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n° 22664Fiche technique40870 caractères40870
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Temps de lecture estimé : 28 mn
01/10/24
Résumé:  Dépucelée à sa demande par Bertrand, Isabelle le retrouve, par hasard, vingt ans plus tard. Malheureusement, leur étreinte sera, comme la première fois, polluée par la grande sœur de celle-ci.
Critères:  fh hplusag plage lingerie cunnilingu pénétratio init
Auteur : Barbarello      Envoi mini-message
Isabelle et sa sœur supérieure

À la fenêtre du tortillard s’affichaient enfin, avec plus d’une heure de retard, les gigantesques lettres blanches sur fond bleu « PARIS AUSTERLITZ », terminus de mon épopée ferroviaire. Débarqué au bout du bout du train et du quai, je devais me farcir la remontée de tous les wagons de cette interminable limace. Je m’étais préparé un petit séjour en solo, histoire de revenir aux sources de cette capitale particulièrement privilégiée. Mon programme était libre, mais avec quelques repères que je jugeais incontournables. On m’avait prêté un appartement rien que pour moi, il faisait beau, il y avait déjà dans cette gare en travaux perpétuels comme un parfum d’insouciance retrouvée. Je me sentais léger et prêt à surfer sur cette agitation parisienne. Voilà qui commençait bien. Quand j’aperçus, coincée dans un wagon déjà vidé de ses voyageurs, une ultime passagère empêtrée dans la portière avec ses bagages. N’écoutant que mon courage, je volais à son secours.



Elle releva la tête pour regarder la personne qui l’interpellait. Elle parut étonnée, légèrement sidérée, laissant un blanc de quelques secondes en me dévisageant puis enfin me sourit. Ce que j’interprétais comme un feu vert pour accepter mon aide. Pragmatique, je prenais l’affaire en main comme les valises qui atterrirent saines et sauves sur le quai. Je tendais la main à cette naufragée pour qu’elle descende à son tour sans encombre après cette éprouvante mésaventure.


Passé l’obstacle de la dernière marche, elle s’avança vers moi avec un nouveau sourire entendu. Ce n’était pas de la gratitude qu’elle semblait exprimer. Au contraire, il y avait de la malice dans son regard qui me fixait, m’apostrophait, me provoquait même. D’autant plus qu’elle retenait sa main dans la mienne.



Je devais faire une drôle de bobine, car son visage était devenu rieur, amusé et ravi de me voir aussi déboussolé. Parallèlement, mon ordinateur central était en surchauffe pour passer au crible tous les fichiers de mes connaissances qui pourtant n’étaient pas si énormes que cela. La reconnaissance faciale fit enfin son boulot. Et, au détour d’une expression, ses yeux captivants, sa bouche charnue et son nez légèrement retroussé illuminèrent subitement ma mémoire. Bon sang, mais c’est bien sûr !



Elle me sauta dans les bras et m’embrassa chaleureusement.



J’acceptais de bon cœur, car cela faisait bien une vingtaine d’années que nous nous étions perdus de vue. Il me semblait que j’avais dû la croiser par hasard et furtivement deux ou trois fois depuis. Elle accompagnait sa sœur, Sophie, qui, elle, avait été une excellente amie de mon âge. Isabelle a toujours été une gamine puisqu’elle a plus d’une bonne dizaine d’années de moins que nous. Ce qui ne l’empêchait pas de faire partie, parfois, toujours chaperonnée par sa grande frangine, de nos réunions, agapes et escapades entre copains.


J’avais le souvenir d’une jeune de fille de dix-huit ans – et quel souvenir ! – et j’étais maintenant face à une femme mûre d’à peine trente-huit ans, tandis que moi je n’étais pas loin des cinquante. Dans ce café bruyant et agité, nous faisions un rapide résumé des épisodes de la vie de l’un et l’autre que nous avions manqués. Elle n’avait pas réellement changé (moi non plus, puisqu’elle m’avait reconnu). Je retrouvais cette frimousse encore juvénile souvent enjouée et parfois pensive que j’avais connue alternant avec une gravité féminine qui lui donnait une certaine allure. Elle s’était affinée, avait troqué ses fringues élimées de garçon manqué pour un look certes décontracté, mais assez classieux qui bien entendu la rendait séduisante. Très séduisante, même ! Elle semblait heureuse de cette rencontre inopinée. Elle avait tellement de choses à dire, à me faire partager qu’elle me demanda :



J’acceptais donc, n’ayant ni eu le temps de me trouver un alibi, ni peut-être l’envie d’enrayer cet enchaînement du hasard. Je l’accompagnais avec son chargement au taxi. Nous échangions numéros de téléphone et adresse de son hôtel pour se retrouver vers vingt heures.


