n° 22670 | Fiche technique | 32176 caractères | 32176 5464 Temps de lecture estimé : 22 mn |
05/10/24 |
Résumé: Dix hommes sont volontaires pour participer à une session spéciale Domina/soumis. | ||||
Critères: fh hh hsoumis fdomine | ||||
Auteur : Myhrisse Envoi mini-message |
Épisode précédent | Série : Numéro 3 Chapitre 05 / 05 | FIN de la série |
Résumé des épisodes précédents :
Dix hommes sont volontaires pour participer à une session spéciale Domina/soumis.
Numéro 3 fut le premier levé. Il vit apparaître la déesse accompagnée de ses deux chiens. Ils avaient dormi avec elle. Ils marchaient à ses côtés, ne la quittant jamais, « punition » pour porter le noir. Numéro 3 aurait aimé être à leur place. Il soupira. Récompense, punition, rien n’était jamais simple.
La déesse petit-déjeuner avec eux. Les chiens durent beurrer ses tartines, touiller son chocolat chaud, retirer les miettes sur sa robe, manger dans sa main.
Le petit-déjeuner se fit dans la bonne humeur générale puis chacun fut convié sur le pont.
Les assistants déposèrent des gobelets en plastique transparents sur lesquels les nombres de 1 à 10 apparaissaient. Ils furent posés sur une étagère, les uns à côté des autres.
Le jeune hoqueta, comprenant qu’il allait devoir y déverser son sperme. Il observa le trait et sa hauteur. Il allait devoir se masturber beaucoup pour réussir à atteindre la quantité voulue. Après ça, il serait mort, sans aucun doute.
Elle détacha la laisse des chiens, retira les médailles noires de leurs colliers puis disparut vers la cabine du capitaine. Les cinq sans colliers se ruèrent en cuisine. Les deux chiens se levèrent, s’étirèrent avant de prendre leur gobelet et de disparaître dans la cale. Le barbu et le tatoué se dirigèrent, les mains vides, vers le carré des officiers. Numéro 3 les y retrouva.
La cloche du déjeuner les fit cesser. Ils rejoignirent la grande salle. Cette fois, la déesse mangea sans l’aide de personne. Ses anciens chiens avaient acquis le pardon. Ils avaient commencé à remplir leur gobelet. Bientôt, ils pourraient la servir.
La déesse sourit. Apparemment, la situation l’amusait.
La déesse n’en sourit que davantage.
La réplique amena des sourires sur tous les visages sauf le jeune qui se figea et se crispa.
Après le déjeuner, les cinq colliers disparurent encore en cuisine. Le black et le blond retournèrent à la cale. Numéro 2 et 10 proposèrent à numéro 3 de les rejoindre dans le carré des officiers, mais il refusa pour se rendre à l’avant d’où il regarda l’horizon.
Numéro 3 sourit pour toute réponse. La déesse voulait se savoir désirée. Tout le principe du jeu de domination. Elle donnait les règles, certes, mais elle se mettait à la merci de la bonne volonté des soumis pour s’y soumettre. Elle avait besoin d’eux pour exister. Si un soumis refusait de remplir son verre, il ne la servirait jamais, mais lequel des deux en souffrirait le plus ? Numéro 3 n’en doutait pas : elle désirait qu’il la serve. En agissant de la sorte, il la faisait languir. Elle commençait à douter. Exactement ce qu’il cherchait.
Elle le désirait mais craignait que l’inverse ne fut pas vrai. Depuis qu’elle s’était dévoilée, numéro 3 feignait l’indifférence, la regardant à peine, l’évitant du regard, lui adressant à peine la parole.
Comme à ce moment-là, où il garda le regard fixé sur l’horizon, savourant son petit effet. Elle venait lui parler, à lui. Elle n’avait offert cela à personne d’autre. Son petit manège avait atteint son objectif. La peur la titillait et elle venait s’assurer que son préféré ne lui ferait pas faux-bond.
De son côté, numéro 3 espéra que les assistants se tairaient, ne dévoileraient pas ce qu’il comptait faire, qu’ils sauraient garder la surprise pour la déesse. Il n’en douta pas trop. Après tout, tout cela n’était qu’un jeu.
Cela confirmait les doutes de numéro 3, mais aussi ses paroles sur la beauté de leur couple. Olivier permettait à sa femme de jouer tout en restant proche, veillant sur elle et le bon fonctionnement du jeu.
Elle acquiesça, le regard soudain triste.
