n° 22671 | Fiche technique | 36933 caractères | 36933 6183 Temps de lecture estimé : 25 mn |
05/10/24 |
Résumé: Le père de famille type voit sa vie bouleversée le jour où il rencontre sa jeune voisine, pour laquelle il éprouve une attirance irrésistible | ||||
Critères: Fh hplusag voisins jeunes | ||||
Auteur : Edwoodd Envoi mini-message |
Marc a une quarantaine d’années, il est l’archétype du père de famille de notre société contemporaine. Mariage devenu morne, il travaille comme cadre dans une assurance, deux jeunes enfants scolarisés qui sont le fruit régulier de disputes conjugales. Sa vie est monotone, régulière, orchestrée au rythme d’un métronome. Comme tout bon quinqua qui se respecte, il tente de noyer ses soucis dans des activités sportives irrégulières, des repas gargantuesques, des vins trop chers et de mauvaises séries télé. Son épouse, elle, à deux doigts de la dépression, excelle dans les séances de shopping compulsif quand elle n’est pas en train de critiquer son époux. Le tout à côté de son travail à temps partiel et de ses sorties entre amies.
Pourtant, Marc a gardé de sa jeunesse une certaine fougue, qui parfois ressurgit du passé tel un songe. Il se souvient avec nostalgie de cette époque où il partait sac au dos à l’aventure, sans se soucier du lendemain, des contraintes, de la famille. Car oui, Marc en a vécu des aventures. Derrière son portrait sérieux, un peu pédant, sommeil un jeune homme qui était avide d’imprévus, d’histoires mémorables emplies de rebondissements. Il faut fournir un effort pour l’imaginer, mais les histoires sont toutes plus cocasses les unes que les autres. Le jour où, à même pas vingt ans, il se trouva en pleine forêt norvégienne, grelottant sous la neige, tentant de garder le moral alors que son sac de provisions et d’habits venait de chuter dans un lac gelé et qu’il était à plusieurs jours de marche du village le plus proche. Ou alors ce voyage humanitaire en Bolivie, durant lequel il se retrouva emprisonné pendant plusieurs semaines alors qu’il avait voulu profiter de son insouciance en essayant quelques drogues locales. Et Dieu sait si les conditions de détention de la Bolivie avaient été éprouvantes.
Mais aujourd’hui, les journées de Marc sont rythmées au gré du désormais habituel : métro, boulot, dodo. Rien de trépidant, voire même rien d’amusant. Sa dernière épopée devait sans doute être le jour où il creva le pneu de son vélo lors d’un tour, et qu’il n’avait pas de téléphone pour prévenir ses proches, ni d’argent pour prendre le bus. Il avait fini par passer plus d’une heure à faire du stop pour que quelqu’un daigne le prendre, lui et son vélo. Au demeurant, le souvenir qui aurait pu rester trivial ne dura que jusqu’à son arrivée à la maison, où son épouse hors d’elle lui fit comprendre que son comportement égoïste était inadmissible, qu’il profitait de faire tout ce qu’il voulait tandis qu’elle devait s’occuper de tout à la maison en son absence.
Oui, Marc a lui aussi de quoi broyer du noir. Alors il aime laisser vagabonder ses pensées, notamment le soir, lors d’interminables balades avec son chien, le long des allées de la petite ville où il vit.
Églantine est une jeune fille pleine de vie, un peu naïve. Sa mine enjouée invite tout un chacun qui la croise à lui sourire. Elle a une petite vingtaine d’années, est passionnée d’équitation, fait des études d’art. C’est une petite jeune femme charmante. Plutôt que jolie, on dirait volontiers d’elle qu’elle est chou, ou mignonne.
Marc et elle ont des points communs : ils habitent la même rue, à deux immeubles près, aiment s’isoler le soir venu pour s’évader de leurs journées, ont un chien. À la différence près de leur âge : Églantine pourrait être la fille de Marc. Mais elle ne l’est pas. C’est juste sa voisine.
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Marc rencontra Églantine pour la première fois lors d’une balade dans un parc, dans lequel les deux familles se croisèrent. L’épouse de Marc connaissait la mère d’Églantine, et alors que les deux femmes étaient prises dans une conversation interminable, Marc, quant à lui, apprit en quelques minutes qui était Églantine. Il était charmé, non pas attiré physiquement, mais charmé par ce petit bout de femme, rigolote, amusante. Cette naïveté qui lui rappelait combien la vie était simple il y a encore quelques années.