Je m’enfournais dans le métro pour aller déposer mon sac dans mon hébergement. J’avais trente minutes de voyage sous terre pour me retrouver face à moi-même et le souvenir d’un moment troublant que j’avais passé avec Isabelle quand elle avait tout juste dix-huit ans et moi trente. Cet épisode m’avait profondément marqué et refaisait surface lors d’introspections cafardeuses où l’on s’évertue à vouloir tout ressasser avec l’application d’un ruminant.



À l’époque, nous nous étions réunis entre copains attardés lors d’un grand pont de mai dans un « chalet avec vue mer » en Vendée. Isabelle était venue avec sa grande sœur. Il avait fait chaud voire même très chaud et pour ma dernière soirée, j’étais encore sur la terrasse en contrebas, à l’écart de la maison, malgré l’heure tardive. L’océan me berçait. Une lampe tempête posée sur la table rivalisait avec une pleine lune qui enveloppait la mer, la dune et la plage dans une ambiance de nuit américaine. Tout le monde était couché et moi je divaguais dans mes pensées à la recherche désespérée d’une brise marine. L’atmosphère était toujours aussi étouffante alors que nous étions proches de minuit. J’avais laissé le bouquin qui me tenait compagnie et j’étais complètement dans la lune puisque je la contemplais. Je n’avais pas entendu quelqu’un qui était arrivé dans mon dos et m’interpellait :



Je me retournais et découvrais Isabelle attifée d’un immense tee-shirt trop grand pour elle et qui devait faire office de chemise de nuit. Pour une fois, elle apparaissait avec autre chose sur le dos que ses sempiternelles salopettes et chemises à carreaux délavés issus d’une garde-robe sans robe, ni jupe, ni vêtement réellement féminin. Certes, elle pouvait se le permettre, car elle avait un joli minois, la fraîcheur de l’innocence dans une attitude de jeune fille pubère et espiègle. Mais là, on voyait ses longues jambes bien galbées, sa poitrine pointer fièrement et son corps modelé dans un tee-shirt mouillé par la transpiration. Elle s’approcha de moi pour admirer debout le silence, l’océan et le clair de lune. Quand ayant fait le tour de la lune, elle me proposa :



On franchit la dune pour descendre sur la grève. Il faisait toujours aussi étouffant. Nous étions plongés dans cette atmosphère lunaire. L’océan bleu foncé avec des reflets argent luminescent, nos visages une moitié dans la pénombre l’autre éclairée, on marchait les pieds léchés par les vagues.


Je trouvais Isabelle soucieuse, malgré les gentilles banalités que nous échangions sur les effets de la pleine lune. Je lui faisais part de mon envie de profiter de cette dernière soirée jusqu’au bout puisque le lendemain je devais repartir. Ce qui parut la décevoir. Elle s’arrêta, me laissant continuer quelques pas avant que je me retourne pour l’attendre. Elle ne bougeait pas et regardait au large. Je revenais vers elle et lui demandais :



Elle ne me répondait pas et restait fixée sur l’horizon infini.



Toujours pas de réponse. J’étais un peu désemparé face à ce mutisme. Je décidais de la prendre de façon amicale par l’épaule tout en cherchant une proximité susceptible de débloquer cette étrange situation. Avais-je dit quelque chose qui l’avait choqué ? Avait-elle eu un coup de spleen qui justifiait son insomnie ? S’était-elle disputée avec sa sœur ? J’imaginais plein de situations qu’elle balayait d’un rejet avec un mouvement de la tête et un clignement des yeux.



Son corps se blottit contre le mien avec une telle sensualité que j’en fus gêné. Subitement, je prenais conscience que je n’avais pas affaire à une gamine. Celle avec qui on jouait, celle que l’on taquinait, celle qui nous faisait des blagues, celle qui trichait en jouant aux cartes, celle qui s’asseyait sur nos genoux, etc. Mais à une jeune fille qui avait grandi, mûri fatalement à l’insu de notre plein gré. Voulant dédramatiser l’atmosphère qui devenait lourde, j’esquissais une réplique que je voulais d’un second degré qui aurait dû, d’habitude, la faire éclater de rire.



J’avais l’ambition de me moquer de moi tout en créant une ambiance complice, mais familiale. Ce que je n’avais pas percuté c’est que c’était une arme à double tranchant et qu’elle allait en saisir l’opportunité. Elle se tourna vers moi. Son regard était à la fois suppliant, grave et angélique.



Ses mots étaient mis en valeur par les silences dont elle usait pour créer une tension, un suspens, un désir…



Le blanc fut plus long – tout du moins c’est l’impression que j’en ai eu - avant qu’elle ne se décide à finir sa phrase et à faire éclater sa chute. Elle reprit le début, pour bien que je comprenne le message, que je sache que j’en étais le destinataire et que j’en mesure sa détermination.



