n° 22519 | Fiche technique | 18492 caractères | 18492 3210 Temps de lecture estimé : 13 mn |
06/07/24 |
Résumé: Manon aime Jonas, marié, qui aime Manon et fanny, sa femme. Il invente un plan machiavélique pour se partager ces deux amours. | ||||
Critères: fh ff ffh | ||||
Auteur : Carla.moore Envoi mini-message |
Il vient de jouir en elle, il y a quelques minutes. Elle se remet tout juste du puissant orgasme qu’il a déclenché.
Lui, c’est Jonas, il approche de la quarantaine. Il est marié à Fanny, une superbe brune plantureuse. Elle, c’est Manon, la trentaine. C’est une liane blonde toute fine et en longueur.
De ses lèvres intimes coulent les sécrétions de leur rapport. Leurs jambes sont restées emmêlées, les bustes collés l’un à l’autre.
Son ton tristounet est sans reproche. Ce mot d’amour a réveillé en elle le manque de lui au quotidien.
Silence. Il se lève. Il n’a pas beaucoup de temps. Une douche, il se rhabille.
Désarçonné, il essaie de l’embrasser.
Elle le repousse sans violence, se détache de lui.
Silence. Larmes.
Silence.
Depuis un mois, Manon montre de l’amertume pour leur relation. Elle voudrait qu’il l’invite au restaurant, au cinéma, à partir en week-end, partager des soirées avec des amis. Elle voudrait ne pas se cacher. Bref, ne pas être qu’un plan sexe de temps à autre. Être un vrai couple.
Leur rencontre, il y a quelques mois, est due au hasard. Il est pompier volontaire et est intervenu dans sa classe de cinquième pour faire de la prévention incendie. Elle l’a trouvé beau, empathique avec les élèves, séduisant. Il a flashé sur elle.
Cinq jours plus tard, elle plonge dans le grand bassin de la piscine municipale alors qu’un groupe de pompiers s’entraîne au sauvetage de victimes de noyades. Elle le reconnaît, voudrait se trouver à la place du mannequin qu’il tire contre lui, qu’il lui fasse le bouche-à-bouche. Leurs regards se croisent. Il la reconnaît : la prof si jolie et sympathique du collège où il est intervenu. C’est elle qui fait le premier pas et c’est lui qui lui paie un verre au bar de la piscine.
Il joue d’emblée cartes sur table : il est marié. Elle aime cette franchise, ce respect pour son épouse.
Ils se rencontrent plusieurs fois dans une même brasserie près de chez elle. Ils apprennent à mieux se connaître, partagent beaucoup de points communs dans les loisirs et les idées. C’est elle qui l’invite enfin à « aller plus loin », il se laisse tenter par cette belle femme qu’il apprécie. C’est une découverte charnelle pour chacun. Manon est très expressive et très active là où Fanny, sa femme, est très douce et câline. Jonas est très attentif et très attentionné, il est à la fois puissant et tendre. L’amant parfait pour Manon qui a rarement eu un partenaire de cette qualité.
Cette première expérience en entraîne d’autres, de plus en plus chaudes, de plus en plus décomplexées.
De son côté, Jonas culpabilise : il trompe sa femme qu’il aime toujours et qu’il a jusque-là respectée. Il n’a rien à lui reprocher. Avec Manon, il ne partage que des moments sexuels trop espacés et souvent trop rapides. Il est amoureux d’elle aussi. Ce n’est pas que physique. Il apprécie son esprit vif, son sens du comique, sa vision toujours optimiste. Il voudrait partager avec elle autre chose que sa couche.
Lorsque la porte se referme sur l’appartement de Manon, elle pleure, il a la gorge nouée. Il ne la contactera plus. Elle ne lui donnera plus signe de vie.
Les deux mois d’été se passent. Elle a participé à un voyage organisé de quinze jours dans le nord de l’Europe. Ensuite, elle a retrouvé sa mère, jeune veuve du côté de Bordeaux. Lui est resté sur Toulon ; dans le Var, entre les noyades, les accidents de la route et les incendies, sa caserne a vécu à un rythme effréné.
Elle lui manque.
Il lui manque.
C’est lui qui la recontacte le premier. C’est elle qui a le cœur qui explose de joie.
Ils se retrouvent à nouveau, font l’amour comme jamais. C’est puissant pour l’un comme pour l’autre. Ils se revoient souvent, plus fréquemment qu’au printemps.
La conversation en reste là. Ils font l’amour. Quelques jours plus tard, Jonas avoue :
Silence.
L’idée chemine dans les deux cerveaux.