Cela conduisit rapidement Marc à se lier d’amitié avec Églantine. Si bien qu’il n’hésitait pas à la rejoindre et à parcourir un bout de chemin ensemble, lorsqu’il la croisait fortuitement lors de leurs promenades nocturnes. Leur relation était empreinte d’un grand respect, voire d’un certain paternalisme : Marc incarnait par son allure, sa prestance, une forme d’autorité. Il avait du charisme, c’était quelqu’un de plutôt élégant et d’un naturel très calme. Il symbolisait une figure paternelle qu’Églantine avait perdu lors du divorce de ses parents, et elle retrouvait en lui quelque chose qui lui manquait.
Pour autant, et avec une certaine curiosité, malgré la grande convivialité de Marc qui rapidement tutoya Églantine, cette dernière, par timidité ou par respect, ne pouvait s’y résoudre et continuait religieusement à vouvoyer son interlocuteur.
Les rencontres étaient irrégulières. Parfois, ils se voyaient deux fois en une semaine, parfois pas du tout. Jusqu’au jour où, à la suite d’une soirée compliquée à la maison, Marc attendit Églantine devant chez elle, il avait besoin de se changer les idées. Il savait environ l’horaire de la jeune femme, il s’assit sur un banc pour l’attendre. Et c’est ainsi que, de plus en régulièrement, quand ce n’était pas lui qui l’attendait, c’était elle qui s’asseyait sur le même banc pour l’attendre. De fil en aiguille, il n’y avait plus un soir où les deux compères ne se retrouvaient pas pour se promener. Ils discutaient de tout, et de rien. Marc racontait ses histoires de jeunesse, Églantine en avait des étoiles dans les yeux. Elle rebondissait et parlait de ses tracas, l’homme était son confident et savait lui donner quelques conseils de vie.
Un peu surpris de la question, l’homme qui était passionné de cyclisme répondit d’un ton qui montrait une assurance certaine :
Accompagnés par leurs chiens, qui s’entendaient d’ailleurs bien, ils rentrèrent de leur promenade en direction de l’immeuble, éclairé par la lueur des lampadaires. L’air était chaud, le printemps avait cette année de l’avance et les soirées étaient rapidement devenues estivales.
Après avoir minutieusement inspecté le vélo, Marc conclut au diagnostic.
Églantine semblait hésitante dans sa réponse. Marc le voyant, il ajouta :
Marc accompagna sa réponse d’un grand sourire, posant sa main sur l’épaule de la jeune fille.
Sur ses paroles, Églantine répondit d’un sourire reconnaissant. Le silence qui s’en suivi invita Marc à poursuivre.
La cave ressemblait plus à l’atelier d’un magasin de vélo qu’à une cave. L’endroit, bien que spacieux – au moins vingt-mètre-carrés – semblait finalement assez petit avec les nombreux vélos dans tous les coins. Certains suspendus, d’autres appuyés les uns contre les autres. L’air était chaud, la cave était située juste à côté du local technique de l’immeuble où se situait le chauffage. Il n’y avait pas beaucoup d’espace libre, sinon un endroit avec une petite table, des outils et un pied d’atelier où fixer les vélos à entretenir.
La remarque fit sourire Églantine, et comme si l’environnement l’avait impressionnée, cela lui donna un peu plus confiance.
Marc fixa rapidement le vélo sur le support. Il enleva son veston, prit une paire de gants et commença à démonter la roue arrière. Pendant ce temps, Églantine s’installa tant bien que mal un peu derrière lui, s’asseyant sur une caisse posée à même le sol. Elle ne ratait rien des gestes habiles de l’homme, elle regardait avec une curiosité intéressée tout ce qu’il faisait.
Au bout de quelques minutes, la roue et son intérieur étaient démontés et posés sur la petite table.
Tandis que Marc se tourna pour expliquer le problème à Églantine, il marqua un moment d’arrêt.
La position d’Églantine, volontairement ou pas, se voulait avoir quelque chose de très érotique. Alors que l’atmosphère chaude l’avait poussé à retirer elle aussi sa veste, elle apparaissait avec un top ample dont le décolleté largement déboutonné, accompagné de sa position assise et penchée en avant, offrait une vision largement ouverte sur toute sa poitrine. Le tout agrémenté de nombreuses gouttes de transpiration apparues avec la chaleur du local.
Marc eut durant ce court laps de temps tout le loisir d’apprécier la vision détaillée de ses seins à nu, même pas couverts d’un quelconque soutien-gorge. Passé l’instant de surprise, il tourna la tête comme pour laisser la jeune femme remettre un peu de décence à sa tenue. Pour seule excuse, un bref « Oups, pardon », émana de la bouche de la jeune fille.
