n° 22326 | Fiche technique | 8585 caractères | 8585Temps de lecture estimé : 7 mn | 17/03/24 |
Résumé: La rencontre d’une cavalière émérite avec un cavalier qui mérite une récompense | ||||
Critères: fh jeunes sport fdomine nudisme humour | ||||
Auteur : benoit vitse Envoi mini-message |
Concours : Le refus |
J’avais connu Anne-Lise au club hippique de La Bourboule. Toujours élégante, même quand un cheval lui imposait quelques ruades bien senties. Je n’avais pas son niveau en équitation et je ne m’aventurais pas à engager une conversation badine avec elle. Juste un sourire et une salutation rudimentaire. Mais elle m’épuisait l’esprit tant elle me semblait lointaine et pour tout dire inaccessible. Je me disais qu’elle était trop jolie, trop bonne cavalière, trop bien entourée également.
Elle n’avait pas réellement un petit ami, mais toute une bande de copains et copines qui, pour la plupart, fleuraient bon le snobisme aisé. Nous étions dans deux mondes séparés : elle, titrée dans des concours hippiques et moi, condamné à tourner dans un manège. Il est vrai, cependant, que motivé par sa présence, je faisais régulièrement des progrès, c’était méritoire, mais de là à prétendre prendre place dans sa cour…
Un jour, je décidai de ne plus me rendre au club, cela me faisait plus de mal que de bien. J’allais peut-être reprendre le tennis. Et comme tout cela m’échauffait le bas-ventre, je suis allé à quelques kilomètres de La Bourboule, à Murat où se trouve l’étang de la Banne d’Ordanche. La qualité de l’eau y est excellente, il y a même une petite plage… Quand je suis arrivé, il n’y avait personne. On était en semaine et on ne pouvait prévoir qu’il ferait aussi beau et chaud. Je me suis baigné un bon moment et puis je me suis allongé sur le sable comme un prince saoudien. Et puis, vérifiant une nouvelle fois que l’endroit était désert, j’ôtai mon maillot de bain. Et je m’endormis au soleil…
Une voix me réveilla, dont je ne compris pas les premiers mots. Je me redressai et Anne-Lise était là, dans mon dos, en maillot de bain. Je balbutiai quelques borborygmes et je fis un geste pour me saisir de mon maillot. C’est alors qu’elle me dit en souriant : « Je ne savais pas qu’ici c’était une plage nudiste. » Et, sans autre commentaire, elle enleva soutien-gorge et slip pour se retrouver aussi naturiste que moi. Imaginez ma panique ! Mais elle sut habilement me mettre à l’aise, ignorant ma timide érection, et s’engageant dans une conversation pleine d’esprit et de joyeuses réparties. En somme, elle me sauva la mise.
« Je sais bien que pour toi je suis une petite bourgeoise coincée du cul qui monte à cheval avec une bande de snobinards. En fait, je ne suis pas celle que tout le monde croit connaître et tu vois qu’il m’arrive de décoincer mon cul de mon pantalon Zara. Au club, j’ai bien remarqué ton désir de m’approcher et ton impossibilité à le faire. Et j’aime ça. Maintenant, nous allons nous rhabiller, parce que ta verge donne des signes inquiétants de congestion. Mais ce soir, chacun dans son lit, qui peut dire que nous ne nous donnerons pas le plaisir qu’attendent nos sexes ? En tout cas, moi, je le ferai en pensant à toi. Et puis, si l’envie nous en prenait, nous pourrions nous retrouver toutes les semaines, même heure, même endroit. » Elle était maintenant vêtue et elle m’envoya un baiser volant avant de disparaître.
Je me suis pincé si fort, pour être sûr de la réalité de la scène, que je saignai du coude jusqu’au soir.
Et c’est ainsi que nous nous sommes revus régulièrement, en tout bien tout honneur, nus ou habillés, selon que l’endroit était désert ou pas, pour des confidences toujours plus excitantes et subtiles.
« Je suis entourée de gamins qui n’ont qu’une idée en tête : me grimper dessus. Ou plutôt : pouvoir raconter qu’ils m’ont grimpée dessus. Je sais bien que toi aussi tu y penses, mais tu as trop peur d’essuyer un refus, alors tu me laisses prendre les initiatives et de cela je t’en serai toujours reconnaissante. »
Elle avait raison : un refus de sa part, après tout ce qu’il s’était passé entre nous, un refus m’aurait atteint très profondément. Alors, je mesurai la chance inespérée que j’avais de coudoyer intimement une telle créature, et je n’allais pas tout gâcher avec un comportement insistant et balourd. Je prenais ce que je pouvais de cette relation qui changeait toute ma vie. Un autre jour, elle me masturba tranquillement en parlant de la méthode pour changer de pied au galop. J’ai tout compris, et j’ai réussi à le faire à la fin de la semaine.
