n° 22580 | Fiche technique | 35328 caractères | 35328Temps de lecture estimé : 25 mn | 15/08/24 |
Présentation: La première fois où l’on fait l’amour, c’est toujours une aventure inoubliable… Qu’elle ait été héroïque ou pitoyable, et si vous veniez nous la raconter ici ? | ||||
Résumé: Un été seul dans le Sud loin des parents, une cousine prétendument peu farouche, tous les feux étaient au vert pour enfin me débarrasser enfin de cette foutue virginité. Mais, bizarrement, les choses ne se sont pas passées comme je l’avais prévu. | ||||
Critères: fh vacances cérébral revede exhib init humour | ||||
Auteur : Someone Else Envoi mini-message |
Projet de groupe : Les premières fois |
Avant de commencer cette histoire, il serait bon de remettre les choses dans leur contexte : nous sommes au milieu des années soixante-dix, les femmes ont brûlé leur soutien-gorge quelques années plus tôt, les mini-jupes sont la norme, la pilule contraceptive est – au moins officiellement – en ventre libre, l’on a des cours d’éducation sexuelle dès le collège et c’est l’heure de la fameuse libération des mœurs. Bref, à l’époque et à en écouter certains, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, l’argent coule à flots dans toutes les poches et la France baise dans tous les coins et à couilles rabattues… Bref, c’est le bonheur absolu.
Seulement, la réalité – enfin, surtout dans mon patelin – est quelque peu différente : certes, les mini-jupes sont légion, mais en matière de soutif, il n’y a guère que les filles des pays nordiques et qui font du stop ainsi que quelques Anglaises pour se livrer à ce genre de sport. Et si ceux que l’on n’appelle pas encore les médias se gavent de cette fameuse éducation sexuelle qui alimente si bien les conversations de bistrot sans n’en rien connaître, la vérité est que quasiment aucun jeune n’a jamais eu la moindre information sur le sujet… Et le peu que l’on sait, ce n’est certainement pas en cours qu’on l’a appris.
Quant aux filles, c’est bien simple… Certes, elles passent leur temps à te montrer leurs gambettes, mais lorsque tu organises une boum, une soirée ou quelque chose d’approchant, tu te retrouves, comme dans la chanson de Renaud, avec trente blaireaux boutonneux pour deux nanas qui, en prime, sont loin d’être les plus jolies de toutes celles qui avaient été invitées.
Et si d’aventure tu réussis à réunir les trois ronds – et si tu trouves un moyen de transport, ce qui là non plus n’est jamais simple – pour te rendre au bal, c’est encore une autre musique : les rares filles qui sont là n’aspirent généralement qu’à se trouver un mec qui a une bagnole et qui, quitte à se prendre occasionnellement un petit coup de tromblon sur la banquette arrière, les emmènera un peu partout pendant un certain temps.
En clair, toi, mon petit père, avec ton p’tit vélo et ton air con, tu peux bien te la mettre sur l’oreille.
Mais pour moi, les événements vont peut-être prendre une autre tournure… L’an dernier, mes parents m’ont emmené en vacances dans le sud où, divine surprise, j’y ai découvert que là-bas, en plus d’être légères et court vêtues – et d’oublier régulièrement leur soutif, accessoirement –, les filles du pays y sont souriantes et ne t’envoient pas bouler dès que tu leur adresses la parole. Bon, pour vérifier cette impression, il aurait sans doute fallu que j’y passe un peu plus d’une semaine, mais c’est une autre histoire.
C’est pourquoi, quand on me propose d’aller passer une bonne partie de l’été en Provence chez les grands-parents d’un copain, inutile de dire que je saute sur l’occasion. En plus, là-bas, je sais qu’il y a Véronique, une cousine par alliance – la joie des remariages –, qu’elle a deux ans de plus que moi et qu’elle n’aurait pas – mais ça, c’est facile à dire – trop froid aux yeux. Pour moi qui ai l’impression de me trimbaler mon berlingot comme une malédiction et depuis une éternité, cette fois sera la bonne, j’en suis sûr.
