n° 22515 | Fiche technique | 9255 caractères | 9255 1496 Temps de lecture estimé : 6 mn |
04/07/24 |
Résumé: J’espère que ce récit vous transportera, le temps d’une courte lecture, dans un monde enneigé, et vous offrira une parenthèse rafraîchissante loin de la chaleur estivale. Voici une histoire où l’amour et le froid se rencontrent. | ||||
Critères: fh froid amour | ||||
Auteur : L'artiste (L’artiste) Envoi mini-message |
Nous abordons juillet, ses plages, ses maillots et son bronzage. Me concernant, alors que le soleil brûle, je ne peux m’empêcher de rêver de chalet et de cheminée. Peut-être est-ce le contraste saisissant entre ces deux saisons qui me rend l’hiver si attrayant en ce moment, ou peut-être est-ce tout simplement elle, mon âme sœur…
J’espère que ce récit vous transportera le temps d’une courte lecture dans un monde enneigé, et vous offrira une parenthèse rafraîchissante loin de la chaleur estivale. Voici une histoire où l’amour et le froid se rencontrent.
Les premiers flocons caressent le pare-brise, comme une promesse de magie à venir, alors que nous grimpons sur une petite route sinueuse et déserte. Chaque virage nous rapproche un peu plus de notre futur refuge, isolé et niché au cœur des Pyrénées. Il sera notre échappatoire, une retraite où les obligations et les responsabilités s’évanouiront.
Jade est assise à mes côtés, nos mains s’effleurent parfois, toujours avec tendresse. Ses yeux brillent d’excitation, elle a longtemps rêvé et attendu ce moment.
Derrière un sapin, le chalet apparaît enfin, perdu au milieu de nulle part. Sa silhouette se dessine alors que la blancheur immaculée de la neige environnante accentue l’impression d’isolement bienvenu. J’aide Jade à descendre de la voiture, elle se blottit contre moi pour se protéger de la morsure hivernale.
Elle est superbe ; l’expression qui illumine son visage et ses joues rosies par le froid la rendent encore plus attendrissante. Je l’aime et savoure la chance que j’ai de partager ce moment avec elle.
Le cadre est grandiose ; les montagnes se dressent autour de nous, leurs sommets masqués par un ciel gris perle. Les sapins se courbent sous le poids de la neige et des flocons tourbillonnent doucement. Le chalet, à l’ancienne, semble avoir résisté à l’épreuve du temps et à la rudesse des éléments. Ses murs en bois massif, parsemés de traces d’usure, témoignent de nombreuses tempêtes hivernales, mais une cheminée en pierre s’élève fièrement, promettant chaleur et sécurité à venir.
Nous avançons péniblement, chaque pas rompant le silence feutré. Jade glisse soudain, je la rattrape juste à temps, la tenant fermement. Chaque effleurement crée une étincelle, un rappel implicite de la force qui nous unit.
L’intérieur du chalet est sombre et la chaleur semble s’en être enfuie depuis longtemps. Une grande cheminée nous attend cependant, des bûches posées à côté, prêtes à être enflammées. Jade, toujours emmitouflée dans son anorak, s’empresse de s’asseoir sur le vieux canapé gisant là depuis certainement des lustres, tandis que je m’affaire à ouvrir les volets pour laisser entrer la lumière. J’entreprends ensuite d’allumer le feu ; il prend peu à peu, je l’attise et il commence à crépiter.
Je la rejoins enfin, elle me regarde approcher, souriante… Que j’aime ce sourire, tellement sincère ! Nos lèvres se rencontrent et déclenchent une vague de désir longtemps réprimé. Je déboutonne son manteau et révèle au fur et à mesure son corps frissonnant que mes baisers viennent rapidement réchauffer. Chaque couche en moins est un pas de plus vers son intimité. Son souffle s’accélère, elle me dénude aussi peu à peu, ses doigts tremblants. Nous nous regardons avec complicité, nos vêtements tombant au sol.
L’air se réchauffe, pourtant ses joues rosissent à nouveau. Je soulève son t-shirt, elle lève les bras pour m’aider à le lui retirer. Mes mains redescendent des poignets aux épaules et effleurent sa peau douce et laiteuse jusqu’à sa poitrine maintenue par un soutien-gorge en dentelle que je peine à dégrafer, elle s’amuse de ma maladresse. Après y être parvenu, je découvre avec une vénération presque religieuse ses seins, magnifiques, et mes doigts s’y posent tendrement. Le feu se renforce à côté de nous alors que Jade déboutonne ma chemise. M’attardant sur sa ceinture, je la défais avec précaution avant de glisser son pantalon le long de ses jambes. Ses cuisses, sublimes, appellent mes caresses. Jade frissonne… Ce n’est pas seulement dû au froid qui se faufile à travers les fenêtres mal isolées, et qui contraste avec la chaleur intense que les braises toutes proches nous renvoient.
