n° 22576 | Fiche technique | 37984 caractères | 37984Temps de lecture estimé : 25 mn | 12/08/24 |
Résumé: Un soleil brûlant écrase la Provence. Est-il aussi bouillant que Babel ? Pas sûr ! Initiatrice appliquée, elle va traiter le cas de son cousin puceau, l’allumant d’abord pour l’amener crescendo jusqu’aux cimes sidérales avant de... | ||||
Critères: fh init | ||||
Auteur : Claude Pessac Envoi mini-message |
Concours : Les premières fois |
Avertissement du (ra)conteur : texte chaud, anatomiquement trop précis pour ne pas manquer d’agacer certain(e)s et indubitablement trop bavard pour d’autres.
Je ne change décidément pas…
La campagne est parfaitement silencieuse, hors le chant entêtant des cigales qui stridulent à tout-va sous l’écrasante chaleur. Inondée par un soleil presque à son zénith, la bastide chaulée paraît un peu écrasée, recroquevillée sur ses bases, lourde, pataude. Pour le quidam qui la découvrirait de loin, l’image en serait certainement brouillée du fait de la vibration ondulante provoquée notamment par la forte évaporation du verger et de la grande piscine qui la longe. Mais en fait, nul ne pourrait apprécier le phénomène car la route, trop en retrait, n’offre aucune vue sur l’imposante demeure préservée derrière les hauts murs de pierres sèches qui cernent la propriété. Quand bien même un effronté escaladerait ladite muraille, les dizaines et dizaines d’arbres de l’immense oliveraie abolissent tout espoir de surveillance indiscrète.
Protégé des regards, le mas, fier gardien du lieu, semble dormir, comme plongé dans une léthargie consentie. Ses tuiles canal rougeoient sous les rayons ardents de ce début juin, et sur la façade sud, les larges feuilles de la vigne vierge ont perdu leur brillance et pendeloquent piteusement par manque d’eau. Les dalles de travertin de la terrasse sont brûlantes, tant surchauffées qu’aucun lézard, si téméraire soit-il, ne se risquerait à y stationner plus de quelques secondes sous peine de griller. Tous les volets, rouges, sont clos, ou pour certains, entrebâillés, afin de conserver à l’intérieur de la demeure la fraîcheur relative préservée par l’épaisseur impressionnante de la maçonnerie.
Aucun bruit n’est perceptible dans la maison en ce tout début d’après-midi. Nulle musique, aucun bavardage importun déversé par un téléviseur oublié, pas de résonances de vaisselles hâtivement frottées dans le bac de l’évier. Étonnant : la maisonnée est pourtant animée et bruyante habituellement.
Les hôtes du lieu auraient-ils tous capitulé sous le poids de la canicule triomphante ? Avachis, dénudés autant que faire se peut, seraient-ils les uns et les autres, bras et jambes écartés pour qu’aucune peau ne se colle entre elles, allongés au-dessus les draps en lin de leurs lits ? Dolents et passifs, soûlés de chaleur à en être indifférent même aux appels de la chair ?
À vrai dire, la maison est vide, ou presque. Son propriétaire, Clovis, sa femme Lisabèu et les cousins Jules et Sandre se sont évadés du domaine pour rallier le bord de mer et profiter au maximum de cette Pentecôte tardive, rare parenthèse désœuvrée dans l’activité harassante que représente l’entretien du domaine. Ne restent présents au Cigalou que l’héritière présomptive et son cousin.
Tinou, son cousin ? On a beau être en Provence, c’est un cousin à la mode de Bretagne, genre fils de la voisine du copain de la femme de ménage de… Un charmant ado cela dit, grand échalas de presque dix-sept ans, sportif, musclé, mignon, intelligent et bosseur.
Et puceau !
C’est en tout cas un état que Babello, « sa cousine », subodore.
Babel aime subodorer. Tout comme elle chérit complaire à l’envi, affouiller, s’acoquiner prestement, exécrer, vouer aux gémonies, et même à l’occasion s’enchifrener. Elle s’acagnarde parfois lascivement in naturalibus dans des essarts, n’est jamais la dernière à ratiociner ; elle hante les aîtres quiets, apprécie les frais minois, s’amuse des tartufferies et autres commisérations, bref tous les mots désuets, reliefs d’une langue un tantinet précieuse et malheureusement oubliée par beaucoup.