C’était un peu comme si la lune s’était décrochée du ciel pour me tomber sur la tête. J’étais sidéré et me demandais si j’avais bien compris ce que je venais d’entendre. Tout en continuant à me fixer, elle mit son index devant sa bouche pour me signifier de me taire. Ce qui n’était pas difficile puisque j’étais sonné, estomaqué. Je ne savais pas si c’était une provocation, un effet de la pleine lune, des propos en l’air dont elle ne maîtrisait pas bien la portée, une folie qu’elle regretterait dans cinq minutes ou un choix délibéré, sincère et profond (sans jeu de mots déplacé). Dans ce cas-là, pourquoi moi ?


Profitant de mon désarroi – le mot est faible – et de ma passivité, elle passa à la vitesse supérieure, abandonna mes bras et enleva son tee-shirt-chemise de nuit tout en me faisant face. Elle était nue, dévoilant son corps aux étoiles et surtout à moi. Elle était à la fois rayonnante et impudique. Je ne savais toujours pas comment réagir, n’ayant pas prévu, ni même voulu cette situation.



Je bredouillais un :



Confronté à un tel sens de l’initiative, j’étais entraîné dans un dilemme cornélien. Ou j’arrêtais tout de suite cette proposition presque indécente et ramenais Isabelle à la raison, au risque de la blesser et de la décevoir, ou j’accédais à ses désirs, obligé par la confiance et le cadeau qu’elle me faisait. Dans les deux cas, je ne me sentais pas l’homme de la situation. Je ne me voyais pas réprimer au nom de je ne sais quelle morale cette insouciance culottée – bien que dans le cas présent, il n’y avait déjà même plus de culotte – et encore moins dans la peau du mal d’expérience initiateur de jeunes filles en fleurs. D’autant plus que j’avais toujours été attiré par des partenaires nettement plus âgées que moi. Avant qu’il ne soit trop tard, je voulais qu’elle soit consciente de ce qu’elle provoquait et lui fournir une porte de sortie pour tout arrêter.



Je lui demandais donc de me confirmer une nouvelle fois sa proposition et espérais qu’elle en prenne ainsi conscience. Comme une sorte de consentement ou non à elle-même.



Nous étions debout l’un face à l’autre, cachés dans un creux de la dune, moi habillé et elle nue. Elle avait croisé ses bras sur sa poitrine comme pour la protéger. Elle attendait sagement, mais sûre d’elle, mon bon vouloir tout en me toisant. Je m’approchais d’elle pour la prendre dans mes bras. Un geste plus protecteur qu’érotique. Elle ouvrit les siens pour m’enlacer et m’offrir sa bouche. Mes scrupules, mes appréhensions de « mâle désigné d’office », l’angoisse de ce scénario que je ne maîtrisais pas disparurent comme par enchantement. Celui de ce premier baiser dans lequel je « plongeais » comme elle disait. Tous les premiers baisers sont précieux et libérateurs des tensions accumulées dans les glissements incertains et progressifs du désir. Il y avait surtout, dans celui-ci, l’étourdissement de l’inattendu, de la transgression et de l’innocence. Curieusement, sa détermination semblait se diluer dans une candide sensualité. Son regard, sa bouche, ses muscles, sa peau s’abandonnaient. Repue ou excitée par ces premiers émois, elle quittait ma bouche, notre étreinte, et s’attaquait à ma chemise, puis mon short, mon slip… Très vite, j’étais nu comme elle. Elle s’agenouilla et s’empara de ma verge stimulée par tant d’émotions. Elle la cajola, l’embrassa, la frotta contre sa joue, ses lèvres, son nez un peu à la manière d’un doudou de son enfance. Elle s’aventura sur les testicules, les caressa, les enferma dans ses mains puis saisit la hampe déjà bien tendue. Elle pouvait mesurer en direct les effets de ses manipulations. J’avais l’impression qu’elle découvrait pour la première fois un sexe masculin et les pouvoirs qu’elle avait dessus. Je n’avais pas l’habitude de ce style de préliminaires tout en n’y étant pas insensible. Elle voulut mettre en bouche l’objet de ses attentions pour entamer une fellation qui trahissait son inexpérience. J’arrêtais cette tentative qui me paraissait prématurée et l’invitais à s’allonger sur son tee-shirt tout en m’asseyant sur le sable à ses côtés.



