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n° 22621Fiche technique15999 caractères15999
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Temps de lecture estimé : 11 mn
07/09/24
Résumé:  il faut savoir utiliser les moyens du bord.
Critères:  #humour #policier fh jeunes inconnu grosseins boitenuit fdomine voir exhib strip nopéné
Auteur : radagast      Envoi mini-message
Ceci est un Hold-up

En ce mardi quatorze mai à neuf heures trente, premier jour ouvré après le très très long week-end débuté le mercredi huit mai et suivi du jeudi de l’Ascension, Ophélie patientait derrière une file de clients impatients et ronchons dans le grand hall de la banque, le Crédit Universel Languedocien.


Elle désirait déposer l’argent liquide qu’elle venait de récolter durant cet imposant week-end férié. Argent liquide durement gagné à la sueur de son front, issu des pourboires qu’elle recevait à la fin de chaque spectacle qu’elle présentait.


Ophélie exerçait la noble profession de danseuse exotique. En gros, elle se dévêtait et dansait uniquement vêtue d’un mini string, les seins à l’air tandis que les spectateurs enthousiastes lui glissaient quelques billets dans l’élastique de sa très petite culotte. Ce n’était même pas une culotte au sens premier du terme, mais à peine quelques fils qui faisaient semblant de cacher ses trésors secrets, juste destinés à retenir les billets.


D’ailleurs, elle se demandait comment elle allait faire si les rumeurs s’avéraient exactes, la disparition de l’argent liquide. Qu’allaient lui glisser dans la culotte les clients ? Des cartes bancaires ? N’y comptons pas. Peut-être des bons d’achat de chez Hyper U ou Leroy Merlin ?


Mais toujours est-il qu’il faut bien vivre et gagner sa vie. Quitte à utiliser les avantages que Dame Nature t’a octroyés.


Elle recevait un salaire fixe pour faire « effeuilleuse », au club Betty Oup’s, mais ce qui rapportait le plus était quand même les pourliches. Or ces derniers temps la générosité de ses admirateurs laissait à désirer. Crise oblige, l’inflation se faisait sentir jusque dans sa niche professionnelle.


Depuis le début de l’année, ses revenus annexes suivaient une courbe descendante tandis que le coût de la vie adoptait la trajectoire inverse. Le ministre de l’Économie pouvait pérorer d’un air confiant que selon ses analyses l’inflation se trouvait derrière lui. Il pouvait se les mettre dans le renflement brun, ses analyses. Elle peinait de plus en plus à vivre décemment, à joindre les deux bouts.


Et maintenant, cerise sur le gâteau, elle devait se coltiner une file d’attente interminable, car le guichet automatique où elle aurait pu déposer ses billets était en panne, journée de merde !


Elle remarqua du coin de l’œil qu’un employé chargé de fluidifier les diverses files d’attente lorgnait ses formes depuis plusieurs minutes. Il ne lorgnait pas trop son joli visage, ses yeux de biche ni son sourire mutin, peut-être un peu plus ses longues jambes à peine dissimulées sous une minijupe, pas du tout son portefeuille rempli de billets qu’elle tenait à la main.


Il reluquait avec insistance sa poitrine, ses nibards, ses nichons, ses roploplos… il fallait signaler que la nature – et l’hérédité – l’avait gâtée.


Un de ses amis classait les poitrines féminines selon un ordre alimentaire : les œufs au plat, les mandarines, les oranges, les poires, les pamplemousses, les melons. Ophélie opérait dans la catégorie pastèques, citrouilles, potirons. Des roudoudous de taille impressionnante, des Roberts XXXXL. Et le tout bio, sans additifs siliconés. D’ailleurs, ses admirateurs ne s’y trompaient pas, eux qui la connaissaient professionnellement sous le nom de Jessica, en hommage à la célèbre Jessica Rabbit dont elle possédait la silhouette voluptueuse.


Elle avait l’habitude d’être regardée, admirée, aussi faisait-elle mine de bâiller, se cambra-t-elle en arrière, respirant à pleins poumons, aussi profondément que son soutien-gorge le lui permettait, histoire de passer le temps sans s’ennuyer.


Elle ne connaissait pas exactement la taille dudit sous-vêtement, mais elle prenait les plus grands et les plus costauds, et pourtant même ces derniers peinaient à supporter et endiguer le contenu. Elle achetait sa lingerie hors catégorie sur internet !


Le type faisait mine de ne pas la surveiller, pourtant le renflement dans son pantalon prouvait le contraire. Comme plusieurs clients ou autres employés, cela dit en passant.


Elle commença à onduler, feignant écouter de la musique, faisant gigoter sa poitrine en rythme, ses longs cheveux cuivrés frôlant ses fesses rondes. Outre sa poitrine hors normes, elle possédait une silhouette parfaite, imitant en cela le sablier, telle la sublime Jessica Rabbit, son modèle.


