n° 22545 | Fiche technique | 46461 caractères | 46461 7955 Temps de lecture estimé : 32 mn |
27/07/24 |
Résumé: Piégé par ses potes, Léo se retrouve contraint d’aller à un rendez-vous qui va prendre une tournure inattendue. | ||||
Critères: fh couple taille caférestau telnet amour caresses fellation pénétratio humour | ||||
Auteur : Rainbow37 Envoi mini-message |
Momo prend mon portable et me regarde avec un air hagard. Il lève son doigt et avec un air solennel :
Momo fait glisser son doigt pour swiper sa cousine. Nous le regardons avec attention, scrutant sa réaction. Finalement, un sourire étire ses lèvres et il se lève pour danser en se bidonnant. Nous échangeons un regard amusé avec Alex.
Je reprends mon téléphone et regarde l’écran. Lisant l’annonce à haute voix :
La sonnerie retentit et notre invité tant attendu est bien à l’heure, le livreur de pizza. Je me lève en toute hâte pour récupérer la précieuse livraison dont les parfums remplissent l’entrée de mon studio. Je le fais patienter un instant le temps d’attraper de quoi payer. Quand je reviens, Alex regarde d’autres profils avant de poser mon téléphone pour continuer à suivre le foot en mangeant. Après quelques minutes, une notification apparaît sur mon téléphone. Étonné, j’ouvre… et panique en voyant un message de la « naine » qui me remercie pour le match, précisant qu’elle sera bien présente au rendez-vous mardi soir.
Alex et Momo se tordent de rire en voyant ma tête.
Je coupe court à la conversation avant qu’on se prenne la tête. La soirée se poursuit et j’oublie vite cette mauvaise blague. Le week-end suivant, c’est déjeuner en famille chez mes parents. À table, ma mère nous sert de bonnes parts de lasagnes, puis engage la conversation d’un air enjoué au moment de s’asseoir :
C’est sérieux ? Ma mère raconte ma vie à des inconnus ! En plus l’autre qui lui a déjà parlé du rendez-vous. Je suis foutu. Je vais devoir y aller. Non. J’ai toujours été quelqu’un de tolérant et ouvert, enfin je crois, mais je peux pas m’afficher avec une naine…
Toujours prompt à m’embarrasser gentiment, mon père me regarde avec insistance et demande :
Je soupire sous le poids de ces éloges… et du merdier dans lequel je me trouve. Merci à mes « potes ». Je passe pour un connard si j’y vais pas, je passe pour un con, si j’y vais et qu’on me voit avec elle. Je reprends une part de lasagnes pour me réconforter momentanément. La discussion passe à autre chose, mais je n’entends plus rien, je reste focus sur mon rencard de mardi soir. Merde, depuis quand c’est devenu un rencard ? Léo, tu flanches, reprends toi ! Je dois trouver une solution, j’en trouve toujours une. Je peux plus m’esquiver, mais je peux torpiller le resto pour vite l’écourter. Ça risque d’être compliqué… À moins que…
*****
Le soir du rendez-vous, j’arrive avec un quart d’heure d’avance, un exploit pour moi, habitué à courir après l’heure. Je veux choisir tactiquement la meilleure table avant qu’elle arrive, celle le plus loin de l’entrée, la moins visible et la moins éclairée. Lorsqu’elle arrivera, j’attendrai vingt minutes, pas une de plus, pour mettre mon plan diabolique à exécution et m’extraire définitivement de ce moment embarrassant.
J’entre dans le resto et m’avance vers un serveur avec confiance et… Putain ! Elle est déjà là, assise à une table en plein milieu de la salle. Bien sûr, il fallait que ce soit la table la plus en vue. Elle est haute comme trois pommes mais on ne voit qu’elle et sa chevelure brune. Elle m’aperçoit et me fait un signe de la main. Aucune échappatoire possible. Je m’approche d’elle, forçant un sourire, essayant de masquer ma surprise et ma gêne. Pauline est assise sur un petit coussin en plus de sa chaise, visiblement parfaitement apprêtée et maquillée. Elle doit vraiment prendre notre rendez-vous très au sérieux. Oh non…
Le temps ralenti alors que je m’assois face à elle, et surtout l’angoisse monte. Elle est vraiment petite en fait. Heureusement qu’elle a un coussin sinon il y aurait que la tête qui dépasse. Oh là là… Ses mains sont minuscules. Bon, allez Léo, on se concentre, il est 19 h 11, tu te casses dans vingt minutes. Je pose mon portable bien en évidence et je commence mon show :
Merde. Sa répartie me désarçonne et je reste figé à sourire bêtement… Dis donc, mais c’est qu’elle a de l’humour… Et elle a une jolie voix aussi, je m’y attendais pas.