Une fois sur place, que dire ? Qu’à défaut d’être ravissante, Véronique est quand même un joli brin de jeune fille, qu’elle sait admirablement se mettre en valeur via une invraisemblable collection de robes blanches et aux décolletés souvent généreux même si, contrairement à la mode du moment, elle semble avoir une nette préférence pour tout ce qui descend quasiment jusqu’au sol ! Par contre, ces jupes et robes en question ont quasiment toutes le bon goût d’être fendues très haut, ce qui est loin d’être déplaisant pour les yeux du boutonneux que je suis.
Seulement, c’est pour le reste que cela coince : j’ai beau essayer les approches plus ou moins subtiles pour lui faire comprendre que j’aimerais bien qu’elle ne me considère pas uniquement comme un simple cousin, rien n’y fait… Certes, elle est toujours agréable avec moi – y compris quand je viens pourtant de la draguer avec la finesse d’un bulldozer sans marche arrière - a toujours le mot pour rire, me laisse l’accompagner partout où elle va, mais dès que j’essaie de réaborder le sujet, elle se débrouille toujours pour noyer le poisson et parler d’autre chose.
Bref, tout porte à croire que je ne l’intéresse pas et comme on dit aujourd’hui, pour moi, c’est carrément la loose… Alors, faute de mieux, et puisque l’accès à sa salle des fêtes est manifestement barricadé, il ne me reste plus qu’à profiter du paysage, de son paysage à elle devrais-je dire. Pas très élégant ? Sans doute, mais je crois qu’il serait difficile à n’importe quel représentant du sexe masculin de ne pas loucher dans son décolleté… D’autant que, bien aidée en cela par une poitrine plutôt menue, le soutif, elle ne connaît pas, mais alors, pas du tout.
Alors, même si j’ai quelques regards quelque peu furibards lorsque je manque un poil de discrétion, elle n’évoque jamais le sujet, même lorsque nous sommes loin des oreilles indiscrètes. En fait, même si elle fait tout pour ne pas le montrer, je jurerais qu’elle s’en amuse ! Du coup, et encore une fois faute de mieux, à la moindre occasion, je suis aux aguets de la courbe d’un sein ou de la pointe d’un fort joli petit nichon.
Parallèlement, et j’avoue avec le recul là encore ne pas en être forcément très fier, je profite de la mode des mini-jupes pour essayer de tromper mon ennui et ma désespérance. Seulement, et cela peut paraître paradoxal, le jeu manque un peu de piment – de difficulté, si vous préférez – pour être véritablement intéressant… Et puis, de temps à autre, la nana est super jolie, super bien coiffée, super bien maquillée, sa robe est super courte et super sexy d’autant qu’elle porte des talons super hauts mais, au final, ce que tu découvres là-dessous est loin d’être à la hauteur ! C’est bien souvent délavé, défraîchi, déformé et quelquefois même d’une propreté douteuse… Et ça, tu vois, ça a de quoi refroidir le plus acharné des voyeurs.
Et les dessous de Véronique, me direz-vous ? Eh bien, j’ai beau consacrer toute mon énergie à essayer de les apercevoir, ben… Elle s’apprête à monter ou à descendre de voiture ? Je m’empresse de lui ouvrir la porte, histoire, à défaut d’autre chose, de profiter du galbe de ses jambes. Elle monte des escaliers ? Selon l’endroit, je suis juste derrière elle ou, tout au contraire, assez loin… Tout est question d’angle de vue. Elle s’approche d’une quelconque rambarde de balcon ? L’on me retrouve aussitôt en dessous et le nez en l’air. Un rayon de soleil farceur est susceptible de jouer avec les transparences de sa robe ? Vite, profiter de l’instant, on ne sait jamais…
Et pour quel résultat ? Je vous le demande. Rien, nada, que dalle, nibe, macache ! Franchement, cela vous étonne ? Pourtant, à moins que ce ne soit que le fruit de mon imagination, j’ai quand même bien l’impression que ce n’est pas par hasard qu’elle trouve toujours le moyen de se placer là où un courant d’air est susceptible de faire voler sa robe et me dévoiler une bonne partie de ses jolies jambes.