Babel aime les mots. Cette lettrée s’amuse avec le vocabulaire suranné, sans dédaigner pour autant les calembours, néologismes et autres barbarismes, même issus de la publicité comme « positiver » qui avait tant fait hurler l’Académie en son temps. Un vocabulaire qu’elle oublie cependant chaque fois qu’elle descend dans sa famille pour savourer les idiomes chantants des provensous, abandonnant alors le fier « Isabelle » pour les gentils « Babel » ou « Babello ».
Babel n’aime pas, heureusement, que les mots. Faite de chair (et quelles chairs !) et de sang (bouillant), elle aime ses contemporains et… raines, reines licencieuses et maîtres bandants surtout.
Tinou serait donc encore puceau ? Voilà bien une extravagance qu’elle est décidée à ruiner. Seuls au domaine, l’occasion est trop belle pour la laisser passer. La jeune femme sourit en repensant au conseil appuyé de sa mère avant de partir : « Et soyez bien sages tous les deux ! », ajoutant en décochant un clin d’œil complice à sa fille : « Prends bien soin du pitchoune ! » Son grand sourire mutin ne laissait place au doute. Hier justement, n’a-t-elle pas glissé à sa fille avec un clin d’œil appuyé que « les mounines doivent commencer à le pessuguer, le pauv’ puncèu »1 ! Telle mère, telle fille, le même sang chaud coule dans leurs veines.
À l’approche de la trentaine, Babello est toujours célibataire. Documentaliste de formation, la jolie brune entretient à Paris une liaison qui paraît s’acheminer doucettement vers une histoire pérenne. Hors une différence d’âge importante avec son amoureux qui la chafouine un peu, Isabelle aurait peut-être déjà succombé aux pressantes demandes en mariage de son compagnon. Il n’est pas impossible qu’elle finisse par céder. Signe qui a ses yeux ne trompe pas, c’est que malgré les nombreuses sollicitations que lui valent sa silhouette parfaite, ses longs cheveux bruns aux reflets fauves, son sourire ravageur et ses yeux en amandes, Babello est fidèle à son « galant ». Une première du genre qui doit bien signifier quelque chose… Mais en l’espèce, déniaiser un jeune puceau est œuvre de salut public… ou, pour le moins, de salubrité pubienne.
Babel s’est installée dans le salon, sur l’ottomane en merisier tapissée de satin rubis. Sur sa peau délicieusement dorée, son deux-pièces brésilien lacé se révèle plus provocateur que protecteur de bonne morale. L’élasthanne de ce cache-sexe minimaliste épouse si diaboliquement les géographies intimes qu’il est censé cacher qu’il n’en est que plus indécent. Jamais, si les occupants habituels de la bastide se trouvaient présents, jamais Babel n’oserait afficher une telle provocation. Mais pour finaliser son projet, elle tient là l’accessoire idéal.
Pendant le repas pris avec Tinou, la jeune femme a bien remarqué l’intérêt croissant de son vis-à-vis pour son petit ensemble blanc. Multipliant les poses provocantes, elle s’est amusée du trouble grandissant du jeune homme. Amusée et excitée suffisamment pour que ses seins ne s’affermissent et que leurs tétins ne viennent pointer sous l’étoffe légère, faisant rougir l’adolescent qui n’avait plus su alors où poser son regard. Maligne, elle a noté son embarras lorsqu’elle l’a contraint à se lever pour chercher le dessert dans le frigo. L’adolescent, embarrassé par une érection difficilement contenue par son short, avait dû s’ingénier à marcher en crabe pour tenter de masquer l’insolente preuve de son désir.
À la fin du repas, Babello a annoncé son intention de se reposer au frais dans le salon, le jeune homme affirmant alors remonter dans sa chambre pour continuer ses bachotages studieux. Car, s’il n’est pas en avance côté batifolage, Tinou est loin d’être en retard côté études. Brillant et travailleur, l’ado caracole en tête des classements scolaires. Le Bac, dans un peu plus d’un mois, ne sera pour lui qu’une formalité et s’il bûche, c’est pour son admission en prépa ingénieur.