Marc fit mine de rien, tandis qu’Églantine s’était levée pour venir voir ce que l’homme lui montrait, tout en remettant un peu d’ordre à ses vêtements.
Il n’arrivait cependant pas à s’ôter de la tête ce qu’il venait de voir, qui l’avait terriblement perturbé. Il sentait dans son corps des réactions incontrôlables. Il avait des palpitations, la gorge sèche, sentait les battements de son cœur raisonner dans son cou et une forte chaleur dans le bas-ventre. Églantine s’était rapprochée de lui pour regarder ce qu’il avait à montrer, elle affichait un léger sourire même si son visage rougi laissait transparaître de la gêne. Concentré sur les pièces qu’il tenait, Marc savait que s’il tournait les yeux, il plongerait à nouveau le regard dans l’intimité de la jeune fille qui se tenait à quelques centimètres de lui. Il s’efforçait de ne pas y penser tandis qu’il sentait le parfum d’Églantine qui l’attirait. Il devait produire un effort considérable pour regarder devant lui. Sa voix laissait apparaître un léger tremblement, comme un malaise.
Il tourna son regard pour cette fois la fixer dans les yeux, se concentrant pour ne pas glisser plus bas. Il avait le visage transpirant.
Cela devait être la première fois qu’ils se faisaient face, depuis les semaines qu’ils se parlaient. Habituellement, ils discutaient toujours côte à côte, en marchant. Cette fois, ils se trouvaient les yeux plongés dans les yeux. Marc, qui habituellement était plutôt la personne qui faisait tourner le regard de l’autre, se trouva intimidé par ses deux yeux gris qui le scrutaient. Il se sentait mis à nu, jusqu’au coup de grâce d’Églantine : elle lui sourit. D’un sourire qui voulait dire : j’ai passé un bon moment avec toi.
Les jours qui suivirent, Églantine ne vit pas Marc. Elle eut beau sortir plus tôt, plus tard, rester un moment sur le banc, il ne donna pas signe de vie. La jeune fille était déçue, triste. Son compagnon de marche lui manquait.
Marc avait volontairement décalé ses heures de promenade. Pourquoi ? Parce qu’il fantasmait sur sa voisine. Et que cette perte de contrôle de son corps, de ses sentiments et de ses envies ne rentraient pas dans sa vision de la vie. Lui, qui aimait tout contrôler, faisait face à un problème : cette petite jeune femme lui avait montré qu’il n’avait aucun pouvoir sur sa volonté, face à elle.
Le pire fut atteint lorsqu’un soir, il fit l’amour à sa femme et fut complètement obnubilé par la vision d’Églantine. Alors que l’acte sexuel était devenu une routine monotone, un devoir conjugal pour les deux partis, Marc était depuis plusieurs jours dans un était d’excitation qu’il n’avait plus connu depuis des années. Cela abouti à un rapport sexuel intense, érotique, un brin bestial. Marc était dans un état d’excitation tel qu’il fit atteindre une forme d’extase rarement connue à sa femme. Et pourtant, le comble fut que Marc n’avait pas réellement fait l’amour à sa femme, il avait fait l’amour à Églantine par procuration. Il s’en voulait, et pourtant prenait un certain plaisir à l’excitation de cette situation.
Si Marc savait ce qu’Églantine pensait, il en serait probablement d’autant plus troublé.
Couchée sur son lit, la jeune fille avait encore quelques soubresauts de plaisir, tandis que son souffle reprenait un rythme plus calme. Sa main appuyée sur son entrejambe, son doigt encore humide venait de finir de caresser sa vulve. Elle s’était lancée sur son lit, à peine rentrée de ses cours. Sa culotte encore sur ses jambes, son jean négligemment posé sur le lit. Dans sa tête, des images mélangées. Un homme d’âge mûr, un sourire aux lèvres, un regard perçant. Des mains qui lui caressent les bras et lui donnent des frissons, une bouche qui mord doucement son cou. Un corps chaud collé au sien, une voix rassurante, accompagné d’un souffle qui lui caresse la nuque. Elle aussi fantasmait sur son voisin.
Elle y avait pensé toute la journée. Elle avait même profité durant ses cours de regarder les quelques clichés volés sur son téléphone portable. Ces quelques photos qu’elle avait prises de Marc durant leur promenade, et d’autres qu’elle avait trouvé de lui sur Internet, sur son club de cyclisme ou son entreprise. La simple vision de ces photos la rendait joyeuse.