Nous éclatons de rire avant que chacun se plonge dans une lecture appliquée du menu. OK. Elle est surprenante, j’avoue. Mais… D’autres clients commencent à arriver dans le dîner, j’ai l’impression qu’ils ne regardent que nous. Les serveurs pourraient bouger un peu plus au lieu de les faire attendre à côté de notre table. Derrière, il y a aussi ce couple de vieux qui me dévisage, c’est quoi leur problème ? Il est… 19 h 15, encore un quart d’heure et c’est fini.
Je bugge sur son sourire. Et ses yeux bleus… Ce petit nez mis en valeur subtilement par ce piercing… Je me demande pourquoi elle n’affiche pas une photo de son visage sur Finder, en vrai elle est pas si mal. Voilà que je la trouve presque mignonne alors qu’elle passe ses… Ses petites mains dans ses cheveux. Wow… Léo, tu fais quoi là ? Elle est en train de rougir, mais elle est franchement attirante en fait. Et sa bouche qui… me parle !
Pauline ajuste légèrement son coussin et prend une gorgée d’eau avant de parler.
Bien sûr que je sais pourquoi, et nous le savons tous les deux, on peut pas être ensemble parce qu’elle est une… Wow. Pourquoi j’envisage ça maintenant ? Oh, l’horloge derrière elle indique déjà 19 h 22, il ne reste plus que dix minutes.
Pauline cherche ses mots, son regard se fait un peu plus sérieux.
Je hoche la tête en levant les yeux au ciel pour masquer cette bonne grosse boule de honte que j’ai du mal à déglutir. Elle sourit légèrement, jouant avec une mèche de ses cheveux, puis rajoute :
Mince alors… On discute très vite de mangas, cinéma et jeux vidéo. Elle est vraiment cool cette fille. Non seulement elle est complètement geek, mais je suis de plus en plus impressionné par sa personnalité vibrante et pleine d’humour. On réalise qu’on joue au même jeu vidéo, on regarde les mêmes séries et on attend avec impatience pour aller voir le même film qui sort au cinéma dans quelques semaines.
Je sens mes joues devenir rouges, surpris par son audace. Je passe un super moment avec elle, me faisant oublier tout le reste, même le regard des autres. Avant que je ne puisse répondre, mon téléphone vibre sur la table. Merde, le plan. Ah oui, il est 19 h 33. C’est l’heure à laquelle Momo devait m’appeler pour me donner une excuse bidon pour quitter le rendez-vous. Je regarde l’écran, hésitant à décrocher. Pauline remarque mon hésitation et lève un sourcil curieux.
Je comprends même pas pourquoi j’hésite… Et voilà que je me mens à moi-même. Je sais pourquoi, je passe une super soirée. Je prends une grande inspiration, réalisant que je ne peux pas continuer à jouer ce jeu.
Pauline baisse les yeux, visiblement touchée par ma réponse. Moi, j’ai une légère sensation de malaise en la regardant, je n’ai pas été très honnête avec elle. Mais finalement, je m’accommode bien de cette demi-vérité.
Le dîner se passe mieux que prévu. Pauline est captivante, drôle, et nous trouvons des sujets de conversation communs que je n’aurais jamais imaginés. Les assiettes vides témoignent de la délicieuse soirée que nous avons passée. Le serveur dépose la note sur la table, interrompant notre conversation. Je m’empare rapidement de l’addition avant que Pauline ne puisse réagir.
Elle hésite un instant puis lève les mains en signe de capitulation.
Je réalise tout à coup que j’ai donné mon accord pour la revoir sans même m’en rendre compte. Et étrangement, l’idée me plaît. Je me lève de table et j’ai un moment de flottement en voyant Pauline glisser de sa chaise. Elle est si petite à mes côtés. Elle remarque mon regard et lance avec humour :
Nous rions ensemble et elle se dirige vers l’entrée pour récupérer sa « bécane » – une trottinette électrique. Je l’observe, amusé, tandis qu’elle ajuste son casque.