Devançant le jeune homme, Babel s’est allongée sur le divan, un coussin sous le torse pour faire saillir ses seins effrontés. Elle a volontairement laissé pendre une jambe au sol et a posé négligemment une main sur son ventre, juste au ras de son slip de bain. Une pose délibérément lascive et suffisamment provocante pour attiser le désir de l’ado, qui passant près d’elle, a fait mine de l’ignorer sans pouvoir toutefois résister à glisser une œillade furtive. Babel l’a écouté marcher dans le couloir, faire grincer quelques marches de l’escalier. Elle a souri lorsque les pas se sont arrêtés, vraisemblablement sur le palier. Elle a imaginé l’adolescent, glissant doucement sur la rampe pour redescendre en catimini, longer les murs du couloir et revenir en douce vers la tenture fermant le salon.
Ne jamais regarder vers la tenture entrebâillée pour ne pas alerter Tinou : le miroir en pied du salon, qu’elle a positionné idéalement un peu plus tôt, lui permet d’apercevoir l’ado, plaqué contre le mur du couloir, sans grand risque que lui-même s’aperçoive qu’elle le guette. À condition bien entendu qu’il n’aille pas regarder sur sa droite… Mais qu’irait-il chercher à voir de ce côté-là alors que le spectacle est sur sa gauche ?
Satisfaite de sa machination, la jeune femme débute sa représentation. Alors que sa main droite, innocent papillon, caresse négligemment son ventre, sa main gauche, plus hardie vient se poser sur sa poitrine. Des phalanges légères entament un ballet sensuel vers le sein droit, à peine recouvert par le triangle blanc de son maillot de bain. Déjà, ou à nouveau, les tétons s’animent, se dressent et tendent le tissu qui reproduit fidèlement le phénomène. La main, gourmande, repousse peu à peu l’étoffe, dévoile à peine l’aréole hérissée. Babel glisse son majeur sous le tissu, excite encore son téton, le contourne savamment, le flatte pour l’exacerber pendant de longues secondes. Le spectacle fait son effet, elle voit dans le miroir le jeunot qui se croit invisible caresser sa verge douloureusement tendue dans son short.
Quand le pouce rejoint le majeur pour pincer le téton érigé, que le tissu est définitivement repoussé et dévoile le tétin, le jeune homme n’y tient plus et dans un mouvement impulsif qui fait onduler la tenture, il libère son sexe érigé. Un instant paniqué d’être découvert par ce mouvement trop rapide, l’ado reste immobile, flamberge dressée, enserrée dans sa main paralysée ; puis rassuré de voir la jeune femme continuer paisiblement ses caresses, il commence à flatter doucement sa queue impatiente. Babel a libéré le sein tout entier de la frêle protection de son soutif dont elle a troussé les pans sur le côté. La poire laiteuse paraît luire dans la pénombre, affriolant fanal aussi irrésistiblement attirant que de folles lucioles.