La file avança et elle se retrouva près de l’employé qui semblait au bord de l’apoplexie, le bourrelet dans son pantalon devenait de plus en plus volumineux, à tel point qu’il quitta son poste et se dirigea au pas de l’oie vers les toilettes, le regard halluciné.



Celle-ci était un peu honteuse de l’avoir allumé ainsi, mais ne pouvait s’empêcher de sourire en imaginant le pauvre homme en train de se polir le chinois avec célérité.


La file d’attente avança de quelques pas, mettant fin à ses songes salaces. Alors qu’elle rêvassait, un brouhaha et des cris d’effroi venant de l’entrée la firent sursauter. Elle se hissa sur la pointe des pieds pour tenter de repérer l’objet de toute cette agitation.


Ce qu’elle vit lui glaça le sang dans les veines. Un grand type vêtu d’une salopette bleue et d’une cagoule noire levait le bras vers le plafond et au bout du bras il y avait un vilain pistolet.



On ne s’en douterait pas, pensa Ophélie.


Il y eut des cris, des pleurs, des gémissements, mais personne ne bougea, tétanisés qu’ils étaient tous.



Merde se dit Jessica, c’est de ma faute, si je n’avais pas fait l’idiote, l’employé de banque ne serait pas en train de se palucher, le pantalon sur les chevilles, et aurait pu s’interposer… ou alors ça aurait viré au carnage !


Bref, si tout était de sa faute, le moins qu’elle puisse faire était de tenter de réparer ses bêtises en essayant de détourner l’attention du truand, le temps que les flics se ramènent. D’ailleurs, cet ahuri serait capable de lui piquer ses biftons.


Il lui arrivait de danser devant des clients un peu trop collants au Betty Oup’s, alors ce n’était pas ce gus qui allait lui faire peur. Elle allait employer la même technique qu’avec l’employé aux mains pleines, mais en mieux.


Elle passa la main dans son dos et essaya de dégrafer discrètement son soutien-gorge, en vain.



Les soutiens-gorge qu’elle portait au travail s’ôtaient rien qu’en tirant sur un lien, des sortes de mini maillots de bain qui ne couvraient presque rien, des cache-tétons en quelque sorte, tandis que cet engin avait des attaches conçues par le bureau de Recherche et Développement d’Airbus ! doté de crochets, de machins et de bidules pour tenter de retenir son avalanche nichonnesque.


Elle se trémoussait en essayant de ne pas se faire remarquer quand elle sentit d’autres doigts sur sa peau. La mamie lui donnait un coup de main.



Elle fit glisser les bretelles de son sous-vêtement et se tortilla pour le retirer de sous son crop top.



Jessica se tripota les tétons pour les faire se dresser. Ils étaient à l’image de ses seins, volumineux et hors norme. Elle se mit à haleter, respirant de plus en plus fort, en hyperventilation, tendant la poitrine, cambrant les reins, faisant ressortir encore plus sa fabuleuse poitrine, tirant sur l’encolure de son vêtement, afin d’approfondir son décolleté.



Le truand fut attiré par ses soupirs et les contorsions d’Ophélie.



Ce faisant, elle découvrit un peu plus de seins, par en haut et par en bas. Dans un réflexe, il lui attrapa la dextre et l’aida à se lever, dans le même geste, elle vint coller ses airbags sur le torse du malandrin. D’aucuns crurent entendre un Bloiing lors du choc.


Les yeux du type s’écarquillèrent, formant deux ÔÔ tandis que de sa bouche béante s’échappait un Wooh mâtiné d’incrédulité.


Elle commença à respirer de plus en plus profondément, faisant ressortir encore plus sa poitrine, la faisant pigeonner, alors que ses tétons tentaient de percer le tissu.


Le type baissa son arme, totalement dépassé par les évènements. Plus un bruit ne résonnait dans la banque, les femmes et surtout les hommes ne quittaient plus des yeux cette merveille de la nature, même les mouches ne bougeaient plus une aile.


Elle se tortilla innocemment, mettant ses lolos en ballottage.



Le type semblait abasourdi, n’en croyant pas ses yeux, il faisait face à la plus jolie femme qu’il ait jamais croisée et surtout à la plus formidable paire de roploplos de la création. Illusion d’optique, ils semblaient grossir encore. Il avait les mains moites, la bouche sèche et la queue qui se raidissait, et pas forcément dans le bon ordre !



Elle rejeta ses longs cheveux roux en arrière, faisant tressauter encore une fois ses seins, feignit de trébucher et fracassa une nouvelle fois ses roberts contre l’agresseur.



Elle lui tenait toujours les doigts, elle l’attira à elle comme pour rétablir son équilibre compromis, posa la main du type contre sa poitrine, juste sous la peau douce du sein gauche. Comme il la regardait droit dans les tétons, elle susurra : Tu… tu veux les voir ?


Il opina du chef avec énergie, en partie lobotomisé, ressemblant aux petits chiens en plastique que l’on posait jadis sur la plage arrière des voitures.