Couchée sur le dos, elle me présentait un corps un peu crispé. Elle avait remis ses bras sur sa poitrine, ses cuisses étaient fermées et elle regardait le ciel. De téméraire, elle devenait timide, fragile… Je décidais de la caresser tendrement sans aller sur les zones érogènes. Très vite, elle se détendait. Je dégageais son visage de ses cheveux. Elle tourna ses yeux vers moi et me demanda à voix basse :



Je m’exécutais sans empressement en léchant d’abord son cou puis je remontais vers l’oreille et mordillais son lobe. J’effleurais la commissure de ses lèvres. Nos bouches se rejoignirent tout de suite comme aimantées. Elle mit ses bras autour de mon cou tandis qu’une de mes mains glissait doucement sur son ventre puis son pubis. Elle s’entrouvrit, laissant passer mon majeur sur son abricot déjà humide.


J’écartais doucement ses lèvres et glissais sur la fente déjà fiévreuse. Je sentais son bassin et ses cuisses frémir et se repositionner pour mieux profiter de mes délicates explorations. Je prenais mon temps avant d’aller à la rencontre de son clitoris. Je l’effleurais affectueusement puis progressivement de manière plus pressante. Elle y était tellement sensible qu’elle interrompit nos baisers pour gémir et trouver un peu l’oxygène nécessaire à son plaisir. Tout ceci restait tendre malgré la chaleur qui nous envahissait. Sa poitrine s’offrait enfin à moi avec de jolis petits seins fermes en forme de poire et des tétons d’une audace qui attira ma bouche affamée. J’étais concentré et attentionné pour ne pas choquer ma partenaire novice tout en l’accompagnant. Je ne pensais qu’à son bien-être. Elle se laissait faire de manière touchante et ingénue. Elle avait pris en main mon pénis qu’elle serrait en fonction de l’intensité de ses émois. Je me dégageais pour descendre entre ses jambes et présenter mes hommages buccaux à sa chatte haletante. Je glissais mes mains sous ses fesses pour la soulever un peu et porter à ma bouche son sexe que je dégustais comme une figue juteuse. Ma langue s’aventurait légèrement plus profondément que mon doigt ne l’avait fait, elle fouillait sa vulve et affolait encore plus son clito. Ses cuisses tendues avaient la chair de poule. J’entendais ses petits cris étouffés et rauques. Son sexe sécrétait le nectar produit par le mélange de sa cyprine et de ma salive. J’avais envie de sucer, de lécher, de fourrer encore plus loin ma langue dans les délices de cette chatte, mais je voulais rester soft pour une première fois. Je laissais donc sa croupe se reposer sur le tee-shirt et remontais au-dessus d’elle pour mieux la contempler. Elle plantait ses yeux dans les miens. Son regard lascif semblait me dire : « je suis prête, qu’est-ce que tu attends ? ». Tout doucement, je dirigeais ma bite tendue vers sa grotte, la faisais glisser entre les lèvres et, in fine, l’introduisais lentement en elle. La lubrification naturelle aidait cette intrusion qu’elle salua d’un gémissement quand je forçais un peu le passage. Son expression était grave. Elle mordait ses lèvres. Elle me regardait la pénétrer pour la première fois. J’avais l’impression que ce n’était pas complètement agréable pour elle. Je sentais bien l’étroitesse de ce sexe encore inexploré. Je marquais une petite hésitation et me retirais légèrement pour esquisser un précautionneux va-et-vient.



Elle avait ouvert ses cuisses encore plus pour faciliter ma progression qui, me semblait-il, venait maintenant de passer un cap, celui de la défloration. Elle bougeait son bassin pour mieux m’accueillir, j’en profitais pour m’enfoncer un peu plus à chaque aller-retour destiné à apprivoiser ce sexe encore farouche. Pourtant, ses craintes, ses crispations, ses brûlures ou ses douleurs faisaient place à un appétit sexuel qu’elle revendiquait.



Je décidais de me retirer et la faisais mettre sur le côté. Je m’installais derrière elle, levais sa jambe et m’engageais dans ce vagin désormais affranchi. L’angle était plus propice à une bonne pénétration tout en me laissant la possibilité de m’occuper de son clitoris. Une initiative qui lui procura les effets escomptés. Isabelle se pâmait. Son sexe avalait goulûment le mien. Son bouton durcissait et surnageait dans son milieu tropical jusqu’à ce que des tremblements, des soupirs libérateurs, des contractions vaginales et un abandon total l’envahissent. Nos corps accouplés se figèrent pour jouir de cette sensation qui nous parcourait. Profitant de l’accalmie après ce coït, je me dégageais et m’allongeais à ses côtés. Au bout de quelques instants, elle se retourna vers moi et vint me déposer un chaste baiser sur mes lèvres en me disant :



Elle enchaîna par une caresse sur mon corps qui l’amena tout naturellement sur mon membre pointé vers la lune. Je m’étais volontairement retenu m’empêchant de succomber aux délices émotionnels de ce passage initiatique. Je m’étais concentré sur son désir, limitant le mien à celui des yeux, témoins privilégiés et voyeurs de la métamorphose de cette jeune fille.