C’était lors de leur promenade nocturne que cela commença. À mesure qu’il parlait de lui, de ses aventures, Églantine le trouvait attirant, beau, rassurant, impressionnant, sensuel. Sa voix grave et posée, son regard et ses sourires l’avaient fait fondre. Oui, il avait l’âge d’être son père, et pourtant, cet homme lui provoquait à elle aussi un sentiment d’attirance plus fort qu’elle.
Régulièrement, elle avait imaginé des scènes auxquelles elle aurait voulu participer, dans son lit, ou dans sa cave. Elle s’imaginait une histoire fugace, une idylle d’un soir. Elle enviait sa femme, qui pouvait se blottir dans ses bras le soir venu, dans la chaleur d’un lit. Elle aurait déjà voulu lui voler un baiser, ou lui avouer ses envies, mais elle savait bien qu’elle ne pouvait pas. D’ailleurs, la distance que l’homme avait maintenant mise lui avait bien fait comprendre qu’il ne s’intéressait pas à elle. Mais l’amour interdit et impossible se trouve souvent le plus intense.
Marc boucla cette phrase sans laisser d’ouverture à une quelconque réponse. Cette fois, il fixait Églantine d’un regard insistant, comme pour la défier. Comme pour attendre qu’elle fuie à la crainte que pouvait faire naître cette situation. Mais elle n’en fit rien. En réponse, elle garda simplement ses yeux fixés dans ceux de l’homme qui lui faisait face, sans broncher. Marc en fut d’autant plus déstabilisé, et s’en sentit paradoxalement encore plus excité. Il avait juste envie de lui sauter dessus, de l’embrasser, de lui enlever ses vêtements et de lui faire l’amour sauvagement.
Les deux voisins se retrouvèrent ce soir-là par hasard. Marc était sorti bien plus tard que d’habitude et Églantine avait finalement choisi le bon créneau, dans un énième essai de changement d’horaire.
Leur discussion avait commencé de manière un peu froide, Marc s’était montré plutôt distant. C’est la question d’Églantine qui le fit réagir, lorsqu’elle demanda pourquoi il essayait de l’éviter.
La bombe que lança Marc ne provoqua pas la réaction escomptée. Après des secondes qui paressèrent des heures, les deux compères se faisant face sans mot dire, c’est Églantine qui brisa le silence.
Les deux lettres furent dites à mi-voix, sur un ton on ne peut plus clair. Églantine fut la première à se tourner pour reprendre sa marche, laissant Marc sur place l’observer avancer dans l’ombre de l’allée. Il était complètement perdu et ne savait pas quoi penser de ce qui venait de se passer. Tout devait désormais le pousser à se tourner et à faire demi-tour. À s’éloigner d’Églantine à la suite de ce qu’il venait de dire, pour terminer cette idylle secrète. Mais il décida d’emboîter le pas de la jeune femme et la rattrapa gentiment. Ils marchèrent ainsi un long moment, sans qu’aucun des deux ne parle.
Sans doute sous l’effet des retrouvailles, Églantine était toute chose. Alors qu’elle prononçait ses mots, des images érotiques lui traversaient l’esprit. Ce que venait de lui dire l’homme la rendait folle d’excitation. Elle s’imaginait rejoindre Marc dans sa cave, qu’il la plaquerait contre un mur et se mettrait à l’embrasser. Elle sentait des montées de chaleur la parcourir, des frissons qui lui chatouillaient le ventre, et son entrejambe qui chauffait et devait à coup sûr avoir déposé quelques gouttes dans sa culotte. Elle mourrait d’envie de l’embrasser alors qu’elle l’entendait marcher à ses côtés. Elle avait envie de le toucher, le serrer contre elle. Mais elle n’en ferait rien.
Marc ne se doutait aucunement des pensées d’Églantine, mais ce qui était amusant est qu’il éprouvait à peu de choses près les mêmes envies. Ils marchaient tous deux, pensant aux mêmes choses, et montrant tout l’inverse à leur interlocuteur. La scène, fusse-t-elle vue par un inconnu, aurait certainement pu être décryptée aisément dans l’expression de chacun.
La réponse soudaine, enjouée, inquiéta presque Marc qui en venait à soupçonner des arrière-pensées chez la jeune femme.