Mais, coïncidence ou pas, quelque chose me dit qu’au train où c’est parti, non seulement je vais repartir avec mon pucelage sous le bras mais, en plus, sans jamais avoir pu apercevoir ne serait-ce qu’un bout de culotte…
Et puis, un beau matin, lors d’une discussion anodine entre deux voisins d’un certain âge, j’intercepte un bout de phrase qui m’interpelle : tous les jours vers neuf heures, Véronique va prendre une douche dans la salle de bain du fond – nous, c’est plutôt celle à droite dans l’entrée – mais, sans doute pour profiter de la totale absence de vis-à-vis ou du délicat parfum des fleurs sauvages ou encore du champ de lavande tout proche, omet régulièrement de fermer la fenêtre. Comment en ont-ils eu connaissance ? Aucune idée. Pourquoi en parlent-ils ? Mystère… Mais vous vous doutez bien que tout cela ne vient pas de tomber dans l’oreille d’un sourd, et je m’en vais aussitôt et de ce pas repérer les lieux.
Le lendemain matin, neuf heures moins dix, je me suis dégoté un point de vue qui va me permettre de l’observer sans être repéré… Comment ça, ce n’est pas très reluisant ? Certes, mais faute de grives, on mange des merles.
Sauf que mon poste d’observation est en réalité loin d’être topissime et que je ne vois pas grand-chose ! Enfin si, juste assez pour découvrir que, bien qu’elle vienne de déjeuner avec nous, elle ne porte manifestement pas de culotte sous sa courte chemise de nuit, qu’elle a de très jolis seins – ça, je le savais déjà mais voir les deux en même temps, cela vous change la vie – et cette tache sombre en bas de son ventre me laisse à penser que sa toison est aussi brune que fournie mais, pour le reste, c’est… Compliqué.
Dès lors, que faire ? Rester là comme un con ou m’approcher et risquer de me faire prendre ? Trouver des jumelles ? D’abord, je n’ai strictement aucune idée d’à qui les emprunter et puis, de toute façon, le jeu n’en vaut pas la chandelle dans la mesure où si tout cela devait foirer, outillé de la sorte, j’aurais du mal à faire croire que j’étais en train d’observer les petits zoziaux. Quant à Véronique, son sens de l’humour a des limites, je l’ai vérifié l’autre jour où j’ai fait mine de l’arroser involontairement – et de la flotte sur une légère robe blanche sur une peau bronzée, vous imaginez le tableau – j’ai bien cru qu’elle allait m’arracher les yeux… Ce qui aurait été d’autant plus dommage que c’est une ravissante naïade en petite culotte que je venais de révéler.
Toute la journée, et même une partie de la nuit, j’échafaude donc les stratagèmes les plus élaborés pour parvenir à mieux profiter du spectacle sans me faire griller : se planquer dans les buissons ou grimper dans un arbre, c’est du genre passablement risqué et plus que compliqué. Et, de toute façon, au vu de la configuration des lieux, le point de vue ne sera jamais optimal.
Passer négligemment à pied ou en vélo devant ladite fenêtre en ayant l’air de rien n’est pas non plus la bonne combine : à partir du moment où tu ne peux pas rester sur place, la potentielle vision de paradis ne peut être que furtive… Sans compter que dans le genre discret, on repassera.
Mais au matin, j’ai enfin la divine révélation : la seule solution viable, c’est de faire l’inverse de ce à quoi l’on s’attend, à savoir ne pas se cacher !
Dans mon cas, cela va consister à poser ma chaise longue à une relative proximité de la fenêtre mais dans sa direction opposée afin de faire croire que je ne suis là que pour lire et profiter du paysage. En réalité et même si cela va m’obliger à me dévisser la tête, je vais enfin avoir un excellent point de vue d’autant qu’elle ne pourra pas voir ma trombine, bien planquée dans le feuillage !
Bon, en vrai, il vaudrait mieux que tout fonctionne selon mon plan vu que si quelqu’un se rendait compte de l’entourloupe et qu’il aille baver par exemple au grand-père de Véronique, autant vous dire que je serais mal de chez mal, le gaillard n’a jamais vraiment eu une réputation de comique et il le serait sans doute encore un peu moins s’il avait vent de ce genre de combine.
Ah ben tiens, la voilà… Sans surprise, elle porte son habituelle chemise de nuit qui ne lui arrive qu’aux genoux et que j’ai déjà eu l’occasion de voir plusieurs fois lors du petit-déjeuner. Là, devant la fenêtre, visiblement encore dans le pâté, je la vois qui bâille, s’étire en levant les bras, bâille de nouveau… Et à chaque fois qu’elle s’étend, j’ai tout loisir de voir ladite chemise de nuit remonter et remonter encore pour ne s’arrêter, j’en jurerais, qu’à quelques centimètres en dessous de son pôle sud.