Quelques jours plus tard, Jonas propose :
Jonas avait hésité avant d’exposer cette idée. Si Manon le trahit auprès de Fanny, il perd ses deux amours en même temps. C’est un risque à prendre. Un risque calculé. Dans son esprit de pompier, il évalue les dangers : Manon l’aime, elle ne mettra pas en péril leur relation. La situation actuelle ne rend pas sa maîtresse heureuse. Lui-même est tourmenté par la culpabilité vis-à-vis de ses deux femmes. Il se met à imaginer d’un ménage à trois. Pour Manon, connaître Fanny permettrait de se rapprocher encore de Jonas, d’en être plus intime. L’idée, saugrenue au départ, fait son chemin.
Elle n’a pas l’habitude de tels efforts. En nage, elle rentre dans la cabine individuelle pour se changer. Elle a suivi Fanny de loin pendant toute l’heure. Cette femme est tout ce qu’elle n’est pas physiquement : voluptueuse, des courbes parfaites, un nez fin, des yeux d’un vert émeraude et le teint mat.
À la seconde séance, elles échangent quelques mots de politesse. Puis elles prennent l’habitude de parler ensemble. Un jour, Manon propose de prolonger une discussion autour d’un verre, Fanny accepte. Elle trouve cette jeune femme agréable. Elle lui rappelle une de ses premières conquêtes : de fines attaches des jambes longues en fuseau et des yeux noirs qui contrastent avec sa blondeur… ah ! si elle n’était pas mariée avec Jonas. Ces « prolongations » deviennent de plus en plus régulières, de plus en plus longues. Et, en effet, les cinq à sept de Manon et Jonas s’espacent. Les confidences entre les deux femmes s’intensifient. Manon avoue aimer un homme marié, les difficultés pour vivre pleinement cette relation. Fanny explique que, pour sa part, elle sent que Jonas, son mari, est parfois « ailleurs », qu’il est moins ardent, plus distant. Elle a peur qu’il ait rencontré quelqu’un. Son amie est mal à l’aise. Elle regrette son attitude. À partir de cet instant, elle n’envisage plus de ménage à trois comme l’avait rêvé son amant. Les rencontres avec Jonas n’ont plus le même goût. Celui de la culpabilité remplace celui du plaisir charnel. La complicité a changé de camps.
Manon est mal à l’aise quand Fanny lui propose de passer une soirée chez elle, de lui présenter son mari.
Jonas est heureux lorsque sa femme lui apprend qu’elle a invité une amie de la salle.
Fanny espère plus qu’une simple amitié dans sa nouvelle relation. Son corps se souvient des relations homosexuelles de son adolescence. Plusieurs fois, en l’absence de Jonas, elle s’est caressée s’imaginant avec Manon. Pratiquement vingt ans qu’elle ne s’était pas imaginée avec une femme.
Les amants clandestins se retrouvent pour préparer la soirée, mettre au point l’approche d’une relation à trois.
Elle n’ose pas lui parler de son malaise. Il sent bien qu’elle n’est pas aussi enthousiaste qu’il aimerait. Il met ça sur la crainte d’une première relation lesbienne. Il veut la rassurer :
Elle n’est plus sûre du tout.
Les deux jours qui précèdent la rencontre sont vécus très différemment pour chacun.
Comme convenu, pendant l’apéritif et le repas, Manon multiplie les signes et les approches auprès d’une Fanny qui, charmée, n’en demandait pas tant. Elle craint tout de même que son époux s’en aperçoive. Celui-ci feint de ne s’apercevoir de rien, mais il jubile intérieurement.
Comme combiné, au dessert, il propose :
« En cas de rejet de Fanny, nous pourrons toujours excuser notre attitude par l’excès d’alcool qui nous a fait déraper », avait-il dit.
Les deux femmes s’assoient sur le canapé. Elles se regardent, le dialogue passe par les yeux. Leur visage se rapproche. Leurs lèvres s’unissent.
L’une n’en espérait pas tant, l’autre découvre qu’elle en avait envie. Le baiser se prolonge, les langues se caressent. Les doigts s’entrelacent.
Leur monde se limite au canapé.
Jonas revient rapidement. Une seconde auparavant, il avait la crainte d’un échec. Ce qu’il découvre le liquéfie de bonheur. Ses deux amours s’embrassent. Fanny n’a pas rejeté Manon. Manon a franchi le pas. Elles ne l’ont pas vu s’approcher : elles prennent plaisir à ce baiser. Jonas sait que la première phase est gagnée. À lui d’engager la seconde, plus aléatoire : s’insérer dans le duo. D’abord, ne s’occuper que de son épouse pour ne pas réveiller de jalousie, Manon est avertie.