La déesse hocha la tête puis s’éloigna. Numéro 3 sourit. Il avait réussi à ne pas la regarder une seule fois de tout l’échange. Elle passerait la nuit à se demander comment obtenir son attention. Il venait de prendre le pouvoir et s’en délectait.
Au dîner, la déesse fut très lointaine et silencieuse. Ses seuls mots furent « Les sans colliers, vous penserez à nettoyer la cuisine avant d’aller vous coucher. Hors de question que vous la laissiez dans cet état pour la nuit ! ».
Elle disparut dans la cabine du capitaine pour la nuit. Numéro 3 passa devant les verres. Tous étaient remplis, y compris ceux des sans colliers qui croyaient à leur réalisation de leur forêt-noire. Ils comptaient bien, une fois la pâtisserie réalisée, pouvoir servir immédiatement. Seul celui de numéro 3 était vide.
Numéro 3 attendit que tout le monde soit couché puis attrapa son verre et se rendit en cuisine. Il œuvra un long moment puis plaça son verre plein au réfrigérateur.
Il rejoignit son lit et s’endormit. Un assistant le secoua le lendemain matin. Marchant silencieusement, il n’éveilla personne d’autre. Numéro 3 le remercia d’un geste puis se leva. Il rejoignit la cuisine, prit son verre et le mit à sa place, sur l’étagère du pont supérieur.
Il se plaça là, adossé à la rambarde, attendant que la déesse sorte. Le cadran solaire indiquait 8h30 lorsque la dame sortit, accompagnée de ses deux naïades.
Naturellement, la déesse suivit le geste et se figea.
Elle l’attrapa et la passa à sa maîtresse. Cette dernière plongea un doigt dans la forêt-noire qu’il contenait et suça la crème, avant de gémir de plaisir.
Numéro 3 s’empressa de le faire. Il avait gagné. Trop facile.
Tous les hommes s’installèrent, les yeux rivés sur numéro 3, non pas assis avec eux mais à genoux à droite de la déesse. Ils n’en revenaient pas. La déesse attrapa une cuillère et la plongea dans le verre avant de déguster le gâteau avec un ravissement non feint.
La déesse confirma avant de proposer une cuillère à numéro 3 qui refusa poliment. Il indiqua ses préférences culinaires et elle lui proposa ce qu’il aimait dans sa main. Il en profita pour humer son parfum de rose et ne se priva pas de déposer un bisou sur la paume après chaque bouchée. La déesse lui caressa souvent les cheveux.
Numéro 3 ne prit pas la peine de répondre, préférant nettement profiter de sa proximité avec la déesse.
Ne formaient-ils pas un groupe soudé ? Il n’en revenait pas. Et puis, comment avait-il fait ? Ils y avaient passé la journée entière et à part des œufs répandus partout et des gâteaux brûlés, ils n’avaient pas obtenu grand-chose.
Le petit-déjeuner terminé, la déesse clipsa une laisse au collier de numéro 3 qui la suivit à quatre pattes. Elle rejoignit la cabine du capitaine.
Il le fit volontiers. Elle attrapa un livre, qu’elle lut tandis qu’il s’acquittait de sa tâche avec soin. Des coups frappés sur la porte dérobée prévinrent de l’arrivée d’un assistant.
L’assistant de blanc vêtu ouvrit la porte et annonça :
Il suivit, bipède tenu en laisse et ravi de l’être. Ils descendirent plusieurs escaliers pour parcourir une coursive sous le pont avant. Elle ouvrit une porte qui dévoila un spectacle surprenant. Une moto trônait en plein milieu d’une bulle blanche. Les roues ne touchaient pas le sol. L’engin était tenu par un mécanisme que numéro 3 n’avait jamais vu.
La déesse rit de cette description.
Il obtempéra tout en caressant la bête avec dévotion. Difficile de dire s’il vénérait davantage cette cylindrée ou la déesse, qui s’en amusa.
La déesse passa sa jambe au-dessus du siège et s’assit devant lui. Un assistant replia le tissu blanc derrière elle, ferma l’entrée, les enfermant dans une bulle blanche.
La déesse tapota un écran sur le guidon. Ce truc n’était pas censé exister sur une vraie moto. Numéro 3 regarda par-dessus son épaule tout en la tenant par les hanches pour la coller à lui. Elle ne fit rien pour l’en empêcher. Tout en lisant les mots défilant sur l’écran, il huma son parfum de rose et apprécia la chatouille de ses cheveux longs sur sa joue.