Nous n’eûmes pas le temps de prolonger cet échange puisque nous entendions appeler au loin :



C’était sa sœur qui la cherchait. Branle-bas de combat ! Il fallait se rhabiller vite fait. Elle enfilait son tee-shirt. À l’envers dans la précipitation. Et sortait sa tête de la dune pour se signaler et revenir vers la terrasse.



Moi j’avais plus de choses à gérer : slip, short, chemise, boutons. Ce qui fait que j’apparus bien après dans le sillage d’Isabelle qui avait déjà une bonne longueur d’avance. Nous étions assez loin du chalet et j’espérais qu’elle ne nous avait pas entendus et qu’elle ne pouvait pas non plus distinguer le lieu de nos ébats.



Elle n’avait pas l’air convaincue par cette explication. Isabelle qui ne souhaitait pas se justifier un peu plus trouva une magnifique issue de secours me laissant seul face à la suspicion de sa sœur.



Sans s’arrêter, Isabelle contourna Sophie pour ne pas croiser son regard, profiter de la pénombre pour qu’elle n’aperçoive pas une auréole de sang sur son tee-shirt et s’éclipsa dans le chalet. Arrivé à la hauteur de celle-ci, j’essayais de trouver une certaine contenance et de meubler le silence inquisiteur.



Le lendemain, je retrouvais Sophie dans la cuisine alors que j’allais prendre un café avant mon départ. Visiblement, elle me faisait la gueule. Son « salut ! » qui m’accueillait était glacial. Son regard qu’elle daigna poser sur moi par-dessus sa tasse était à la limite du mépris. Je n’étais pas très à l’aise, me demandant si elle n’avait pas compris ce qui s’était passé hier soir ou si tout simplement sa sœur ne le lui avait pas avoué. On n’entendait que le bruit des cuillères, au loin, vaguement celui des vagues, même les mouches ne volaient plus dans l’espace aérien de la pièce. C’est dire si l’ambiance était électrique à la manière du calme avant la tempête. Ne souhaitant pas essuyer un gros grain, je préférais lâchement quitter les lieux avant que l’œil sombre de Sophie ne se transformât en œil du cyclone. Sans tambour ni trompette, je laissais derrière moi le chalet avec sa vue sur mer, Sophie dans le rôle de la sœur supérieure, Isabelle dépucelée et les potes encore endormis, considérant que la retraite était pour moi la meilleure des solutions. Pour de multiples raisons, notre groupe de copains s’éparpilla assez rapidement compte tenu des contraintes professionnelles, conjugales, familiales de chacun laissant au hasard le soin de nous rencontrer occasionnellement, séparément et sans lendemain.



Vingt heures : Isabelle m’accueillait dans le hall de son lieu de villégiature parisienne… l’Hôtel Paradis. Ça ne s’invente pas ! Elle s’était changée et avait adopté un look très « parisienne » à la fois chic, libre et sexy. Elle avait repéré un confortable bistrot dans ce quartier qu’elle connaissait bien et m’y conduisit tout en flânant et bavardant avec la même complicité et espièglerie que nous avions quand nous étions beaucoup plus jeunes. D’ailleurs, très vite, elle fit allusion à ce passé commun avec l’évocation d’une nostalgie qui ne l’avait jamais quittée. Elle m’avait pris le bras et se serrait contre moi pour mieux revivre l’émotion de certaines histoires glorieuses ou pas. Son regard pétillait, son sourire restait énigmatique et sa joie de nos retrouvailles était communicative. C’est avec cette jubilation certainement rayonnante que nous entrions dans le restaurant. Le maître d’hôtel nous plaça sur une table un peu à l’écart où nous étions installés côte à côte.



Le dîner se déroulait sur le mode « souvenirs, souvenirs ! ». J’y apprenais que sa sœur, Sophie, avait été secrètement amoureuse de moi. Ce qui expliquait la gueule qu’elle fit au petit-déjeuner dans le « chalet avec vue mer ». Elle me jura qu’elle ne lui avait rien dit sur ce qui s’était passé dans les dunes et que seule son intuition l’avait guidée. Ce qui lui permit de revenir sur cette fameuse nuit où elle m’avait désigné d’office pour son dépucelage. Elle me confessa qu’elle repensait souvent à cet épisode, fatalement important pour une jeune fille. Elle avait encore imprégné en elle ce besoin de s’offrir, de se laisser aller sans retenue, de faire confiance malgré les appréhensions et, in fine, de succomber : une sensation qu’elle n’aurait jamais retrouvée. Je faillis rougir, même si je savais que nous avons tous une fâcheuse tendance à embellir notre passé. C’est alors qu’elle me demanda :



