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Temps de lecture estimé : 15 mn
21/09/24
Résumé:  Où Anelore fait le résumé de sa vie, fait les honneurs de sa maison et donne de sa personne...
Critères:  fh hplusag inconnu campagne froid amour pénétratio
Auteur : Tylodine            Envoi mini-message

Série : Réveillon dans les Cévennes

Chapitre 03 / 03
Un accident qui finit bien

Résumé des épisodes précédents :

La rencontre imprévue dans la neige cévenole se poursuit chez la naufragée de la route… après une nuit bien calme !




Réveillon dans les Cévennes, épisode trois



Nous voilà en 2014… La neige tombe toujours aussi dru, et je suis perdu dans les Cévennes en tête-à-tête avec une jolie blonde rencontrée dans les dernières heures de l’année précédente et dont je connais tout juste le prénom !


Quand je dis en tête-à-tête… elle est présentement effondrée sur ma poitrine et ronfle avec délicatesse… Si, si, c’est presque musical, je vois ses jolis seins se soulever au rythme de sa respiration. Curieusement, cela ne m’inspire aucune pensée lubrique, plutôt un sentiment de tendresse ; pas un instant ne me viendrait l’idée de profiter de la situation.


En fait, je suis comme une poule qui aurait trouvé un réveil… empoté, emprunté, et quelque peu décontenancé par la tournure que prennent les choses…


Après quelques minutes de réflexion, je décide de prendre lesdites choses en main (non, pas ce que vous imaginez). Avisant une sorte de grand châle, genre cachemire, j’emballe avec précaution mon hôtesse et, la prenant dans mes bras, je la soulève doucement et l’allonge sur le canapé… Ça ne la réveille pas le moins du monde, je l’entends juste marmonner quelques mots en allemand, ou ce qui me paraît en être…


Bien calée dans les coussins, recouverte d’une peau de mouton, elle me semble au mieux dans les bras de Morphée… à défaut des miens !

Rien d’étonnant d’ailleurs, après les moments difficiles à l’origine de notre rencontre, je suis moi-même un peu fatigué et, ne sachant trop quoi faire, je commence par réactiver le foyer qui commence à décliner. Quelques belles bûches et ça repart ; il doit faire autour de zéro dehors.

Je regarde autour de moi et avise au fond de la pièce un grand poêle de faïence, genre alsacien, ou plutôt allemand, ce qui me paraît vraisemblable vu l’origine d’Anelore.

A priori, il est bien garni, prêt à démarrer, je décide donc de lui donner le feu du départ, il apprécie et se met bientôt à ronfler (lui aussi).

Avisant un confortable fauteuil, je l’ajoute au canapé, quelques coussins, une autre peau de mouton, et hop ! Je rejoins Anelore au pays des seins, pardon, des songes…


Le jour est déjà bien levé lorsqu’une délicieuse odeur de café vient me sortir du sommeil ; sur le coup, j’ai un peu de mal à rassembler mes neurones, mais l’arrivée d’Anelore, enveloppée dans un confortable peignoir en éponge et portant un plateau fumant, me reconnecte illico à la réalité.



Nous éclatons de rire sans arrière-pensée (enfin, pas trop) et papotons comme de vieux amis autour d’un copieux petit déjeuner.

À vrai dire, au début, c’est surtout elle qui parle ; comme une écluse aux vannes subitement ouvertes, j’ai l’impression qu’elle se libère d’un poids. Tout y passe, sa jeunesse en Allemagne, ses amours, son mariage brisé au bout de quelques années, sa solitude après le départ de son amie.

Brusquement, le flot se tarit, je prends en plein cœur le regard de deux yeux bleus, un peu embués.



Elle s’assied près de moi, hésitante… comment aurais-je pu ne pas la prendre dans mes bras ?



Elle n’attend pas ma réponse, me passe les bras autour du cou, m’embrasse gentiment sur la joue droite, me regarde, recommence sur la joue gauche… me regarde de nouveau et je sens deux lèvres se plaquer doucement sur les miennes, tandis qu’une petite langue force le passage…


C’est soudain, presque violent, et tellement naturel qu’un nouvel éclat de rire commun vient presque aussitôt y mettre fin…



Nous revoilà repartis dans un fou rire de gamins, décidément, je me sens bien dans cette maison.