Babel flatte le fruit épanoui avec légèreté, l’empaume avec fermeté, le libère à la vue pour laisser index et majeur titiller la framboise grenue. Son corps s’arque et ondule sous ses caresses, poussant sa main droite à s’aventurer sous le cordon du slip. La jeune femme désormais ne feint plus, elle se laisse envahir par son excitation, les vannes de son intimité déversent des flots doucereux dans sa rivière tumultueuse. Comme un index malicieux vient effleurer le capuchon de son bouton, son corps se tend, sa bouche se ferme en même temps que ses yeux, une respiration brutale ponctuée d’un soupir témoigne de son cheminement entamé vers le plaisir. Babel rouvre les yeux, note l’immobile statue cambrée derrière l’étroit jour du rideau. Elle libère le second nichon et, dépoitraillée, projette ses seins tendus qu’elle malaxe avec vigueur. Un cordon du slip est sèchement dénoué, le vêtement vaguement repoussé vers la cuisse droite, son fendu ennoyé se trouve alors très partiellement exposé aux regards de l’indiscret voyeur. Babel écarte encore ses cuisses, pour offrir la vision parfaite de sa main coquine posée sur sa conque juteuse. Ses doigts s’affolent sur son pistil dressé ; sa main gauche, aimable complice, abandonne les seins pour glisser sous ses fesses et aborder gaillardement l’entrée de sa caverne délicieuse où trois joyeux lurons s’enfournent prestement. Elle sait que pour Tinou, le spectacle est quelque peu gâché par ses mains envahissantes, écrans exaspérants lui masquant le Graal. Le jeunot doit piaffer d’impatience de découvrir les reliefs gracieux du coquillage délicatement festonné. « Il doit enrager ! Tant mieux, il n’en sera que plus excité et cédera plus vite ». Perverse joyeuse, elle ne veut pas tout lui dévoiler encore, garder quelques mystères pour plus tard, pour un second round où elle s’offrira voluptueusement aux appétits du bel impatient et profitera du prometteur engin qu’elle brûle de « prendre en main » ! Et pas qu’en main d’ailleurs !
Prise à son propre jeu, la jeune femme a du mal à surveiller encore son ravi échauffé, elle le voit quand même s’activer avec force sur son manche, elle sait qu’il ne résistera plus très longtemps. Il se paluche avec vigueur, en oublie toute prudence, ses mouvements erratiques font balancer la toile du rideau. Elle-même se masturbe sans retenue, elle gémit sous les assauts de ses doigts enfournés qui griffent la voûte grenée de son antre, de son pouce qui martyrise si merveilleusement son champignon sensible. La chaleur ambiante n’est pas seule responsable de la fine sueur qui perle sur son torse et son ventre et n’est en rien comparable à la fournaise qui ravage son jardin d’éden. La rivière chaude qui y coule est devenue fleuve impétueux charriant un feu grégeois, dévorant ses dernières retenues, sapant les remparts des ultimes vertus.
À l’instant où elle voit le jeune homme s’immobiliser un instant, tendu comme un arc, avant de ployer sous son irrépressible libération, les deux mains sur son gland pour tenter de contenir la semence qui fuse de son membre, elle sait qu’elle a gagné la partie, si facilement qu’elle ne peut triompher. Elle oublie désormais le voyeur pour attraper le dernier échelon de son ascension spasmodique. Quand elle saute joyeusement les derniers contreforts de la décence, se laisse catapulter vers l’orgasme transcendant, dans ce plaisir délicieusement émoustillé par sa licencieuse pantomime, le jeune homme sans nul doute déjà s’est enfui, vaguement honteux et… bienheureux. Il ne la verra pas exploser sans retenue aucune, se tordre, tanguer, catapulter ses hanches vers le haut, s’écarteler, radieuse dépravée ; il ne l’entendra pas ahaner sous la violence de son transport, gémir, rire et suffoquer sous l’emprise de ses mains plaquées sur son sexe distendu par une sixaine de doigts ancrés dans sa concavité submergée ; il ne profitera pas non plus de son lent et paisible retour sur terre, de cette grâce indicible de la paix lénifiante.
Peu importe, pense Babel quand son esprit, dégagé des brumes délicieuses de l’orgasme, retrouve un peu de clairvoyance. Peu importe, il connaîtra ce bonheur tout à l’heure.
La délicieuse coquine n’en a pas fini avec lui.
ooo000ooo
L’après-midi s’étire avec langueur. Après une courte sieste, Babel, sourire aux lèvres, se réjouit d’avance des événements à venir. Il est temps, pense-t-elle, de passer à la phase deux !
S’avançant dans le couloir, elle appelle :
Deux petites secondes seulement s’écoulent avant que les pieds d’une chaise ne raclent le plancher de bois à l’étage. Pour sûr, l’idée de revoir sa « cousine » dans son excitant deux-pièces moulant a convaincu le jeune homme de lâcher ses révisions.