Je lui confiais mon désarroi face à cette situation dont effectivement le trouble me hantait encore aujourd’hui. D’abord parce que je ne comprenais toujours pas pourquoi elle m’avait choisi. Ensuite, parce qu’il me restait une drôle d’impression, celle d’une parenthèse inachevée. Sans doute parce que je ne m’étais occupé que d’elle, ne m’autorisant aucune faiblesse ni effusion. Pourtant, j’avais bien présentes des images, malgré l’éloignement dans le temps, de nos ébats avec des expressions touchantes de son visage, des mouvements de son corps, la sensualité de notre étreinte, la douceur de sa peau, etc. Elle était à l’écoute et attendrie par ce « débrief » érotico-sensible auquel je me livrais. Elle posa sa main sur la mienne et me regarda bien dans les yeux.



Je me penchais vers elle et l’embrassais chastement en murmurant à son oreille : moi aussi !


Elle crut bon d’ajouter :



Elle se tourna et avec une sincérité désarmante, prononça un « oui » appuyé par un regard hypnotique et une pression sur ma main.


Sur ce débarqua la serveuse pour nous proposer un dessert. Nos regards se croisèrent et avec une certaine connivence nous avons choisi d’aller directement à la case « café servi avec son addition ». En attendant le retour de notre commande, nous étions un peu interdits ne pouvant exprimer sur cette banquette nos désirs libérés par nos aveux réciproques. Ce n’était pas l’envie qui nous en manquait. Isabelle avait pourtant mis discrètement sa main sous la table, cachée par les retombées de la nappe blanche et remontait le long de ma cuisse jusqu’à mon entrejambe.




Désormais dans la rue, nous nous dirigions tout naturellement vers l’Hôtel Paradis. Il y avait quelque chose qui nous poussait telle une goélette sous une jolie brise par vent arrière. En chemin, elle me confiait qu’elle avait souvent imaginé ce moment que nous étions en train de vivre, qu’elle l’avait même souhaité pour ne pas dire fantasmé. Elle m’avait pris par la main et notre allure ressemblait bien à celle des amoureux. Il y avait même la complicité et la candeur d’un couple qui vient tout juste de faire l’amour. Un peu comme si nous revenions de la dune. Elle était solaire, j’étais sous le charme et me laissais porter par ce moment privilégié. C’est elle qui, la première, comme toujours, annonça la couleur pour cette fin de soirée.



Elle ne répondit pas, mais ses yeux étaient éloquents. C’était ainsi que nous nous retrouvions dans le hall de son hôtel à attendre silencieusement et sagement l’ascenseur. Les portes venaient tout juste de se refermer, la cabine n’avait même pas commencé à décoller que nos corps et nos lèvres se rapprochèrent. Depuis le restaurant, nous étions restés chastes et très pudiques. Dans ce lieu clos et fantasmatique qui nous transportait, nos besoins charnels se libéraient enfin. Nos mains s’aventuraient déjà dans des zones sensibles. Elle avait réussi à passer sous ma chemise pour s’accrocher à mon dos et à plaquer son bas ventre contre mon sexe pour en prendre l’empreinte. C’est sur ce spectacle que s’ouvrit l’ascenseur arrivé à destination. Heureusement, il n’y avait personne en attente sur le palier. Avant de refermer la porte de la chambre, elle prit soin d’y accrocher le panneau « Ne pas déranger ».



L’ambiance cossue, juste éclairée par les lumières de la rue, filtrées par un voilage qui nous protégeait si nous n’allumions aucun éclairage, rappelait l’atmosphère de notre lointaine étreinte en bord de mer. Nous étions debout, face à face. Dans nos regards fascinés l’un par l’autre se lisait le flash-back qui nous entraînait au creux des dunes. Sa bouche s’ouvrit pour murmurer un souhait encore plus enivrant qu’un baiser :



Elle ouvrit ma chemise et m’embrassa le torse tout en jouant avec sa langue et s’agenouillant au niveau de ma taille. Elle s’attaquait à la ceinture, au pantalon et maintenant au slip pour dégager ma bite déjà bien agitée. Elle la caressait, effleurait mes couilles et vint poser délicatement ses lèvres sur le prépuce, puis avec une subtile pression sur le membre, l’engouffrait lentement, dégageant sensuellement le gland. S’en suivit une dégustation gourmande et méthodique de mon sexe transi par autant d’expertise. Il fallait que j’arrête cette infernale mise en bouche qui risquait d’épuiser prématurément mes capacités de résistance et mes ressources.