Dehors, la neige a cessé de tomber, le ciel est encore voilé, mais une lumière douce illumine le givre sur les petits carreaux des fenêtres, le blanc des murs chaulés, la patine des meubles cirés.

J’aime cette paix qui clôt un épisode neigeux, l’odeur du feu de bois, du café… et celle douce de la peau et des cheveux d’Anelore.



Arrivé à ce stade de notre discussion, je sens que nous sommes arrivés à un tournant de cette si étrange relation qui peut tourner court ou se muer en quelque chose de plus fort.

Je m’étais habitué à ma vie de célibataire, Anelore est encore meurtrie de ses expériences précédentes…

Nous n’avons encore rien échangé de plus sensuel qu’un baiser ; bien sûr, j’ai envie d’elle, mais, en dehors de cette intimité qui s’est établie immédiatement entre nous… souhaite-t-elle aller plus loin ?

Comme si elle lisait dans mes pensées, Anelore s’est redressée, comme à regret.



Belle tentative de désamorçage de la situation, nouvel éclat de rire !



J’avais oublié que je n’avais sur moi que le kimono dont Anelore m’avait revêtu la veille et que mon 4X4 était dans la remise… non chauffée !

Le temps de prendre mon sac de voyage et de remonter, j’étais transi, gelé, grelottant de la tête au pied.



Sans hésiter, Anelore m’empoigne et m’entraîne dans la salle de bain, ouvrant en grand la douche et l’eau chaude.



Joignant le geste à la parole, elle me retire kimono, pantalon et slip sans que je puisse protester.


C’est sûr que la partie mâle de mon individu ne risque pas d’effaroucher la demoiselle… le froid a fait son œuvre, c’est pitoyable…


La douche brûlante peine à ramener les calories, quand soudain le contact rugueux d’un gant de crin sur mon dos vient accélérer mon retour à la vie. Je réalise aussitôt que mon hôtesse est sous la douche avec moi, et que… non, je fantasme !

Pour l’instant, je lui tourne le dos et ne puis que faire travailler mon imagination.

Le gant de crin me gratte maintenant les épaules, redescend sur mon dos, le bas de mon dos, effleure mes fesses, descend sur l’arrière de mes cuisses… je sens que mon sang récupère des calories à grande vitesse, mes extrémités… toutes mes extrémités se dégèlent, oups !



Tellement mieux d’ailleurs que mon bien-être devient de plus en plus difficile à cacher…



J’ai à peine le temps de me retourner et d’entrevoir une svelte silhouette qui disparaît… flûte ! Ne reste à mes pieds qu’un peignoir abandonné…


Je me rhabille, un peu déçu, mais pas tant que ça ; comme Anelore, je sens que trop de hâte pourrait gâcher cette rencontre qui nous trouble autant l’un que l’autre.

Quelques minutes plus tard, nous nous retrouvons dans la grande salle, Anelore est vêtue d’une confortable combinaison abricot, genre après-ski qui moule discrètement son corps longiligne, un corps de sportive, certes, mais aux courbes agréables.

J’ai remis le kimono et chaussé une paire de pantoufles roses à tête de chat, du plus bel effet, un peu petites toutefois.

Je regarde mon hôtesse ; détailler tout ce qui me plaît chez elle serait superflu, c’est l’ensemble qui me séduit…

J’aime particulièrement la finesse de son cou que la coupe assez courte de ses cheveux blonds dégage entièrement…


Comme si elle lisait dans mes pensées, Anelore me sourit, fait un tour sur elle-même, façon mannequin en défilé, prenant une pause un tantinet provocante.



La grande pièce où nous avions chastement passé la nuit occupe une grande partie de l’étage, près de soixante mètres carrés à vue d’œil… ouvrant sur le mur de gauche, deux portes : la chambre d’Anelore et la salle de bain. Trois portes ouvertes dans le mur de droite donnent successivement sur une autre chambre, la grande cuisine et l’atelier d’Anelore, une autre grande pièce d’environ quarante mètres carrés.


Planches à dessin, table centrale encombrée de ses outils de travail : pots de crayons, pinceaux, pastels et un poste informatique avec tout ce qu’on peut s’attendre à trouver chez un dessinateur ou un architecte.

Le tout éclairé par une immense baie vitrée donnant sur la campagne enneigée et les reliefs boisés des Cévennes.