Ah, je crois bien qu’elle m’a vu… Enfin, qu’elle a vu le transat et cela tombe bien, cela fait partie de la combine : comment soupçonner quelqu’un qui agit à la vue de tous ? Et puis, colossale finesse, de là où elle se trouve, elle ne peut pas savoir ce que je suis en train de bricoler ! Pour le mateur amateur que je suis, c’est quitte ou double, ça passe ou ça casse, et… il faut croire que ça passe puisqu’elle ne proteste pas.
Le plus simplement du monde, la voilà qui fait passer sa chemise au-dessus de sa tête, ce qui me confirme qu’effectivement, lorsqu’elle vient déjeuner avec nous, elle a les fesses à l’air sous ce qui ressemble à ce que l’on n’appelle pas encore une nuisette.
Comment qu’il disait, le père Racine ? Qu’elle m’apparaît alors « Belle, sans ornements, dans le simple appareil, d’une beauté qu’on vient d’arracher au sommeil » encore plus désirable que je ne me l’imaginais ? Sa petite poitrine, que je croyais si bien connaître, n’en finit plus de pointer vers l’inconnu. Son ventre, que je n’ai jamais pu que deviner, est quasiment plat et sans défauts. Quant à sa vallée des merveilles, les mots me manquent…
Le triangle de ses cuisses est recouvert d’une fine toison d’un noir de jais au travers de laquelle il me semble bien apercevoir la naissance de ses lèvres. Il n’y a pas à dire, même sans toucher, le live, c’est autrement meilleur que toutes les vidéos du monde ! Enfin, je ne sais pas pourquoi je dis ça vu que l’on est très loin d’internet, des portables et de tout le bazar.
Ah, fin de la première partie, elle se dirige vers la douche… Pas de panique : encore une fois, la position millimétrique de mon transat me donnera une vue imprenable sur son si joli corps même quand elle aura refermé les panneaux de verre derrière elle. Quoique… La voilà qui revient, une brosse à cheveux à la main. Et que fait-elle, à votre avis ? Eh bien, elle met de l’ordre dans sa chevelure, tout simplement !
Là, totalement nue devant la fenêtre ouverte, le regard dans le vague, je me délecte de la voir ainsi tenter de domestiquer ses longues mèches brunes. Combien de temps cela dure-t-il ? Aucune idée ! Mais il faut croire qu’elle a décidément une idée dans la tête lorsqu’elle décide de s’asseoir sur un tabouret pour s’occuper de sa petite forêt personnelle… Enfin, c’est ce que j’imagine vu qu’en fait, je suis assis trop bas pour réellement profiter du spectacle !
Surtout ne pas bouger, c’est peut-être un piège ! Donc, pas question de me lever et prendre le risque de tout foirer sur un geste malheureux. Parce qu’il n’y a pas de doute et je le répète, elle ne peut pas ne pas savoir que je suis là. Là, dans les prochaines secondes, quelque chose me dit que je vais être fixé, mais avec un peu de chance, la féerie n’est pas terminée.
La suite, malheureusement, n’est pas tout à fait à la hauteur de la première partie : certes, j’ai tout loisir de la voir de dos se savonner pendant de longues minutes en s’attardant plus que de raison sur sa poitrine et dans le triangle de ses cuisses, mais entre la vapeur sur les vitres de la douche et les éclaboussures d’eau, on peut dire que je ne distingue pas grand-chose.
Tiens, la voilà qui ressort… Et cette fois, l’attraction vaut le détour puisqu’elle vient de se saisir d’une serviette et que c’est juste en face de la fenêtre qu’elle décide de se sécher. Là, j’ai encore une fois tout loisir de profiter du galbe de ses fesses, de la courbe de ses seins ou de la finesse de sa case trésor… Puis, au bout d’un moment, la voilà qui se penche à la fenêtre.
Ah ben alors là, cette entourloupette-là, je ne l’ai pas vue venir ! Seule solution, faire mine que rien, comme disait Coluche, et essayer de faire croire que je ne suis là que parfaitement par hasard. Bref, j’essaie d’adopter la tête de celui qui déboule la gueule enfarinée, n’est au courant de rien et n’a rien remarqué.