Elle redressa la tête et progressivement « libéra » doucement mon sexe tout en me fixant de ses yeux à la fois satisfaits et interrogatifs. Elle déposa un baiser sur le sommet de ma verge recalottée par ses lèvres et lui dit :



Je reprenais la main et commençais, moi aussi, à dévoiler ce corps que j’avais connu jeune fille et qui se révélait femme mise en valeur par une lingerie à la fois élégante, suggestive et tout simplement provocante. À tel point que je n’osais continuer l’effeuillage tellement le spectacle satisfaisait des tendances voyeuses et fétichistes que je ne soupçonnais pas chez moi. J’en profitais pour finir de me débarrasser de mes vêtements.


Elle ouvrit le lit et m’y invita. Je me laissais guider. Elle s’allongea sur moi à califourchon. Je sentais les redoutables frottements soyeux de ses sous-vêtements dont elle jouait avec beaucoup de sensualité. Elle était au-dessus de moi et semblait savourer cette situation. Mes mains s’aventurèrent sur sa chute de reins et en profitèrent pour, au passage, dégrafer son soutien-gorge. Elle sourit et se souleva pour finir de l’enlever tout en gardant l’ancrage de son corps sur mon sexe perdu dans les dentelles de sa culotte et les glissements qu’elle ne manquait pas de provoquer, assez sûre de ses effets. Parallèlement, je devais faire face à l’ouverture d’un autre front avec le déploiement de sa poitrine sous mes yeux. J’avais le vague souvenir de jolis petits seins arrogants et déjà bien formés, voilà que je me retrouvais nez à nez avec deux beaux fruits mûrs bien balancés, coiffés de tétons matures, turgescents, ornés d’aréoles brunes ni trop grandes ni trop prononcées. Un chef-d’œuvre de formes et de proportions.


Elle se redressa un peu pour me laisser admirer.



Sur ce, elle descendit de mon corps pour libérer le sien de son ultime dessous avec lequel elle vint titiller sensuellement mes parties génitales particulièrement réceptives – une sorte de supplice de la dentelle – tout en continuant ses confidences sur l’oreiller.




Mais, subitement, la sonnerie de son mobile vint rompre l’ambiance feutrée de cet écrin intimiste et interrompre ses confessions. Elle regarda le sac posé sur la table d’où provenait le bruit. Au bout de quelques secondes, l’appareil se calma renvoyant certainement l’interlocuteur vers le répondeur. Elle se retourna vers moi, esquissant un regard complice.



Et le mobile se remit à sonner. Cette seconde intervention intempestive et insistante sembla, cette fois-ci, l’agacer. Elle laissa choir sa diabolique étoffe brodée sur mon sexe érigé comme pour le garder au chaud et se leva jusqu’à son sac pour en extraire l’importun. Elle regarda l’écran et soupira bruyamment.



Sans attendre mon approbation, elle la rappela. Elle était debout, nue, devant moi en ombre chinoise et rassurait sa sœur sur son arrivée à Paris. J’entendais assez distinctement les propos de Sophie. Celle-ci était assez curieuse sur son voyage et son emploi du temps parisien. Isabelle répondait des banalités en omettant notre rencontre. Au bout de quelques instants, nous comprîmes ce qui la motivait. Elle m’avait aperçu prendre le même train qu’Isabelle quand elle l’avait accompagnée à la gare et craignait que nous nous soyons retrouvés. Encore une fois, quelle intuition ! À moins que je ne sois devenu, malgré moi, une véritable obsession pour elle. Tout en continuant la discussion, Isabelle s’assit dans le lit et reprit en main mon érection toujours « emballée » dans ses dentelles. C’était surréaliste. D’un côté, j’entendais en voix off Sophie qui parlait de moi et s’étendait sur le sujet en terme pas très élogieux, et d’un autre, Isabelle, assez laconique dans ses réponses, s’appliquait à me mettre dans tous mes états. Drôle d’effet stéréo ! Mon amante savourait cet instant qu’elle maîtrisait à merveille. Elle franchit un nouveau cap. Elle m’enjamba sans faire glisser le mobile bien calé entre son oreille et son épaule. Elle dévoila mon phallus ivre de ses caresses et l’engloutit consciencieusement dans la moiteur de son intimité. Elle jouait avec son bassin et ses va-et-vient contrôlés tout en mettant son doigt devant sa bouche afin de m’enjoindre à la retenue et au silence. À l’autre bout du fil, il y avait toujours l’inébranlable frangine à mille lieues de ce qui se passait à son insu. Sophie prétexta une envie de dormir pour clore cette conversation téléphonique qu’elle avait de plus en plus de mal à soutenir. Elle raccrocha et soupira d’aise en crispant son sexe sur le mien qu’elle maintenait profondément en elle.