Les lumières des réverbères nous donnent l’air d’ombres dansantes sur les trottoirs des rues désertes. Nous avançons vite, frôlant bancs et poubelles. La nuit fraîche est remplie des échos de nos cris et éclats de rire. Elle s’amuse à aller trop vite, zigzaguant sur la route, me forçant à accélérer le pas pour la suivre. Elle freine un peu, me laissant la rejoindre avant de placer une nouvelle accélération en riant à gorge déployée.
Enfin, nous arrivons devant son immeuble. Elle descend de sa trottinette et se tourne vers moi, son regard brillant des lumières de la ville.
Je réfléchis une seconde, puis demande avec un air espiègle :
Elle éclate de rire et appelle l’ascenseur.
Dès que la porte de l’ascenseur s’ouvre, nous décomptons ensemble à voix haute. À « trois », nous partons chacun de notre côté, moi prenant les escaliers, elle l’ascenseur. Je les monte quatre à quatre, poussé par l’adrénaline. À travers la paroi vitrée, j’entrevois Pauline qui trépigne en observant les chiffres défiler sur le tableau. Nous arrivons devant la porte de l’appartement dans la même seconde.
Elle me rattrape par la main. J’apprécie pour la première fois la chaleur et la douceur de ses doigts. Pauline secoue la tête et m’attire chez elle.
En franchissant le seuil de l’appartement de Pauline, je m’attends à voir un espace aménagé à sa petite taille, ce n’est pas du tout le cas. Son intérieur est comme celui de n’importe quel autre appartement. C’est cosy, moderne et fonctionnel, les meubles sont de taille standard. Ici et là trônent quelques figurines de personnages de mangas ou de jeux vidéo. Pauline est avant tout une geek comme moi. À peine quelques marchepieds ou petites adaptations subtiles trahissent la nécessité de s’adapter à sa hauteur. Mon regard intrigué semble l’amuser.
Je suis impressionné par sa résilience et son pragmatisme. Je comprends que derrière sa bonne humeur et ce corps chétif, il y a une femme qui a dû passer des moments difficiles. Ça m’embarrasse quelque peu, moi, l’éternel immature qui a eu la vie facile.
Je me sens un peu nerveux, cherchant les bons mots. Finalement, je décide d’être honnête.
Nos regards se croisent et un sourire complice étire nos lèvres.
Pauline m’invite à la suivre dans le coin salon, où une console de jeu trône fièrement sous une télévision immense. Elle prend au passage une boîte de bonbons sur une étagère et me la tend. Puis elle attrape deux manettes et s’installe confortablement sur le canapé, tapotant la place à côté d’elle pour que je la rejoigne.
Nous choisissons un jeu de course, facile à prendre en main et parfait pour se défier tout en continuant à discuter. La soirée passe rapidement entre éclats de rire et cris de victoire. Je découvre une nouvelle facette de Pauline, celle d’une adversaire redoutable et d’une compagne de jeu idéale. À chaque partie, la tension monte, mais l’atmosphère reste légère et joyeuse. À un moment, on décide de faire la dernière course pour se départager, Pauline me regarde avec un sourire malicieux.
Mon bolide sort de piste et s’écrase contre un mur. Pauline termine en tête et se lève sur le canapé, entamant une sorte de danse de la victoire.
Le regard de Pauline se fait soudainement plus intense, et avant que je ne comprenne ce qui se passe, elle plonge pour s’emparer de mes lèvres. Surprise totale. Je reste figé un instant, le cœur battant à toute vitesse. Ses lèvres sont douces, chaudes, pressées contre les miennes avec une intensité inattendue. Sans réfléchir, je pose mes mains sur ses hanches, la rapprochant encore un peu plus. Je me laisse emporter, répondant à son baiser avec tout autant de ferveur. Ce moment semble durer une éternité, une parenthèse de plaisir suspendue dans le temps. Quand nous nous séparons enfin, Pauline recule juste assez pour me regarder dans les yeux, et murmure :
Pauline éclate de rire et s’appuie contre moi, son visage enfoui contre mon épaule. Nous restons ainsi un moment, profitant de cette proximité agréable. Ses doigts commencent à caresser mon torse, explorant avec une délicatesse. Puis sa main glisse sous mon t-shirt, la chaleur de sa peau contre la mienne me fait frissonner.