Le soir venu, Églantine se sentait toujours excitée. Elle se prépara comme pour un rendez-vous galant. Elle avait habilement choisi des habits : Il fallait que cela soit sexy, mais qu’elle ne laisse pas l’impression de s’être préparée spécialement. Évidemment, en sortant le soir, elle était habituellement vêtue d’habits d’intérieurs, des joggings, des t-shirts. Elle décida de se vêtir d’un petit top moulant, et d’un short plutôt court, le temps s’y prêtait bien. Elle avait même pris la peine de s’épiler, se doucher. Elle tournait en rond d’impatience. Au fond d’elle, elle était assez persuadée que Marc n’allait rien faire, c’était un homme marié. Certes, il lui avait avoué ce qui semblait être une attirance, mais que pouvait-elle attendre d’autre ? Il ne se passerait certainement jamais rien entre eux, ce n’était pas possible hors d’un rêve. Pourtant, dans un coin de sa tête, elle avait cette petite idée. Pourquoi ne pas tenter une approche, essayer de se montrer sexy pour lui donner envie, ou carrément, pourquoi ne pas le lui dire ? Embrasse-moi ? Non, c’était un peu trop. Et c’était mal.
Marc, quant à lui, était déjà dans sa cave l’après-midi pour réparer le vélo. En vérité, contrairement à ce qu’il avait dit la veille, il n’avait pas du tout réparé le vélo. Il avait dit ça pour ouvrir la discussion, mais aussi pour avoir l’occasion de revoir Églantine. Il s’en mordait les doigts aujourd’hui. Il était rentré exprès plus tôt du travail. Et manque de chance, il se confrontait à des difficultés imprévues dans la réparation.
À vingt-et-une heures précise, Églantine était devant la porte fermée de l’immeuble. Les minutes passèrent et elle désespérait de ne pas voir son hôte venir la chercher. C’est finalement vers vingt-et-une heures quinze qu’une femme apparut sur un balcon un peu plus haut pour l’apostropher. C’était l’épouse de Marc.
Églantine fut prise de court. L’immeuble ne disposait que de bureaux, les seuls locataires étaient Marc et sa famille, comment expliquer sa présence ?
Bien qu’extrêmement gênée, Églantine préféra dire la vérité. Après tout, elle n’avait pas beaucoup de solutions pour s’expliquer, et dire à cette femme qu’elle attendait son mari pour aller se promener n’aurait certainement pas été mieux vu.
La femme lui fit mine d’attendre, rentra dans l’appartement et arriva quelques secondes plus tard dans le couloir de l’immeuble pour lui ouvrir la porte.
Après un moment d’hésitation, la femme ajouta :
Marc sursauta presque en voyant les deux femmes arriver.
Le vélo n’était pas terminé. La situation était troublante pour les deux faux amants. Marc expliqua qu’il déposerait le vélo sitôt terminé dans l’immeuble d’Églantine, et cette dernière repartit chez elle sans en demander plus.
S’en suivit une dispute mémorable entre Marc et son épouse, cette dernière terriblement en colère de découvrir que son mari avait passé du temps et discuté avec la jeune voisine, et surtout ne lui en avait pas dit mot.
Marc amena le vélo deux jours plus tard dans le couloir de l’immeuble d’Églantine. Il le déposa avec un petit mot.
Il ne le signa pas, mais, avec un vague espoir, écrivit son numéro de téléphone.
Il se passa plusieurs jours avant qu’Églantine ne finisse par sauter le pas et décide de lui envoyer un message.
Églantine : Le vélo va à merveille, merci encore ! Combien vous dois-je ?
Marc : Rien du tout. Je ne sais plus combien coûtait la pièce…
Églantine : Cela me gêne. Vraiment ! Je peux vous offrir quelque chose ? Je sais très bien préparer les gâteaux si vous voulez ?
Marc : Ca dépend des gâteaux ! Je n’aime pas les desserts aux fruits. Tu proposes quoi ?
Églantine : Un gâteau au chocolat ? Avec beaucoup de crème ?!
Marc : Pas trop de crème quand même ! Je tiens à ma ligne !! Tu verras quand tu auras mon âge, c’est moins facile de rester en forme !
Églantine : Je crois que vous n’avez pas de quoi vous plaindre, niveau ligne, vous êtes juste comme il faut ; -). Alors, je vais vous préparer une surprise !
Ces quelques échanges amusèrent Marc. Il se sentait comme un gamin qui venait de faire une bêtise.
Les jours suivants, il attendit impatiemment les nouvelles de sa nouvelle correspondante. Il gardait précieusement son téléphone près de lui à tout moment, sous le regard intrigué de son épouse. C’est un soir qu’il reçut finalement ce message.
Églantine : Ce ne fut pas sans mal, mais j’ai trouvé comment payer mon dû. Vous seriez disponible pour venir le prendre demain soir ? Vers vingt-et-une heures, ça pourrait vous aller ? Bisous.