La célèbre voie parisienne apparut autour d’eux. Numéro 3 fut bluffé. On s’y serait vraiment cru, avec le bruit et les gens qui marchaient autour d’eux.
Numéro 3 sourit. Se penchant en avant, il plaça ses mains sur le guidon. La moto démarra d’elle-même. Il mit les gaz et elle bondit en avant sur le boulevard vide. Paris était à eux ! Pas de camion poubelle, pas de voiture de police, pas de cycliste traversant sans regarder, pas de livreur pressé, pas de taxi déjanté, le bonheur total. La déesse arrêta rapidement la promenade.
Il entra la destination dans l’appareil et profita de la promenade, à pleine vitesse.
Il ne se le fit pas dire deux fois. Leurs langues s’entremêlèrent. Il explora chaque partie de son corps avec ses lèvres, mordilla, caressa, téta, lécha. Ses mains effleurèrent, pincèrent, triturèrent, caressèrent, malaxèrent. Elle finit par le chevaucher sur la moto et hurla son plaisir dans cette position.
Elle déposa un doux baiser sur la commissure de ses lèvres puis se leva.
Ils sortirent de la pièce pour remonter. Ils se trouvaient dans une coursive que numéro 3, admirant le déhanché de la déesse devant lui qui tenait la boucle de la laisse, lança :
Elle stoppa net et se retourna, l’air malicieux.
Ils éclatèrent de rire puis retrouvèrent le soleil. Tous les hommes lancèrent des regards fous de jalousie à numéro 3, à genoux aux pieds de la déesse qui le nourrissait dans sa main. Toujours pas de forêt-noire à l’horizon et le passage rapide devant les verres des autres joueurs montrait des niveaux toujours plus bas que la ligne.
Après le repas, la déesse et numéro 3 retournèrent dans la cabine du capitaine.
Assis par terre sur des coussins moelleux, il s’appliqua à donner vie à ce roman érotique qui l’échauffa sérieusement. Ils se promenèrent longuement sur le pont, balade durant laquelle ils discutèrent librement, narrant quelques anecdotes banales de leurs vies, l’un parlant de ses virées navales ou sur deux roues plein gaz, l’autre de sa passion pour la cuisine et la musique.
Ils revinrent dans la cabine du capitaine. La déesse souleva un panneau en bois pour dévoiler le piano droit caché derrière.
Elle se mit devant le clavier. Les notes virevoltèrent sous ses doigts déliés puis sa voix emplit la cabine, s’accordant en hauteur et en rythme avec les envolées de ses mains, son pied droit maniant la pédale avec précision. Numéro 3 s’allongea sur les coussins et écouta le spectacle, observant le pied montant et descendant avec convoitise.
La cloche annonçant le dîner mit fin au spectacle. Numéro 3 put de nouveau manger dans la main de la déesse qui, de son côté, ne reçut aucune forêt-noire mangeable. La déesse mena numéro 3 à travers plusieurs coursives jusqu’à une porte indiquée « Appartement de la déesse. Entrée interdite ».
L’intérieur dévoila un monumental lit à baldaquin en pierre recouvert de voilages blancs, des colonnes et des statues grecques, des corbeilles de fruits, des plantes grimpantes à fleurs. Le tout aurait pu paraître vrai si ce n’était que l’odeur de bois, de carton et de plastique trahissait le décor de cinéma.
Numéro 3 rit et elle l’accompagna volontiers. Elle détacha la laisse et annonça :
Il put la regarder tandis qu’elle se prélassait dans le bain. Elle refusa sa proposition de massage de cuir chevelu. Il accepta sa volonté d’être un peu tranquille, se contentant du plaisir de sa proximité, nue, sous la mousse abondante emplissant la salle de bain en bois et marbre d’une bonne odeur de rose.
Il dut la sécher lorsqu’elle sortit et eut l’honneur de pouvoir se laver à son tour dans l’eau devenue tiède, température idéale pour lui. Elle resta avec lui dans la salle de bain, restant en tenue d’Eve, se lavant les dents et se démaquillant le visage avec des gestes tranquilles.
Une fois propre et sec, il resta aussi nu qu’un ver, imitant la déesse qui ne comptait apparemment pas passer le moindre habit. Elle entraîna numéro 3 dans la chambre et lui fit sortir un tiroir sous le lit qui dévoila un matelas simple. Numéro 3 estima qu’il y en avait un de chaque côté.