Dans un désordre apparent, plusieurs planches et esquisses étaient épinglées aux murs, posées sur la grande table…


Je ne suis pas un grand connaisseur d’art, mais je suis un amateur de bandes dessinées et je fus tout de suite séduit par le style clair et délicat de son travail, particulièrement sa maîtrise dans l’expression des visages et de la fluidité des mouvements des personnages. Travail assez proche des albums de Schuiten dont j’ai la quasi-totalité.



Me passant les bras autour du cou, la coquine me gratifie d’un baiser d’abord délicat, puis nettement plus intense tandis que son corps souple se colle au mien.


À ce moment précis, une réaction qu’elle ne peut ignorer commence à se manifester dans une certaine partie de mon individu.



Voilà qu’Anelore semble soudain effrayée ? Elle s’écarte, le rouge aux joues, et je crains soudain le pire… Elle me regarde, regarde la bosse qui se devine, sans équivoque entre les plis du kimono.



J’avoue que je suis un peu perdu… Anelore, elle, semble beaucoup s’amuser, ses yeux brillent et un petit sourire éclaire son visage.



La pièce est grande, agréable, malgré les piles de cartons qui l’encombrent, une fenêtre donne sur la vallée enneigée.

Près de la porte, un piano droit un peu inattendu et une pile de partitions entassées sur un guéridon.



Je m’installe sur le tabouret ; par chance, il est à la bonne hauteur, et je laisse courir mes doigts sur l’ivoire lisse des touches… Je n’ai pas joué depuis longtemps, mais sans que j’en sois vraiment conscient, c’est Bach et son petit prélude en fa majeur du clavecin bien tempéré qui s’invitent.

Je sens le corps de mon hôtesse plaqué contre mon dos, la douceur du tissu, le contact de sa poitrine, elle ne dit mot, avant que la dernière mesure ne s’achève…



Évidemment, c’est sur mes genoux qu’elle s’installe et, bon sang, elle tortille du popotin pour bien s’installer.

Le résultat ne tarde pas à se manifester…



J’allais lui dire que le « bon Jean-Sébastien » n’y était pas pour grand-chose, mais sa bouche gourmande ne m’en laisse pas le temps.

Un long moment plus tard, alors que nous reprenons notre souffle, Anelore me fixe, l’air pensif, et me sort, avec le plus grand sérieux :





Un grand lit bateau occupe le centre de la pièce recouvert d’une courtepointe de tissu écru, Anelore s’y assoit, en tâte la souplesse… s’allonge avec un soupir.

Je la regarde, elle me regarde…

Est-ce bien prudent ?



Aucune équivoque cette fois, nous sommes conscients qu’il ne sert à rien de lutter contre cette attirance qui n’a fait que se renforcer depuis notre rencontre.

Dans mes bras, Anelore s’abandonne sans retenue, je sens son bassin onduler contre l’érection qui soulève le kimono, tandis que nos langues dansent un ballet endiablé.

Je la repousse un peu pour attraper la fermeture éclair de sa combinaison que je tire doucement vers le bas…

Tout de suite, les deux globes bronzés de sa poitrine apparaissent, nul soutien-gorge ne les dissimule, leurs aréoles dressées comme deux fraises foncées… que je m’empresse de faire rouler entre mes doigts.

Anelore pousse de petits gémissements lorsque ma langue vient gober ces fruits bien peu défendus.

La fermeture continue de descendre, un ventre légèrement renflé, juste assez pour m’offrir en pâture le nombril que je m’empresse de caresser de la langue… toujours plus bas… une clairière de poils blonds apparaît, lisière d’un territoire où je brûle de m’aventurer.


Tandis que j’entreprends de faire glisser la peau de l’abricot, Anelore se tortille pour en sortir, ce qui n’est pas vraiment difficile… quant au kimono, en un tournemain, il a valsé au pied du lit.

Le temps de réaliser que je suis nu comme un ver, la coquine a plongé sous la courtepointe qu’elle a remontée jusqu’au menton…



Franchement, à l’évidence, si l’on en croit la chose qui pointe vers mon nombril, la réponse est toute trouvée.

Je bande à en avoir mal !

Les yeux écarquillés Anelore contemplent le résultat de ses agaceries en passant une petite langue rose sur ses lèvres gourmandes.



