre ouvre un moment pour essayer de capturer mes doigts, son menton… J’arrive enfin à sa poitrine.
Ce sont les seins que je préfère chez une femme. Je peux passer des dizaines de minutes à les caresser. Sans me vanter, plusieurs de mes conquêtes ont joui grâce à ma persévérance sur cette partie de leur anatomie. Ceux de Céline me plaisent énormément, ni trop gros, ni trop petits, leur galbe est juste parfait. L’index de mes deux mains les cajole dans une spirale qui se termine sur ses deux aréoles mauves. Tout doucement, je viens masser ses mamelons de mes pouces. Mon traitement à deux effets, son corps se trémousse de plaisir et le bout de ses seins prennent du volume.
Afin de ne pas lui révéler mon fétichisme lors de notre première fois, je poursuis sur son nombril en direction de son pubis. J’aime bien les femmes qui entretiennent leur bas ventre. Ici aussi, c’est un vingt sur vingt, car seule une petite bande de poil ras y a élu domicile. Je place un oreiller sous ses fesses et m’allonge entre ses jambes. Je souffle sur son vagin. Puis, après avoir embrassé la peau de ses cuisses, je viens lécher sa vulve. Un doux son accueille mon initiative. Ma langue goûte sa cyprine. Sa saveur me plaît.
Son bassin bouge légèrement. Aussi, afin de l’amener sûrement à son dénouement, je la pénètre de mon index ainsi que de mon majeur et m’occupe avec ma bouche de son petit bouton déjà gonflé de désir. Je jette un œil par-dessus son mont de vénus. Ses menottes caressent sa poitrine. Je m’en félicite. Tout à coup, son enveloppe charnelle s’arque et mes doigts sont compressés par sa paroi vaginale. Durant de longues dizaines de secondes, j’accompagne sa jouissance de ma langue. Tout en plaquant d’une main mon visage sur son sexe, elle crie des « oui ».
Peu à peu, son corps se calme. Je viens me blottir contre sa poitrine. Durant plusieurs minutes, nous restons lovées l’une contre l’autre, sans parler.
Je me soulève afin de voir son visage.
Stupéfaite par sa révélation, je reste immobile. Alors, elle m’attire de nouveau à elle et enferme mon enveloppe charnelle dans ses bras. En sécurité dans la chaleur de son corps, je cherche à comprendre.
Je reste silencieuse afin de réfléchir à notre discussion.
Elle me serre dans ses bras.