Il pose délicatement sa main dans le cou de Fanny. À ce contact, celle-ci se rend compte de la situation délicate dans laquelle elle est surprise. Elle lâche les lèvres de Manon, se tourne pour expliquer l’inexplicable. Elle n’a pas le temps, il l’embrasse. Elle craint que Manon s’offusque, mais non, elle lui serre les doigts en guise de partage, d’acquiescement. Alors elle se laisse aller à cette nouvelle complicité. Jonas s’écarte un peu, les bouches des femmes se retrouvent, les deux corps se rapprochent encore. Jonas s’assoit derrière sa femme tournée vers Manon et lui caresse le dos. Manon passe le bout des doigts sur le visage de Fanny. Les amants se jettent un regard, se sourient. La fermeture éclair de la robe est dans son dos. Son mari l’ouvre,
Manon tire sur les épaules. Les seins lourds et fermes défient les lois de la pesanteur. Les aréoles sont très brunes et toutes petites. Manon voit son amant s’emparer du droit. Fanny l’invite à s’occuper du gauche. Jonas, comme à son habitude, joue de la langue de manière douce. Sa nouvelle maîtresse est plus dure, elle pince avec les lèvres, mordille avec les dents. La chaleur envahit tout son corps.
Elle se couche ensuite la tête sur les genoux de son mari. Son amante s’est mise à genoux au niveau du bassin. Les poils pubiens sont entretenus, ils sont courts et taillés en ticket de métro. Manon vient déguster sa première liqueur féminine. Elle aussi est mouillée. Jonas caresse le visage et les seins de sa femme qui a une première jouissance. Il voudrait bien sauter sur Manon mais sait qu’il ne doit pas le faire ce soir. Fanny est étonnée de l’attitude de son époux dont elle sent la bandaison dans la nuque…
Debout, devant le couple, elle retire un à un ses vêtements. Elle a peur de la comparaison en direct avec sa rivale. De petits seins aux tétines claires et proéminentes. Un pubis peu fourni et clair.
C’est ainsi que Fanny se retrouve tête-bêche avec Manon.
Elles jouent en même temps de leurs doigts et bouches sur le clitoris et les lèvres de l’autre. Au bout de quelques minutes, L’homme les rejoint, il vient prendre sa femme en levrette sous les yeux si proches de Manon. Ils font l’amour par l’intermédiaire de Fanny. Tous les trois jouissent ensemble.
Ils récupèrent allongés sur le sol frais, côte à côte et en silence.
Fanny entraîne Manon dans la salle de bain qu’elle ferme à clé, ne laissant aucune chance à Jonas de les rejoindre. Elle ouvre le mitigeur et verse des sels odorants et moussants.
Elles s’assoient au bord de la baignoire en attendant le remplissage.
Pendant ce temps, Jonas, qui connaît les habitudes de sa femme, s’est rhabillé et servi un whisky. Il les attend au salon. Il est heureux, le plan fonctionne à merveille : les deux femmes semblent heureuses. Il a vu Manon jouir, elle n’est pas rebutée par le sexe au féminin. Prochaine étape, un trio où il aura sa place entière. Enfin, il espère que très vite Manon s’installera avec eux.
Fanny entre et s’allonge la première. Manon la rejoint et se couche au-dessus, dos contre la poitrine opulente et confortable. Elles ont les yeux fermés, Fanny distribue des bisous doux dans le cou de sa maîtresse, ses mains cajolent les petits seins qui affleurent de l’épaisse mousse.
Manon, que cette déclaration émeut et gêne à la fois, veut parler mais Fanny la coupe :
Manon sent le malaise monter.
Manon se rappelle les mots de son amant :
J’aime ma femme, je ne l’ai jamais trompée, tu es la seule…
Ce mensonge la blesse. Comment savoir la vérité à présent ?
Celle-ci pose sa bouche sur les lèvres de Manon :
Sa langue vient caresser celle de sa maîtresse, puis elle reprend :
Dans le canapé, Jonas en est à son deuxième whisky. Il trouve que les femmes traînent un peu trop. La jalousie commence à le torturer.
Manon est au plus mal, mais ce dernier mot ranime son cœur.
Un silence tendu s’installe, les mains se taisent, le bain s’est rafraîchi.
Elle pleure. Fanny essuie ses larmes, elle l’embrasse à nouveau.
Jonas frappe à la porte :
Jonas se dit qu’elle aurait pu dormir avec eux, mais que bon, ça arrivera bientôt. Il file dans son lit. L’alcool, l’effort physique font qu’il s’endort rapidement.
Fanny l’enlace à nouveau.
Elles s’embrassent.
Elles s’embrassent à nouveau, sortent du bain et font l’amour à nouveau.
Manon se sent bien dans les bras de Fanny. Elle découvre des plaisirs inédits. Elle aime cette femme, elle a confiance en elle !
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Cher lecteur,
J’ai une question à te poser : que ferais-tu à la place de Manon ?