J’ai à peine le temps de me glisser sous la courtepointe qu’une sorte de liane vivante se colle à moi, douce, chaude et souple.



Anelore me renverse sur le dos, se frotte de tout son corps… des seins au ventre, puis s’agenouillant à demi vient s’asseoir sur moi et j’ai à peine le temps de sentir sa chatte brûlante glisser le long de mon vit tendu que déjà…



D’un seul mouvement, elle s’est empalée jusqu’à la garde et s’abat sur mon torse, sa bouche gourmande soudée à la mienne…

Nous ne bougeons plus, ne faisons qu’un seul corps, j’entends et je sens le battement de nos cœurs emballés.


Puis, lentement, la liane se réveille, je sens les muscles de son vagin pulser tandis qu’elle recule légèrement, comme à regret, se redressant à demi avant de se laisser retomber.



Décidé à reprendre un peu le contrôle, je saisis à pleines mains les globes charnus de ses fesses, caressant au passage la corolle dilatée de son anus.



Je sens ma queue brusquement serrée comme dans un étau tandis qu’un feulement continu s’échappe de la bouche d’Anelore. Un liquide brûlant suinte le long de mon vit et coule sur mes cuisses…



Le massage que ses muscles vaginaux font subir à mon membre ne tarde pas à faire son effet et presque aussitôt une violente contraction me tord le ventre…

Ma semence jaillit à jets répétés, Anelore pousse un cri et semble entrer en transe. Se tenant les seins à pleines mains, elle tressaille et s’agite sur moi. Elle rit et pourtant des larmes ruissellent le long de ses joues.



Puis elle éclate en sanglots, s’abat sur mon torse, m’embrasse, m’inondant de ses larmes.



En fait, malgré mon éjaculation massive, je n’ai pas débandé, j’ai l’impression que mon vit durcit encore et qu’il ne m’obéit plus.


Je pousse doucement les fesses de mon amante, entamant un léger mouvement vers le haut, puis je laisse la pesanteur faire redescendre son corps. Mon sexe est devenu si sensible que je ressens chaque millimètre de progression comme une décharge électrique.

Anelore semble dans un état second, elle a recommencé à gémir et la gaine de chair brûlante qui m’enserre tremble et palpite, comme animée d’une vie propre.

Elle s’est renversée sur le dos et, remontant ses jambes, tient ses genoux relevés, me permettant de m’enfoncer encore plus profondément en elle.



Rien d’autre ne compte en effet que la fusion de nos corps, que ce plaisir qui monte à nouveau, moins brutal, mais tout aussi intense.

Je tente de garder un tempo modéré, mais ma cavalière n’en a cure et semble vouloir rattraper le temps perdu, elle monte, descend sur mon vit douloureux, la bouche ouverte, les yeux révulsés s’abandonnant sans retenue.

Le temps semble s’être arrêté tandis que nous nous abandonnons au plaisir, encore et encore…

Nous ralentissons le rythme, retardant l’issue qui s’annonce, je sors presque entièrement de son con ruisselant et m’y replonge d’un seul coup, mon gland venant heurter le fond du vagin.

Anelore gémit… je recule, elle râle… je m’enfonce à nouveau !



Moins violent que l’éruption précédente, cet orgasme simultané n’en fut pas moins intense, nous laissant vidés au réel comme au figuré, couverts de sueur et autres « liqueurs » pour parler comme les classiques.

Nos deux corps, soudés par le plaisir, ne font plus qu’un… pas une « petite mort », juste l’apaisement des sens.

Deux êtres qui le jour d’avant n’avaient rien en commun, aujourd’hui unis, sans arrière-pensée, sans souci d’avenir, s’étaient trouvés, aimés…

Petit à petit, tandis que nos souffles mêlés se faisaient moins rapides, notre environnement redevenait perceptible.

Les craquements et l’odeur du feu de bois dans la salle voisine, le contact un peu rêche du tissu de la courtepointe et les cheveux d’Anelore qui me chatouillent le nez…

Ô temps, suspend ton vol… je ne suis pas un fan de Lamartine, mais rien ne me semble plus approprié… merci Alphonse !

2014 a bien commencé…

Au-delà des vitres givrées, sans un bruit, dansent de gros flocons.