Désormais presque nus, nous nous pressons l’un contre l’autre pour nous réchauffer un instant. Mon rythme cardiaque s’adapte au sien que je sens résonner contre moi, et, prenant une grande inspiration, la serrant un peu plus, je m’imprègne de son odeur. Enfin, plus amoureux que jamais, mes lèvres parcourent chaque centimètre de son corps, inspectent et embrassent, puis je prolonge mes attentions sur ses fesses, soyeuses, tout en tirant inexorablement la dernière étoffe restante vers le bas. Chaque baiser annonce ce qui suivra, chaque caresse prédit notre fusion imminente.
Je descends sur ses cuisses, puis jusqu’à ses pieds délicats que j’effleure, avant de les masser tendrement. Jade se laisse aller, soupirant de plaisir. La vue imprenable qu’elle m’offre sur son sexe rose et suintant de désir m’excite plus encore. Ses orteils frôlent ma bouche, je les suce avec avidité, mais son abricot imberbe m’attire, une tentation sucrée dont jamais je ne me lasserai, je le déguste à son tour…
Jade me fixe, ses yeux brillent d’un feu intérieur qui égale les flammes dans la cheminée. Son sourire ensorcelant, presque timide, me pénètre profondément, me rappelant pourquoi je lui appartiens, corps et âme.
Je me redresse, mon sexe bandé témoigne de mon désir brûlant. Jade se mordille la lèvre inférieure d’impatience et saisit tendrement mon érection, sa paume y exerçant quelques doux va-et-vient. Je frémis de plaisir. Nos bouches se rejoignent dans un baiser affamé et nos langues s’entrelacent alors qu’elle me guide entre ses cuisses. Instinctivement, je pousse mon bassin en avant pour sentir ses chairs s’entrouvrir, et enfin m’absorber de tout mon long.
Je réponds, tremblant d’émotion.
Chaque pénétration n’est que plaisir, chaque gémissement, une invitation à aller plus loin, plus profondément, à nous perdre ensemble, à ne faire qu’un. La neige continue de tomber, se collant aux carreaux, alors que la lueur de l’âtre nous enveloppe.
Mes mains sous ses fesses, mes lèvres agacent un téton durci, puis j’accentue la vigueur de mes coups de reins. Ses pieds fermement croisés dans mon dos et ses yeux ancrés dans les miens me renvoient l’intense bonheur ressenti. Le feu tout proche nous irradie, elle gémit, j’en fais de même. Un lien indissoluble nous unit dans ce moment suspendu hors du temps. Oui, nous provenons sans aucun doute de la même poussière d’étoiles… Comment pourrait-il en être autrement alors que nos atomes s’entremêlent et se fondent à nouveau ? Le froid de la nuit est oublié dans la chaleur brûlante de notre joute passionnée, chaque poussée, chaque avancée soude nos âmes dans une bulle éphémère où seul notre amour survit.
L’intensité monte, les gémissements s’accentuent. Ses ongles s’enfoncent dans la chair de mon dos, ses muscles se tendent, ses râles résonnent à mes oreilles, la délivrance approche. Ses yeux, brillants d’extase, se ferment un instant alors qu’elle implose, son corps tremblant tout entier. Mon propre plaisir atteint son apogée. Le monde s’efface, je m’abandonne complètement, chaque sensation amplifiée, inondant ma douce de ma jouissance dans un soupir de soulagement qui vibre en écho à notre amour. Elle sourit, béate et attendrie, en sentant mes gènes envahir son ventre.
Apaisés, nous restons enlacés, savourant l’intimité du moment. La réalité semble lointaine, mais elle finira par nous rattraper, nous le savons…
***
Le matin nous trouve blottis l’un contre l’autre, la neige a cessé de tomber et seules quelques braises survivent encore sous la cendre. Il est temps de retrouver notre quotidien. Mon âme sœur, suppliante, se recroqueville un peu plus dans mes bras et me susurre à l’oreille :
Sur le chemin du retour, nous parlons peu, perdus dans nos pensées. Nos cœurs se serrent, mais la tristesse est malgré tout adoucie par le souvenir de notre nuit magique. Bien que les pics pyrénéens s’éloignent inexorablement, nous savons que notre lien restera fort jusqu’à notre prochaine escapade. Notre amour est indestructible, pour cette vie, comme pour les suivantes.
***
Cette nuit au chalet fut un moment volé, une chance de nous retrouver et d’être simplement nous-mêmes, ne serait-ce que pour quelques heures.