Numéro 3 réfléchit. Ne pas jouir durant un temps imparti : il se sentait capable de le faire. Courir avec des décharges électriques sur son sexe : malgré la cinquantaine passée, il prenait soin de lui et se sentait capable de se surpasser pour une déesse. Le port du plug avait été échoué à cause des autres, pas de lui. Concernant le poème, il n’avait pas l’habitude d’en écrire ou d’en déclamer mais il écrivait souvent et se sentait capable d’obtenir un résultat potable. Devoir le faire en groupe lui avait posé souci, surtout avec les grandes gueules de l’assemblée. Ignorant le contenu de l’épreuve en binôme dont le barbu et le tatoué refusaient de parler, il estima, en effet, être capable de tout remporter. D’un naturel humble, il ne se vanta pas, ayant la modestie silencieuse.
Numéro 3 éclata de rire. Il ne pouvait nier la véracité des propos.
La lampe, qui ressemblait à une lampe à huile, s’éteignit. L’effet « divinité » était réussi. Numéro 3 sourit puis rejoignit Morphée.
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Dernière journée à bord. Le lendemain, après le petit-déjeuner, chacun rentrerait chez soi, retournant à la vie réelle, les factures, les réseaux, les enfants, le travail.
Numéro 3 fut ravi de se réveiller près de la déesse. Toujours dans le plus simple appareil, elle lui demanda de la coiffer puis il l’admira se maquiller. Il se rasa sous son regard attendri puis il passa sa tunique avant de l’aider à enfiler sa robe blanche.
Comme la déesse l’avait prévu, les verres du black et du blond avaient atteint la ligne. Ils purent eux aussi petit-déjeuner aux pieds de la déesse et manger dans sa main, sous le regard noir des autres concurrents.
La déesse et ses trois chiens rejoignirent la salle contenant la bulle blanche. Elle décrocha les deux derniers compagnons, leur indiquant qu’ils étaient libres de s’amuser entre eux.
Numéro 3 démarra lui-même le programme de la moto, bien décidé à en profiter pleinement. Il avait eu le temps d’y repenser durant la nuit et avait regretté son manque d’imagination. N’avait-elle pas dit : « Sur Terre et même ailleurs ? »
Il fut ravi de découvrir que des endroits imaginaires tirés de films ou de dessins animés attendaient qu’on les sélectionne dans la mémoire centrale de l’ordinateur. Comme la veille, il l’adora sur le siège de la moto après avoir mis les gaz dans des endroits insolites tous plus merveilleux les uns que les autres.
Après son orgasme bruyant, la déesse descendit de la moto mais d’un geste sur l’épaule, indiqua à numéro 3 de ne pas l’imiter. La laisse toujours bien en place, elle lui proposa de lancer un programme. Il s’empressa de le faire, rajusta sa place sur la selle, s’y trouvant désormais seul.
L’intérêt d’une moto qui ne bouge pas ? Pouvoir se faire sucer tout en roulant.
Elle démontra tout son savoir-faire, l’amenant à l’extase sur une route sinueuse. Heureusement que l’ordinateur gérait la conduite, empêchant les accidents afin d’éviter des traumatismes – le cerveau ayant vraiment l’impression d’être sur une moto - car numéro 3 perdit tout contrôle au moment où sa semence se répandit dans la gorge de la déesse qui s’appliqua à tout avaler avant de se lécher les lèvres.
Lorsqu’ils sortirent de la bulle, ils trouvèrent le blond dans les bras du black, les deux ronronnant de plaisir. Nul doute qu’ils s’étaient bien trouvés, tous les deux, et venaient de partager un excellent moment entre hommes.
Un assistant apparut dans la pièce. Il s’arrêta devant la déesse, la salua d’une courbette puis annonça :
Autour de la table, les numéros 1, 7 et 8 n’en menaient pas large. La déesse, accompagnée de ses trois chiens, goûta la forêt-noire puis sortit deux colliers d’un tiroir qu’elle passa au cou du roux et du jeune, qui rayonnèrent de joie. Ils avaient rempli leurs verres depuis longtemps et gagnèrent donc le droit de ne pas manger à table, mais aux pieds de la déesse qui les nourrit eux aussi dans sa main, allongeant considérablement la durée du repas.
Les quatre concernés hochèrent frénétiquement la tête, un immense sourire barrant leur visage.