Babel est déjà dans la piscine alors que Tinou la rejoint. Le jeune homme plonge rapidement, sans doute pour éviter de trop exposer une virilité déjà gaillarde dans son maillot. De sérieux remous vont agiter la surface de l’eau dans le quart d’heure suivant : course poursuite, taquineries orientées, plongeons, immobilisations musclées où les jambes s’entremêlent, où les corps se plaquent, Babel ne laisse aucun répit au minot.
De toute évidence, Tinou est bien embarrassé : les seins pressés contre son torse, le genou indiscrètement appuyé sur son entrejambes quelques secondes plus tôt n’ont fait qu’amplifier une érection triomphante qu’il sait trop évidente s’il sort de l’eau. Mais Babel ne lui laisse pas le choix et le pousse vers l’escalier du bassin. Content de sortir le premier, Tinou file s’allonger à plat ventre sur un drap de bain.
La jeune femme masse délicatement les épaules et le dos de l’adolescent. Elle alterne volontairement les massages appuyés sur les omoplates et les caresses légères dans le cou, sur les flancs, le bas du dos. Lorsque ses mains s’aventurent sur les cuisses après avoir enduit les mollets, elle sait bien que l’ado est au supplice !
Les doigts malins qui coulent sur l’entrejambes, remontent toujours plus haut, sonnent l’hallali : les joues écarlates, Tinou ne peut s’empêcher de gigoter ! Coincée dans le maillot, son érection aurait grand besoin de se déployer !
Babel rit intérieurement et n’insiste pas. Se relevant, elle dénoue le haut de son bikini, dévoilant d’orgueilleux monts blancs à l’innocent qui tourne prestement la tête.
S’allongeant alors à plat ventre à son côté, Babel commande :
La traîtresse n’a aucunement besoin de protection solaire. Sa peau est délicieusement bronzée déjà, mais l’occasion est trop belle ! Comme piqué par une guêpe, Tinou se redresse vivement avant de s’agenouiller tout aussi rapidement près d’elle.
Bon élève, Tinou reproduit sur elle les diverses caresses plus ou moins appuyées dont il a bénéficié quelques instants plutôt. Alors que ses mains s’en viennent frôler le cordon de la culotte, sans rien dire, Babel en dénoue les flots et rabat le tissu, dévoilant presque totalement les fermes globes de ses fesses blanches.
D’abord timide, le jeunot s’enhardit rapidement : ses doigts pétrissent fermement les demi-lunes ivoirines, répandent la crème jusqu’entre les fesses, n’osant cependant s’enfoncer trop dans la raie resserrée. Babel souffle :
Obéissant, Tinou désormais caresse, frôle la peau. Lorsque ses doigts viennent agacer le dessous des fesses à la limite des cuisses, Babel lâche un petit gémissement.
Sachant que son masseur va être gêné par le tissu rabattu de son slip, elle attrape l’encombrant et s’en débarrasse. Sa pleine anatomie désormais totalement révélée, cuisses entrouvertes, elle sait bien qu’elle expose assez distinctement son bonbon luisant. Elle sait également que son sexe échauffé a d’ores et déjà déployé les corolles ciselées des petites lèvres et cette exposition provocatrice décuple son désir. Elle sent l’excitation exacerbée de son compagnon, jouit de la maladresse désormais évidente des mains qui massent ses cuisses.
L’injonction est volontairement assez ambiguë pour la réjouir : signifie-t-elle « masse entre les cuisses » ou alors « entre tes doigts dans la figoulette offerte » ? L’adolescent a prudemment opté pour la première solution, elle ne s’en étonne pas, les doigts courent dans l’entrebâillement de ses cuisses, remontant insensiblement toujours plus haut, toujours plus près du coquillage béant. C’est lors d’une de ses remontées indiscrètes qu’elle-même vient caresser la cuisse du jeune homme ; elle le sent sursauter, stopper un instant son geste.
Cette fois, plus d’équivoque possible, d’autant que la maligne a sensiblement écarté encore ses cuisses : Tinou a cette fois parfaitement compris l’invite. Délicatement, ses phalanges abordent les grandes lèvres sombres du sexe offert, douces collines entre lesquelles contraste la délicate corolle d’une fleur écarlate aux sépales déployés.