Je suis abasourdi par cette révélation. Elle avait déjà une image de nous nous embrassant avant même qu’on se rencontre. C’est une pensée à la fois étrange et excitante. Avant que je puisse ajouter quoi que ce soit, elle continue, sa voix se faisant plus douce.
Mon pouce s’attarde sur ses lèvres et Pauline le mordille avec sensualité. J’ai le palpitant qui devient fou. Ses mains descendent plus bas, caressant doucement mon entrejambe. Pauline sent mon érection à travers mon pantalon, et, avec une délicatesse infinie, elle libère mon sexe. Je retiens mon souffle tandis qu’elle s’abaisse lentement, ses doigts effleurant ma peau avec une tendresse exquise. Et bientôt, ses lèvres suivent. Elle commence par des baisers légers le long de ma hampe, me faisant languir avec ses lèvres chaudes et douces. Puis, lentement, elle prend toute la longueur en bouche tandis que ses mains continuent de caresser la base de ma verge, ajoutant à la sensation qui monte en moi.
Chaque va-et-vient est une douce torture, chaque caresse, chaque coup de langue m’approchant un peu plus de l’extase. Je sens la pression monter, mes muscles se tendent. Pauline perçoit mon excitation grandir et intensifie ses mouvements, sa langue tourbillonnant autour de moi. Je suis proche de venir. Elle le sent, s’écarte légèrement et se relève pour m’embrasser, ses lèvres s’écrasant contre les miennes. Ses mains ne cessent de me masturber, ses doigts habiles accélérant le rythme. Je sens mon sperme jaillir sur mon t-shirt, tandis que je m’accroche à Pauline, haletant contre sa bouche. Elle continue de me caresser doucement, prolongeant mon plaisir jusqu’au bout.
Essoufflé, je repose ma tête contre son épaule, sentant les derniers spasmes de plaisir me traverser. Pauline s’écarte légèrement, une lueur espiègle dans les yeux.
Je me réveille le lendemain matin avec un sentiment que je n’avais pas ressenti depuis longtemps. Une sensation de bonheur tranquille. Pauline dort paisiblement à côté de moi, ses cheveux en désordre encadrant son visage détendu et serein. Une envie irrépressible de déposer un baiser sur son front me submerge. Je me penche doucement et laisse mes lèvres effleurer sa peau douce. Elle ne bouge pas, mais je crois voir son sourire s’élargir légèrement dans son sommeil. Je me glisse hors du lit avec précaution, récupérant mes affaires propres et sèches.
Je trouve facilement les clés de l’appartement que je glisse dans ma poche et sors de l’immeuble. L’air frais du matin est vivifiant, j’ai le cœur léger, j’ai l’impression de ne plus toucher terre. Le boulanger est au coin de la rue, et je repars avec un sac plein de viennoiseries encore chaudes. Je suis impatient de partager ce petit déjeuner avec Pauline. Quand je reviens à l’appartement, elle est debout dans le salon, ses yeux brillant de larmes. Elle semble surprise et émue de me voir revenir.
Je m’approche d’elle.
Elle tente de sourire, mais ses yeux trahissent son émotion. Elle continue :
Elle rigole nerveusement, signe que ça va mieux. Nous commençons à déguster les croissants avec un bon café, et l’ambiance se détend peu à peu. Entre deux bouchées, je lui pose une question qui me trotte dans la tête.
Elle rit doucement, visiblement amusée par la question.
*****
Les jours qui suivent, Pauline est constamment dans mes pensées. Je n’ai qu’une obsession : la revoir. Nous avons prévu de nous retrouver samedi soir au cinéma, et l’attente est interminable. Pour combler le vide, nous jouons en ligne après le travail, passant des heures à discuter et à rire ensemble. Le reste du monde semble s’effacer, y compris mes potes Alex et Momo.
Le vendredi soir, ils finissent par débarquer chez moi à l’improviste. Alex entre en premier avec un sourire narquois.
Avant que je ne puisse répondre, Alex intervint avec un sourire en coin.
Alex s’assoit sur le canapé et nous regarde, amusé.