Marc : Oui, je suis disponible. Tu veux que je passe chez toi ?
Églantine : Ce sera le plus simple si ça ne vous dérange pas, je serai seule à la maison.
Il était vingt heures cinquante-huit. Marc était nerveux. Il se tenait là, derrière la porte de l’appartement d’Églantine et se sentait stressé. Lui, qui faisait régulièrement face à des chefs d’entreprises, faisait des présentations à des dizaines de personnes sans sourciller, en ce moment même, ce même Marc était tendu, stressé et anxieux. Quelle ironie.
À peine quelques secondes après avoir sonné, la porte s’ouvrit sur un visage resplendissant, souriant et visiblement ravi de voir son invité arriver.
Marc était évidemment suivi par son chien, puisqu’il était sorti comme d’habitude, utilisant le prétexte de sa balade du soir auprès de sa famille.
Églantine n’avait cette fois pas fait semblant d’être faussement bien habillée. Elle s’était faite belle et cela se voyait. Elle portait un débardeur léger et brodé, et une jupe moulante qui la mettait terriblement en valeur. Marc la trouva ravissante et se sentait un peu en décalage, n’ayant pour sa part fait aucun effort et portant un simple short et t-shirt vieux et délavé.
Il semblait de plus en plus évident à Marc qu’il n’avait pas été invité par hasard, et que son hôte attendait quelque chose de lui. Mais maintenant, face au fait accompli, il était crispé. Il lui revenait en tête que ce qu’il était en train de faire n’était pas bien.
Ils se rendirent jusqu’à la cuisine où trônait fièrement sur la table, une demi-sphère a priori en chocolat, et un bol de crème chantilly.
Ils s’assirent tous deux et partagèrent l’excellent dessert. Marc félicita et remercia vivement son hôte. Assis comme deux amoureux, en tête-à-tête, ils partageaient naïvement et rigolaient de tout et de rien.
Un peu distraite, Églantine se mit de la chantilly sur le coin de la joue. Marc se pencha en avant et approcha sa main du visage de la jeune fille qui suivit ses gestes d’un regard amusé et intrigué. Avec sa main, il enleva d’un geste assuré la crème de la joue de la jeune fille, puis lui montra son doigt recouvert de crème, en guise d’explication. Soudainement et quasi instinctivement, Églantine pris le doigt dans sa bouche pour le sucer et en retirer la crème. Marc sentit à ce moment-là comme une explosion d’excitation.
Les seuls regards des deux compères traduisaient combien la situation était en train de devenir de plus en plus sensuel. C’est finalement Églantine qui brisa la glace.
La lente respiration de Marc, le regard toujours plongé dans celui de son interlocutrice, traduisit l’attente d’en apprendre plus, si bien qu’Églantine renchérit en se mordant légèrement la lèvre.
Églantine s’arrêta dans sa phrase, hésitante. Cela devenait sérieux et elle sembla soudainement impressionnée, comme si elle avait ouvert une porte qu’elle n’aurait pas dû. Elle détourna le regard comme une enfant qui venait de faire une bêtise.
Mais cette fois, le mal était fait. Sans même qu’elle s’en soit rendue compte, Marc s’était levé, avait contourné la table et était maintenant à côté d’elle, sa bouche se rapprochant de son visage. À peine réalisa-t-elle la situation qu’elle ferma les yeux et se laissa embrasser. Elle sentit tout son corps chauffer, tandis que les mains de l’homme lui glissaient dans les cheveux, puis la nuque. Les deux partenaires s’enlacèrent tout en s’embrassant, Églantine commença maladroitement à glisser ses mains sous le t-shirt de Marc pour le toucher. Elle n’était pas très habituée à ça, n’ayant eu jusqu’alors que peu d’amants, tous trop peu expérimenté pour lui faire ressentir ce qu’elle vivait là. Elle sentait en elle une excitation jusqu’alors jamais connue, et totalement impossible à maîtriser. Elle ne contrôlait ni son corps, ni ses réactions, et ses gestes étaient totalement désynchronisés, comme un pantin désarticulé. Ses mains touchaient tour à tour le ventre de Marc, puis son torse, l’une glissait soudainement dans le dos pour essayer d’aller toucher ses fesses, l’autre partait sur la cuisse, essayant d’aller sur l’entrejambe, de saisir quelque chose, de glisser plus haut. Le tout était entrecoupé de respirations saccadées et de petits cris étouffés de la jeune fille.