Babel tourne la tête vers son adorable tourmenteur, capte son regard et lui sourit.
Le jeune homme, le rouge aux joues, est bien trop tendu pour lui rendre son sourire.
Affolé, le jeune homme hésite un instant : se relever pour ôter son maillot et par là, abandonner son fabuleux voyage vers le Graal ? Lui sera-t-il encore accessible ensuite ?
Mais, obéissant, Tinou s’exécute rapidement avant de reprendre sa position. Les doigts de Babel venus emprisonner son mât tendu le font tressaillir, se cabrer presque tant cette capture le transporte. Babel, sachant son presque amant au bord de la bascule, elle se contente de tenir le pieu érigé entre ses doigts sans imprimer le moindre mouvement : le membre est si excité qu’elle le sent agité de spasmes erratiques.
Tinou a repris son exploration de la figue, ses doigts répandent le miellat distillé en abondance par le fruit brûlant, s’égarent dans le délicat frisottis incarnat. Chacun de ses effleurements, il le sent bien, provoque des ondes de plaisir à sa partenaire. Leur excitation commune est telle que Babel décide de forcer la manœuvre et surtout d’éviter qu’un trop curieux index ne vienne s’égarer sur son clitoris. Dépuceler le cousin, s’offrir aussi impudiquement l’excite à un tel point qu’une seule pression sur son bouton pourrait la faire décoller. Ce serait le comble qu’elle, l’initiatrice, capitule avant le puceau !
Babel réalise que l’excitation de son partenaire est telle qu’une pénétration risquerait fort de tourner à l’éjaculation précoce, totalement précipitée, et en bonne initiatrice, elle préfère lui éviter cette déconvenue. Elle décide donc de changer son fusil d’épaule : elle embouchera l’arme palpitante et orientera les ébats vers d’autres horizons. Échappant aux doigts fureteurs, elle se retourne, s’allonge sur le dos et prenant la main de Tinou, elle le conduit à se positionner à quatre pattes, tête-bêche au-dessus d’elle. Alors que le jeunot paraît hésiter sur la conduite à suivre, elle lui glisse rapidement :
Sans attendre sa réaction, Babel l’embouche. Elle en était sûre, cette brisquette ne demande qu’à cracher : elle se calmera donc et loin de lui offrir une gorge profonde, se contentera de petites léchouilles et gentilles embouchées. Tinou a plongé entre ses cuisses et sa langue s’active sur la fente épanouie. Positionnant ses propres doigts pour protéger son bourgeon sensible, elle explique :
La réponse est parfaitement inintelligible, mais peu importe, il a visiblement compris et sa langue se montre plus câline désormais à parcourir les chairs échauffées. Quant à l’invite à fouiller le puits d’amour, elle est exaucée sans délai ! Avec un peu trop de fougue ! Trois doigts s’enfilent brutalement dans l’antre. Pour Babel, ce traitement à la hussarde n’est pas franchement transes-aidant et fait quelque peu retomber son excitation. Mais cela n’a guère d’importance, qu’il jouisse, lui, elle prendra sa part plus tard !
La jeune femme décide de porter l’estocade : elle avale résolument le braquemart et pompe le nœud avec vigueur. Dans les petites secondes suivantes, elle sent les infinitésimales contractions annonciatrices de la libération. Elle voit son amant se redresser, abandonner sa conque et plonger dans l’extase. Le nœud crache sa semence, le jeune homme immobile, nuque raidie, subit avec délices l’explosion séminale. Pas trop fan de foutre, Babel n’a pu éviter d’avaler le tout premier jaillissement mais libère très vite la queue qu’elle branle avec vigueur. Quelques jets de sperme se répandent dans son cou et sur sa poitrine alors que le jeune homme, aux anges, lâche des borborygmes incompréhensibles mais qui pour autant traduisent très clairement l’étendue de sa félicité.
Lorsque son amant se détend, Babel se dégage en roulant sur le côté. Surpris, Tinou s’assoit et lui décoche un regard aussi enamouré qu’interrogatif, voire déçu.