Sans doute pour sauver les apparences et ne pas apparaître nue devant moi, elle s’est couverte d’une serviette… Sauf que celle-ci est précisément une serviette et non pas un drap de bain, ce qui me laisse tout loisir d’admirer les courbes de ses jolies fesses dans le reflet du miroir situé derrière elle.
Dix minutes plus tard, je suis de retour… Dans le fameux tiroir, des culottes blanches, il y en a bien une trentaine… Des petites, des grandes, des sérieuses, des moins sérieuses, des pas sérieuses du tout, des en coton, des en dentelle qui couvrent et d’autres qui ne couvrent pas grand-chose, et après pas mal de tergiversations, mon choix se dirige vers un modèle tout en satin orné de broderies. Elle m’ouvre la porte, toujours à moitié couverte de sa serviette, se retourne, fait mine de s’accrocher dans le coin d’un meuble et la fameuse serviette, qui ne cachait déjà péniblement qu’une partie de son anatomie, tombe par terre. Elle se retourne comme si de rien n’était et là, elle est là, nue à un mètre de moi, fait comme si elle était désolée tout en cachant vaguement son triangle des Bermudes et ses mignons petits nibards avant d’éclater de rire.
Alors là, comment dire… ? Là, dans le citron, c’est blue screen, plus rien ne fonctionne. Elle m’attrape les mains, et sans aucune hésitation, les pose sur ses seins.
Seulement, moi, là, dans ma tête, là, il y a toujours un petit singe en peluche qui joue des cymbales ! En dehors de quelques borborygmes, rien ne sort de ma bouche. Elle se marre quelques instants, finit visiblement par s’en agacer, et sans prévenir, me balance une formidable baffe que je me prends en pleine tronche.
Alors oui, le moins que l’on puisse dire, c’est que cela surprend… Par contre, le reboot a fonctionné, le citron vient de redémarrer.
À noter que, pendant ce temps, elle n’a absolument pas ramassé sa serviette et que c’est donc toujours dans le plus simple appareil qu’elle s’adresse à moi.
Oui, alors là, si quelqu’un a capté le pourquoi du comment de ce qu’elle vient de me dire, qu’il me téléphone, il aura une photo dédicacée. Elle ré-éclate de rire.
Le pire dans cette histoire, c’est qu’à en juger par le ton qu’elle emploie, quelque chose me dit qu’elle en serait capable, au moins temporairement.
Dans cette histoire, il y a déjà un petit moment que je ne sais plus où j’habite mais alors là, c’est le bouquet.
Plus je réfléchis, moins je comprends : qu’est-ce qu’elle voulait dire, au juste ? Qu’elle aurait passé sa journée sans dessous ? Oui, et alors ? Ça aurait donné quoi, au final, avec moi ? En attendant, la seule et unique chose dont je sois certain, c’est que pour le moment, à part me la foutre sur l’oreille, je n’ai rien d’autre à faire.
Il n’y a pas de journée dont ne vienne pas le soir, paraît-il. Et le soir, précisément et comme prévu, on se retrouve au cinoche. Quel genre de plan m’a-t-elle réservé, cette bougresse ? Je me pose la question depuis ce matin. Je n’ai toutefois pas très longtemps à attendre puisque, deux minutes après que la lumière se soit éteinte, elle m’attrape la main pour la poser sur son genou. Message reçu cinq sur cinq, comme on dit.