La soirée a commencé innocemment, comme toutes les autres. Sauf qu’Alex et Momo font des blagues, comme souvent, leur cible favorite étant cette fois-ci Pauline et les personnes de petite taille. Les plaisanteries, toujours plus lourdes, plus méchantes, m’irritent au fond de moi. Je sais que je devrais intervenir plus fermement, mais les mots restent coincés dans ma gorge. Ma lâcheté me dégoûte. Ma loyauté envers mes amis me paralyse, et mes sentiments pour Pauline ne font qu’aggraver cette lutte intérieure. Assis là, entouré de mes potes, je ne m’amuse pas et je trouve que la soirée traîne en longueur. Ils continuent à rire, ignorant mon malaise. Quand finalement ils partent chez moi, mon téléphone vibre. C’est Pauline.
Elle accepte sans hésiter plus longtemps, ce qui me soulage un peu.
Le lendemain, Pauline arrive chez moi, son casque de trottinette à la main. Elle reste sur le pas de la porte, semblant attendre quelque chose. Son regard est doux et amusé, une invitation silencieuse. Je me penche et lui donne un baiser timide. Elle dépose son casque dans l’entrée et commence à explorer mon appartement.
Mais son sourire s’efface en voyant mon malaise. Elle s’approche et pose sa main sur la mienne avec douceur.
Les mots sont là, sur le bout de ma langue, mais je ne peux pas les dire. Comment expliquer ce tiraillement, cette culpabilité ? J’ai peur de la perdre, de perdre mes amis, de tout perdre. Voyant mon silence, Pauline prend une grande inspiration.
Je me sens de mieux en mieux au contact de Pauline, son odeur délicate m’apaise. Nous sommes allongés sur le canapé, elle devant moi, blottie contre ma poitrine. Alors que la série défile devant nos yeux, mon esprit dérive vers elle. Je me rapproche encore, déposant un baiser léger sur son cou. Pauline répond par de petits soupirs, m’encourageant à continuer.
Mes mains, comme animées d’une volonté propre, commencent à explorer son corps. Je sens ses courbes sous mes doigts, caressant doucement son ventre avant de monter jusqu’à sa poitrine. Je m’empare de ses seins à travers le tissu, les malaxant délicatement. J’en veux plus, je glisse la main sous son débardeur et je savoure la chaleur et la douceur de sa peau. Elle commence à gémir alors que je remonte vers sa poitrine, pourtant elle stoppe ma main avec la sienne. Pauline se retourne pour me regarder, un sourire malicieux aux lèvres.
Nous nous levons et nous précipitons vers la chambre. À côté du lit, je lui retire ses vêtements. Nous nous retrouvons exposés pour la première fois au regard de l’autre, et je découvre une Pauline fébrile et hésitante.
Je suis surpris par sa question. Pauline, toujours si sûre d’elle, montre une vulnérabilité que je trouve à la fois touchante et désarmante. Je la trouve magnifique. Je prends une inspiration, cherchant les mots justes pour la rassurer.
À peine couché sur le lit, je ne perds pas de temps. Mes lèvres descendent le long de son cou jusqu’à trouver ses seins. Je les embrasse, les caresse avec ma langue, savourant chaque gémissement qu’elle laisse échapper. Pauline attrape doucement ma tête, m’encourageant à descendre.
Je comprends immédiatement. Prenant mon temps, je descends et embrasse son ventre, ses hanches, jusqu’à être entre ses jambes. Je prends un moment pour apprécier la vue, avant de commencer à l’explorer avec ma bouche, puis ma langue. J’alterne entre des caresses légères et des coups de langue plus appuyés sur son clitoris. Pauline réagit immédiatement, son corps se tend et se relaxe selon mes attentions, ses gémissements deviennent plus prononcés. Ses mains s’enfoncent dans mes cheveux, m’encourageant à continuer. Je sens chaque spasme de plaisir qui la traverse, chaque soupir et chaque frisson. J’intensifie mes mouvements, sentant sa réponse devenir de plus en plus urgente, jusqu’à ce qu’un orgasme puissant la secoue, son corps se cambrant et ses mains se crispant davantage dans mes cheveux.
Je remonte et je m’empare de ses lèvres. Notre baiser devient vite plus profond, plus passionné. Nos langues s’entremêlent, se cherchent. Le goût de Pauline m’envahit et mon souffle s’accélère, trahissant l’excitation qui monte en moi. Sans un mot, je m’aligne sur elle, nos corps s’épousant naturellement. Je la pénètre doucement, la sensation est délicieuse. Elle ferme les yeux, semblant profiter elle aussi de l’instant. Je commence à bouger le bassin, ses jambes accrochées à mes hanches, ses mains tenant mes épaules. C’est trop bon, je ne vais pas pouvoir tenir longtemps. Je pousse de plus en plus fort, de plus en plus vite. Pauline m’encourage avec de petits gémissements et des soupirs, ses ongles s’enfoncent légèrement dans ma peau. Je me crispe sur elle, emporté par le plaisir.