Elle cambrait son corps tout en contemplant sa proie. Malgré la tension qu’elle m’infligeait sur la partie la plus sensible de mon anatomie, moi aussi j’étais libéré du poids de sa sœur. C’est alors qu’elle commença à astiquer langoureusement ma bite avec ses attributs féminins. Son fessier mis en mouvement par ses reins venait gifler mes testicules et imprimait un rythme que je tentais de maîtriser en prenant celui-ci dans mes mains. Elle s’arrêta net et me dit :



Je cédais à ses injonctions. Depuis le début, je sentais bien qu’elle était obnubilée par cette nécessité de m’arracher d’abord un orgasme. Pour ce faire, elle avait inversé les rôles et, que je le veuille ou non, c’était elle qui me baisait. Elle reprit ses mouvements avec une plus grande amplitude et en mode ralenti. Ses yeux ne me quittaient pas comme si elle voulait m’hypnotiser et ne pas rater le début de ma capitulation. Je n’étais plus maître de mon corps. Et puis, il arriva ce qu’elle voulait, mes yeux se noyèrent dans les siens. Mon corps se mit à frissonner. Elle se figea, remonta doucement l’entrée de sa vulve au bout de ma verge frémissante et, après quelques secondes d’immobilisation, l’engouffra puissamment comme un coup fatal. Mes digues n’avaient plus envie de résister. Mon sexe lâcha tout, d’ailleurs il n’attendait plus que çà. Je m’abandonnais en elle emporté par le flux de mes jets de sperme qu’elle encourageait avec les contractions de son vagin. J’avais l’impression que j’allais perdre connaissance. Ma vision était floue. Je ne distinguais plus qu’une forme au-dessus de moi. Isabelle se pencha et m’embrassa sensuellement. Sa langue me dévorait tandis que sa chatte finissait de me vider.


Son objectif largement atteint, elle me regardait maintenant revenir peu à peu à moi. Il y avait dans son visage, dans sa gestuelle comme une douceur juvénile qui remplaçait l’amazone qui l’avait habitée. Elle s’était dégagée de mon corps et reposait à côté, lascive, repue, les jambes écartées et abandonnée.



Je la contemplais et naturellement mes instincts de mâle reprirent le dessus. Je me mis à caresser celle qui venait de m’épuiser. Heureusement, il me restait les pouvoirs de mes mains et de ma langue. Très vite, je prenais ses seins, je les pétrissais, je les dégustais jusqu’à ce que j’entende ses soupirs d’aise. En descendant jusqu’à son lac intime, je ne résistais pas au plaisir d’électriser sa peau, son ventre, ses poils pubiens sur mon passage. J’arrivais en vue de son clitoris. Avant de l’assaillir de mes caresses, je décidais d’enflammer toute la zone autour de délicates attentions censées faire durer le plaisir et exciter son impatience. Elle n’y tenait plus à tel point qu’elle envoya ses doigts sur son bouton pour arrêter le supplice par une masturbation salvatrice. J’évacuais cette main qui intervenait comme un deus machina et diligentais aussitôt ma langue pour éteindre l’incendie que j’avais allumé. En fait, cette dernière provoqua plutôt une explosion sensorielle qui la secoua et l’obligea à exprimer sa jouissance par un adorable gémissement long, profond et mélodieux.


Malheureusement dans le feu de l’action (c’est le cas de le dire) son téléphone posé sur un coin du lit depuis sa dernière utilisation avait fait un vol plané pour retomber sur la moquette. Comme un malheur n’arrive jamais seul, dans sa chute, par l’on ne sait quel miracle, le mobile rappela le dernier interlocuteur. C’est ainsi qu’à peine sortis de nos ébats on entendait faiblement la voix de Sophie apeurée qui appelait :



Sur l’instant, il y eut comme un effet de sidération. On ne comprenait pas. Quand, je vis en bas du lit la lueur du téléphone allumé duquel provenait la voix. Je montrais à Isabelle l’objet du délit. Elle prit le téléphone comme on prend un objet porte-malheur et entendit plus précisément sa sœur qui paniquait à l’autre bout du fil.



Heureusement, la présence d’esprit d’Isabelle lui permit de rattraper la situation.



On se regardait en silence. Un peu terrorisés par l’incident. On se demandait ce que Sophie avait bien pu entendre, depuis quand le téléphone était branché comme un micro-espion, pourquoi sa sœur était devenue notre sparadrap aussi collant que celui du capitaine Haddock. Ce traumatisme nous hanta toute la nuit que nous passâmes enlacés, recroquevillés l’un dans l’autre et même profondément l’un dans l’autre. Le meilleur moyen d’évacuer cette angoisse de voir encore apparaître sa « sœur supérieure » pour nous surprendre en plein « péché ».