Quoique… La combine de la nana qui t’aguiche plus que de raison avant de te rabrouer devant un public connu en te faisant passer à la fois pour un con et un pervers, c’est un privilège auquel j’ai déjà eu droit et dont je me serais bien passé… Et c’est pourquoi c’est avec une infinie prudence que je remonte le long de sa cuisse jusqu’à ce que je tombe sur une fine barrière de satin. Véronique se penche alors à mon oreille :
Pendant cinq secondes, je me demande si j’ai bien entendu, mais il faut bien croire que oui, et je repasse à l’attaque… Sauf que tout ne se passe pas tout à fait comme je le voudrais. Véronique a beau me laisser faire tout ce que je veux, écartant les jambes au-delà du raisonnable ou en soulevant ses fesses du fauteuil pour me laisser le champ libre, je n’arrive à m’immiscer nulle part ! Que ce soit par le haut, par le bas ou sur le côté, pas moyen de glisser ne serait-ce qu’un doigt au niveau de sa boîte à tabac. Quant à lui retirer cette foutue culotte, elle a beau se contorsionner pour me faciliter la tâche, je n’y parviens pas davantage ! Après quelques minutes d’un combat aussi inutile qu’acharné, elle se penche de nouveau à mon oreille :
Des fois, on a envie de se l’attraper et de se la mordre… Et c’est précisément ce qu’il m’arrive. Bon, heureusement, je ne suis pas assez souple pour le faire en vrai… La seule chose qui me réconforte, c’est ce « pour ce soir » qui me laisse encore un peu d’espoir.
Pourquoi ? Je ne le saurai jamais.
Si j’avais encore des doutes, je suis grillé, cramé, carbonisé, vaporisé… Elle me dépose un chaste baiser sur ma joue.
Trouver le sommeil après un coup pareil ? Tu parles ! Reste plus qu’à me jouer un petit cinq contre un en pensant à elle sans quoi jamais je ne parviendrai à m’endormir.
Le lendemain matin, que dire… ? À part que j’ai droit à l’habituelle bise du petit-déjeuner, mais cette fois, accompagnée d’un doigt qui tape sur sa montre.
Bien évidemment, à la seconde précise où résonnent les cloches de l’église, je gratte à la porte, elle m’ouvre aussitôt, et soudain, tous mes doutes s’envolent, dans la mesure où elle ne s’est pas encombrée de chichis ou de faux-semblants, elle est nue ! Et si d’aventure j’avais encore quelques doutes, elle s’empresse de les dissiper en m’embrassant à pleine bouche tout en s’attaquant à la ceinture de mon short.
Dans ma tête, la tempête gronde… Cet instant, cela fait des lustres que je l’attends mais en même temps, que je le redoute : comment vais-je me comporter lorsque je me retrouverai à oilpé, flamberge au vent, devant cette fille, surtout aussi désirable qu’elle ? Paraît qu’il y en a qui se mettent subitement à paniquer… Et cela, pas niquer, ce n’est pas vraiment l’objectif.
Mais faut croire que cela, elle l’a anticipé… Et comme pour bien s’assurer qu’elle a bien court-circuité mon premier cerveau, c’est tout simplement en m’attrapant par le second – bien entendu raide comme la justice – qu’elle décide de m’entraîner sous la douche. Une fois sous le jet d’eau chaude, je ne vais pas vous faire un roman : elle me savonne, je la savonne, on se savonne, elle m’explique le plus naturellement du monde comment elle aime qu’on lui caresse les seins, pareil pour sa vallée des merveilles et plus particulièrement pour un petit organe dont j’ignorais totalement l’existence mais qu’elle m’apprend à titiller encore et encore.
Faut croire que je ne me débrouille pas trop mal puisqu’à un moment, tout son corps se crispe tandis qu’elle s’efforce de ne pas gémir en se mordant la lèvre. Seulement, vous savez quoi ? La notion même d’orgasme, surtout féminin, m’est totalement inconnue. Certes, je m’astique de temps en temps – très souvent, en fait – jusqu’à ce que j’envoie la purée mais je suis parfaitement incapable de mettre un nom là-dessus. Après, il semblerait, à ce qui se raconte un peu partout, que les filles ont du plaisir lorsqu’on les pénètre, mais encore une fois, sans avoir le moindre détail sur le pourquoi et le comment. Bref, lorsque je la vois faire ce qui ressemble pour moi à une crise d’épilepsie, et même si elle a très vite repris ses esprits, je m’inquiète.
Et là, exactement comme elle l’a fait quelques minutes plus tôt, elle se saisit de mon engin… Sauf que c’est sans aucune précaution qu’elle me le décalotte jusqu’à la garde. Je crie de douleur… Mi-perplexe mi-amusée, elle se marre.