Le tatoué embrassa la blonde tandis que le barbu attrapait les cheveux de la brune pour la plaquer contre son torse et malaxer ses seins sous la tunique, lui arrachant des petits gloussements de satisfaction.
Tous méditèrent ses paroles. Le déjeuner se termina sans qu’aucun des sans collier ne pipe mot, ce qui était extrêmement rare venant d’eux.
Après le repas, le barbu, le Méditerranéen et les deux naïades disparurent dans le carré des officiers pour enchaîner les jeux de cartes et de dés où les perdants devaient effectuer un gage, à connotation sexuelle bien entendu. Le vainqueur décida du gage. Les demoiselles prouvèrent ne pas manquer d’imagination ni de perversité, au plus grand bonheur de ces messieurs qui passèrent un merveilleux après-midi.
Dans la cabine du capitaine, la déesse réclama de la lecture. Celui qui lirait le mieux aurait le droit d’honorer son sexe avec sa bouche, si bien qu’ils se dépassèrent pour y parvenir. Il s’avéra que la déesse apprécia particulièrement l’accent et le ton de baryton du black, qui remporta la palme.
Le jeune et le roux, qui avaient choisi de lire ensemble, donnant vie aux dialogues, reçurent le droit de s’occuper des seins fermes et gonflés de la déesse. Numéro 3 put lécher les pieds de la déesse tandis que le blond massait son crâne. Sous l’effet combiné de ses cinq adorateurs, la déesse ne tarda pas à atteindre l’Olympe, du nectar et de l’ambroisie dévalant ses veines.
Elle se mit ensuite au piano. Le jeune et le roux en profitèrent pour se donner du plaisir mutuellement. Les autres purent constater que ni l’un ni l’autre ne dominait. Leur harmonie semblait totale, fusionnant comme s’ils ne faisaient qu’un, rendant leurs ébats terriblement émouvants à observer.
Le black décida d’accompagner la déesse en basse, sa voix résonnant en rythme, s’accordant à ses vocalises. Le blond étonna tout le monde en partant en beat box. La déesse, découvrant cela, changea de registre, quittant le classique et la variété française pour passer en jazz et en variété étrangère plus remuante, mieux adaptée à ses accompagnants. Numéro 3 se contenta d’observer, ravi du spectacle.
Le dîner résonna d’une dispute tonitruante entre les trois derniers sans collier, qui en vinrent presque aux mains, seulement retenus par les regards incrédules des autres invités et déçu de la déesse. Ils s’excusèrent avant de finir de manger en se lançant des regards noirs. La nuit dans le dortoir promettait d’être agitée.
Le roux et le jeune découvrirent la chambre de la déesse où quatre matelas furent rajoutés. La déesse demanda à être seule dans la salle de bain avec numéro 3. Il lui prépara son bain moussant et put de nouveau prendre sa suite. De l’autre côté de la paroi, des bruits prouvaient que les quatre hommes prenaient du bon temps, sans respect pour les couples habituels. Le sommeil enveloppa les participants éreintés.
Au réveil, tous s’étirèrent, un grand sourire aux lèvres. Numéro 3 put de nouveau coiffer la déesse puis, celle-ci, les laisses dans la main, mena tout le monde sur le pont.
La déesse s’en trouva émue jusqu’aux larmes. Ils avaient appris qu’ensemble et avec de la persévérance, on pouvait tout obtenir. Pour cela, encore fallait-il se coordonner, s’entraider, ne pas rejeter la faute sur les autres, se sortir les doigts du cul.
Dans la salle à manger, la grande table avait été remplacée par un simple plateau posé sur un tabouret, permettant à la déesse d’être entourée de ses neuf adorateurs. Les deux derniers arrivants furent placés au plus près d’elle, à droite et à gauche, nourris dans la main et les cheveux caressés. Ils fermèrent souvent les yeux à demi, savourant leur proximité avec la déesse. Ils étaient conscients que, le départ étant imminent, ils ne recevraient pas davantage mais ils savaient s’en contenter. Du plaisir à l’état pur parcourait leurs veines. Ils étaient heureux, tout simplement. Ils avaient surmonté les épreuves. Ils repartiraient leur confiance en eux augmentée, gonflés à bloc, prêts à affronter les obstacles du quotidien.
Retrouvant leurs habits modernes et leurs téléphones portables, certains échangèrent leurs numéros. D’autres appelèrent leur épouse. La parenthèse se referma, offrant à chacun des souvenirs inoubliables.