Marc avait mis de côté ses principes, ses valeurs, tant son corps lui dictait d’aller de l’avant. L’état d’Églantine amplifiait encore l’envie de l’homme, qui profitait allègrement des signes d’excitation de sa partenaire. Il jouait avec elle : Plus il la voyait perdre ses moyens, et plus il insistait. Des baisers dans le cou, il passa à des mordillements et à des coups de langue. Des caresses dans le dos, il poursuivit en serrant ses fesses dans ses mains. De sa main sur le ventre, il commença à caresser ses seins. Églantine n’en pouvait plus, elle ressentait comme un feu dans son bas-ventre tandis qu’elle ne pouvait retenir ses gémissements.
Alors que tous deux étaient encore complètement habillés, Marc, qui avait plaqué Églantine contre le mur de la cuisine, se retira d’un pas pour rapidement ôter son t-shirt. À peine dégagée de son étreinte, Églantine se rua des deux mains pour agripper la bosse formée sur le short de l’homme. Elle commença à le masser, puis à faire glisser ses mains gauchement d’avant en arrière par-dessus le short, puis elle fit glisser brusquement vers le bas son short et son caleçon, dévoilant instantanément toute l’intimité de Marc qui semblât jaillir du vêtement.
Comme guidée par son instinct, Églantine saisit le sexe déjà terriblement tendu de Marc des deux mains pour le masser dans des gestes effrénés. Marc s’en trouva parcouru d’un soudain sentiment d’extase, si fort qu’il en tomba presque en arrière. Se rattrapant à la chaise derrière lui, il s’assit. Pendant ce temps, Églantine, l’accompagnant dans son mouvement de recul, en profita pour s’approcher de son visage et l’embrasser à nouveau goulûment tout en le masturbant toujours d’une main. Folle d’excitation, elle l’embrassait, encore et encore, cette fois, c’est lui qui ne pouvait plus lutter contre la furie de la nymphe qui lui faisait face. Pour calmer un peu le rythme, il tenta de poser sa main sur celle de la fille afin de la faire ralentir, mais c’était peine perdue. Elle était complètement en transe, enchaînant les baisers sur l’homme, sur sa bouche, son visage, son cou, son torse. Elle continua ainsi de descendre, baiser sur baiser, entrecoupés çà et là de coups de langue, laissant de la salive sur le corps de son partenaire. Elle poursuivait ses gestes vifs de va-et-vient sur le sexe de l’homme, tandis que sa tête descendait progressivement, jusqu’à arriver à son entrejambe. Sans aucune pause et en continuant les mouvements de sa main, Églantine prit le bout du sexe dans la bouche et commença à le sucer aussi sensuellement qu’elle l’avait jusqu’alors embrassé.
Bien que les gestes étaient quelque peu maladroits, Marc ressentait un plaisir qu’il n’avait jamais ressenti. Le moment que les deux amants étaient en train de vivre était d’une rare intensité.
Marc, toujours assis, sentait des frissons le parcourir. Après encore quelques instants, Églantine fit une pause, se recula comme pour reprendre ses forces, et demanda d’une voix suppliante :
Le « vous » avait enfin laissé la place au « tu ». Marc eut à peine le temps de hocher la tête en guise d’approbation que la jeune fille replongea le sexe dans sa bouche, cette fois plus profondément et avec un rythme plus lent. L’homme commença à pousser des soupirs d’extase tandis que son sexe se tendait aussi durement qu’il ne l’avait probablement jamais été.
Après quelques instants, Églantine marqua une pause et, tandis qu’elle était accroupie devant son partenaire, elle le fixa intensément dans les yeux et lui sourit.
Marc, qui était fou d’excitation, ne pouvait pas en rester là. Il se leva et saisit Églantine par le bras, il la dirigea en direction de la table et poussa son buste dessus, de façon à mettre ses fesses face à lui. Il leva la jupe sur son dos en la faisant glisser, dévoilant son petit postérieur faiblement couvert par une petite culotte blanche. Il s’empressa de saisir ce dernier bout de tissu pour le faire glisser le long des jambes de la jeune fille. Celle-ci se laissa faire et tandis que l’homme finissait de la dévêtir, elle se cambra et écarta ses jambes. Marc était subjugué par ce qu’il voyait, ces deux petites fesses qui trônaient fièrement devant lui laissaient apparaître en contrebas la fente tant désirée. Tandis qu’il se mettait en position, tenant son sexe dans sa main et l’approchant de sa partenaire, il ne put retenir un râle lorsqu’il vit le liquide luisant qui couvrait l’entrejambe de la jeune fille. Ce n’étaient pas juste quelques gouttes. Son sexe était complètement trempé, laissant même pendre quelques gouttes qui tombaient lentement en filet vers le sol.