Ah ben ça, pour passer, ça passe ! Cette fois, c’est avec moult précautions qu’elle se saisit d’Albert – qui, par bonheur, n’a rien perdu de sa superbe – et qu’elle le savonne encore et encore, prenant cette fois bien soin de ne pas me faire mal mais tout en me branlant – tiens, encore un mot dont je ne connais pas la véritable signification – avec une précision redoutable si bien que… Comment vous dire… Dix allers et retours ? Allez, soyons généreux, quinze ? Je n’ai rien vu venir, rien compris, rien anticipé mais je viens tranquillement d’expédier un demi-litre de foutre sur sa cuisse. Elle éclate de rire, je ne sais plus où me mettre.
Seulement, tous ceux qui ont été un jour plus ou moins confrontés à ce cas de figure savent que là, tu viens véritablement de décrocher la timbale : déjà, t’as passablement l’air con de ce qui vient de se passer mais en plus, quelle que soit ta motivation et celle de ta partenaire, Marcel, lui, a décidé de se la jouer format limace par temps froid et ton espoir de te raccrocher aux branches en t’offrant une deuxième chance histoire d’être un peu moins ridicule, tu peux bien te le tailler en pointe ! Véronique semble en avoir connaissance puisqu’elle ne cherche même pas à réanimer l’autre machin qui a décidé pour le coup d’être vraiment con comme une bite – et pour cause – et se contente de s’assurer qu’il est tout beau, tout neuf, tout propre.
Elle s’amuse de mon air dépité avant de me prendre dans ses bras.
Si elle le dit… Parce que moi, là, tout de suite, j’ai quand même sacrément envie de me la frotter vigoureusement sur le crépi ! Par bonheur – enfin, je ne sais pas si c’est le terme qui convient vraiment – je suis mou comme une chique et de toute façon pas assez souple pour y parvenir.
Quatorze heures trente, tout le monde fait la sieste quelque part à l’ombre de la maison, sauf Véronique et moi qui gambadons, main dans la main, dans le sous-bois, et de temps à autre je la prends par la taille et je l’embrasse à n’en plus finir. Et pourquoi, je vous le demande ? Eh bien, tout simplement parce qu’elle m’a précisé que si je ne le faisais pas, j’avais toutes les chances de me la mettre sur l’oreille !
Quoi qu’il en soit, nous voilà assis tous les deux au pied d’un grand chêne. Devant nous, l’immensité de la plaine et la silhouette des sommets environnants couronnés de leurs neiges éternelles… en plus, bien sûr, du doux parfum des fleurs sauvages et de la lavande qui nous entoure. Bref, le paradis, ou presque ! Elle se penche vers moi.
Tiens, voilà encore une autre façon d’avoir l’air con… Rétrospectivement, je me dis que c’était forcément un secret de polichinelle.
Sa robe, bien évidemment blanche, est fermée par une multitude de petits boutons que j’ai d’ailleurs bien du mal à retirer un par un. Patiemment, elle me laisse faire, et enfin, sa jolie petite poitrine apparaît.
Ce matin, j’ai appris que c’était le bout de ses seins qui était particulièrement sensible et qu’elle adorait être caressée à cet endroit… Alors, ses seins, je les caresse, je les soupèse, je les re-caresse du dos de la main, m’attardant comme par hasard sur ces pointes qui n’en finissent plus de se dresser.
Vous savez ce qu’on prétend ? Un sage aurait dit qu’il ne faut jamais contrarier une femme, surtout dans ce genre de situation ! Pourquoi voudriez-vous que je transige à la règle ? Puisqu’elle me le demande si gentiment, je les suce, je les aspire, je les titille du bout de la langue… Et pendant ce temps, elle semble particulièrement apprécier ces familiarités, les yeux mi-clos.
Mince ! Qu’est-ce que c’est encore que cette histoire ! Soudainement, l’espoir d’enfin tirer ma crampe vient de nouveau de s’éloigner.
Non, ce matin, il se trouve que j’envisageais plutôt de me pendre par les couilles, et encore, avec un élastique.
Joignant son geste à la parole, elle ouvre les jambes, ce qui a pour conséquence de relever le bas de sa robe et de me dévoiler, libre de toute entrave, cette fameuse vallée des merveilles tant convoitée. Même dans mes rêves les plus fous, jamais je n’avais envisagé cette éventualité… Seul léger problème, le lapin Duracell et ses cymbales viennent de reprendre possession de mon cerveau, je bugge carrément !