Je parviens à faire quelques va-et-vient de plus avant de m’effondrer contre elle, haletant. Je dépose des doux baisers dans son cou, derrière son oreille, et m’amuse de la voir frissonner. Elle m’incite à me relever légèrement, et une légère inquiétude s’immisce en moi lorsque je vois son air grave.
Nous éclatons de rire. Après une douche rapide, on rejoint le salon. Elle s’installe sur mes cuisses, je l’entoure de mes bras, chacun avec sa manette. J’enveloppe nos deux corps nus dans une couverture comme un cocon protecteur. La position est compliquée pour bien contrôler ce que je fais, et elle me lamine sur presque tous les jeux, mais je suis heureux comme jamais. Nous nous résignons à aller dormir que lorsque les premières lueurs du jour percent dans les interstices des volets. Je n’ai plus la notion du temps, je sais seulement que j’ai du mal à la lâcher lorsqu’on se réveille. Je finis par la laisser sortir du lit pour qu’elle s’habille et rentre chez elle. Un dernier baiser sur le pas de la porte et je la regarde s’éloigner pour prendre l’ascenseur. Fait chier, j’aurais voulu qu’elle reste.
J’ai à peine fermé que j’entends quelqu’un toquer à la porte. Je me doute qu’elle avait trop envie de rester, je vais me jeter dans ses bras pour l’embrasser. Je tire la poignée avec célérité.
Alex et Momo sont là, avec un pack de bières et des chips. Mais qu’est-ce que… Oh, putain, le match, j’avais zappé.
Momo se tait aussitôt. Je suis figé, la main sur la poignée de la porte, Pauline face à moi dans le couloir. Elle reste plantée devant moi, la trahison se lisant dans son regard. Me fixant droit dans les yeux, elle lâche d’une voix tremblante :
Je n’arrive pas à répondre et je baisse les yeux, incapable de soutenir son regard blessé. Pauline soupire profondément, et ajoute :
Elle fait quelques pas en avant, attrape son casque posé sur le meuble de l’entrée, puis, sans un mot de plus, tourne les talons. Je reste là sans réaction, écoutant le bruit de ses pas s’éloignant dans le couloir. Je referme doucement la porte, et un mal au ventre intense me prend aussitôt.
*****
Les jours suivants sont une torture. Je tente de l’appeler, de lui envoyer des messages. Des excuses maladroites, des aveux désespérés, des souvenirs partagés, tout y passe. Aucune réponse. Elle ne se connecte plus pour jouer en ligne, alors je me décide à sonner chez elle. Debout devant son immeuble, j’appuie sur la sonnette. Une fois. Deux fois. Trois fois. Toujours rien. J’arrive à me faufiler alors qu’une personne sort. Je frappe doucement à sa porte, puis avec plus d’insistance, espérant qu’elle est simplement occupée, qu’elle finira par ouvrir. Mais la porte reste obstinément fermée, me renvoyant à ma solitude et à mes erreurs. Alors que j’essaye de la convaincre de m’ouvrir, un voisin alerté par le bruit sort de chez lui.
Je ne sors plus, je ne joue plus, je ne vais plus voir les copains. Ça fait des jours que je rumine ma lâcheté, et plus le temps passe, plus Pauline me manque. Je n’avais pas réalisé combien j’étais amoureux. Mes repas se résument à quelques bouchées avalées machinalement, sans goût ni plaisir. Je me motive finalement à sortir de cette spirale d’isolement et de tristesse. Je me décide à rendre visite aux parents. Peut-être qu’un bon petit plat de ma mère et un peu de réconfort familial m’aideront à remonter la pente.
En arrivant chez eux, je trouve la maison animée. Mon père est dans le hall, ajustant les manches de sa chemine, et ma mère se maquille dans la salle de bain. Ils semblent tous les deux en effervescence.