Tinou rougit jusqu’aux oreilles d’avoir été découvert. Pour le rassurer, Babello lui caresse tendrement la joue, lui colle un petit bisou sur les lèvres avant de se redresser pour lui mettre ses nichons sous le nez.
Devant l’air ahuri de son compagnon, elle explique sur un ton plus doux :
Dans l’eau, pendant une bonne demi-heure, la paire partage de tendres jeux et chaudes galanteries.
ooo000ooo
Le soleil est descendu sur l’horizon, la chaleur est un peu plus supportable que dans la journée, un alizé s’est levé. Toutes les fenêtres de la maison ont été ouvertes et un léger courant brasse l’air. Après leurs jeux coquins dans la piscine, Tinou, largement ragaillardi, aurait volontiers repris son cours d’initiation charnelle mais Babel l’en a dissuadé, l’obligeant même à masquer sa nudité. Ce qu’il avait fait de bien mauvaise grâce en enfilant un short assez ample pour ne pas brider son intimité. Quant à Babello, le crop top qu’elle avait choisi couvrait à grand peine sa poitrine et son shorty en dentelles ajourées était on ne peut plus provocant. Malgré cela, le duo avait préparé le dîner ensemble sans dérapage notable. Quelques bisous dans le cou, quelques caresses ciblées, rien de bien méchant. Juste de quoi entretenir une délicieuse atmosphère trouble.
À la fin du repas, Babel avait conscience de l’impatience de son partenaire à la voir tenir ses promesses. Elle-même cédait peu à peu à un désir de plus en plus envahissant…
Le prenant par la main, la jeune femme l’entraîne à sa suite vers l’étage de la demeure. Le caraco minuscule vole dans l’escalier. Arrivée dans sa chambre, elle se jette sur le lit en riant, se défait de son slip. Elle est immédiatement rejointe par l’impatient gourmand qui, sur le palier déjà, s’est débarrassé de son short et affiche une érection tout à fait convaincante. Allongés sur le côté, tournés l’un vers l’autre, le couple commence par se bécoter tendrement. Langues mutines qui se défient, s’affrontent, se caressent. Mais la bite dressée frotte sur les cuisses de Babel, s’insinue entre elles. Les baisers fripons cèdent la place à des embrassades fougueuses, les mains s’égarent et papillonnent sur les corps. Si la jeune femme a résolument empoigné la queue érigée, les mains de Tinou, elles, ont directement filé entre les cuisses fuselées qui ne rechignent guère à s’ouvrir.
Le jeune homme a bien retenu sa leçon. Aucune précipitation, aucune brutalité dans ses gestes, Tinou prend son temps, explore patiemment l’intime topographie, arpente paisiblement les abords, sans négliger des zones plus éloignées comme l’entrecuisse où la peau est si fine et sensible. Délicat, il caresse la jonque parcheminée, longe ses abords, s’insinue avec douceur et légèreté dans l’entrelacs des nymphettes ennoyées. Un index étale la perline sur les rives, un majeur s’enfonce petit à petit dans la ria submergée. Mais le pouce se garde d’aborder la perle sensible.
Babel se délecte de cette envahissante douceur, se réjouit de cette patience nouvelle, se félicite de sentir son jeune amant plus enclin à offrir qu’à prendre. Elle fond sous les caresses légères et arabesques lascives que dessine une langue gourmande sur ses tétons. Elle-même caresse le membre tendu, ses doigts resserrés coulissent sur l’instrument, flattent le gland gonflé ou s’égarent, légers, sur les couilles contractées ou dans la raie des fesses musclées.
Babel est heureuse, heureuse de découvrir son amant si doux, si délicat. Elle se convainc que cette première fois imprimera un souvenir impérissable dans l’esprit de son jeune apprenti et guidera sa conduite dans le futur. Il respectera ses partenaires et saura leur donner autant qu’il recevra.
Babel est heureuse. Heureuse mais gourmande. Impatiente aussi d’atteindre un vrai, un prodigieux orgasme libérateur. Si cela ne tenait qu’à elle, excitée comme elle est, Tinou pourrait bien la pénétrer de suite, elle décollerait sans délai. Toutefois, le traitement patient que lui prodigue le jeune homme lui est plus qu’agréable.