Quand nous nous voyions au club, rien n’avait changé dans nos attitudes. Juste un sourire plus ironique sur nos lèvres. Mais tout cela me faisait chavirer au point de ne plus savoir où j’en étais de ma vie sentimentale. Il faut dire que j’avais une copine, Jasmine, et je ne pouvais pas lui raconter ce qu’il se passait à l’étang. Elle faisait des études de latin-grec à la fac et elle n’était disponible pour moi que le mercredi, précisément le jour de la Banne d’Ordanche… J’aurais pu la voir le matin et retrouver Anne-Lise l’après-midi, mais je ne pouvais pas faire ça. C’était trahir tout le monde. J’ai demandé à Jasmine de ne pas venir, ce qui a provoqué son ire : « Tu refuses de me voir ! Eh bien, va te faire voir ! Tu sais, moi aussi j’ai réfléchi, je me suis demandé ce que je faisais avec un type qui a besoin de trois années pour passer le bac, et sans même l’avoir avec mention. Alors, bonjour bonsoir ! » Il fallait s’y attendre, mais bizarrement cette rupture ne m’a pas traumatisé. Il faut dire que lorsqu’elle venait, on faisait vite l’amour et ensuite pendant des heures il fallait écouter ses leçons et autres commentaires de textes.
Avec Anne-Lise, en revanche, j’étais ravi, même si nous n’avions pas réellement de rapports sexuels. Un jour de grand vent, à l’abri d’une dune, elle prit son air le plus sérieux et me glissa ses quelques mots : « Je voudrais te dire… Si la situation te semble pénible de me voir ainsi exhibée, sans que nous baisions vraiment, je comprendrais que tu ne viennes plus… Je comprendrais très bien, même si j’en serais attristée. » Je la rassurai bien vite, et je lui expliquai qu’une telle relation était tellement rare que j’étais prêt à faire tous les sacrifices. Et nous avons continué à nous voir, parfois à nous caresser jusqu’à un certain point, souvent à nous confier l’un à l’autre dans la plus grande complicité.
Un jour elle m’emmena dans un grand champ qui avait été quelques années auparavant un terrain d’entraînement pour le concours hippique. Il restait quelques obstacles un peu démolis, mais elle avait l’intention de réhabiliter ce parcours pour y faire un terrain d’entraînement. Je l’y aidai et en quelques jours nous avions réussi à monter huit obstacles d’environ un mètre vingt. La semaine suivante elle emmena son cheval préféré et elle franchit tour à tour les huit obstacles. Toute fière, elle me dit alors : « Et maintenant, à cru, sans la selle ! » Elle dessella son cheval et elle refit le parcours sans faute. Elle était toute fière de ce nouveau tour de force et elle sauta de cheval pour tomber dans mes bras. Et c’est là qu’une idée loufoque et sensuelle me vint à l’esprit : « Le cheval est nu, mais toi tu es habillée, ce n’est pas juste. » Elle me regarda avec un air amusé. Elle prit le temps de la réflexion et elle me dit : « Écoute bien ce que je vais te dire. Tu as eu cette idée. C’est ton mérite. Enfin, c’est un mérite de plus pour toi. Alors, je te fais une promesse. Je vais faire ce parcours nue sur un cheval nu, et si je réussis je me donne à toi sur le champ. »
Elle ôta son chemisier, je l’aidai à enlever ses bottes, elle fit glisser pantalon et culotte, puis elle s’approcha du cheval, un bai brun de sept ans. Elle prit son élan et, d’un bond, elle se retrouva sur le dos de la bête, crins contre crins. Évidemment sans bottes, sans éperons, sans selle, ce n’était pas simple. Le premier obstacle fut avalé sans problème. Sur le second, elle se déséquilibra un peu, mais elle reprit vite la position. Le troisième et le quatrième étaient plus bas, et ne posaient pas de problème à une cavalière de son niveau, mais le cinquième était composé de ballots de paille et s’élevait à une bonne hauteur. Le cheval fit un refus et dut être représenté devant l’obstacle. On sait que dans un concours hippique, le cavalier est éliminé au troisième refus. Le suivant ne fut qu’une formalité, mais sur le septième, à nouveau le cheval refusa avant de sauter facilement au-dessus de la barre. Il restait un seul obstacle. Je fixai Anne-Lise : la sueur de ses cuisses se mélangeait à l’écume du cheval. Un seul refus, et nous ne ferions pas l’amour. Le cheval s’élança et, au lieu de sauter, pilla net envoyant sa cavalière rouler dans l’herbe rase et la terre molle. Trois refus, je reboutonnai mon pantalon pour me précipiter vers Anne-Lise, crottée et furieuse contre elle-même…