Marc appuya progressivement son membre contre l’ouverture luisante qui lui faisait face. Églantine était tellement excitée que son orifice était déjà généreusement ouvert et humide. À peine l’homme poussa un peu sur son sexe que celui-ci s’introduit d’un coup dans le corps de la jeune femme, accompagné d’un petit cri de plaisir partagé par les deux partenaires. Malgré l’envie, l’homme commença par des mouvements très lents de va-et-vient, pour ne pas brusquer sa partenaire, mais aussi, car il sentait qu’il serait rapidement au bord de l’extase. D’abord un, puis deux, trois, le rythme commençait à s’accélérer de plus en plus tandis qu’Églantine, ne tenant plus, commença à pousser des cris puissants à chacun des mouvements. Marc avait saisi les fesses de sa partenaire qu’il fixait avec passion, il vit que son sexe se couvrait de jus blanc émanant du sexe de la fille, ce qui eut pour effet de le faire encore accélérer. Il continuait ses mouvements de plus en plus forts, faisant maintenant trembler la table. Il transpirait et soufflait fort, Églantine, quant à elle, criait et soufflait, poussant Marc à ralentir tant il sentait qu’il ne tiendrait pas une minute de plus.
Alors que l’homme décida de marquer une pause pour reprendre son souffle, c’est la jeune fille qui prit le relais et commença à marquer de puissants mouvements contre son partenaire. Marc commença à sentir qu’il allait lâcher prise. Tout était réuni pour le faire exploser : la chaleur de l’orifice, l’humidité qui dégoulinait maintenant jusqu’à ses testicules, le son des mouvements humide, les fesses qui rebondissaient contre son ventre et la vue de ce jeune corps devant lui qui bougeait vivement. Il sortit son sexe brusquement afin de se reprendre. C’était sans compter sur l’envie insatiable de la jeune fille. Celle-ci se releva dès qu’elle sentit son amant se retirer et se tourna face à lui. Dans un mouvement continu, elle se colla contre lui le tenant par le cou, elle recommença à l’embrasser langoureusement. Marc sentait son cœur battre dans son sexe qui brûlait d’envie, collé contre la peau chaude du corps qui lui faisait face. Églantine ne lui laissa aucun répit, à peine eut-elle fini de l’embrasser qu’elle s’accroupit rapidement devant lui, saisissant son sexe à pleine bouche. Elle commença sans tarder des mouvements de va-et-vient rapide avec sa bouche, soutenue cette fois de ses deux mains qui accompagnaient son mouvement, serrées autour du sexe de l’homme. Marc ne pouvait plus se retenir et n’arrivait plus à trouver d’échappatoire. Il aurait voulu faire durer le plaisir, mais n’en pouvait plus. Il tenta par une ultime tentative de pousser doucement la tête déchaînée de la jeune fille vers l’arrière, mais elle insista et continua de le sucer, accélérant encore plus le rythme en sentant qu’elle maîtrisait le plaisir de l’homme.
Tout en continuant ses mouvements de mains, Églantine recula la tête et fixa Marc. Elle avait la bouche entrouverte pour reprendre son souffle, les yeux brûlants de désir, lorsqu’un jet explosif et puissant jaillit du sexe de l’homme avec une rare intensité, éclaboussant abondamment le visage de la jeune fille. Elle ferma les yeux et eu un sursaut de surprise, alors qu’un deuxième jet vint inonder sa tête, puis un troisième, et un quatrième tout autant puissant. Marc soupirait de plaisir tandis qu’Églantine étouffa un rire d’étonnement qui ne dura qu’un instant. Alors qu’elle avait le visage juste devant le sexe encore tendu, elle avait reçu une giclée dans la bouche par inadvertance. Plutôt que de la dégoûter, cela relança encore chez elle une montée d’excitation, si bien qu’elle engouffra une ultime fois le membre de l’homme dans la bouche et le suça avec vigueur, laissant s’échapper un mélange de salive et de sperme qui coulait le long de son menton. Marc laissa échapper un énorme râle de plaisir.
Après quelques instants, Églantine libéra Marc. S’adossant au mur derrière lui, il se laissa glisser jusqu’à s’asseoir par terre. Il avait la tête penchée en arrière et les yeux fermés, Églantine quant à elle, s’assit en arrière, les jambes écartées tout en s’essuyant le visage. Son sexe débordait encore de plaisir et laissait échapper des gouttes d’excitation sur le sol.
Il renchérit avec un sourire aux lèvres :