D’un geste presque timide, elle souleva le bas de son top, lentement, faisant durer le plaisir, dévoilant peu à peu son ventre musclé, puis le dessous de ses seins. Enfin, ses mamelons tendus. Elle fit passer le vêtement par-dessus tête, étirant les bras en l’air plus qu’il n’était nécessaire. Elle minauda quelques instants, ramenant ses airbags l’un contre l’autre avec ses coudes, les faisant paraître encore plus imposants et pointer vers le visage de son vis-à-vis.


Le malheureux totalement envoûté n’avait jamais vu de tétons aussi impressionnants, ils ressemblaient à ces énormes grains de raisin italien que l’on trouve en automne, posés sur de larges aréoles rose tendre. Mais si gros qu’ils soient, ils étaient tout compte fait en harmonie avec son avant-scène si spectaculaire.


Toute la clientèle et le personnel béaient d’admiration devant cette merveille du monde, qui défiait même la loi de la gravitation de Newton en restant ferme et majestueuse. Il fallait préciser qu’Ophélie passait quelques heures par semaine en salle de musculation afin de renforcer ses trapèzes et ses dorsaux ainsi que les pectoraux, il fallait en passer par là pour garder une silhouette parfaite et une poitrine arrogante, et éviter les douleurs de dos.


D’un geste timide, elle passa la main sur la nuque du braqueur et l’attira à elle sans qu’il oppose de résistance. Il se retrouva la tête près de ces deux rondeurs exquises, il goba un téton avec avidité, caressa l’autre d’une main pusillanime, puis se retrouva le visage enseveli entre les deux masses opulentes. Même ses oreilles disparurent dans l’opération. Tout à son bonheur, il en lâcha son arme.


Ophélie/Jessica se pencha en avant, lui courbant le dos et l’obligeant à s’allonger au sol. Elle s’assit à cheval sur le ventre du truand, lui maintenant bien le visage au chaud.



La petite grand-mère réagit la première en envoyant l’arme valser au loin d’un coup de pied. Les autres se réveillèrent et immobilisèrent le voleur en lui tenant bras et jambes.


La mamie qui se révélait chef de meute, ligota les mains du malfaiteur avec le soutien-gorge blindé. Il tenta bien de se rebeller, en vain, succombant sous le nombre.



Libéré et décagoulé, le type prit une grande goulée d’air, à la limite de la suffocation, il était cramoisi. Un type au visage banal et tout étonné de ce qui lui arrivait. Les flics arrivèrent alors que la belle récupérait son top, au grand dam de tous les mâles présents. Le regard des flics allait du truand empêtré dans les menottes les plus étranges et les seins les plus étonnants jamais vus de mémoire de poulet. Heureusement pour la gent masculine, elle prit son temps avant de se revêtir.


Aussitôt, une partie de la maison Poulaga se mit à recueillir les témoignages des clients et employés – surtout celui d’Ophélie pas encore tout à fait vêtue –, tandis qu’une autre embarquait le malandrin.



L’employé chargé de gérer le trafic de clients revint sur ces entrefaites, les burnes allégées et les mains fraîches. Il s’étonna de découvrir le remue-ménage régnant dans sa banque. Des policiers partout, les clients faisant de grands gestes et la belle jeune femme à la… aux… enfin bref, tétonnante au centre de l’attention générale alors qu’elle se tenait la poitrine nue, le chemisier à la main.



Elle devait évacuer son trop-plein d’adrénaline.




Trois mois plus tard



Dans la grande salle de réception de la banque du Crédit Universel Languedocien régnait comme un air de fête. Il y avait tout ce qui se faisait de mieux en matière de hauts fonctionnaires, d’hommes politiques et de dirigeants de la banque.


Il y avait aussi des clients présents le jour où tout arriva ainsi que le petit personnel.


Et au centre de toute cette agitation trônait Ophélie, vêtue de ses plus beaux atours et surtout d’un décolleté aussi profond que l’Aven d’Orgnac. Tous les mâles la reluquaient avec plus ou moins d’insistance. Elle reconnut dans l’assistance quelques-uns de ses clients habituels.


Face à elle frétillait le préfet, dans son uniforme rutilant et son crâne brillant.



S’il mit un certain temps pour accrocher la médaille à la jolie robe de la jeune femme, s’il glissa par inadvertance la main sous le tissu, personne ne lui en voulut, il ne fallait pas égratigner ces merveilles de la nature. Surtout qu’elle ne portait rien sous sa robe, pas même son sous-vêtement blindé. Monsieur le préfet était pardonné, mais envié.



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1. 2.  : différents types de bouteilles de vin. Piccola : 18,7 cl. Clavelin : 62 cl.


3.  : expression du sud signifiant avoir la courante.


4.  : expression du sud voulant dire « aidez-moi ».



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En l’honneur d’une patronne de bar, à Aniche, dans le Nord, qui calmait ses clients avinés en leur flanquant de grands coups de nibards.