Mais, cette fois, je parviens à me reprendre assez vite et, vu que ce matin et à défaut de véritablement voir ce que je faisais et ce que je trifouillais, je suis parvenu à lui procurer quelque chose qui ressemblait fort à du plaisir, autant essayer de recommencer… Logiquement, alors que mes yeux découvrent enfin ce miracle de la nature dont j’ai tant rêvé, je devrais réussir à ne pas me planter lamentablement. Ça me changera !
Alors, bien sûr, je suis ses indications à la lettre… Si bien qu’à un moment, je la vois de nouveau se mordre la lèvre pour s’empêcher de gémir pendant que son bassin se révulse. Tout comme ce matin et faute d’avoir eu des explications, je m’inquiète.
Elle sourit.
Elle est sur le point de me reprendre dans ses bras pour m’embrasser à pleine bouche que cinq heures sonnent au clocher de l’église.
Inutile de préciser qu’avec tout ce cirque, Azor (oui, je sais, c’est la moitié du calendrier que j’ai dans mon caleçon) est encore et toujours raide comme un piquet. Tous deux assis dans l’herbe, elle commence à m’astiquer doucement le mandrin, j’en vois trente-six chandelles.
Alors oui, en y repensant, j’ai réussi à me retenir un bon moment… Combien de temps ? Oh, j’aimerais pouvoir dire cinq minutes, mais cela me paraît présomptueux ! Par contre, Véronique n’a pas menti, lorsque j’envoie la purée, cela gicle vraiment très loin dans la verdure. J’ai l’impression que je vais y laisser la moitié de mon bas-ventre.
Et le soir, direz-vous ? Et le soir ? Eh bien, on s’est bécotés un moment, elle a mis ses mains partout et moi de même, et on s’est retrouvés dans sa chambre. Là, elle m’a demandé de m’allonger sur le dos, le mât de misaine pointé vers le ciel, et elle s’est doucement accroupie à hauteur de ma queue. Jamais je n’oublierai ce moment où elle s’est lentement empalée sur moi… La douceur de sa peau, la chaleur de son étroit fourreau, cela restera à tout jamais des moments inoubliables.
Et puis, elle s’est mise à aller et venir sur mon camarade Albert et là, bien sûr, cette délicieuse sensation s’est encore amplifiée, d’autant qu’elle savait visiblement s’y prendre en alternant le petit trot et les chevauchées fantastiques. Et moi, et moi… Et moi, pendant ce temps, je résistais ! Je sentais bien que mon heure viendrait à un moment ou à un autre, mais je parvenais à ne pas exploser. Et tout cela, bien évidemment, pour le plus grand plaisir de Véronique qui, au bout d’un long moment, s’est écroulée à mes côtés.
Certes, il m’a fallu quelques consignes mais j’y suis finalement parvenu… Je me suis glissé entre ses jambes, je me suis enfoncé de nouveau dans cet invraisemblable tonneau de miel, mais cette fois le miracle ne s’est pas reproduit : deux minutes plus tard, la moutarde m’est montée au nez et je n’ai rien pu faire.
Même si cela reste sans doute pour moi l’une des plus belles nuits de ma vie, je ne suis pas certain que le détail des acrobaties que nous avons exécutées avant que le jour ne se lève vaille vraiment la peine de s’attarder dessus. Paraît que le meilleur moment de l’amour, c’est tout ce qui se passe avant.
Ça aurait pu être le commencement d’une belle histoire, mais il avait été dit quelque part que cela ne pourrait pas durer : dès le lendemain, elle recevait un coup de fil qui lui demandait de rentrer urgemment sur Lyon, me laissant désespérément seul avec mes regrets et mes souvenirs.
Comme chacun des deux disposait de l’adresse de l’autre, et vu que le téléphone inter-régional coûtait une blinde, on s’est échangé plusieurs lettres jusqu’à ce que nous finissions par comprendre que, faute de fric ne serait-ce que pour prendre un méchant billet de train, notre éloignement géographique resterait à tout jamais un problème insoluble.
Ce n’est qu’une quinzaine d’années plus tard que nous nous sommes recroisés, parfaitement par hasard. Elle était accompagnée de son mari, de ses deux enfants, et moi de mon épouse, mais, à un moment, elle a quand même réussi à me prendre à part :