Je lève les épaules en guise de réponse. Faute d’un bon repas cuisiné par maman, je me retranche sur le frigo à la recherche de restes. Une idée germe soudainement dans mon esprit. Pauline travaille avec ma mère. Elle sera sans doute là aussi. Cette soirée peut être l’occasion de lui parler, de me rattraper enfin.
Ma mère hésite un moment avant de soupirer.
Je cours enfiler une chemise de mon père, trop grande pour moi, mais suffisamment habillée pour l’occasion. Pendant le trajet, ma mère me rassure.
Mon cœur bat à tout rompre à l’idée de la revoir. Nous arrivons au restaurant. Effectivement, c’est très chic et élégant, pas vraiment le genre d’endroit où je me sens à l’aise. Je suis mes parents parmi les convives disséminés dans la salle de réception, tentant de calmer mes nerfs. Je lève les yeux et je la vois, entourée de quelques collègues, une flûte de champagne à la main. Les conversations autour de moi semblent lointaines, comme un bourdonnement indistinct, avec tous ces gens qui gesticulent et en font des caisses. Mais je ne vois que Pauline, elle est magnifique. Je reste un moment à l’observer de loin, attendant qu’elle se retrouve seule pour venir l’aborder.
Des serveurs finissent par inviter tout le monde à s’installer à table. En entrant dans la salle, je vois Pauline déjà assise avec mes parents et quelques autres convives autour d’une table ronde. Ma mère me fait un signe de la tête pour que je prenne la dernière place libre, juste en face de Pauline. En me voyant m’asseoir, son visage devient dur et son sourire s’efface presque instantanément, remplacé par un regard noir qui me fait comprendre que ça sera encore plus dur que prévu. J’ai envie de fuir, mais plus encore, je veux la récupérer.
L’ambiance autour de la table est particulièrement animée, contrastant avec le silence glacial entre Pauline et moi. Profitant d’un moment de calme où les convives se concentrent sur leur assiette, je prends mon courage à deux mains. C’est maintenant ou jamais.
Toute la tablée se tourne vers moi avec surprise, les conversations cessant d’un coup. Pauline me regarde, son visage impassible, et répond d’une voix chargée d’une ironie mordante :
Les regards des autres convives sont désormais rivés sur nous, captifs de cette confrontation inattendue. Je sens un nœud se former dans ma gorge, mais je prends une profonde inspiration et réponds :
Le silence pèse sur la table, et les convives échangent des regards incertains. Je me décide à continuer :
Elle me dévisage un moment, les bras croisés. Le silence s’installe à nouveau, d’autant plus lourd qu’autour de nous les autres tables sont joyeuses et bruyantes. Soudain, la voix de mon père brise la glace :
Ma mère lui colle un coup de coude dans les cotes et le fusille du regard pour qu’il arrête, mais il reprend :
La surprise passée, Pauline se retourne vers moi et me fixe intensément, comme si elle essayait de déceler la vérité dans mes yeux. Puis je vois ses lèvres se pincer, elle se penche en avant pour attraper une bouteille d’eau gazeuse et elle remplit tranquillement son verre malgré les regards posés sur ce qu’elle fait. Elle le lève ensuite comme pour trinquer avec un sourire triste, et avant que je ne puisse comprendre ce qui se passe, elle me jette l’eau en pleine face. Le choc est instantané. L’eau froide éclabousse mon visage et ma chemise. La femme à mes côtés pousse un cri de surprise, ma mère semble consternée, mon père se retient de rire, et même certaines personnes d’autres tables se retournent vers nous, curieuses ou choquées. Désolé maman, pour la discrétion, c’est raté.
Je reste là, hébété, l’eau dégoulinant de mes cheveux et de mon menton. Mon cœur se serre, c’est fini entre nous. Définitivement fini. Pauline ne me pardonnera jamais.
Je la regarde, incrédule. Je prends rapidement ma serviette pour m’essuyer un peu et sans réfléchir je me lève pour faire le tour de la table. Une fois devant Pauline, je m’agenouille pour presser mes lèvres sur les siennes. Un baiser doux et tendre, un baiser empli de tous les regrets, les excuses et les sentiments que nous avons accumulés. Certaines personnes dans la salle commencent à siffler, d’autres à applaudir. Je sens le rouge me monter aux joues, mais je ne me séparai pas d’elle. Finalement, nous mettons fin à notre baiser alors que les conversations reprennent leur cours normal dans la salle.