Soulevant son bassin, elle intime :
Deux ou trois doigts pénètrent sa grotte par l’arrière et la fouille, en alternance avec ceux de la main droite qui l’explorent par l’avant. Babel se cabre, rue, mais Tinou tient bon. Ses doigts fourragent dans l’antre brûlant, palpent les reliefs de cette anatomie secrète, vont et viennent avec ardeur dans la marmite bouillonnante. Le traitement lui est si délicieux que Babel sait qu’elle ne tiendra plus très longtemps sous ce traitement. Lui non plus d’ailleurs, elle le sent bien : dans sa main, la queue distendue palpite de plus en plus. Alors tant pis, le coït sera rapide mais peu importe : leur excitation est telle qu’elle les propulsera sans nul doute vers les cieux. Babel relève les jambes.
Tinou, aussitôt, vient s’installer entre les cuisses ouvertes. Son membre trouve seul le chemin de la grotte, s’y enfonce presque brutalement et entame de vigoureux va-et-vient. Ancrant ses chevilles sur les épaules de son compagnon, Babel accompagne les coups de boutoir, amplifie par ses mouvements de bassin la puissance du ramonage. Tinou, mains à plat sur le matelas, bras tendus, a relevé la tête vers le ciel ! Dans son cou, les veines gonflées par l’effort sont saillantes. Il lime avec ardeur, encore et encore, lorsque brutalement, ses mouvements se saccadent. Babel, sachant le moment fatidique arrivé, porte sa main dans sa combe et martyrise brutalement son clito.
Le plaisir les prend à l’unisson, le serpent annelé crache dans le chaudron. La tête de Tinou s’affaisse, le menton contre la poitrine, se relevant brièvement à chaque éjaculation, à chacun des spasmes transcendants. Le foutre se mêle à la mouille, le cocktail de bonheur emplit l’autel ardent et Babel se laisse transporter vers les azurs éthérés. Son corps tout entier ravagé par des colonnes de fourmis cannibales se contorsionne, se tord en tous sens alors que le plaisir la submerge, qu’elle se noie dans un océan d’irrésistibles sensations délicieuses. Le grand soleil qui brillait ce jour n’est qu’une pâle étoile à côté de l’astre sublime qui éclaire les deux amants délivrés.
L’adolescent bienheureux s’est effondré sur elle, mais leur connexion est maintenue. Babel s’étonne de la fermeté avantageuse encore du mandrin planté en elle. S’il n’a plus exactement la raideur triomphante des instants précédents, il demeure suffisamment gonflé pour colmater la conque ravagée. « Vive la jeunesse et ses réserves d’énergie ! » s’amuse Babel en pensant à son vieil amant parisien. La perspective d’autres folies nocturnes l’enchante.
Les amants se bécotent tendrement, se papouillent. L’air soudain grave, Tinou plante son regard dans les yeux de sa maîtresse :
Babel réagit dans la seconde :
Le bâillonnant fermement, elle l’empêche de parler. Il est urgent de le ramener à la réalité. L’heure des explications de sexe a sonné !
Babel s’est assise en tailleur sur le lit. Bien qu’elle ait libéré sa bouche, Tonin se contente d’acquiescer juste d’un timide hochement de tête.
Attentif, le jeune homme opine régulièrement de la tête pour valider les propos de Babel.
Tinou hoche longtemps la tête pour bien marquer sa parfaite compréhension.
Babel marque un temps :
En voyant la petite misère quelque peu ramollo reprendre fièrement une allure de colonne Nelson, Babel se dit que la nuit risque fort d’être agitée…
Risque ? Voilà un terme peu adéquat en la circonstance Mam’zelle Capello, Jergote de son prénom !
Promet serait nettement plus approprié, se corrige in petto la pointilleuse lexicologue par ailleurs… insatiable.
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1. ↑ Les mounines étant les lèvres… féminines et pas celles où vous mettez du rouge à lèvres, Mesdames, vous aurez compris ce qui pessugue le pauvre puceau !